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En écoutant le journal de France Inter de ce samedi à 19 heures, on est saisis par un certain malaise. On a le sentiment que pour ce qui se passe à Gaza, la communication du gouvernement Israélien est scrupuleusement reproduite.
On nous parle de « frappes ciblées » de l’armée israélienne, c’est tout de même curieux qu’elles fassent autant de victimes civiles dont de nombreux enfants.
On nous explique aussi que généreusement les autorités israéliennes ont accordé un délai aux habitantes et habitants pour évacuer les lieux, sans préciser qu’elles et ils sont chez eux et n’ont nulle part où aller. On aimerait un peu plus d’indépendance, de recul, d’information digne de ce nom sur des évènements aussi tragiques.

Je trouve votre traitement du conflit israélo-palestinien très problématique. Si les actes terroristes du Hamas doivent évidemment être condamnés, les crimes de guerre commis par Israël en retour doivent l’être également ! Cette vengeance aveugle dirigée contre des civils est une violation claire du droit international, et ne saurait être justifiée par les atrocités précédemment commises. Or vous semblez clairement prendre le parti d’Israël, et justifier ses propres exactions…

J’écoute France Inter depuis des années, plusieurs heures par jour. J’en suis donc d’habitude ravie. Cette semaine, j’ai cependant été ahurie de la couverture du conflit israélo-palestinien. Mise en contexte très limitée, reportages et témoignages principalement côté israélien etc. Serait-il possible de mettre en place un comptage du temps d’antenne entre les deux parties à ce conflit, comme on le fait pour les candidats aux élections ?
Je ne sais pas ce qu’il se passe dans les rédactions, mais je suis vraiment extrêmement déçue du traitement de cette info. Est-ce à cause de la difficulté d’entrer en contact avec la Palestine à cause du blocus ? Parlez-en ! Les journalistes ont-ils peur d’être accusé d’antisémitisme s’ils critiquent Israël et le sionisme ? Si oui, il serait encore plus important de faire de la vraie information, de rappeler le contexte. Et si possible d’arrêter de parler de « démocratie israélienne » comme s’il s’agissait de l’Espagne ou de l’Italie, on parle d’un pays en guerre contre les Palestiniens depuis 70 ans.

J’écoute Inter depuis mes 17 ans, j’en ai 51. Depuis samedi 7 octobre, je n’arrive plus à vous écouter : le traitement que vous faites de l’info concernant la guerre à Gaza est tellement orienté pro Israël que je ne reconnais plus ce qui était ma radio préférée. A croire qu’à Inter, comme pour d’autres radios il y a une hiérarchie des êtres humains et qu’il fait bon s’indigner sur ce qui est advenu en Israël mais passer sous silence voire justifier le déluge de morts sur Gaza. Traiter l’information comme vous le faites ne peut qu’agrandir le fossé déjà profond qu’il y a en France entre la population française “de souche” et celle française issue de l’immigration. Je suis déçue par ce que vous faites et je pèse mes mots.

Quand allez-vous donner la parole aux Palestiniens ? Aux associations humanitaires ? Aux représentants de l’Onu ? A un Palestinien artiste ? Que sais-je ? Quand parlerons-nous ce à quoi nous assistons avec des Palestiniens à l’agonie. Deux poids deux mesures, c’est flagrant.

Je suis dans une rage totale, car il est traité sans arrêt des pauvres Israéliens et pas des Palestiniens qui sont en train de disparaître de leur territoire ! On rêve, un rêve noir, tous les Palestiniens n’appartiennent pas au Hamas, ils subissent également le Hamas, pour eux c’est la double peine voire la triple, car personne ne se mobilise pour les sauver ! C’est dramatique, c’est scandaleux, je n’ai pour crier ma colère, que ce moyen qui en plus ne sera peut-être pas transmis !! Parce que pas correcte politiquement sur les ondes de France Inter.

Pourquoi les journalistes de France Inter (et Radio France) se conforment à la rhétorique du gouvernement français sur le conflit israélo-palestinien (au lieu de couvrir de manière objective les évènements) en utilisant les termes de terroristes pour synonymes de palestiniens, en comparant les nombres de victimes sans rappeler qu’il s’agit de civiles d’un côté, et de militaires de l’autre, en ne mentionnant jamais la position du gouvernement palestinien (autorité palestinienne), en ne rappelant que rarement que le gouvernement israélien est un gouvernement d’extrême droite ?

