Six mois après l’attaque du Hamas contre Israël, Joann Sfar publie un roman graphique « Nous vivrons », que l’auteur et dessinateur qualifie d' »enquête sur l’avenir des Juifs ». Invité dans le Grand entretien sur France Inter ce 16 avril, des réactions d’auditeurs sont à lire ici :
Merci d’avoir invité Joann Sfar ce matin, c’est un soulagement d’entendre des propos mesurés et sensibles, savoir que cet artiste « entend » les émotions aussi bien celles des victimes israéliennes, que des victimes palestiniennes. La paix serait-elle possible ? Merci
Merci à M. Sfar, dont je suis très fan, de remettre « l’église au centre du village » si je peux me permettre. Merci de mettre au ban les incantations péremptoires des sachants qui n’y connaissent rien et ne vivent pas une miette de la violence que subissent les juifs et les arabes en Israël. La mort et la vie se jouent tous les jours là-bas et il est indécent de vouloir étiqueter les uns ou les autres. Je suis entièrement d’accord avec lui quand il parle de déshumanisation, de silence accablant pour condamner les meurtres quel qu’ils soient commis au nom d’une idéologie. Quand l’Homme arrêtera-t-il de se détruire ?
Espérance….
Merci cher Joann. Je lis vos albums depuis des années, je les commente régulièrement dans notre Lettre culturelle franco maghrébine. Bravo pour votre position équilibrée et raisonnable, s’il se peut. Et votre humour, politesse du désespoir.
Grand merci pour l’entretien avec Joann Sfar ce matin. Seul petit bémol : parfois vous lui avez coupé la parole, pourtant il me semble qu’il sait très bien exprimer son ressenti et aller jusqu’au bout dans l’expression de ses opinions nuancées. En parlant de nuances, l’entretien avec Wajdi Mouawad était tout aussi passionnant ! Dommage que vous n’ayez pas signalé que sa création théâtrale à Beyrouth a dû être annulée…Dur dur pour les hommes et les femmes de bonne volonté…Merci de continuer à leur donner la parole.
Question pour Joann Sfar :
C’est très intéressant ce que vous dites sur l’équivalence de la réalité des récits depuis 1917, mais vous ne pouvez pas nier qu’il y a aujourd’hui des inégalités majeures entre Israéliens et Palestiniens, à commencer par les droits fondamentaux mais aussi dans la vie quotidienne pour les arabes citoyens israéliens qui peut être résumé par cet exemple : ils doivent tous apprendre l’hébreu pour survivre alors qu’aucun juif israélien n’apprend l’arabe.
Quand la sagesse et l’humanité de l’artiste consolent du naufrage politique.
Merci à Joann Sfar. Ce message de fraternité est si précieux à un moment où on ne parle que de guerre ou d’annihilation de l’autre, ce qui nous bouleverse.