Une question pour vos invités, si elle n’a pas déjà été posée… La crise sanitaire n’est-elle pas une opportunité pour transformer en profondeur notre modèle économique et le travail. De fait, les indicateurs classiques ne deviennent-ils pas obsolètes ?
Que suggèrent nos intervenants sur le dilemme auquel seront confronter nos dirigeants en matière d’actions nécessaires à la reprise économique pour sauver les entreprises et l’emploi et la nécessaire transition écologique pour tendre vers une société créatrice de richesse plus vertueuse et résiliente ? Cette crise sanitaire montre bien qu’en repartant « comme avant », notre société court à sa perte…
Vos invités parlent toujours de retour à la normale. Mais notre rythme d’avant n’était pas normal ! ni pour la biodiversité, ni pour le climat, ni pour la santé, la preuve aujourd’hui. Donc pourquoi revenir à cette normalité plutôt qu’à une plus sage, plus sobre et plus adaptée à la terre ? Pourquoi ne pas profitez de cette opportunité pour enfin être moins « normal » ?
Spécialiste de rien, à l’écoute de tout… Quand je vous entends parler d’économie mondiale, je me dis que certains sont pressés de reprendre l’ordinaire, de retrouver le quotidien précédent… N’est-ce pas le moment de réfléchir à un nouveau modèle économique, à modifier les modes de productions, de consommation ?
De nombreux experts sur votre antenne estiment qu’il faudra que l’économie reprenne le plus vite possible. Ces mots répétés m’interpellent, il me semble que cette crise est en partie due à notre manie d’aller vite, toujours plus vite au détriment de l’équilibre général de l’humanité. Je pense que ces personnes n’ont pas tiré les leçons de cette pandémie et c’est bien regrettable vu le potentiel d’influence qu’ils pourraient avoir.
Vous parlez de relancer l’économie, la même, avec les mêmes pollutions, les mêmes problèmes écologiques et sociaux. Mais quelles alternatives avez-vous que celle d’hier dont on voit les excès ridicules ?
Dans quel monde vivez-vous pour parler de relancer la croissance ? Il est temps de remettre en question un certain nombre de secteurs : à quantité de nourriture produite constante et nombre de logements disponibles constant, il n’y a pas de raison d’être en incapacité de nourrir et loger tous les chômeurs transitoires des secteurs absurdes
Finalement, on continue comme avant… Circuler il n’y a rien à voir…. Soutenir la consommation, la production, etc. Finalement, cette crise ne nous a rien appris….
Votre intervenante de ce matin indique qu’on a appris de la crise de 2008. Pourquoi comme à la suite de crise de 29 (loi américaine réduisant le temps de travail), n’aborde-t-on pas la question du partage du travail et donc par conséquent la réduction du temps de travail : plus de salariés, plus de cotisation, moins de gens angoissés, une vie plus saine : les ingrédients pour financer les services publics au service de tous ?
J’écoute la matinale où l’on parle pouvoir d’achat et plein de relance ainsi que production et consommation mais pourquoi ne pas en profiter pour adapter la reprise économique avec un RÉEL changement écologique ??!!
La récession qui arrive sera mondiale. Dans la mesure ou les économies des différents pays sont interdépendantes, les récessions relatives ne peuvent-elles pas « s’annuler » ou tout au moins s’équilibrer.
Quel serait l’impact d’un revenu universel ? Positif ou négatif ?
Quelle importance d’avoir une baisse de croissance ? Pourquoi ne pas profiter de la crise pour revoir le modèle productif ? Pourquoi vouloir relancer une activité sur un mode identique alors que ce n’est pas soutenable écologiquement ?
Merci de vérifier vos informations (c’est la moindre des choses pour une radio publique que j’affectionne d’ailleurs) concernant la crise financière qui s’annonce. Le coronavirus a été un facteur aggravant mais le thème principal des économistes de l’année 2019 était d’annoncer la crise financière qui s’annonçait déjà fin 2019 !! (donc avant l’apparition du corona). Merci de ne pas reprendre les propos de notre ministre et d’utiliser des intervenants validant son propos qui vise à nous faire croire puérilement que ce n’est qu’une crise sanitaire (« c’est pas notre faute, c’est la faute au corona »). Si vous avez besoin de sources officielles d’économistes, je suis à votre disposition.
