J’ai entendu une commentatrice de cinéma qui, en parlant d’un film très grand public états-unien a employé l’anglicisme “cliffhanger”. Question : combien d’auditeurs connaissent le sens de ce vocable ? France Inter s’adresse-t-elle à un public francophone ? Existe-t-il un mot français équivalent ? Quand cette personne va chez son boulanger demande-t-elle un “loaf of bread” ?

Présentation de votre émission sur la disparition des oiseaux : « …retrouvez le thread de l’émission sur le fil Twitter etc…. »
Et on est sur France Culture ! Personne n’a trouvé de mots correspondants dans notre langue dans votre institution, c’est minable.

Dans « Le Masque et la Plume », je regrette que vous ne parliez plus que de « casting » et que le mot « distribution » ne soit plus employé.
Effectivement « casting » peut être utilisé quand un producteur est à la recherche d’actrices et d’acteurs pour les besoins de son film (….ing, étant une forme progressive).
Par contre parler du casting d’un film sorti en salles n’a plus de sens, « distribution » est plus juste plus « français ». Longue vie au Masque.

De nombreux journalistes de Radio France multiplient à longueur de journée les anglicismes ou plutôt « globishismes » sur les ondes. Encore ce matin au journal de France Musique on parlait de « tchalleenge », de « Fake »… Serait-il possible de leur rappeler que le mot chalenge est un mot français, que rail, trail, mail sont d’origine française et qu’il existe des mots comme intox, infox pour décrire une manipulation. Le français est la langue de la république !
Ces abus et partis pris linguistiques sur des chaînes publiques contribuent certainement à la perte de crédibilité des journalistes. Personnellement, je change de chaîne lorsqu’un journaliste abuse.

D’une manière générale, j’apprécie beaucoup la qualité de vos programmes.
Cependant je trouve qu’on fait trop usage de mots anglais, alors que les équivalents français pourraient très bien être employés. Certains mots sont liés au milieu (showbiz) et on ne comprend pas de quoi il s’agit
Ainsi, je viens d’entendre votre animateur parler d’un film où il y a, je cite: « de vrais punchlines », est-il conscient que beaucoup de français (dont moi) ignorent totalement ce qu’est un punchline ?

Vous persévérez avec une belle constance dans l’anglicisme : mega factory (pourquoi pas usine géante, ou méga usine ), business school (école de commerce vous écorcherait-il le palais ?), book club, etc. Fidèlement, jusqu’à quand ?

Hier, votre journaliste commentait la nouvelle usine de batteries. Intéressant en soi, mais malheureusement, boum et reboum, par deux fois, au moins, il nous inflige l’expression mega (ou giga) factory. Factory ? Quelle différence avec une usine ? C’est plus chic, sans doute ? En tout cas, si le journaliste cherchait à se faire valoir, c’est raté, en ce qui le concerne, c’est grotesque, et pour nous, c’est horripilant. Quand on pense au nombre de messages publiés par la Médiatrice relayant l’exaspération des auditeurs à propos de l’usage des anglicismes à Radio France, cela confine à de la provocation.

Je ne sais comment s’effectuent les traductions des propos tenus par des étrangers mais cela conduit parfois à des énormités. Au bulletin d’info de ce matin, superposant les mots de Ken Loach parlant de la région en Grande Bretagne abandonnée par les services publics dans son film présenté à Cannes, région dépourvue de tout (« deprivation ») la personne traduisant-journaliste ? Stagiaire ? – a traduit par « dépravation !!! ». Parlant de gens démunis, touchés par la misère votre journaliste en a fait des gens « dépravés »!
Sérieusement, il n’y a personne pour relire et vérifier. Pour traduire une langue étrangère utiliser des gens qui savant parler la langue et qui en plus savent parler français pour éviter ce genre d’erreurs.

Votre émission devient inécoutable compte tenu du nombre faramineux d’anglicismes utilisés tant par les invités que par l’animateur. Le summum aujourd’hui : vous parlez de Henri Guaino comme la « plume » de Sarkozy. Eh bien, de peur qu’on ne comprenne pas, sans doute, vous le traduisez en anglais. C’est très très fort.