Assez régulièrement au cours des bulletins d’informations j’entends utiliser le terme de « frappes » pour évoquer des bombardements. Or il s’agit bien de larguer des bombes, alors pourquoi utiliser un terme erroné, édulcorant la réalité, c’est très choquant pour moi. Cela n’est pas récent, je l’ai déjà observé au cours de conflits guerriers ces dernières années.
Bombarder, c’est bombarder avec toute la violence que contient le terme. Votre public est capable d’entendre la réalité et de la penser.

Depuis deux jours on entend à nouveau parler des « frappes ». Sans doute le français évolue-t-il mais il semble que le politiquement correct s’applique la aussi. Il y a des « bombardement » ! par avion, missiles, drones, etc… « Frappes » ça fait penser à « petites frappes », voire à « fessée », des choses inacceptables mais finalement de peu d’importance. « Bombardement », c’est plus sérieux, on voit les cadavres, les destructions. L’emploi du mot « frappe » tend donc à minimiser le fait réel. Les journalistes qui l’emploient ont-ils cette intention ? Sinon, alors qu’ils parlent français et utilise le bon vocabulaire !!

Cette question avait déjà été soulevée lors de précédents conflits, voici ce que répondait alors Bernard Cerquiglini, linguiste, Professeur émérite de l’Université de Paris, Membre de l’Académie royale de Belgique : « Il est vrai que le mot « bombardement » ne semble plus avoir cours. C’est pourtant un mot ancien. « Bombarder », « bombardement », tous deux apparus à la Renaissance, se sont formés sur « bombe » de l’italien « Bomba ». A l’époque, c’est l’Italie qui nous fournissait des armes et du vocabulaire. Toute cette famille est explicitement guerrière. « bombarder », « bombardement », c’est envoyer des obus ou des bombes pour tuer. Il est possible que l’expression « frappe aérienne » traduise l’actuelle précision des attaques. Un bombardement est souvent fait au jugé ou par tapis de bombes, une frappe traduit, grâce à la précision de la détection puis de l’exécution, une frappe et parfois sur un objectif limité, par exemple, un dépôt d’armes. On parle d’ailleurs de « frappe chirurgicale » supposée sans dégâts collatéraux certes, mais je ne peux m’empêcher d’y voir un euphémisme du politiquement correct, une frappe, même chirurgicale, tue. »

J’ai été très mal à l’aise en écoutant les nouvelles ce matin quand vos journalistes parlent « d’une victoire russe » quand il s’agit d’une avancé de l’armée russe (prise d’une ville). Je pense que ça vaut le coup de penser aux mots utilisés et leur impact idéologique… Je vous remercie de sensibiliser les journalistes à cette question de l’impact d’un vocabulaire belliqueux.

Je suis étonné que nous utilisions déjà le terme : « Guerre en Ukraine » ; Il me semble qu’il faille un certain temps pour que, ce qui est une « invasion militaire » devienne une guerre ; les ukrainiens n’ont pas choisi de faire « la guerre », ils se défendent contre un envahisseur.

À propos de l’Ukraine, le mot  »guerre » est le plus souvent utilisé par les journalistes de Radio France. N’est-ce pas un abus de langage de leur part, une facilité, voire de la désinvolture ? Les mots ont un sens et les journalistes ont un devoir : celui de ne pas participer au complotismes et amalgames qui polluent l’information.
Ainsi le mot ‘guerre’ a une définition bien précise (des belligérants identifiés, une déclaration d’agression, des lois…) ce qui n’est pas le cas dans l’agression de l’Ukraine par l’armée de M. Poutine.
On pourrait attendre de la part des journalistes qu’ils participent, par la justesse de leurs mots, à nous aider à mieux comprendre la marche du monde et à notre jeunesse, si violemment manipulée sur les réseaux, d’en appréhender clairement les enjeux.