Les économistes ne peuvent pas utiliser leurs modèles prévisionnels: le tissu économique n’est pas détruit comme dans une guerre mais en arrêt le redémarrage va être brutal et va tout bousculer.
Quant à éviter un rebond de la maladie, il faut développer tous les médicaments et et mettre les égos de coté
Oui il est possible de redémarrer sur un nouveau modèle, les politiques ne ferons rien coincés comme ils le sont par leur recherche d’accords internationaux. La solution est entre les mains de nous tous : que chacun consomme sur des circuits courts, en se préoccupant de l’agriculteur bio ou raisonné qui habite proche de lui et vous verrez que cela n’aura plus de sens de faire voyager des aliments de saison de l’autre bout du monde. Que chacun ne consomme plus ou beaucoup moins de viande, sans l’acheter depuis la Nouvelle Zélande ou l’Amérique du sud, nos éleveurs seront mieux payés et leur travail sera valorisé. Nous pourrons alors revaloriser nos espaces naturels, faire revenir les grands prédateurs, interdire la chasse et pour conserver, gérer et animer ce patrimoine naturel et culturel nous aurons besoin de centaines de milliers d’emploi. Il « suffit » de préférer voir courir une biche qu’acheter une grosse Audi, ça n’est qu’un choix de valeurs.
Je ne crois pas que la crise actuelle amène à un quelconque changement de paradigme. Comme en 2008 où tout le monde jurait que s’en était fini, et que l’économie serait enfin régulée. Il n’en a rien été… Aujourd’hui, les patrons du CAC 40 s’appuient sur l’argent publique au travers de l’activité partielle et versent les dividendes aux actionnaires. Demain ils seront tous repartis dans leur course folle et le covid-19 sera bien vite oublié.
La dernière chance pour nous tous de sortir par le haut de cette crise, d’en tirer les leçons et de définir un nouveau vivre ensemble plus respectueux de l’être humain repose dès lors sur la manière dont le déconfinement sera géré. L’épisode des masques, les controverses à propos du professeur Raoult ont entamé chez le commun des « mortels » sa confiance en la parole du gouvernement, et en celle de l’institution médicale.
Nous avons maintenant l’opportunité de choisir que « tout ne reparte pas comme c’était avant ». Le déconfinement doit s’effectuer de manière équitable avec la conviction que chacun a accepté sa part de malheur. En période difficile la solidarité est vitale.
Si ce déconfinement s’adresse en premier lieu à quelques « happy few » qui occuperont les médias pour nous donner des leçons, alors la colère montera à nouveau pour finalement gaspiller cette opportunité et perdre notre dernière chance.
Je suis très pessimiste quant à un éventuel changement par rapport à notre capacité à changer notre mode de consommation dans la situation actuelle où nous ne devons sortir que pour des achats essentiels alors que la vente en ligne continue sur des sites comme amazon vente privée etc… Est-ce normal de ne pas interdire ces ventes et surtout comment les consommateurs d’eux même ne cessent-ils pas de commander. Cette situation me révolte
Tout est en place pour non seulement reprendre comme avant les mêmes incuries de l’homme, mais surtout, il va se mettre en place le fascisme mondial. Tout est en place pour la mise en place de dictatures au nom de notre bien. Le capitalisme est malin et n’a pas envie de lâcher son exploitation. Malheureusement tout va aller de pire en pire, peut-être même une guerre mondiale.
Tout le reste n’est que blabla.
J’entends des personnes proposer de limiter le trafic aérien. Or je crois que c’est plutôt les transports routiers et notamment la voiture individuelle qui génère le plus de pollution. Que pensez de cette idée de réduire la possibilité de voyager et de commercer par avion?
En parallèle de la question de « penser » le « monde d’après », nous posons-nous la question de la très possible « récupération » de la crise par les mouvements populistes, les droites extrêmes en particulier, qui reprennent à leur compte les critiques émises sur la gestion de cette crise, dénonçant notamment à des fins électoralistes les dégâts du « tout libéral », de la mondialisation etc. ? (Je pense aussi à certains « supports » qui tentent de faire infuser « dans l’ombre », se joignant à l’unisson des critiques, leurs tristes idées)… Merci infiniment.
