L’ancêtre du médiateur est l’ombudsman, créé en 1809 en Suède, pour défendre le droit des citoyens face aux abus de pouvoir de l’État.

Le premier ombudsman de presse, ou médiateur de presse, apparaît aux États-Unis en 1913. Pour Joseph Pulitzer, patron du New York World, le journaliste qui occupe cette nouvelle fonction doit « porter la parole des lecteurs auprès de la rédaction » et être garant de la qualité de l’information proposée par le journal.

La presse japonaise suivra dans les années 30 avec des « comités de journalistes » chargés de recevoir les plaintes des lecteurs et les faire prendre en compte par la rédaction.

La presse européenne attendra les années 80 pour créer à son tour des postes de médiateur. Le profil varie selon l’histoire des entreprises, mais on retrouve toujours la recherche d’un équilibre entre deux fonctions : assurer le dialogue entre les journalistes et leurs publics et garantir les bonnes pratiques au sein de la rédaction.

En France, c’est le journal Le Monde qui crée le premier un poste de médiateur. Nous sommes en 1994. France Télévisions suivra en 1998. Radio France en 2002.

Les médiateurs de Radio France :

  • Philippe Labarde (2002-2005)
  • Patrick Pépin (2005-2008)
  • Pascal Delannoy (2008-2009)
  • Jérôme Bouvier (2009-2014)
  • Bertrand Vannier (janv.-juillet 2015)
  • Bruno Denaes (2015-2018)
  • Emmanuelle Daviet (depuis 2018)

Les médiateurs de presse sont moins d’une centaine à travers le monde. En France, ils ne sont que 10 (6 dans l’audiovisuel et 4 dans la presse écrite), regroupés dans une association présidée par la médiatrice de France 3, Marie-Laure Augry.