J’écoute comme d’habitude Les Matins de Guillaume Erner avec M. Colosimo et je tiens à vous dire à quel point j’apprécie la très grande qualité de vos émissions !! En l’occurrence l’aspect religieux de la guerre en Ukraine et ses différents aspects jamais traités ailleurs. Très éclairant !! C’est donc l’occasion pour moi de vous remercier et d’espérer que cela continue encore très longtemps !!
J’ai écouté avec intérêt votre reportage sur la situation ubuesque d’une famille ukrainienne à qui la préfecture de la Lozère demande des papiers impossibles à fournir. Savez-vous si de telles situations sont vécues également par des réfugiés ayant fui des conflits plus lointains (Afrique de l’Est, Syrie…) ?
Pourriez-vous m’expliquer l’intérêt de décrire les vêtements des personnes interviewées, y compris pour la guerre en Ukraine : par exemple treillis marron, oreillettes noires, ou alors des indications sur leurs physiques, exemple : yeux bleus, cheveux courts etc…. et cela dans un grand nombre d’émissions.
C’est insupportable. Si nous avions besoin d’images, nous n’écouterions pas la radio.
Lors d’un reportage sur l’Ukraine et les enfants issus de GPA commerciale, il était intéressant d’évoquer la difficulté pour ces enfants qui sont en grandes difficultés pendant cette guerre mais s’agissant de familles françaises, il aurait été opportun de rappeler que la GPA est illégale dans le droit français et que ces familles sont dans l’illégalité. Je pense que cela fait partie du rôle de Radio France de le dire à l’antenne, sinon vous banalisez la GPA. Ceci est d’autant plus important qu’en Ukraine c’est de la GPA lucrative.
Je trouve regrettable que vous ayez aujourd’hui employé les termes de « résistance héroïque » des ukrainiens face aux russes. Résistance acharnée certes, mais pourquoi la qualifier d’héroïque ? En utilisant cet adjectif, je crains que vous nourrissiez l’idéologie guerrière et sa vieille antienne : la guerre fait des héros. Non, la guerre ne fait pas des héros, elle fait des massacreurs et des massacrés de quelque bord qu’ils soient. La guerre restera toujours une honte et un déshonneur pour l’humanité.
Je suis surpris de ne jamais entendre des partisans de Poutine, un micro-trottoir dans les rues de Moscou, par exemple. Peut-être n’y en a-t-il aucun ?
Je n’écouterai plus vos émissions avec des invités parlant de l’Ukraine car on peut constater que la parole n’est donnée qu’à des personnes qui ont le même avis.
Ce n’est justement pas une représentation de la démocratie que vous prétendez défendre.
On est toujours dans la notion binaire du bien et du mal, des bons et des méchants, un peu court comme analyse…
Cela peut s’appeler de la censure et cela concerne toutes les émissions de votre antenne sur ce sujet.
On porte aux nues ce gouvernement ukrainien, mais qui sont-ils vraiment ?? Sinon la guerre c’est horrible pour ceux qui la vivent, et la France fait du profit de la vente d’armes avec des gouvernements violents… »
C’est mon avis.
Il y a tout de même une note bizarre dans le discours tenu dans votre émission. C’est comme si, depuis la seconde guerre mondiale il n’y a pas eu d’invasion, de violence, de guerre. C’est comme si, dans notre monde moderne, il y avait deux hémisphères séparés : d’un côté l’Europe, l’Occident, de l’autre côté le reste du monde avec le Moyen Orient, l’Afghanistan, l’Afrique. C’est vraiment grave. Et dangereux de l’entendre par la voix de grands intellectuels.
Je trouve très dérangeant de continuer à appeler Poutine « le maître du Kremlin », ce qui lui donne une sorte d’aura et peut être même interprété comme une marque de respect. Evitons de flatter et de vénérer, au moins dans les termes, les pires dirigeants de l’époque !
Certains auditeurs vous reprochent de faire entendre les voix de quelques personnes qui ne sont pas anti Poutine ou plutôt anti russe de façon manichéenne. La Russophobie a toujours été près présente dans les médias français et elle s’est forcément amplifiée. Moi je vous ferai plutôt le reproche inverse, on entend trop le point de vue ukrainien et uniquement celui-ci, toutes les données sur la guerre viennent d’Ukraine, or son gouvernement est un formidable communicant et il y a beaucoup de fake news, comme sur les pertes russes à l’évidence surestimées alors qu’il ne communique pas sur les pertes ukrainiennes et on pourrait multiplier les exemples. Alors oui la Russie est l’agresseur, mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir aux causes géo- politiques du conflit (comme l’ont fait d’ailleurs Villepin, Védrine, Dupont Aignan, à votre antenne.) et à la manière de l’arrêter sans humilier la Russie. Il faudra bien arrêter cette guerre et cela se fera par la diplomatie en essayant d’écouter les deux parties. Que les Ukrainiens veulent nous entraîner à aller toujours plus loin dans le soutien qui leur est apporté, c’est logique, mais il faut garder son calme et ne pas se laisser submerger par l’émotion – (toutes les guerres tuent des civils cf Irak, Palestine etc..) pour traiter avec objectivité la situation. Il faut dire aussi par exemple que les Américains avant l’entrée des Russes en Ukraine avaient déjà très largement approvisionné l’Ukraine en armes de guerre modernes et efficaces, notamment en missiles anti-chars et hélicoptères très performants. C’est ce qui leur permet de résister aussi bien, sinon leur bravoure et leur patriotisme ne suffiraient évidemment pas. Cela montre que L’Otan avait déjà de facto considéré l’Ukraine comme un pays satellite et allié.
Je trouve l’émission Guerre en Ukraine très intéressante et nécessaire. Merci et félicitations aux journalistes qui y contribuent. Je suis cependant surpris de ne pas (ou peu) entendre parler de la destruction des biens culturels et religieux et de son impact sur la reconstruction future du pays. De même concernant les biens nécessaires à la survie des populations civiles (système d’eau potable, réserves de nourriture, cultures, etc.…). Par ailleurs, je suis aussi étonné que ces podcasts fassent peu référence au droit international humanitaire lorsqu’est évoquée la conduite des hostilités et leurs conséquences. Droit International Humanitaire au nom duquel les journalistes jouissent d’ailleurs d’une protection renforcée dans cette situation de conflit armé international. La pédagogie envers le grand public concernant le Droit International Humanitaire me semble clé pour la compréhension et la prise de recul nécessaires à la solidarité et a l’espoir de sortir de la crise.
Pour information de vos journalistes et de leurs invités, l’Union Européenne a octroyé aux ukrainiens une « protection temporaire » qui permet aux ukrainiens en Europe de bénéficier des mêmes droits que les personnes bénéficiant de la protection donnée aux bénéficiaires du droit d’asile, avec en plus le droit de continuer à bénéficier de cette protection même s’ils retournent de façon temporaire dans leur pays d’origine ce qui n’est pas le cas des refugies.
J’aimerais beaucoup que vous consacriez une émission aux mouvements pacifistes qui essaient désespérément de se faire entendre en ce moment. On n’est pas obligé d’être « pour ou contre », « noir ou blanc » …
On peut vouloir la Paix et la Négociation au lieu d’alimenter le conflit de quelque manière que ce soit. Remettons le mot FRATERNITÉ au centre du débat. Je compte sur vous !