Journal de 18h de samedi 24 avril au sujet de la reconnaissance par Biden du génocide arménien : « on célèbre le massacre… ». Gloups…on célèbre un événement heureux. Ici, « on commémore » aurait été plus approprié.
Il a été annoncé que l’on célébrait aujourd’hui le génocide arménien de 1915. Le verbe célébrer me semble vraiment mal choisi. Commémorer serait plus approprié.
J’apprécierais davantage les entretiens de votre journaliste si elle évitait d’évoquer, avec les adultes qu’elle reçoit, leur « papa » ou leur « maman », ce qui était de nouveau le cas avec Philippe Geluck aujourd’hui. Cette infantilisation de la parole est exaspérante. Par pitié, réservez « papa » et « maman » à la sphère privée et comprenez qu’utiliser ces deux mots à tort et à travers les dévalorise, aussi bien que cela dévalorise « père » et « mère » en les ostracisant, comme s’il s’agissait de vilains mots.
Aujourd’hui j’ai relevé le mot »compliqué » prononcé 723 fois sur vos antennes. La langue française est pourtant assez riche pour fournir de multiples alternatives à ce mot, avec en prime la précision que le »compliqué » n’a pas. Ainsi en est-il des : »difficile, tragique, violent, dangereux, risqué, délicat, fragile, fort, surestimé, incertain, rédhibitoire, casse-gueule, imprudent, décourageant, trompeur, etc.. » qui sont autant de »compliqués ». « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. » (Albert Camus)
Les journalistes peuvent-ils parler français et arrêter de traduire en anglais leurs propos ? Ce matin 27 avril un petit malin a cru nécessaire de traduire « lune rose » par « pink moon » , un autre « cuisine de l’ombre » par « dark kitchen »… L’argent public français peut-il parler français (correctement) ? ou les auditeurs français sont-ils trop bêtes pour comprendre la langue de Molière ? Ou le snobisme est-il de parler anglais dans les officines médiatiques ? Ou parler anglais est-il un cache-misère culturel ?
Pourriez-vous prévenir les intervenants ou invités à vos émissions, comme la ministre déléguée aux vaccins ce matin à 8h50, qu’ils peuvent se passer d’utiliser des mots anglais quand il existe un mot français tout à fait adapté au discours ! Que cherchent-ils à prouver à travers cette dérive langagière ? On ne sait trop mais sûrement pas leur crédibilité ou l’admiration des auditeurs ! Ainsi la ministre d’utiliser « secure » en place de sûr, d’autres de préférer « process » à processus etc… C’est du lavage de cerveau programmé ? Nos représentants aiment ils leur langue ? Curieux non ? Tout ceci atteste d’une bien grande médiocrité et France info doit s’en faire l’opposant !
N’est-il pas possible que les intervenants de nos émissions emploient des mots français : ça fait un quart d’heure que j’entends le mot « borderline » alors qu’il existe un terme français pour désigner les personnes atteintes de cette maladie !
N’y aurait-il pas un mot français pour “borderline” ?
Vous êtes à vous entendre (rappel à nouveau ce matin) la radio la plus écoutée, ce qui est très bien. Aussi cela écorcherait la bouche de nombreux de vos journalistes de parler de « direct” plutôt que de “live”… On a déjà le droit au « podcast” et autre “replay”, alors continuons joyeusement…
Pendant le journal d’informations, le journaliste interviewe un juriste. Il emploie le mot « déceptif ». Le terme est repris par le professeur de droit.
Quel est le sens ce mot pour ces deux personnes ?
Le Trésor de la langue française informatisé (TLFi) ne possède pas de notice dans sa base de données.
L’Académie propose : « Déceptif Le 7 novembre 2013 Néologismes & anglicismes
Déceptif, néologisme tiré de l’anglais deceptive, est un faux ami et c’est à tort qu’on lui donne le sens de〝décevant〞. L’anglais deceptive signifie en effet〝trompeur〞. Cet adjectif est dérivé de deception, lui-même emprunté de l’ancien français deception,〝tromperie〞. Dans les textes médiévaux, on rencontrait certes l’adjectif deceptif et ses dérivés, fréquemment associés à des termes comme faux, traistre, pervers, cauteleux, tricheur, etc., mais ce mot est sorti de notre langue depuis plus de cinq siècles.
On se rappellera qu’aujourd’hui déception signifie〝désappointement〞 et non〝tromperie〞, et que le français a à sa disposition des termes comme décevant ou trompeur qui permettent d’éviter tout malentendu.
On dit : Un résultat décevant Une attitude décevante
On ne dit pas : Un résultat déceptif Une attitude déceptive. »
L’usage de ce néologisme dont j’ignorais les sens ne m’a pas permis de partager les pensées des deux locuteurs. Je souhaiterais que l’écoute de France culture n’impose pas des recherches sémantiques pour des mots dont l’usage reste problématique…
Pourriez-vous cesser de dire prof pour “professeur” !!! Je pense vraiment que c’est la première manière de les respecter et de les faire respecter, sans familiarité, même si c’est dit avec sympathie.