Les dernières guerres mondiales ainsi que toutes les inégalités nationales et internationales ont certainement la même origine, nos séparations, notre tendance à chacun et collectivement à l’égoïsme. La peur, l’insécurité, les désirs exacerbés, entretiennent cette tendance, en nous réduisant à nos envies, besoins formels, nous ne pouvons pas avoir la foi les uns dans les autres pour générer un monde permettant à chacun de s’épanouir. En 1940 certains proposaient déjà d’imager reconstruire après la guerre un nouvel ordre mondial je cite tel quel le huitième point de ce texte qui évoque très clairement la nécessité de partages internationaux tout en évoquant la nécessaire contribution créative de chaque territoire :
» L’ordre mondial nouveau reconnaîtra que les produits du monde, les ressources naturelles de la planète et ses richesses n’appartiennent à aucune nation en particulier, mais doivent être partagés par tous. Il n’y aura pas de nations dans la catégorie des « possédantes » et d’autres dans la catégorie opposée. Une distribution équitable et convenablement organisée du blé, du pétrole et des richesses minérales du monde entier se développera, basée sur les besoins de chaque nation, sur ses ressources intérieures et sur les besoins de son peuple. Tout ceci sera exécuté en relation avec le tout. »
Tout ceci est une très large question à laquelle les esprits les plus fraternelles, sensibles et sages doivent être appelé à réfléchir ensemble et trouver l’unanimité dans les nouveaux fondement humains propre à garantir de justes relations humaines.
Osons imaginer un monde qui donne vie à chacun bien au-delà de toutes jouissances éphémères.
Bruno Lemaire parle déjà de plan de relance, mais ne faudrait-il pas parler plutôt d’une transformation radicale de nos choix économiques ? Revenir à la normale nous conduira inévitablement à une nouvelle catastrophe.
Si vous aidez l’ancienne économie et ne profitiez pas de cette crise pour lancer la nouvelle économie-écologie, vous rateriez une occasion historique.
Souvenez-vous, en 2008, les états ont sauvé les banques qui 2 ans après ont spéculé contre leur dettes. L’ancienne économie n’est que stupidité, la nouvelle est générosité pour tous toutes et tous.
Christine Lagarde loue l’Allemagne pour son aide en lits d’hôpitaux. Elle ne dit pas que l’Allemagne et Merkel ont ruiné nos espérances et nos vies en imposant l’austérité et les diktats financiers mondialisés. Et ali badou interviewe comme un pied…
Je ne comprends pas que Mme Lagarde intervienne en public en France en prenant le risque de paraître sortir de l’indépendance de son institution. Elle met en cause la confiance que doit lui accorder l’ensemble des détenteurs d’€.
Nous n’entendons absolument pas de voix remettant en question la pertinence du confinement global. Pourtant ce dernier est contestable scientifiquement et Mme Lagarde nous décrit la catastrophe que cela représente. N’est-ce pas à elle de questionner cette méthode de gestion de l’épidémie ?
C’est dingue j’ai vraiment l’impression de ne pas vivre dans le même monde que Christine Lagarde… Est ce que la principale préoccupation des Français c’est l’économie ?!!!! Je ne crois pas… Je n’arrive plus à écouter ces discours de politiques c’est insupportable de les entendre parler de solidarité… Invitez des personnes qui nous proposent de vrais solutions pour le post covid, des choses nouvelles, innovantes, respectueuses de l’environnement et de tous s’il vous plait !! Il faut de la nouveauté, ce ne sont pas ces gens qui feront quoi que ce soit pour tous nous tirer vers le haut…
Vous ne nous dites pas la vérité. Vous n’avez pas répondu à la question. Une annulation est possible. C’est le choix que vous ne faites pas seulement. Vous et les personnes riches ne sentiront même pas cette crise et le remboursement de cette dette. Ce sont nous les travailleurs, les citoyens qui allons être mis sous pression pour vous remplir les poches encore et encore. Nous serons encore perdants. Vous parlez d’un système créé par l’humain ne l’oubliez pas. Ce n’est pas naturel donc cela peut être effacé, tous ensembles, tous au front comme vous dîtes.
