« Virginie Despentes est écrivaine. Dans cette lettre, rédigée après la manifestation en soutien à Adama Traoré et adressée à « ses amis blancs qui ne voient pas où est le problème », elle dénonce le déni du racisme et explique en quoi « être blanc » constitue un privilège. »

J’ai trouvé moi aussi cette lettre exceptionnelle. Dommage qu’elle ait été entachée par une énorme contre-vérité : il y a bien eu des ministres noirs. Cet oubli enlève malheureusement de la pertinence à son propos. Par ailleurs, bravo pour votre émission.

Je suis choquée du contenu de cette lettre. Christiane Taubira n’aurait-elle pas été une ministre flamboyante ? Avant elle, il y a eu des ministres noirs, arabes …. Enfin !
Et les femmes blanches ne se trouvent-elles que dans les beaux quartiers à faire leur jogging ?
S’il vous plait, choisissez mieux vos lectures.

Ce jeudi matin France Inter a probablement commis une faute (pas un crime). La lettre de Virginie Despentes. « Brute de décoffrage ».
Soyons clairs : la liberté d’expression est importante en démocratie
France Inter est un irremplaçable média du débat public où la parole est libérée Augustin Trapenard est un atout culturel dont il faut s’enorgueillir il ne faut jamais être dans le déni des réalités douloureuses de la société française et mondiale . Mais ça n’autorise pas tout… sans commentaire ni rectificatif, face à des propos manipulateurs et mensongers.
Je ne sais si Virginie Despentes avait trop fumé la moquette ou si son militantisme agressif lui a confisqué définitivement son objectivité.
1) Factuellement : certes une hirondelle ne fait pas le printemps, mais des ministres de la république « issus de l’immigration », il y en a eu, et de plus en plus. On ne peut pas laisser affirmer des contrevérités sous couvert de la liberté de parole. À moins d’être complice ? Kofi Yamgnane et Christiane Taubira, pour ne citer que ces deux ministres, ont toujours revendiqué leur « négritude ». L’amnésie militante coupable de Despentes ?
2) Sur le fond : la société française est très imparfaite. Comme ses citoyens : il y a des professeurs et des curés pédophiles, des avocats véreux, des gynécologues violeurs, des maris tueurs, des élus corrompus…. Et des braves gens racistes, quelles que soient leurs fonctions dans la société. Y compris des flics. Il ne faut pas le nier.
Ça ne qualifie pas une république comme complice de ces déviances personnelles pour les ériger en système. Ce que laisse entendre Despentes.
Le libre propos confié à un écrivain à succès n’autorise pas tous les mensonges sans aucun commentaire rectificatif.
Sauf à attiser des réflexes populistes dangereux pour l’avenir de notre société déjà bien perturbée.
Bien à vous. Et merci de transmettre à Augustin que j’apprécie néanmoins chaque matin

Merci, Merci, à Virginie Despentes pour son message, son cri de ce jour.
Je voulais juste lui dire que j’ai 68 ans et que j’ai participé à un secrétariat d’Etat à l’intégration dont le ministre était Kofi Yamgnane, ministre togolais d’origine et « français mazouté », comme il le disait lui-même, car breton d’adoption au temps de la marée noire. Oui, au temps de…Années 90 la gauche au pouvoir, la fin des années Mitterrand, l’époque de SOS racisme, déjà.
Merci à Vous, Madame, je suis blanche, j’ai 68 ans, j’habite dans le 93 (le « neuf cube » comme on dit ici) et je sais que ce que vous dites est vrai, vécu dans leur chair et au quotidien par ces enfants dont nous avons attiré les pères et les grands-pères pour construire nos années glorieuses, nous sommes même allés les recruter sur place et maintenant…
Maintenant oui, je suis comme vous, j’ai honte, tous les jours, et j’ai mal à ma France, celle qui a accueilli mes grands-parents après la Grande Guerre, vous savez ? à l’époque déjà nous avions besoin de main d’œuvre étrangère.
Merci à vous et à ces enfants qui manifestent, car ils sont très jeunes, ces enfants dans la rue qui ont le courage de dire ce qu’ils vivent, malgré leur crainte, ces enfants à qui la mort de cet homme noir américain a rappelé les morts en France. Non, je ne pense pas que la France soit raciste, mais certains Français oui, et la banalisation de cette aberration qu’est le racisme doit être combattue, tous les jours.
Voilà je voulais juste remercier Mme Despentes, j’ai 68 ans, je suis blanche, grand-mère de jeunes qui ont l’âge de ces jeunes qui manifestent pacifiquement et qui sont un peu mes petits-enfants aussi.

