Écouter, ce soir, monsieur Nadim Houry, le directeur du centre de recherche sur le monde arabe fut très important. Ses propos pesés, déchirants, rationnels et sa personne intègre nous prévenant d’une catastrophe démultipliée à venir, furent si nécessaires et si frappants que je voulais remercier l’équipe de France Culture pour ce moment radiophonique si rare. Face à l’injustice ambiante qui voit un État israélien en roue libre qui aujourd’hui et depuis tant d’années, viole encore le droit international en exterminant des centaines de milliers d’innocents, oui, l’instant était solennel et de l’autre côté nous retenions notre souffle. La lecture antérieure des « Somnambules » de l’historien Christopher Clark venait redoubler les propos de monsieur Nadim Houry. Merci à lui, Merci à l’équipe de France Culture !
Je prends le temps de vous écrire, car cela fait plusieurs fois que je suis choqué par ce que j’entends sur l’antenne de France Culture, concernant la couverture du conflit au Moyen-Orient. Dans le journal de 8h aujourd’hui (lundi 30/09), une israélienne a appelé à une opération terrestre parce que « ces gens-là ne comprennent que la force ». Il est intéressant de comprendre le point de vue des deux parties, mais je n’ai pas le souvenir d’avoir jamais entendu des appels à la violence à l’égard de juifs ou de citoyens israéliens sur vos antennes (à juste titre). Pourtant, j’ai entendu à de nombreuses reprises le discours raciste et va-t-en-guerre israélien. Je pense sincèrement qu’il y a une inégalité de traitement.
Serait-il possible que les journalistes cessent de considérer la guerre au Proche-Orient comme un sport ? Votre journaliste ce jour 2 octobre demande à ses interlocuteurs avec une grande désinvolture si « L’Iran en a encore sous le pied ». On parle d’engins de mort, de missiles, de vies humaines. Je suis terrifié de ce que cela dit de l’état d’esprit avec lequel certains regardent cette guerre.
J’écoutais France Inter depuis plus de 50 ans, mais là, je ne peux plus. Heureusement qu’il reste les podcasts (La Terre au carré, Affaires Sensibles, Carnets de campagne, le Jeu des 1000€, Very good trip) pour écouter ce qui surnage sur cette bouillie.
Merci à l’équipe du Grand Reportage de France Culture d’apporter une parole humaine et différente !
Ce matin nous avons pu entendre le reportage sur la manifestation pour le Liban sur Franceinfo.
Les seules voix que nous avons entendues étaient celles de soutiens inconditionnels au Hezbollah.
C’est négliger deux faits :
1/ la complexité de la société libanaise dont une grande partie ne soutient pas le Hezbollah mais la résistance à Israël … n’oublions pas que les libanais ont été victimes. De la mainmise par ce parti sur la vie politique libanaise et que la répression des manifestations en 2019 était en grande partie assurée par les membres de cette milice
2/ que la raison principale des manifestations est de dénoncer la conduite d’une armée qui ne prend absolument pas le compte des victimes civiles, que ce soit dans le bombardement d’une zone résidentielle aux obus de bunker ou que ce soit par l’usage de mini explosifs qui ont blessé et tue des centaines d’innocents.
En somme accepteriez-vous que les familles des réservistes israéliens fassent l’objet d’une attaque non discriminante ? Personnellement je ne l’accepterai pas quel que soit le motif.
Merci de retrouver l’objectivité dont vous nous avez jusqu’à présent fait l’exemple dans le traitement de l’actualité.
Mon mari et moi avons été particulièrement choqués par cette hallucinante édition spéciale lundi toute la journée et par le traitement de l’info ce matin sur Franceinfo.
Nasrallah n’est pas un bienfaiteur de l’humanité ! En boucle, toute la journée, vous avez parlé de sa mort et de ses conséquences. Toute la journée. En boucle.
C’était un terroriste, pas un résistant, un suppôt de l’Iran qui a détruit le Liban politique. En avez-vous parlé ?
J’ai découvert ce matin sur votre version TV à quel point il a phagocyté toutes les institutions du pays. L’avez-vous expliqué hier ? Non.
Hier c’était juste des banalités sur ce criminel, sur son mouvement terroriste. Vous avez même fait croire que tout le Liban le pleure et qu’il est attristé par sa mort. Vous auriez dû expliquer la fracture entre les « souverainistes » Libanais anti-présence étrangère (syrienne, israélienne et iranienne) et ceux du « 14 février « , les alliés du Hezbollah. Du choc de l’assassinat du
premier ministre et la création de ces deux camps au-delà des religions. Mon mari et moi pensons aussi à toutes les personnes qu’il a fait tuer : les leaders des souverainistes, des opposants, les LGBT sans parler de la place des femmes…
Nous sommes écœurés. Vraiment.