J’ai écouté votre antenne ce matin et j’ai entendu une information qui m’a fait bondir : le journaliste parlait de manifestations en Corse « en soutien à Yvan Colonna, le militant indépendantiste corse ».
Comment peut-on qualifier en premier lieu ce monsieur de militant indépendantiste alors qu’il a été condamné pour le meurtre d’un préfet, c’est-à-dire pour la négation même de la République ?
Ce qui est, à mon sens, le crime le plus grave et le plus menaçant qu’on puisse trouver dans un pays démocratique.
Non, Yvan Colonna n’est pas en premier lieu « un militant indépendantiste », c’est en premier lieu un criminel, l’assassin d’un préfet de la République.
Et c’est d’abord ainsi qu’il convient de le qualifier lorsqu’on ajoute une précision à son nom.
C’est toujours étrange, la position de certains journalistes vis-à-vis de la Corse par rapport aux autres régions françaises : pourquoi mettre l’accent corse sur le nom de ce monsieur alors qu’on ne le fait jamais pour les autres régions de France ni même pour les autres pays lorsque l’on cite des langues étrangères ?
Il n’y a pas de position idéologique de ma part ; je suis choquée que l’on n’ait pas assuré la sécurité d’un détenu, quel qu’il soit au demeurant.

Ce matin, Yvan Colonna est qualifié de militant nationaliste. Il est donné l’impression qu’il est emprisonné comme un prisonnier politique. C’est faux. Il est en prison pour l’assassinat d’un préfet. L’intervention de votre chroniqueur était sans nuance. De manière générale le traitement de cette affaire sur vos antennes lui donne trop d’importance.

Je suis surpris que Yvan Colonna soit régulièrement présenté comme leader indépendantiste sans que ne soit fait mention de sa condamnation ferme comme assassin d’un préfet de la république et donc comme terroriste. Peut-être ai-je raté une réhabilitation, un procès en révision ou des nouveautés permettant de l’innocenter ? Si ce traitement a pour but de calmer les réactions violentes en Corse, ça ne fonctionne pas… ça conforte les manifestants que le traitement d’Yvan Colonna dans une prison pour terroriste est injuste.

J’écoute votre antenne jour et nuit, encore plus attentivement depuis quinze jours. J’apprécie le traitement des informations sur l’Ukraine et les analyses politiques et économiques sur le conflit, le 7-9, les références à l’Histoire, qui m’apparaissent très fiables. J’ai aimé les programmes de l’Heure Bleue consacrés à Dostoïevski, et celui du mercredi 9 mars. Par contre, en ce qui concerne Yvan Colonna, tout en regrettant l’agression qui cause des désordres et des dégâts en Corse, j’aimerais que l’on rappelle fermement les faits terroristes pour lesquels il a été condamné. Tuer un préfet de la République est un acte inadmissible que les manifestants font semblant d’ignorer. Je souhaiterais que l’on évite de rapporter les propos des jeunes manifestants qui accusent l’Etat et la justice alors qu’eux-mêmes bafouent les lois et détruisent les bâtiments publics (tout en continuant à profiter de toutes les structures et de toutes les subventions du « continent » qu’ils méprisent).

Au lieu de présenter Colonna comme une simple victime, – et d’abonder dans le sens de ses soutiens sans aucune nuance – serait-il possible de rappeler qu’il est avant tout le lâche assassin du préfet Erignac mais aussi qu’il a apparemment provoqué cet autre assassin islamiste qu’est Franck Elong Abe en insultant son dieu ? Affrontement de deux terroristes…

Je vous contacte car je m’interroge sur la manière dont est évoqué et traité l’affaire de l’agression dont est victime Yvan Colonna. Tout d’abord je suis surpris qu’à chaque fois que l’on cite son nom, on l’associé au militant. Sauf erreur de ma part Yvan Colonna n’a pas été condamné pour militantisme, ce qui ferait de lui un prisonnier politique mais il a bien été condamné pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste pour l’attaque d’une gendarmerie en 1997, et pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste pour l’assassinat du préfet Erignac. Ce qui me semble en fait être un terroriste et non un militant. De plus lorsque que l’on parle des manifestations de soutien en Corse on peut entendre que « les » Corses soutiennent Yvan Colonna comme lorsque son avocat. Il me semble que si des gens venait soutenir Mohamed Merrah, on ne dirait pas « les » musulmans soutiennent Mohamed Merrah.

Je suis scandalisé que votre radio parle plus souvent d’Yvan Colonna comme “militant indépendantiste » que comme assassin du préfet Erignac.

A longueur de journée on nous a seriné le fait qu’Yvan Colonna avait été hospitalisé dans un état grave, attaqué par un co-détenu (et non pas lors d’une bagarre), détenu récemment radicalisé (quel est le rapport ?) et que l’administration pénitentiaire (la méchante, l’implacable) n’avait pas accédé à sa demandé de transfert vers la Corse, pour qu’il puisse être visité (le pauvre) par son fils et son épouse. A aucun moment on rappelle que cet individu est un criminel, assassin du préfet Erignac. L’épouse et les enfants du préfet Erignac ne le verront plus jamais non plus mais cela n’émeut pas vos journalistes. Non, pour votre rédaction, le héros, le VIP c’est Colonna.

Je suis surpris du traitement de l’affaire Yvan Colonna. Cet assassin est systématiquement qualifié de « nationaliste » alors que son agresseur l’est de « terroriste ». Il s’agit de 2 criminels ayant agressé la république et notre démocratie. Je tiens aussi à rappeler que M. Colonna n’a pas eu le courage d’assumer son geste et qu’il s’est caché de la justice de nombreux mois. Est-ce la peur des quelques émeutiers en Corse ?