Depuis la manif interdite des pro Adama vous donnez le chiffre de 20000 participants. Quelle est la source ? Les organisateurs ou la police ? Habituellement, vous donnez les 2 chiffres.
D’autre part, la lettre de Virginie Despentes a dû ulcérer nombre de vos auditeurs fidèles (j’en suis un) qui font partie, on va dire, de la majorité silencieuse, et qui ne comprennent pas le plaisir masochiste que cette dame, qui a l’avantage d’avoir antenne ouverte dans les média, a de vouloir à tout prix nous persuader que les Français sont un peuple raciste. Elle a, à plusieurs reprises, proféré des mensonges pour accréditer sa thèse (l’absence de ministre noir, le chiffre de 80000 participants (si j’ai bien entendu), le chiffre des morts dans le 93). On connait cette personne comme étant une provocatrice, proche de l’extrême-gauche et des milieux communautaristes, voire racialistes. Ces gens-là attisent la haine en voulant diviser les Français. En cette période très difficile pour beaucoup, nous n’avons pas besoin de cela.

Je me permets de réagir au contenu de la Lettre d’intérieur de Virginie Despentes lue ce matin par Augustin Trapenard.
Malgré le talent de cette écrivaine sa lettre, pour un effet de style peut-être et pour illustrer une thèse probablement, contient une grave inexactitude.
Si, il y a eu des ministres noirs en France. Mais pour cela il faut regarder plus loin que le bout de sa petite expérience personnelle…
En effet que fait elle de Kofi Yamgnane, ministre des affaires sociales et de l’intégration de 1981 à 1983… Il est noir. C’est le premier que je cite car il se trouve que j’ai travaillé avec lui (dans le cadre de son mandat de Conseiller général du Finistère). Premier noir également a avoir été élu maire d’une commune de France (Saint Coulitz – Finistère) par une population 100% blanche (ce qui lui avait valu d’être interviewé par des journalistes américains, habitués aux maires noirs certes mais pas élus que par des blancs…). Certes Virginie Despentes était encore bien jeune (12 ans) mais il y en a eu beaucoup d’autres, peut-être pas assez mais comment savoir la juste proportion ?
Je ne citerai donc que Christiane Taubira (2012-2016). V. Despentes avait 43 /47 ans ; Laura Flessel (2017-2018) 50/51 ans ; Roger Bambuck (1998-1991) 19/22 ans ; Georges Pau-Langevin (2014-2016) 45/47 ans… Sans parler de tous les autres.
Madame Despentes au lieu de chercher à faire de belles pages sur des mensonges renseignez-vous, lisez sur l’histoire politique de notre pays.
Quant à France Inter c’est une honte de n’avoir pas vérifié ou d’avoir validé cette diffusion sans vérifier quoi que ce soit !
Vous cherchez quoi ? Attiser la colère des citoyens des banlieues (qui est légitime souvent ne vous trompez pas sur mes propos) ? Mettre le feu aux banlieues ?
Franchement je vous trouve totalement irresponsable d’avoir fait lire cette lettre.
Merci, pour tous les Français, noirs, jaunes, blancs, … de faire amende honorable publiquement de votre grossière erreur.

Je suis surprise et atterrée d’entendre Augustin Trapenard lire Virginie Despentes. Comment occulter qu’elle a manifesté une certaine adoration pour les tueurs de Charlie Hebdo en 2015 et leurs massacres des douze dessinateurs et collaborateurs du magazine.
Il est vrai que, quand un homme blanc ou un homme de confession juive se fait tuer ou agresser, rien n’est cassé, ni brûlé, donc ce n’est pas grave. Cela ne fait pas le buzz !!
N’oublions pas que Monsieur Traoré était loin d’être un ange, de quelqu’un d’honnête et tout le monde s’accorde sur le fait que cela ne justifie pas qu’il meure dans ces circonstances. C’est à la justice de juger ce qui s’est passé. La famille Traoré est tout sauf « un long fleuve tranquille ». Tout est instrumentalisé, manipulé. Que France Inter, une radio publique, puisse participer à la vindicte populaire me sidère.
A-t-on un jour pensé aux victimes de Monsieur Traoré et de sa famille, à ce que vit la police au quotidien, se faire insulter, cracher dessus ? Les policiers et gendarmes courent après des malfrats pendant des heures, des jours et quand ils les attrapent, ceux-ci sont aussi tôt libérés. Tout n’est pas noir ou blanc. Attention aux amalgames et esprits fragiles.

