A la suite du zoom dans la matinale de France Inter concernant les liaisons, on entend aussi trop souvent 20 zeuros et 8 zeuros ! Même à la radio ou à la télévision. D’autre part, on ne dit pas j’ai trop été (pété), on dit je suis trop allé ou allée, et ça aussi on l’entend beaucoup trop. Alors évolution de la langue ou flemme d’apprendre les règles que nous nous apprenions ?
Je suis enseignant en histoire-géographie et j’avoue que je suis à chaque fois hérissé quand un de vos journalistes – comme ce midi, 29 mai à propos de Lagos je crois – emploie le terme mégalopole au lieu d’utiliser celui qui est approprié, à savoir mégapole (confusion maintes fois répétée pour Le Caire, New Dehli, Shanghaï, Bombay, Mexico, etc.).
Je pense que ça n’est pas très compliqué à retenir (en tous cas mes élèves le font) : le terme mégalopole concerne uniquement trois formations urbaines quasi continues sur des centaines de kilomètres, à savoir sur la façade Nord-Est des USA, au Nord-Ouest de l’Europe et au Sud-Est de l’Asie.
La définition du terme mégapole est plus souple mais concerne en gros les métropoles et agglomérations multimillionnaires.
Est-ce être trop sourcilleux de demander une certaine précision dans les termes employés par Radio France ?
Je voudrais que les journalistes imaginent ce qu’est une fille de 10 ans. Une fillette, une petite fille ? Celles et ceux qui sont parents savent qu’une petite fille de 10 ans est une élève de CM2… Alors pourquoi qualifier Eya, 10 ans, de »jeune fille » ? Cela tend à minimiser la faute de l’agresseur. Quand les petites filles sont victimes d’un meurtre ou d’un viol, elles deviennent souvent, alors, des »jeunes filles » dans la bouche des journalistes. Pour moi, linguiste, docteure en sciences de l’information, féministe depuis un demi-siècle et mère de famille, ce sont des petites, des fillettes, des enfants… massacrées. Pas des jeunes filles qui auraient pu, peut-être, se défendre un peu.
De nombreux faux-amis semblent s’installer insidieusement dans le paysage auditif francophone. Le dernier en date ? La confusion entre un bénévole et un volontaire (un bénévole est par définition volontaire pour accomplir une tâche mais tout volontaire n’est pas nécessairement bénévole).
A noter également, le terme « vétéran » est repris à tout va alors que sont plus souvent décrits des « anciens combattants » (Petite différence selon le larousse.fr : 1. Soldat ayant accompli un long service. 2. Littéraire. Personne qui a une longue pratique dans une profession, une activité. 3. (par l’anglo-américain) Ancien combattant.)
Pouvez-vous signaler à vos journalistes que l’on ne prononce pas « génèse » mais plutôt « genèse »
Il n’y a pas d’accent sur le premier « e » !!
Cette faute se répand trop vite et partout… Comme tant d’autres…
Dans votre émission se trouvent posées des dizaines questions, dont pratiquement aucune à la forme interrogative simple. C’est un festival de ‘vous croyez que?’ ,’où il va ?’ , etc…ou de répétitions de la forme lourde : ‘est-ce que vous croyez que ?’ ou encore ’est -ce que vous pensez que ?’ Bref, où leur a-t-on appris à poser des questions ?
S’agissant de la remise du prix du livre Inter, la journaliste a utilisé le mot “délivrance” dans le journal. Après vérification, il semblerait que ce mot soit utilisé pour parler d’un soulagement, d’une libération, par exemple pour un accouchement. Un peu de sérieux s’il vous plaît lorsque vous préparez vos journaux ! Si je me trompe, j’accepte votre correction avec plaisir.
Fidèle auditrice de France Inter, je me permets de vous écrire pour vous signaler une faute de langage récurrente que j’entends sur votre antenne qui dans l’ensemble respecte la langue et sa grammaire.
Il s’agit du mot Ode (une ode à …) qui se prononce avec un o ouvert (comme dans pomme) et qui est neuf fois sur dix prononcé à tort avec un o fermé (comme dans paume). Or le mot Aude existe bien puisqu’il s’agit d’un département français du sud-ouest. C’est également un prénom féminin qui n’a aucun rapport avec une ode, mot d’origine grec qui désigne à l’origine un poème lyrique.
Sachant que la prononciation d’un mot à toute son importance puisqu’elle peut en changer le sens, je pense que cela valait la peine d’être signalé.
Par respect pour les millions de victimes et de rescapés du camp d’Auschwitz, voudriez-vous veiller à prononcer correctement : auCHVITSS, et non auswitch. Merci.
Je souhaiterais vraiment que vous changiez l’expression de début d’émission « ce qu’il faut retenir » par « ce que nous vous proposons de retenir ». Ça fait des mois que je voulais vous en faire part, car à chaque fois que je l’entends j’ai ma liberté de conscience et de pensée qui s’affole. Evidemment que votre journal n’a rien à voir avec un quelconque totalitarisme, mais vraiment, par les temps qui courent (augmentation de la répression par le ministère de l’intérieur, suppression d’émissions à succès sur votre antenne, qui permettent la pluralité), on a d’autant plus besoin d’entendre le vent de la liberté. Merci d’y penser.