Définition de « guerre » par le Larousse : Lutte armée entre États. (La guerre entraîne l’application de règles particulières dans l’ensemble des rapports mutuels entre États ; elle commence par une déclaration de guerre ou un ultimatum et se termine par un armistice et, en principe, par un traité de paix qui met fin à l’état de guerre.)

Annonce au début du journal de 6H30 : « …Les aides économiques aux secteurs les plus touchés par la guerre en France… » : non, la guerre n’est pas en France (jamais, on espère), donc plutôt « …Les aides économiques aux secteurs qui, en France, sont les plus touchés par la guerre… »

Dans l’introduction d’une chronique : celles-Z-et ceux qui enlèvent le masque. Zut, ras-le-bol, assez, parlez-nous français. Il est absurde de mentionner séparément femmes et hommes à propos du port du masque.

Maintenant, la mode et la tendance est d’être assommé, c’est le cas de le dire, par l’expression « du coup » ! Coup de massue, coup de poing, coup de bambou, coup de pied, coup dur etc.…Journalistes et citoyens lambda en abusent, rendant leurs discours heurtés et agressifs. Rappelons qu’ils existent des adverbes très appropriés et agréables à entendre : de sorte, ainsi, alors, après, donc, enfin, néanmoins, puis, de sorte, de plus, par conséquent, de ce fait, de cette façon etc….

Pourriez-vous avertir tous vos invités, lorsqu’ils arrivent dans une émission, que le mot espèce est définitivement féminin, quel que soit le complément de nom qui le suit.

J’ai remarqué depuis quelques temps des tics de langage qui tendent à se généraliser chez tous vos chroniqueurs et journalistes hein! Alors c’est peut-être un détail insignifiant hein! mais ça m’est devenu insupportable hein! Je change de canal au premier « hein ! » que j’entends hein! Ce qui en général prend 5 secondes hein! C’est peut-être la nouvelle façon de communiquer hein! celle qu’on apprend dans les écoles de journalisme hein! mais si vous pouviez essayer de vous corriger hein! se serait super hein! j’en peux plus hein! Cordialement hein!

Je vous remercie par principe pour tout ce que vous faites. Radio France nous accompagne chaque jour aux Antilles et pour tout dire, heureusement que vous existez… ! On serait totalement isolés sur notre caillou sans vous ! Depuis quelque temps, je pense à vous écrire au sujet d’un petit souci de vocabulaire récurrent chez vos journalistes. Il faut faire la différence entre chef d’État et chef de gouvernement : lorsque Emmanuel Macron rencontre le chancelier allemand Olaf Scholz, le premier ministre italien Mario Draghi ou espagnol Pedro Sachez, il ne rencontre pas des chefs d’État ou des présidents mais des chefs de gouvernement.
Ces pays sont des démocraties parlementaires où les gouvernements sont directement issus des élections législatives. Voilà pourquoi le chef de gouvernement a le pouvoir réel. Il y a en Allemagne, en Italie, en Espagne des présidents ou un roi (une reine en Angleterre) qui eux sont les chefs d’État, c’est à dire les garants du territoire et de la Constitution. Cela paraît anodin mais c’est une erreur regrettable de la part de vos journalistes. Et je m’en aperçois régulièrement. Dans un article sur la menace russe de cibler les livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine, le chancelier allemand Olaf Scholz est ainsi qualifié de… président. Non ! En Allemagne, le président est Frank-Walter Steinmeier. Il remplit un rôle de gardien de la légalité républicaine, il a un rôle de représentation, il est chef des armées mais ce n’est pas à lui du rencontrer le président français. C’est au chancelier, chef du gouvernement issu du suffrage populaire.
Je vous remercie beaucoup de permettre aux auditeurs de réagir.