J’entends très peu la voix des Palestiniens dans vos diverses diffusions ! Il y a deux poids, deux mesures. Depuis des années, je suis fidèle à votre radio et je suis déçu que vous ne mentionniez jamais les choses telles qu’elles sont. Vous saluez les Ukrainiens pour leur lutte pour la liberté, mais vous fermez les yeux sur le sort des Palestiniens. Où est passé votre humanité ? Votre devoir de parler pour ceux qui ne le peuvent pas ?

Comment voulez-vous qu’on trouve une solution pour le problème Israël vs Palestine si 9 fois sur 10 vous invitez des pro israéliens ?


Sur France Culture

Même si je partage les réactions d’horreur face aux massacres perpétrées par le Hamas, pourquoi la parole n’est pas donnée aussi aux Palestiniens ? À l’heure où les ONG alertent face aux conditions dans lesquelles le gouvernement israélien bombarde les civils de la bande de Gaza, il serait peut-être temps d’inviter des Palestiniens qui je le rappelle, sont les premières victimes de la politique de répression du gouvernement israélien. Deux poids, deux mesures sur France Culture ?

Je suis un auditeur très fidèle des Matins de France Culture depuis plusieurs années. Votre émission offre aujourd’hui selon moi un des trop rares espaces médiatiques où l’information est vraiment prise au sérieux et j’entends par là : décortiquée et surtout analysée avec rigueur. Votre propre professionnalisme journalistique (et votre regard critique), le choix de vos invités, la pertinence de vos chroniqueurs, tout cela fait que votre émission me permet, dès le lever du jour, de comprendre certains des enjeux du monde et d’y voir un peu plus clair.
Depuis quelques jours, j’ai constaté que l’attaque terroriste abominable du Hamas avait suscité une émotion si vive – par ailleurs tout à fait légitime – qu’elle ne permettait pas toujours aux médias de garder le recul nécessaire lorsqu’il s’agissait de comprendre et d’expliquer ce qui est en train de se passer. Je le répète, ceci est parfaitement compréhensible, étant donné la cruauté de l’événement. Et pourtant c’est notre devoir à tous, citoyens et peut-être plus encore journalistes, de dépasser cette émotion pour tenter, à nouveau, toujours et encore, de comprendre et d’expliquer.
J’ai également constat que depuis lundi, la matinale de France Culture, comme plusieurs journaux français, peine selon moi à apporter un éclairage historique et contextualisé de la situation à Gaza et en Israël (alors que c’est une chose que vous aviez fait avec beaucoup de rigueur lors du début de la guerre en Ukraine). J’ai pu trouver dans des journaux étrangers (NY Times, Guardian, El Pais, entre autres) une analyse plus approfondie des causes de l’action du Hamas, de la riposte de l’armée israélienne, et, plus généralement des raisons et conséquences (possibles) de l’attaque de samedi dernier. Je n’étais donc pas surpris ce matin de vous entendre nous expliquer, dans votre billet, que vous aviez reçu du courrier de plusieurs auditeurs qui s’étonnaient de ne pas entendre plus parler de la situation des Palestiniens et des causes profondes des événements actuels (si je me souviens bien). J’ai été, en revanche, extrêmement surpris par votre réponse. Et même aussi plutôt abattu.
Bien sûr que l’objectivité n’existe pas en soi. C’est une problématique à laquelle je suis confronté tous les jours, ou du moins très régulièrement, puisqu’en tant qu’historien, mon métier (et ma conviction) m’impose de laisser de côté ma subjectivité pour pouvoir appréhender, comprendre et expliquer les faits du passé. C’est aussi parce que j’enseigne l’histoire que cette question de l’objectivité est particulièrement épineuse pour moi : aucun de mes étudiants et étudiantes n’est vraiment dupes, je pense, du fait que mon analyse et ma transmission des faits historiques est aussi le fruit de ma propre subjectivité. D’ailleurs je ne leur cache pas, puisque j’explique à chacune de mes premières séances d’enseignement que je n’ai pas la science infuse et que je ne connais pas LA vérité. Mais il y a une chose qui est peut-être plus importante que de savoir reconnaître sa propre subjectivité, et que j’explique aussi toujours à mes étudiants et étudiantes : c’est de toujours s’engager sur le chemin de l’objectivité. Ceci vaut pour les historiens comme pour les journalistes.
Ce matin, vous avez quitté ce chemin. Vous avez renoncé. A l’heure où de nombreux autres médias deviennent des « médias d’opinion » (un euphémisme pour désigner l’emprise des idées et de l’argent d’extrême droite sur les médias), votre renoncement à chercher l’objectivité est particulièrement préoccupant. Qui d’autres, à part vous, vos collègues de France Culture et quelques rares autres journalistes dans ce pays le fera désormais ? S’engager sur le chemin de l’objectivité, c’est tenter – même si ce n’est pas facile bien sûr – d’expliquer pourquoi et comment le Hamas a perpétré ces actes ignobles, en les plaçant dans les contextes politiques, idéologiques, sécuritaires et historiques du conflit israélo-palestinien. Je n’ai pas fait d’école de journalisme, mais j’imagine que c’est un des fondamentaux de votre métier. C’est un point commun avec le mien, me semble-t-il.
Comme d’autres collègues avant moi (et sûrement après moi malheureusement), j’ai été confronté au révisionnisme et au négationnisme et, à chaque fois, mon arme la plus précieuse et la plus redoutable, fut justement la recherche de l’objectivité. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, des historiens, des journalistes, des juristes et aussi des survivants, se sont accrochés, tant bien que mal, à cette conviction : il existe bien un chemin vers la vérité, même si celle-ci n’est jamais atteinte. Raconter les faits en s’appuyant sur des sources, remettre en contexte, chercher la complexité et porter un regard critique, toujours et encore. Car ne jamais se contenter des réponses simples (pour répondre à des questions simples, comme vous dites), c’est justement ne pas renoncer à chercher l’objectivité. Dans le cas de la Shoah comme du conflit entre Israël et la Palestine, comme pour tout autre sujet historique ou d’actualité, les réponses simples sont toujours le fruit de la subjectivité. Et ce sont aussi les plus dangereuses.
Je vais continuer d’écouter les Matins, dans l’espoir qu’ils pourront, à nouveau, m’aider à avancer sur le chemin tortueux vers l’objectivité, parce qu’en ces temps difficiles, j’en ai bien besoin (nous tous aussi ?).

