Jean-Paul Belmondo est mort à 88 ans, ce 6 septembre. Plus de 50 ans de carrière, une centaine de films, courts-métrages, pièces et plus de 150 millions de spectateurs, les auditeurs lui rendent hommage. Des messages à retrouver ici :

La mort de Belmondo, c’est un frère un ami, un père, quelqu’un de la famille, on a tous une partie de nous en lui il nous incarnait, car c’était nous, tout le monde s’est senti Belmondo une fois dans sa vie au minimum. Il a tellement incarné des centaines de personnages. Il a tellement bien fait les choses qu’il est mort un jour de beau temps, pour que nous ne soyons pas complètement effondrés. Merci pour tout Monsieur.

Je suis triste. Je pense l’avoir aimé dans tous ses films.
Mais La sirène du Mississipi et Pierrot le fou sont mes préférés car Belmondo amoureux me bouleverse.
En duo avec Jean Gabin, il était exceptionnel dans Un singe en hiver.
Inoubliable et indispensable.
Une allure, une voix, un sourire.
Je suis triste.

Augustin Trapenard, merci. Merci pour cette rediffusion de l’interview de Jean-Paul Belmondo. L’occasion d’entendre à nouveau Bebel. Sa voix, sa joie, son enthousiasme. Et c’est ce qui nous émeut sans doute, la disparition d’un comédien à la joie de vivre intacte. Un charme et une joie de vivre immédiatement visible et partagée. Un modèle sans doute, un homme bon assurément.

Si vous n’aimez pas Belmondo,
Si vous n’aimez pas Belmondo,
Si vous n’aimez pas Belmondo,
ALLEZ VOUS FAIRE FOUTRE !!!
Et merci pour l’émission hommage que vous lui avez rendu et qui a fait remonter plein de souvenirs si bien qu’on en avait le sourire aux lèvres.

Voici l’hommage de mon épouse à Bebel. Je pense que celui-ci, poétique, à sa place sur votre antenne.
Par un beau matin d’été, à bout de souffle, Cartouche est parti rejoindre la sirène du Mississipi au paradis … comme un professionnel, il a mené sa carrière en échappement libre. Itinéraire d’un enfant pas forcément gâté.
Ciao à l’homme de Rio, bon voyage à l’as des as

Belmondo a aussi fait rêver les petites filles !
J’ai écouté la matinale sur la disparition de Jean-Paul Belmondo avec beaucoup d’émotion. Belmondo, c’est toute mon enfance, les grands classiques des films du dimanche soir dans les années 1990 où on se délectait d’une énième rediff du professionnel. Avec ma sœur, on se refaisait les répliques, on essayait d’être aussi cool, un roi de la cabriole et de la réplique qui tue, avec le sourire ! Alors j’ai été un peu chiffonnée lorsqu’au journal, la présentatrice a expliqué que Belmondo faisait « rêver les petits garçons avec ses cascades ». On m’a volé mon Bebel ! Je trouve ça un peu lassant d’entendre ce genre de choses en 2021. J’imagine que ça a été écrit « comme ça », sans intention, mais il faut y être vigilants, surtout sur une antenne nationale aussi importante que la vôtre !
Signé : une ancienne petite fille, fan de Bebel.

Quelle perte pour le monde du cinéma ! Belmondo était mon acteur préféré parmi tous et toutes générations confondues : son humanité, sa légèreté, son autodérision, son talent, son humour… difficile de qualifier un tel géant.

Je viens d’entendre une question qui a été posée par Fabienne Sintes à quelqu’un « Quel est le 1er film de Belmondo que vous avez vu ? » La personne a cherché, a hésité avant de répondre. Moi, je me rappelle, je devais avoir 10, 11 ans : C’était « Les tribulations d’un Chinois en Chine » et je me demande s’il n’y avait pas Jean Rochefort dedans. Je me rappelle même où c’était, dans les Landes, un cinoche près du lac de Sanguinet. J’étais littéralement avalé par le film, je dévorai avec des yeux d’enfants Belmondo, j’étais avec lui, il me faisait rire, il me faisait peur, il me réconfortait avec toutes ses aventures. Et l’homme de Rio, et cet écrivain maladroit, gringalet – il était fort Bebel, avec son corps d’athlète réussir à incarner un écrivain pas du tout taillé et qui écrit des épisodes où il descend avec insouciance et grâce tous les emmerdeurs de sa vie quotidienne : le plombier, l’électricien, son éditeur…. Et des films j’en passe, quelle que soit la qualité du film, même de la pire espèce, il le rehaussait, par son jeu ; son phrasé, son accent, sa spontanéité, son amour de la vie, son humour à fleur de langue, il ne s’appelait pas Jésus, mais il ressuscitait les morts.

J’ai eu la chance incroyable, le privilège inouï de travailler presque deux ans avec Jean-Paul Belmondo en tant que tambour dans le 4e acte de Cyrano.
A l’annonce de sa disparition j’ai eu le même coup de déprime que lorsque le spectacle s’est arrêté.
Quand on parle de Cyrano, Belmondo -quand il est cité- n’est jamais dans les meilleurs de ses interprètes alors qu’à un siècle près, on parierait que Rostand a écrit le rôle pour lui. Quel très grand comédien! Et derrière le rideau, quel grand homme, un vrai grand. Toujours prévenant et bienveillant pour toute la troupe. Pas de star, pas de “Bébel”, on est tous sur le même bateau, aucune tête ne dépasse.
Juste une anecdote:
A lui qui en scène était à l’affût de toute blague pouvant déstabiliser un partenaire -voire tout le plateau, je m’étais promis de lui en faire une pour voir comment il réagirait, avec tout l’immense respect que j’avais pour lui et en prenant bien soin de ne pas risquer de troubler le spectacle. Je m’étais mis d’accord avec un comédien (Claude Lancelot) pour qu’il me laisse dire sa réplique à sa place. Une occasion me paraissait rêvée, pour ne pas dire écrite: dans une scène du 4e acte, les cadets de Gascogne prennent à parti Cyrano dans une rafale de reproches parmi lesquelles “Mon ventre sonne creux!” à laquelle Cyrano répond: “J’y ferai battre la charge!” Réplique taillée pour le tambour, non?
Mort de trac à l’idée de rester tétanisé à l’instant T tellement la pression était énorme, et redoutant de planter tout la scène, il m’aura fallu des mois de représentations avant de me décider. Mais la motivation a été plus forte que la peur. Le jour venu j’ai donc prévenu le comédien, qu’il me laisse sa réplique. Dans la scène je suis le seul à être dos à dos avec Cyrano qui fait face aux cadets. Je me concentre à fond, me retourne et explose, furieux, menaçant même Cyrano de ma baguette : “Mon ventre sonne creux!”. Comme si on l’avait répété des dizaines de fois, Jean-Paul se retourne à son tour vers moi, forcément surpris, avec un sourire complice qui semblait me dire “Tu m’as bien eu!” avant de m’envoyer sa réplique. Pour moi tout seul! Un sourire que je ne peux pas oublier…
Et merci Robert Hossein de m’avoir fait passer les plus grands moments de ma vie professionnelle dont ce Cyrano aura été le sommet.
Je profite de l’occasion pour glisser un petit coucou à Augustin Trapenard que j’ai eu comme élève au conservatoire de La Celle Saint Cloud.

J’étais coincée dans un fauteuil d’hôpital à donner mes plaquettes (entre 1h30 et 2h00 de durée) quand j’ai découvert L’HOMME DE RIO. C’était épuisant ! Belmondo courait sans arrêt ! Extraordinaire !