Mon épouse et moi-même, auditeurs fidèles, tenons à vous faire part de notre préoccupation en constatant depuis plusieurs mois un moindre souci de la qualité de la langue sur notre principale chaîne, ce dans les propos de présentateurs comme d’intervenants extérieurs, comme si votre radio avait été contaminée par les modes médiatiques en cours et leur laisser aller.
Nous en donnerons pour exemples :
Un « au final » qui se substitue aux « finalement », « en conclusion », « bref » bien suffisants.
Les « pas que » au lieu de « pas seulement » qui se multiplient.
L’utilisation de « assez » suivi d’un terme de valeur opposée (ex « assez extraordinaire »- « extraordinaire » ou pas ?)
L’utilisation de « c’est » au lieu de « ce sont ».
L’abus des « voilà » et des « Il y a ».
Le mépris des liaisons à la suite des lettres muettes, ce qui nuit à la musicalité d’une langue qui pâtit déjà de l’existence de ces lettres muettes, comme le démontre un metteur en scène tel que Benjamin Lazar quand il les fait prononcer systématiquement dans le théâtre classique ou baroque.
Certes les présentateurs les plus chevronnés veillent à faire preuve de la rigueur nécessaire, mais il est à craindre que leurs remplacements au fil du temps aggravent le phénomène.

Entendu à deux reprises ce matin, dans la bouche de votre invité l’expression « les cyberzattaques ». Peut-être me trompe-je, mais Il me semble que cyberattaque s’écrit en un seul mot, donc le pluriel devrait donner « les cyberattaques ». Je sais, vous n’y êtes pour rien, mais, quand même, sur France Inter, ça fait mal aux oreilles de bon matin ! Et, de plus, étonnant de la part d’un invité rédacteur en chef d’une revue spécialisée ? Sinon merci à France Inter pour la qualité de vos programmes, je continue de vous écouter quotidiennement.

La masque et la plume sur France Inter dimanche 10 mars :
Nos critiques se laissent aller : « …C’est assez sérieux de quoi elle parle… », « Je ne sais pas quoi dire », « Ya des trucs » « …genre… » « un espèce »… Une honte pour une émission qui devrait être une référence.

Nous sommes en droit de penser que les journalistes manient correctement notre langue, cela fait partie de leur métier. Donc, 2 remarques :
1) Grammaire, syntaxe : « Mille Zukrainiens », NON ! « Mille » est invariable. « La situation dans lequelle… »NON ! « Situation » est féminin. Ce ne sont que 2 exemples et je pourrais faire un inventaire à la Prévert !
2) Contenant, contenu : s’adressant à des écrivains, à des dessinateurs, à des graphistes… les journalistes leur disent « Vous éditez. » NON ! Eux, ils écrivent, créent, conceptualisent. Celui qui édite, c’est l’éditeur ; sans lui, aucune création ne voit le jour ni n’atteint le public. Bref, remettre chacun à sa place pour reconnaître la spécificité des métiers !
Vous, vous êtes journalistes et non de simples chroniqueurs.
Enfin, au-delà de la langue- et ce n’est pas sans lien- force est de constater le manque de culture théorique, historique, politique. Exemple : « Vieux clivage social, d’il y a 40 ans » NON ! Le choix de société, la lutte des classes, le couple capital / travail sont des notions qu’il faudrait connaître lorsque l’on prétend commenter l’actualité politique et notamment les présidentielles.
Conclusion : Si Inter veut rester la 1ère station, elle devrait veiller à la qualité, et peut-être à la formation- de ses journalistes !

Dans un émission j’entends : « on se demande quels candidats « imposent leur narratiVE ». Le mot devient masculin (« leur narratiF » en cours d’émission ce qui autorise un excellent « narratif disruptif » (!) Bien sûr cela nous dispense d’un probable « storytelling ». Mais pourquoi l’idée d’employer « la narration » ne vient-elle à personne ? Désolant ! Même la langue française devient clivante au lieu d’être partagée.