Depuis plusieurs jours vous présentez cette horrible actualité en prenant systématiquement parti pour Israël. Malgré le carnage ne pourriez-vous pas assurer votre devoir d’objectivité et présenter les liens de ces deux pays en tenant compte de leur histoire ? Vous donnez la parole à de nombreux juifs qui dénoncent l’horreur à coups d’exemples sordides et ne donnez la parole à aucun pro palestinien, dont Israël va faire table rase. Si vous trouvez normal que les habitants de Gaza meurent de soif et faim, ma foi je ne vais plus vous écouter. Personne d’où qu’il soit ne doit mourir ainsi. Je n’ai rien contre les juifs mais je réagis au journal de 8h qui s’étonne de la non-réaction des intellectuels, artistes, etc en faveur d’Israël…. Ben avec le pilonnage des médias en faveur d’Israël, tu m’étonnes.

J’écoute France Culture de 8h à 9h. Je condamne totalement cette attaque du Hamas mais je trouve votre façon d’évoquer ce drame très partisane. Ce n’est pas par hasard que le Hamas attaque Israël ! Cela fait des années qu’Israël terrorise la population palestinienne. Pourquoi donnez-vous le nombre de morts d’Israéliens et pas des Palestiniens ? Vous devez replacez dans l’histoire cette attaque, non pour la justifier, mais pour la comprendre.

Je voudrais vous dire que je trouve que le martèlement pro israélien entamé dans « Les matins de France Culture » devient gênant voir inapproprié. Je ne suis d’aucune une confession religieuse mais je suis reste informée des conditions d’évolution de la bande de Gaza sur les 20 dernières années comme mes concitoyens et dans cette émission je n’entends qu’une ritournelle en faveur de Israël. J’espérais davantage de qualité dans les chroniques de l’émission, habituellement France Culture propose des études pointues fournies par des intellectuels qualifiés. De nombreux parallélismes et déclarations m’ont paru honteux, gênants tel que de dire « il s’agit d’un 11 septembre israélien » ou encore « les Palestiniens reproduisent la Shoah par leur prise d’otage » C’est bon quoi !! Le martèlement tous les jours tous les matins ça commence à me mettre hors de moi. Je souhaiterais plus de neutralité de la part d’un média public pour lequel nous payons tous des impôts.