J’apprécie énormément Augustin Trapenard et ne comprend pas comment il a pu ne pas voir la contre vérité écrite par Virginie Despentes lorsqu’il dit qu’elle ne se souvient pas de ministre noir. Madame Taubira, garde des sceaux, était noire et femme.
On ne peut pas laisser passer une telle « ânerie ».
Il n’empêche que nous adorons Augustin Trapenard et France Inter en général.

Encore sous le coup de l’indignation après lecture de la lettre de Virginie Despentes ce matin, présentée comme « magnifique ». Voilà un texte qui fait tache dans une belle série que j’écoutais avant avec plaisir. « Comme si la violence ce n’était pas les frères de Assa Traoré emprisonnés. » Voilà une famille qui retrouve une virginité inattendue, qui ne mérite certes pas la mort, mais attendons une nouvelle expertise officielle qui ne soit pas de complaisance. Et souvenons-nous des témoignages de tout le voisinage de cette famille prédatrice et crainte : « Tout le monde peur de la famille Traoré. Extorsion (c’était le motif de la course-poursuite), détention de stupéfiants, vols avec effraction, port d’armes prohibées, violence, rébellion et menaces de mort, viol de son codétenu… » Tout sera plus simple quand la police n’entrera plus de ces quartiers qui seront « tenus » par les caïds pour leur plus grand malheur.

Bonjour Madame Despentes,
J’ai bien écouté votre lettre et j’y adhère totalement, mais il ne faut pas oublier la mission et l’engagement de Monsieur Kofi Yamgnane, secrétaire d’Etat aux Affaires sociales et à l’intégration dans le Gouvernement d’Edith Cresson, puis dans celui de Monsieur Beregovoy.
Bonne journée,

Une nouvelle fois, la parole est donnée sur l’antenne publique pour vomir sur notre pays et transmettre un message de haine visant le désordre.
Madame Despentes oublie, Bambuck, Taubira, Flessel (à moins que pour elle une femme vaille moins qu’un homme), le poste difficile et stratégique de Sibeth Ndiaye.
Non Madame, la France n’est pas raciste ! La France veut vivre avec des hommes et des femmes de toutes les races et couleurs. Et quel que soit cette couleur, que tous respectent les règles du vivre ensemble, les lois du pays. Personne ne doit être au-dessus des lois. Et tout acte répréhensible doit être réprimé ! On ne fuit pas un contrôle, on est en règle avec la loi, on est civique, on paye son ticket de train, on respecte la tranquillité de ses voisins. On élève et éduque ses enfants, on a le nombre d’enfants que l’on est capable de faire vivre et d’éduquer. C’est valable pour tous! Blanc ou Noir. Mais écrire cela n’est déjà plus possible. Pauvre France. Pauvre France Inter qui fait le jeu de ce qu’elle croit dénoncer.

« Lettre adressée à mes amis blancs qui ne voient pas où est le problème… » – Virginie Despentes
Je suis blanche d’origine étrangère, (Pologne) je ne nie le racisme ni la xénophobie de la France (que j’espère n’être le fait que d’une minorité). Mais l’affirmation de Mme Despentes qu’il n’y a pas eu de ministre noir est une erreur pour ne pas dire un mensonge.
Le premier d’entre eux a été à la tête de la France sous la 4ème république :
Gaston Monnerville, sous-secrétaire d’État aux Colonies de 1937 à 1938, président du Conseil de la République de 1947 à 1958 et du Sénat de 1958 à 1968.
2 autres n’ont été que secrétaire d’Etat :
-Kofi Yamgnane secrétaire d’état de Mitterrand
-Mame Ramatoulaye Yade (Rama Yade), secrétaire d’état de Sarkosy
La dernière a été ministre d’Etat, femme et noire !!: Christiane Taubira ministre de la Justice de Hollande
Certes ces ministres ne viennent peut-être pas de la seine Saint-Denis, mais ils sont noirs ou métis. Et ignorer l’existence de Mme Taubira me semble pour le moins étrange pour une auteure née en 1969….
Même si chaque jour l’auteur de la lettre d’intérieur est seul responsable de son écrit, prenez la peine de corriger quelques non-vérités historiques. A chacun ses idées, mais les faits sont les faits, ne les modifions pas pour défendre des idées.
Merci de votre attention

Je viens d’entendre le texte de Virginie Despentes si beau, si vrai, si poignant, si révoltant ! Comme il fait bon être blanc dans notre douce France !!! Les contrôles, la répression, la prison, c’est pour eux…les gens de couleur !!!