Auriez-vous la gentillesse d’inciter la direction de Radio France à organiser d’urgence une Assemblée générale (ou autre réunion), obligatoire pour tous les journalistes, producteurs et animateurs d’émissions, lors de laquelle il serait enjoint à ces derniers de ne plus utiliser certains mots (et certaines expressions) à tout bout de champ ? Même les producteurs/rices et les journalistes parmi les plus éclairés, les plus « informés », ne sont plus à l’abri de ce vice du langage qui consiste à truffer chacune des phrases de « effectivement », « en fait », « au fond », « au final », etc., de ces mots béquilles ou tics de langage qui exaspèrent l’auditeur exigeant de vos antennes que je suis, m’empêchant parfois de saisir le sens même des propos tenus. Dans une émission d’une heure, j’ai pu compter une quarantaine d' »effectivement », dont 28 (!) par une seule intervenante qui arrive souvent à en placer trois ou quatre dans une seule et même phrase ! S’il vous plaît, faites quelque chose pour y remédier !

Je tiens à attirer votre attention sur les innombrables TICS VERBAUX qui rendent infiniment pénible l’écoute de votre émission que j’écoute pourtant quotidiennement. Durant la dernière émission il a fallu subir 105 fois « EFFECTIVEMENT » ; il en va de même avec l’insupportable  » EXTREMEMENT » (exemple : bombardements extrêmement intenses, une déclaration extrêmement essentielle)) comme cette fatigante manie du « en terme(s) de »…. J’ai même entendu souvent : « en terme(s) de voilà quoi » ! Combien de fois vos intervenants alignent les voilà, voilà, voilà. C’est épuisant et rend l’émission inécoutable. Je passe sur les « comment dire » et « on va dire » qui surviennent en continu ! Il serait judicieux que vous réfléchissiez tous à votre expression orale…

Merci de continuer à parler français : 4% de hausse n’est pas du « galop »

Comment le service public n’arrive-t-il pas à utiliser le mot français GAZOLE et persiste-t-il à parler de GAZOUALE?

Dans un journal de 10 h, j’ai entendu dire :  » … Marine le Pen, elle termine en arrogant la foule …  » Est-ce que la forme non-pronominale du verbe « arroger » existe ? Et qu’est-ce qu’elle veut dire, en l’occurrence ?

Fidèle auditrice de vos ondes, je voudrais juste vous faire part de mes remarques. Vos reporters utilisent trop les « euh » et les « hein » pour ponctuer leurs propos. Donnez-leur aussi plus de temps pour s’exprimer ! La météo (!), entre autres, mais surtout des informations beaucoup plus importantes sont diffusées à une vitesse qu’il est difficile d’absorber.

Hormis, de façon aussi normale qu’agréable à l’oreille, pour l’accent méridional, le remplacement du o fermé [o] par le o ouvert [ɔ] est bien désagréable à l’écoute ! J’ai déjà lu ici un « otre » « oditeur » s’en étonner et s’en plaindre. Maintenant s’il « fot » s’habituer « o » « nouvo » « rolle » de la « goche »…

À toutes fins utiles, je vous signale que l' »s » à l’intérieur du mot ne se prononce ni « s » comme à l’initiale du pronom « se », ni comme le « z » dans « rose », mais  » -ch » comme à l’initiale de chat. Est-il si difficile de faire passer l’information et d’adopter une prononciation correcte qui mettrait de l’huile dans les rouages ?! Pour rappel, tous les sons du hongrois existent dans le français et tous ceux du français sans aucune exception existent dans le hongrois. Ils ne s’écrivent pas de la même manière, bien que les deux alphabets soient latins. Mais c’est la seule différence.

Un nouveau mot devient à la mode sur FI : sororité, mot qui n’existait pas il y a six mois. De fait, c’est terrible, deviennent ringards les mots paradigme (employé à la place de paramètre), résilience (à la place de résistance), expertise (à la place d’expérience), ! C’est terrible. On note aussi une nouvelle prononciation de la langue Françéze. En effé, nous avons maintenant des sujé et des projé pour les francé et les anglé. Il paré qu’il y a une ville qui s’appelleré Hoche. On indique une prochéne os des prix à coz des événements ! Je ne pense pas que tous vos journalistes, animateurs, intervenants de toutes sortes, soient tous nés à Toulouse. On notera également plusieurs expression couramment utilisés à contre sens :
l’œil du cyclone,
le petit bout de la lorgnette,
tirer les marrons du feu. CM.

