Radio, télévision, presse, Internet, la méchanceté semble étendre chaque jour un peu plus son territoire. Pour vérifier cette impression, François Jost ausculte l’histoire des médias et pose les jalons de ce phénomène.

Dans les années 1960, le journal Hara-Kiri se voulait simplement « bête et méchant », puis les reality-shows télévisuels des années 1990 ont démocratisé la médisance-spectacle. Les années 2010 avec les réseaux sociaux, qui rétroagissent sur tous les médias, amplifient le mouvement.
Ce livre, plus qu’une simple histoire de l’extension du domaine de la méchanceté dans les médias, met au jour comment l’évolution de la télévision et du numérique a abouti à une multiplication des meurtres symboliques : destruction de la parole de l’expert, dévaluation des politiques, attaques ad hominem ou ad statutum, jusqu’à l’incitation à la haine raciale ou l’homophobie.
Empruntant aussi bien à la philosophie, à la sociologie qu’à la psychologie, François Jost part des actes (dessins, articles, couvertures de journaux, chroniques d’humoristes, pétitions en ligne…) pour tracer les contours d’une méchanceté aux multiples visages.

François JOST

Professeur émérite à la Sorbonne nouvelle-Paris III, sémiologue, fondateur du Centre d’Études sur les Images et les Sons médiatiques, François Jost est l’auteur de nombreux livres sur l’image et les médias, dont Les Nouveaux Méchants. Quand les séries américaines font bouger les lignes du Bien et du Mal (2015).

François Jost dans Le Téléphone Sonne sur France Inter


Comment la méchanceté s’est libérée dans les médias
, Les Inrocks

A retrouver aux éditions du CNRS

 

bibliothèque, france inter, on va déguster