« Pourquoi la chronique d’Audrey Vernon a-t-elle disparu du site de France Inter ? ». Nous vous devons évidemment une explication après le retrait d’une chronique diffusée ce 17 mars en direct dans le 5-7.
Les collaborateurs de Radio France jouissent d’une très grande liberté artistique et d’expression. Notamment les humoristes au ton souvent très décalé… Les auditeurs peuvent le constater quotidiennement. Ces chroniqueurs interviennent en direct, sans aucune relecture de leurs textes. Donc, parler de censure n’a aucun sens. En revanche, chaque citoyen le sait, la seule limite à la liberté d’expression dans une société démocratique est la loi.
Dans sa chronique consacrée au suicide d’un cheminot, syndicaliste, Audrey Vernon citait nommément trois membres de l’encadrement de la SNCF. Or, on ne peut citer des personnes en les liant à un événement sans apporter de preuves ni sans avoir effectué un travail journalistique d’enquête. Par ailleurs, une enquête est actuellement en cours à la suite de la mort de ce cheminot.
« Pourquoi la direction de France Inter est-elle intervenue après diffusion ? », s’interrogent certains d’entre vous. Justement, cette liberté artistique, chère au service public, repose sur la responsabilité des chroniqueurs. Après diffusion en direct, la direction d’une chaine se doit de vérifier que la loi a été respectée. D’où, dans ce cas précis, la dépublication de la chronique d’Audrey Vernon. Enfin, face à un acte aussi violent qu’un suicide, il s’agit, en toute humanité, de respecter la personne concernée, sa famille et son entourage professionnel.
France Inter, conformément aux textes en vigueur, et après des échanges avec Audrey Vernon, a décidé de retirer la réécoute de cette chronique.
Bruno DENAES, médiateur des antennes.