Traitement complètement pro-israélien sur France culture depuis le 7 octobre : interviews uniquement de personnalités Israéliennes, aucun Palestinien ni représentants de la cause palestinienne, très peu d’interviews de victimes ou familles de victimes palestiniennes. Ce matin enfin miracle une artiste palestinienne est interviewée vs/ 3 artistes israéliens…

J’écoute en continu, souvent la nuit aussi et je suis sidéré par les infos pro Israël et anti Palestine… Les gens souffrent de chaque côté et je n’entends pas cette info. Bons Israéliens et terroristes. Je rappelle que mon père qui a combattu en 39/45 était catalogué de terroriste par les nazis alors qu’il était résistant.

Je partage avec l’ensemble de mon entourage mon indignation devant la partialité et le manichéisme de l’information déversée dans vos émissions à propos de ce qui se passe en Israël Palestine. Agée de 71 ans, j’appartiens à la génération qui a soutenu avec enthousiasme le développement des kibboutz et qui croyait en Israël. Mais force est de constater que malgré des accords successifs, entérinés par les Nations Unies, l’Etat d’Israël n’a rien lâché sur ses actions d’occupation, que la population en territoire occupée est empêchée, terrorisée, victime de violences, de destructions et parfois déplacée. Et cela, dans une indifférence quasi généralisée des chaînes publiques d’information. On continue à nous déverser les mots de « terroristes », « antisémitisme », « Juifs contre Musulmans ». Rappelons que les Arabes sont des sémites, que tous les Palestiniens ne sont pas musulmans, qu’il s’agit de Droit International, et que renvoyer dos à dos une puissance occupante et une population occupée est un non-sens inacceptable.
Merci de relever le niveau de débat et de faire preuve « d’esprit d’ouverture ».

Je déplore la manière, assez grossière, de prendre parti dans les questions pour les Israéliens, et donc contre les Palestiniens. Le résumé de l’analyse de la situation ne porte pas sur les causes politiques du conflit ; le propos enferme le Hamas et Israël en réduisant le conflit à une dualité victime bourreau, cela sans contextualiser profondément les ressorts d’une tragédie qui n’est finalement que la poursuite d’une histoire.


Sur Franceinfo

Tout d’abord, je tiens à vous remercier chaleureusement pour les reportages de grande qualité de FranceInfo sur la situation au Proche-Orient.
En tant que nombreux auditeurs de Franceinfo, nous souhaitons avoir un traitement plus équilibré de l’information. En effet depuis le début du conflit Israélo-Palestinien, nous sommes très préoccupés par ce que nous percevons clairement comme un parti pris des médias français dont Franceinfo en faveur d’Israël, ce qui va à l’encontre de l’objectif du journalisme. L’information semble biaisée, et cela suscite des grosses inquiétudes quant à une possible propagande en France en faveur d’Israël. Et ce sentiment de contrôle nous inquiète beaucoup car nous avons l’impression que l’information va toujours dans le même sens…
Un exemple récent nous a interpellés. Lors des nombreux flash info ou des interviews de Franceinfo, le temps alloué aux deux parties était fortement déséquilibré. Il y a beaucoup plus de temps alloué au côté Israélien qu’au côté palestinien (sans inclure des témoignages émotionnels du côté palestinien). Il y avait par exemple une grosse séquence émotion de ce malheureux père israélien qui a perdu son enfant dans le conflit. Mais rien du côté palestinien qui pourtant subissent des pertes énormes. Cela reflète le déséquilibre que beaucoup de français observent dans la couverture médiatique et un manque d’impartialité dans le traitement de l’information.
Nous aimerions voir davantage d’efforts pour explorer les solutions possibles à ce conflit de longue date et pour comprendre les causes profondes de la situation. Nous sommes nombreux à penser qu’il faudrait être plus constructif dans l’information, d’essayer de comprendre ce qu’il se passe des deux côtés et surtout de comprendre pourquoi on en arrive là.
Aussi, il est crucial de ne pas généraliser tous les Palestiniens comme affiliés au Hamas, car de nombreuses personnes des deux côtés aspirent à la paix et sont affectées par cette situation. Il est également important d’informer que de nombreux actes cruels Israéliens ont eu lieu bien avant cette crise (tout au long de l’année en cours par exemple) tels que les prisonniers mineurs palestiniens et les civils palestiniens tués, afin de fournir une image complète et équilibrée de la situation.
Le blocus et l’apartheid imposés au peuple palestinien sont des sujets importants qui méritent une plus grande visibilité. L’impact sur les Palestiniens, en termes de contrôle de l’eau, de l’électricité, de la nourriture, des déplacements, des colonies illégales, pillage des habitations ou encore des drones qui volent au-dessus de leur tête en permanence, est profondément alarmant. Comment un Français se sentirait s’il était bloqué toute sa vie avec 2.4 millions de personnes sur une terre de 10 x 40 km surveillé en permanence par des drones Israélien et étant limité dans tous ses déplacements ? Cette souffrance humaine doit être davantage médiatisée pour sensibiliser le grand public. Aussi, les médias nous laissent penser qu’une victime Israélienne (vous jouez beaucoup sur l’émotion) est beaucoup plus importante qu’une victime Palestinienne. Et ce n’est pas juste car cela fausse l’information que vous donnez.
Enfin, je tiens à souligner que la guerre et la violence ne sont jamais des solutions, et elles affectent durablement des générations entières. Nous condamnons la violence des deux camps. Nous sommes désolés de constater que les civils des deux côtés subissent les conséquences de l’inaction de la communauté internationale.
Merci pour votre retour journalistique, qui contribuera à une meilleure compréhension de la situation, ainsi qu’à un journalisme plus équilibré.
Bonne journée et bon courage surtout à tous vos journalistes pour leurs futurs reportages… si possible en toute impartialité.