Arrêtez d’employer le mot province ! Celles-ci n’ont plus d’existence légale depuis 1792 ! Le parisiano-jacobinisme est vraiment incurable ! Merci de parler de régions.
« Idris Deby est mort de blessures qu’il a essuyées sur le champ de bataille » nous dit le présentateur d’un journal. Etrange image. Nous connaissions l’expression « essuyer des tirs », mais ne savions point que l’on pouvait également essuyer des blessures, – et surtout périr de cet essuyage. Merci de transmettre mes encouragements exigeants à votre nouveau présentateur.
Votre journaliste nous parle de Remy Daillet, le gourou impliqué dans l’affaire Mia : « Il multiplie LES vidéos, pour certaines antisémites, dans LAQUELLE il encourage… ». Les auditeurs ont déjà attiré votre attention sur les accords fautifs du pronom relatif, inconcevables selon moi si l’on se rend compte de ce dont on parle, et franchement, je ne comprends pas que vos journalistes fassent ce genre de fautes dans un texte préparé et lu au micro. Merci de bien vouloir faire suivre.
Je suis gênée par le choix des mots de nombre de journalistes, politiques etc… On n’a pas la « chance” d’avoir un cancer, la covid.. On a le « risque” ! Merci de transmettre !
Pourquoi votre journaliste parle-t-elle de chance de mourir au lieu de risque ?
Le journaliste de France Inter, lors du journal de 13h le dimanche 11 avril, a parlé de tags « islamophobes « à Rennes. Je suppose que le journaliste a repris sans y penser une formule toute faite. Le lendemain matin Franceinfo parlait de tags racistes et antimusulmans. Je pense que cette dernière formule est plus neutre et correspond bien à ce que l’on attend d’une radio de service public. En effet le terme islamophobe est très connoté et l’objet de débats que pour ma part je trouve justifiés. Dirait-on d’un acte antisémite que c’est un acte judéophobe ? Je souhaiterais que Radio France puisse utiliser sur toutes ses antennes les termes justes tels ceux utilisés sur Franceinfo, neutres, non susceptibles de porter une orientation politique.
Belle citation de Victor Hugo à la fin de la Journée Particulière du 18 avril 2021 : « Dieu n’a pas fait-z-un bruit sans y mêler le verbe ». Était-ce quelqu’un de Radio-France que l’on entendait là ? Depuis le passage à l’euro, les liaisons avec vingt, cent, cents etc. se mettent à disparaitre, mais là on fait encore plus fort ! Ce qui n’empêche pas l’émission d’avoir été passionnante… Merci de m’avoir lu.
Légèrement (et c’est un euphémisme) choquée par l’animatrice, aujourd’hui 28 avril, qui a cru drôle de présenter le chroniqueur de “rital”. Inutile de rétorquer que c’est amical, que c’est un clin d’œil, qu’il n’y a rien de dénigrant. Si, évidemment que ça rabaisse toute une population. Ce n’était pas une chronique humoristique. Que diriez-vous si l’on parlait de « frouzes » sur une radio francophone de service public. Je vous confirme que c’est très dépréciatif.
Très fidèle auditrice de France Inter depuis de nombreuses décennies, c’est la première fois que je m’adresse à vous. En effet depuis quelques temps et trop régulièrement j’entends, principalement lors des journaux concernant les faits divers, « une vieille femme… un vieil homme… ». Je me demande ce que cette formulation apporte à l’auditeur, qu’en déduit-il de ce que peut être la personne dont on parle ? Et lorsque j’entends « une vieille femme de 65 ans » je reste sans voix. Il me semble que « Une femme de 65 ans » suffit amplement. Votre antenne est particulièrement attentive à l’évitement des catégorisations, et je suis vraiment étonnée que l’on puisse s’y exprimer de manière approximative et indélicate qui, de plus, ne présente aucun intérêt.
Par pitié, apprenez à prononcer correctement le français ! Le jeune et le jeûne se prononcent différemment ! Voir les signes phonétiques correspondant à « neuf » (comme pour « jeune ») et « feu » (comme pour » jeûne »). Les locuteurs sont des professionnels de la parole, on peut attendre d’eux des compétences sur la prononciation, tout de même !
Cette semaine, par trois fois dans la bouche de trois journalistes différents, j’ai été surpris d’entendre le verbe « arguer » prononcé en deux syllabes (ar.gué). La racine de ce verbe est la même que dans argumenter, c’est-à-dire « argu ». Dès lors, on prononce en trois syllabes ar.gu.er. Ar. Gu. Ant. J’ar.gu (et pas j’argue). On devrait d’ailleurs écrire argüer.
J’apprécie beaucoup France Inter depuis des années. Je vous exprime mon plaisir renouvelé chaque jour. Mais aujourd’hui mon déplaisir vient de 3 journalistes : 2 ont utilisé un « Si « suivi d’un verbe au conditionnel, cette association est impossible et ne devrait pas arriver à des gens de lettres. 1 a utilisé le mot Quatre et l’a affublé d’un S pour faire une liaison improbable. Ces erreurs rendent le message inaudible et portent atteinte au crédit de la chaîne. Une relecture rapide des papiers avant ouverture du micro devrait épargner l’auditeur.