J’ai écouté l’interview de Jean-Luc Mélenchon aujourd’hui dimanche 6 juin dans l’émission politique de France Inter de 12 à 13h. (Vers 13h moins le quart), Jean-Luc Mélenchon a dit que Daladier a été collaborateur pendant la guerre et fusillé à la Libération. On peut penser ce que l’on veut de l’homme politique des accords de Munich, mais on ne peut laisser dire qu’il a été collaborateur car il a été aux côtés de Pierre Mendes-France, un des accusés du procès de Riom, et il est mort – de mémoire – vers 1970. J’aurais aimé que les journalistes soulignent avec vigueur ces contre-vérités et rétablissent les faits.

Pauvre Daladier, livré aux Allemands et considéré comme un collaborateur par l’éminent spécialiste de notre histoire qu’est l’Insoumis Mélenchon. Il est décédé en 1970 et aurait été fusillé à la Libération ! La réactivité des journalistes a été heureusement à la mesure de l’ignominie du propos !!!

Vous laissez dire à Jean-Luc Mélenchon des énormités scandaleuses sans même réagir. Daladier n’a jamais collaboré. Il a été arrêté comme tous les députés ayant voté contre Pétain, emprisonné en France puis en Allemagne, il redeviendra député en 1945 et mourra en 1970 et pas fusillé comme cet ignorant de Mélenchon l’a prétendu. Il est inacceptable qu’un personnage que l’on prétend intellectuel puisse proférer des énormités de ce genre sans même être corrigé.

A la 50ème minute de l’émission de ce jour, M. Mélenchon affirme que M. Edouard Daladier aurait fini comme un « collabo » et aurait été fusillé « ou je ne sais pas quoi », sans doute, j’imagine, dans l’esprit de l’orateur, pour fait de collaboration. Serait-il possible de donner à nouveau la parole à M. Mélenchon, qui aime beaucoup intervenir sur vos ondes et se plaint de n’y être pas suffisamment invité, pour qu’il continue son intéressant cours d’histoire et qu’il nous explique si c’est avec d’autres camarades collabos, tels Jean Zay, Pierre Mendes France ou Georges Mandel, qu’Edouard Daladier s’embarqua sur le Massilia et fut arrêté au Maroc (et qu’embarqué sur le Massilia, il ne vota pas, comme bon nombre de collabos, j’imagine, les pleins pouvoirs à Pétain), si c’est avec d’autres collabos, tel Léon Blum, qu’Edouard Daladier comparut au procès de Riom, si c’est en tant que collabo qu’Edouard Daladier fut livré aux Allemands après l’invasion de la zone libre, ou encore s’il est bien certain qu’en 1970, on fusillait encore les anciens présidents du Conseil, puisque c’est en 1970 que mourut Daladier.
Qu’Edouard Daladier ait signé les accords de Munich n’autorise pas à raconter n’importe quoi sur son compte et à le salir ainsi. Vous pourriez peut-être inviter Jean Luc Mélenchon, qui aime tant rabaisser ses interlocuteurs à leur inculture et à leur ignorance, à faire preuve cette fois-ci de modestie et de contrition. Une fois ne serait pas coutume.

Je suis encore sous le choc ! Dans l’émission d’Ali Baddou, « Questions Politiques » de ce dimanche vous avez laissé M. Mélenchon affirmer que M. Daladier avait collaboré et avait été fusillé en 1945. C’est une énormité que personne n’a relevé, (un petit démenti pratiquement inaudible de Mme Fressoz). Edouard Daladier a été emprisonné en France et en Allemagne. Libéré et élu député il meurt en 1970. Votre journaliste, vu son bagage universitaire n’aurait pas dû laisser passer ce mensonge. La jeune génération LFI part avec de bonnes bases historiques…. Et M. Mélenchon n’en est pas à un mensonge près (ou est-ce une incompétence historique ?)