Une chose me trouble : pourquoi, depuis ce matin, ne faites-vous intervenir sur votre radio que des défenseurs d’Israël ? Alors que la cause palestinienne est JUSTE par-dessus toutes. Éminente. Cela ne semble pas vous émouvoir. Vous faites donc mal votre métier. Ce conflit mérite bien que les médias ne soient pas partie prenante comme vous l’êtes.

J’ai écouté ce matin l’émission Les informés sur Franceinfo et j’ai entendu plusieurs propos des journalistes qui m’ont vraiment heurté. Un exemple : « Le risque est qu’avec l’intensification de la riposte d’Israël une partie de la population française réagisse. » Ce qui signifie : tous les Français sont bien entendu choqués par l’attaque du Hamas et la mort de civils israéliens. Par contre, seule une partie de la population française (et sous-entendu pas la meilleure) risque de s’émouvoir en retour des morts civils palestiniens… Il me semble assez évident que la mort de civils palestiniens est aussi terrible et dénonçable que la mort de civils israéliens et il est dommage que le discours de journalistes sur une des premières chaîne d’information consiste à sous-entendre qu’il y a une distinction entre les deux.

Je vous écris pour ce que je crois être un problème de traitement vraiment problématique, et récurrent à FranceInfo. Dans son édition spéciale, Franceinfo veut informer ce matin sur les roquettes lancées depuis Gaza ce matin.
-Relai des paroles du ministre d’extrême droite Netanyahou
-Jérôme Guedj exprime (en bon droit) la légitimité de la défense d’Israël
-La parole du quai d’Orsay relaie les propos de Macron qualifiant les attaques de « terroristes »
Moralité il fallait intervenir contre le Hamas plus tôt, on a également la très sainte parole de…
-Zelensky qui sait ce que c’est que d’être occupé dans son pays et qui vole au secours de son allié potentiel israélien.
Par pitié cessez de faire défiler les relais de l’idéologie dominante sans mentionner même une fois le blocus inhumain de Gaza et les crimes commis contre les Palestiniens. Le simple droit international.
À titre personnel je crois qu’on doit déplorer la guerre qui a commencé en sachant aussi que notre presse a le devoir de ne pas jouer les va-t-en-guerre sous couvert de paresse simpliste et conservatrice. L’humiliation sans solution recevable est en cours depuis longtemps à Gaza et est toujours à l’origine des conflits. Pardon de rappeler cette généralité. A vous écouter, je perçois donc une tendance à préparer les esprits à la riposte israélienne mais on ne comprend rien sur la situation politique et historique à l’œuvre en ce moment, quoique soit notre opinion sur le conflit.
J’aimerais bien que mon pays, la France, remonte un peu au classement de la liberté de la presse, ça ne se fera pas sans vous et l’amélioration de la qualité de vos traitements de l’actualité, aussi brûlante soit-elle. Tout cela est dangereux pour la réflexion critique que chacun mérite.
Démarquez-vous davantage des agendas gouvernementaux et de leurs habitudes idéologiques, diversifiez vos références. S’il vous plaît.