Il est souvent question, aujourd’hui 2 février, de la démission du recteur de l’académie de Paris suite au rejet de son projet de fermeture de 3 classes de CPGE à Paris et de leur remplacement par 3 nouvelles classes censées être plus ouvertes à la mixité sociale. Je m’étonne qu’à cette occasion, il ne soit question que de la décision de la ministre de l’Éducation alors même que le projet du recteur avait été fortement critiqué par de nombreux enseignants et, en particulier, par le principal syndicat du second degré, le SNES-FSU. Dans son communiqué ce dernier indique ainsi que « Le SNES-FSU, à l’origine de l’Intersyndicale CPGE qui s’est construite dès l’annonce de leur fermeture pour obtenir le maintien des classes, se félicite de la décision de la ministre d’annuler les projets du rectorat de Paris. ».
Merci aux journalistes de donner toutes les informations pour la bonne compréhension des faits.
Je suis une fidèle auditrice de France Info et j’apprécie énormément vos reportages généralement objectifs. Mais je me suis étranglée tout à heure en entendant le flash info : vous avez dit que le recteur de Paris avait démissionné parce que la ministre refusait sa réforme, consistant à fermer des prépas classiques pour en ouvrir de plus « ouvertes socialement ». C’EST FAUX. Les prépas qui devaient fermer étaient de petites prépas de proximité, recrutant beaucoup de boursiers comme l’ECG de Jacques Decour. Merci de ne pas colporter de telles contrevérités, relayées par des gens qui ont la haine de prépa et pensent qu’il n’y a que des établissements comme Henri IV ou Stanislas.
Grande habituée de vos programmes sur France Culture, j’ai tiqué ce matin en écoutant le journal de 8h. Lors du point sur la démission du Recteur de Paris, vous avez indiqué qu’il quittait ses fonctions à la suite du refus du ministère de l’éducation nationale d’acter son projet de « favoriser la mixité sociale » dans les prépas parisiennes. Effectivement, il voulait fermer 4 CPGE à Paris pour en ouvrir d’autres, dont 2 pour les bacheliers pros. Or, dans les 4 classes « à supprimer », la mixité sociale va bien au-delà des recommandations officielles : ECG du lycée Decour: 40% de boursiers ; ATS Bio de l’ENCPB : étudiants issus de BTS ; khâgne de Chaptal : 50% d’élèves de banlieue ; hypokhâgne de Lamartine : aucune mention TB dans la promo de cette année. Le vibrant hommage que Mme Zerbib rend à C. Kerrero sur votre antenne ne doit pas faire oublier qu’il était membre du conseil scientifique de l’IFRAP avant de devenir Recteur, et que pas moins de 7 lycées professionnels ont été fermés l’an dernier par ses soins dans l’académie de Paris. Par ailleurs, inviter le président du Snalc en le croyant représentatif de l’état d’esprit des enseignants de prépa d’aujourd’hui est une erreur, et conforte le préjugé selon lequel les prépas resteraient un bastion réactionnaire seulement soucieux de reproduire l’élite dans un entre-soi douillet… France Culture ne doit pas se laisser duper par la rhétorique de M. Kerrero, qui, tout comme la nouvelle ministre de l’Education Nationale, souhaite en réalité favoriser l’enseignement privé et a su, d’ailleurs, préserver Stanislas de la mixité toute relative introduite par Affelnet… tout en se présentant en champion de la mixité sociale. C’est un comble!
C’est parce que je reste confiante en votre rédaction pour continuer à faire preuve d’indépendance et d’esprit critique que je me permets ce message.
Je suis, vous l’aurez compris, prof en prépa.
J’écoute les infos sur France Inter et j’ai remarqué que lorsque l’actualité concerne l’Education nationale, ce sont toujours des représentants du syndicat Snes ou Snuipp (même fédération) si sont interrogés ou qui témoignent, alors que d’autres syndicats ont des avis différents. C’est pareil pour les mouvements agricoles, on a beaucoup entendu la FNSEA, a l’initiative des blocages, et moins la confédération paysanne qui a un point de vue différent sur les problèmes des agriculteurs et les solutions à y apporter.
Dans le chapeau de l’article : https://www.francetvinfo.fr/societe/education/politique-nouveau-coup-dur-pour-amelie-oudea-castera_6343051.html, il est écrit que « le recteur de Paris a annoncé sa DÉCISION « . Étant donné la suite du texte je suppose qu’il y a un petit lapsus et qu’il aurait fallu lire « sa DÉMISSION », même si la phrase telle quelle n’est pas totalement incohérente ?