Je me permets d’attirer votre attention sur les fautes d’orthographe de plus en plus récurrentes qui émaillent les articles en ligne de la radio, jusque dans les « chapôs » mêmes. Exemple ici : Reportage : Guerre en Ukraine : Depuis le port de Constanta… Dans cette ville portuaire roumaine, la prise par l’armée russe de la ville ukrainienne d’Odessa inquiète la population. Cela nuit à la lisibilité des articles et à la crédibilité du média.

J’écoute assez souvent votre émission que je trouve très intéressante mais chaque fois que j’entends le mot « DUEL » je ne peux m’empêcher de trouver regrettable l’emploi de ce mot qui évoque le combat, la guerre, dont un des protagonistes plus fort que l’autre va le dominer sinon l’achever … Les mots véhiculent des valeurs et celles associées à « DUEL » me paraissent regrettables sinon préjudiciables car l’idée d’adversité parait contraire au but recherché qui est l’échange dans le respect pour élargir les points de vue et aboutir à une meilleure compréhension des sujets traités.

Il faut apprendre à votre journaliste la règle du H aspiré. Il a dit : Poutine, le nouvel héros, ou hérault. Peu importe. Héros ou Hérault commencent par un H aspiré, comme Haricot ou Hibou. On ne peut donc ni faire la liaison au pluriel (on ne dit pas les z-héros, les z-haricots) ni décliner l’adjectif beau ou nouveau : le nouvel homme, le nouvel habit MAIS le nouveau héros donc.

Amis journalistes, généralement la forme correcte de l’interrogation se fait avec l’inversion du sujet ? C’est un peu déprimant de vous entendre dire « comment vous l’entendez ? » au lieu de comment l’entendez-vous  » ? Par ailleurs, merci de laisser vos invités développer leurs idées sans être interrompus incessamment. Ce sont leurs idées qui nous intéressent.

Fidèle à France inter depuis des années. De plus en plus, venant souvent des intervenants divers et au combien la plupart du temps intéressants dans leurs interventions, mais aussi, comme aujourd’hui par l’animateur lui-même, nous sommes noyés par des excès de répétition de langage. Je veux parler du fameux « en fait » devenu numéro un dans les interviews et qui devient de plus en plus envahissant au point de faire passer le contenu des interventions au second plan. Chez les politiques, cette fourche de langage est presque inexistante, mais en revanche chez d’autres intervenants, cela devient vraiment catastrophique. Peut-être, une émission dédiée à ce problème pourrait faire effet.
Je le fais-moi même pour mes petits enfants qui ont considérablement réduit l’utilisation du « en fait » ! Ce matin dans l’émission l’interviewée en a fait un usage démentiel et aussi l’intervieweur dans une moindre mesure.
« En fait » je commence sérieusement à saturer pour en fait.

J’ai bientôt 70 ans et j’écoute France inter depuis cinquante ans. Mon sang n’a fait qu’un tour quand j’ai entendu l’exquise journaliste et son invité le philosophe, helléniste et sinologue, d’un an mon aîné, prononcer l’expression « rabattre les oreilles ». Je n’ai pas un haut niveau d’étude mais, élève d’une école laïque dans un quartier populaire de Nantes, dès le CM2, j’ai appris que l’expression exacte était « rebattre les oreilles ». Comment une journaliste cultivée et un philosophe connu qui écrit des livres, peuvent-ils être si inculte en français ? Est-ce que l’invité en apprenant le grec a perdu son latin ? Est-ce que le chinois lui fait oublier le français (mon père avait un copain prof de chinois à la Sorbonne qui parlait un français admirable). Moi qui ai renoncé à devenir journaliste, métier rêvé, parce que je n’étais pas assez cultivé, je pense que le niveau en français des journalistes est bien faible.