Je suis inquiète d’entendre un discours qui parle de la relance de l’économie, sans entendre du tout parler de priorités portées sur des entreprises saines, à volonté écologique, avec une volonté de transition, qu’on rebondisse sur cette crise pour aller vers une économie volontaire vers le bine être de la planète et de TOUS les citoyens etc, mais d’entendre seulement des mots portés sur une croissance identique à celle actuelle, une course à la croissance sans attention portée..
Je suis réellement inquiète de n’entendre aucun mot pour tout ça de la part d’une personne politique..
Ce n’est donc qu’une inquiétude et volonté de citoyen ??
Mme Lagarde, vous présentez l’économie comme le corps d’un sportif de haut niveau. Pourtant ce sportif paraît plutôt être en surcharge pondérale, à tendance boulimique, et méprisant sa santé et surtout celle de son hôte. Ne croyez-vous pas que la crise actuelle est l’opportunité de changer de modèle économique?
J’écoute tous les jours le 7/9, voilà 2 jours d’affilés (mercredi 8 et jeudi 9 avril) que vos invités du domaine économique sont des personnes qui ne raisonnent que par le PIB et la croissance.
J’ai bien écouté, Bruno Latour le 03 avril, pour autant, je ne suis pas sûr qu’il y ait un équilibre à un moment où nous aurions l’occasion de penser un monde différent pour l’avenir qui soit moins dans la compétition.
Madame Lagarde, votre modèle économique néolibéral est à terre… il a démontré qu’il était catastrophique en termes sociaux, écologiques… Une autre économie plus solidaire est nécessaire…Une Europe solidaire +++++au service des citoyen et pas de la grande finance….. Si c’est pour refaire les mêmes erreurs qu’auparavant … NON merci .
Complicité de faux, détournement de fonds publics, puis négligence, faute politique !!!!
C’est bien cette femme que vous recevez ce matin et qui selon vos dires auraient quasi « les pleins pouvoirs « , vraiment ? Et nous devrions lui faire confiance ? Vous ne manquez pas d’audace …
Qu’allez-vous faire pour que l’argent réinjecté dans l’économie européenne permette non seulement de faire repartir l’économie mais aussi de la faire repartir dans le bon sens ? C’est à dire en favorisant une réorganisation de l’économie adaptée au changement climatique – dont les effets sanitaires et économiques seront bien plus importants et durables si rien n’est fait.
Ne faudrait il pas profiter de cette crise pour revoir les indicateurs économique ? Le PIB en particulier qui ne prend pas en compte les problématiques écologiques auxquelles nous faisons face.
Je ne comprends pas France Inter. Certes on vous demande de jouer les « chiens de garde » mais ce matin avec C. LAGARDE c’était le bouquet. Ancienne patronne du FMI, jouant l’éplorée vis-à-vis des soignants, alors que vous ne lui avait même pas parlé du film « Adults in the room » pour avoir son avis sur la retranscription de son rôle dans la troïka vis-à-vis de la Grèce, ancienne ministre des finances qui a donné l’argent de l’état à un milliardaire (Tapie)., apôtre du super libéralisme et maintenant à la tête de la banque européenne ! Pour d’autres personnes vous trouvez des contradicteurs de taille dans les économistes. Alors que la période est une aubaine pour analyser et réfléchir à d’autres sorties économique compatibles avec l’avenir climatique, l’arrêt de la pollution et une vrai société démocratique européenne (et non pas asiatique) vous ne lancez pas de débat contradictoires. Soyez créatif et non coopératifs, bref soyez journalistes, ne lisez pas les écrans, lisez votre conscience.
Bonjour Mme. Christine Lagarde, je vous propose d’aller à l’essentiel :
Nous traitons les ressources naturelles comme si elles étaient infinies et nous traitons les ressources que nous créons (comme l’argent – dont on pourrait en créer d’avantage) comme si elles étaient finies, c’est le monde à l’envers ! Avez-vous sincèrement le projet de mettre notre monde à l’endroit ? Merci pour votre réponse.