Une faute récurrente que j’entends ce matin : on ne dit pas « Il en va de notre responsabilité » mais « il Y va de notre responsabilité »… Il N’EN va pas de même, hélas ! pour nombre de vos consœurs et confrères..

« Affolement des marchés » (boursiers). Ce terme est une bêtise : c’est dommage !

Heureusement, la mode de lancer dans son discours « au jour d’aujourd’hui » semble passer de mode. Oui, cette formule est complètement idiote, puisque le terme « d’hui » vient directement du latin, à savoir de la conjugaison de « hic, dies-ce, jour »…

Pourquoi avoir recourt à un langage simple quand on peut le tordre ? Par confusion entre substantif et qualificatif, on apprend impressionné que l’invitée du jour est carrément une… « interprétatrice ». Ce qui est juste et uniquement un adjectif qualificatif, et non le féminin d’interprétateur, bien entendu

« Mais la Chine espère bien tirer les marrons du feu, non ? »
C’est régulièrement que vos journalistes utilisent cette expression. Or « tirer les marrons du feu » ne veut pas dire « en profiter », c’est même exactement l’inverse. C’est dans la fable de la fontaine Le Chat et le Singe. Le chat se brûle les pattes en tirant les marrons du feu, et le singe les mange en profitant du boulot de l’autre. « Tirer les marrons du feu » signifie « prendre des risques alors que d’autres profitent de vos actions ».
En l’occurrence, ce n’est pas la Chine qui tire les marrons du feu, mais la Russie, l’Ukraine, ou même l’Europe et les USA, qui elles mouillent la chemise.
Je trouve que cette inversion de sens est casse-pieds dans le service public, mais c’est sûr qu’il y a des choses plus graves.

Je sais bien que tous les Français font la faute, y compris des ministres ou ex ministres, mais rentrer et entrer ne sont pas des synonymes. Rentrer veut dire : – soit entrer à nouveau dans un endroit dont on est sorti il y a relativement peu de temps, par exemple rentrer à la maison – soit percuter violemment un obstacle, avec « dans », par exemple rentrer dans un arbre. Dans TOUS les autres cas, il faut utiliser « entrer ». On entre dans un stade, un bâtiment, une arène, un restaurant, un pays etc. Les Ukrainiens ne « rentrent » pas en Pologne, à moins qu’ils viennent d’en sortir. Un footballeur ne « rentre » pas dans le stade, il entre. On ne « rentre » dans un restaurant qu’on visite pour la première fois, on entre. Ce serait bien que vous passiez le mot à vos journalistes, notamment sportifs, car ils ne semblent pas être conscients de la distinction entre ces deux verbes.

Un prix Goncourt devrait savoir que « espèce « est exclusivement du genre féminin,
On ne dit pas une espèce ….

Je vous signale que le mot espèce est du genre féminin ! Etrange pour un écrivain de ne pas connaître le genre des mots !

Pénible d’entendre votre invité parler de « plaisir schizophrénique ». Schizophrène est un handicap, une souffrance, des gens qui vivent avec… qu’entendre ces mots heurte.

À propos de l’attitude du président Macron suite au conseil exceptionnel de ce jour, sur la guerre en Ukraine, j’aimerais attirer votre attention sur le sens réel du mot activisme utilisé par le journaliste pour qualifier l’attention particulière du président Macron à ce sujet.
Il n’est pas possible de qualifier les actions envisagées comme celles d’un activiste

L’invitée travaillant pour le ministère nous afflige de l’utilisation de l’expression anglaise « option out » sans la traduire, sans s’en excuser malgré la surprise de l’animatrice et la demande expresse de l’auditrice d’un message clair