Une lettre comme celle de Mme Despentes contre le racisme en France est bienvenue. Mais il ne faut pas lui laisser dire qu’il n’y a pas eu de Ministre noir en France. C’est faire insulte a Kofi Yamgname, Mme Taubira, Rama Yade, Margie Sudre, Mme Paul-Langevin, j’en oublie beaucoup.
Bien cordialement

Bonjour ! Il faudra dire à Virginie Despentes qu’il y a bien eu des ministres « noirs » en France !
Bonne journée !

Rappel à madame Despente: au début des années 80 il y avait un ministre « noir » comme le définit cette dame. Il s’appelle Roger Bambuck et était ministre de la jeunesse et des sports.

Deux erreurs manifestes dans sa lettre, elle dit qu’elle n’a jamais vu de ministre noir au gouvernement. Oublie t-on si facilement Roger Bambuck secrétaire d’état jeunesse et sport et Kofi Yangnane ministre secrétaire d’État chargé de l’Intégration… On ne se souvient que ce qui nous arrange dommage.

C’est un texte magnifique. Je peux confirmer, en tant que père de 3 enfants adoptés qui ne sont pas blancs, que la situation que décrit ce texte est bien celle-ci.

« En France nous ne sommes pas racistes mais dans la population carcérale les noirs et les arabes sont surreprésentés. »
Même si je crois que cela est vrai, je me souviens que Zemmour a été inculpé pour avoir dit la même chose.
Soit la France institue les statistiques ethniques et on pourra savoir la vérité, soit-on ne dit rien, et personne, ni aux César, dans les sociétés, dans les prisons…

Ce matin une très belle lettre lue par Augustin Trapenard sur le thème du racisme en France. Le chiffre de 80 000 personnes rassemblées est cité. S’agissait-il bien du même événement du mardi 2 juin 2020 où l’on dénombre plus de 20 000 personnes présentes devant le Palais de Justice de Paris ?

Comment pouvez-vous cautionner un texte qui débute par un mensonge éhonté, surtout sur un sujet aussi grave que le racisme.
Cette lettre commence par « En France nous ne sommes pas racistes mais je ne me souviens pas avoir jamais vu un homme noir ministre. » Vous savez aussi bien comme moi qu’il y en a actuellement, qu’il y en a eu sous Hollande, sous Sarkozy, … et que Gaston Monnerville a été Président du Sénat. Ce type de mensonge nuit à la cause de l’antiracisme, car elle renforce la position de certaines personnes qui nient le racisme.
J’ai été déçu par votre caution à ce texte.

Bravo – bravo – bravo Augustin !

Concernant la lettre de Mme Virginie Despentes, lue ce matin par Augustin Trapenard.
L’affirmation de Mme Despentes qu’il n’y a jamais eu de ministre « noir » est fausse. Je vous laisse le soin d’en établir la liste, en commençant par Mme Taubira.
Étonnant que cela soit passé inaperçu et non rectifié par les journalistes qui ont été sans doute saisis par la beauté littéraire de cette lettre. Inquiétant tout de même que l’on ait pu faire passer pour vérité ce qui est un mensonge évident.
Une auditrice fidèle de France Inter

La prise de position de Virginie Despentes sur le service public concernant la mort de Georges Floyd et son instrumentalisation est insupportable!!!!

J’ai été très touché par la lecture du texte de Virginie Despentes de ce matin. Je vous en remercie. Avec toute ma gratitude pour l’attention que vous voudrez bien porter à ce message et surtout la qualité des émissions de France Inter qui a su accompagner en douceur ce si long confinement… Merci de nourrir nos oreilles de la sorte ! Bien à vous.

Je me permets de vous écrire au sujet d’une émission que j’apprécie beaucoup : lettres d’intérieur, présentée par Augustin Trapenard. Récemment les sujets des violences policières et du racisme systémique ont été abordés successivement par Maïwenn et par Virginie Despentes. Si le fait que des femmes soient invitées à s’exprimer sur des sujets d’actualité ne soit pas pour me déplaire, bien au contraire, je trouve cela dommage de ne pas donner la parole aux principaux concernés : les personnes racisées issues de minorités. En effet, de nombreuses femmes racisées se sont illustrées comme portes paroles de la lutte contre les violences policières et le racisme systémique : Assa Traoré, Rokhaya Diallo, Camélia Jordana, Hapsatou Sy, Aïssa Maïga pour ne citer qu’elles. Largement majoritaires dans le paysage médiatique français, les personnes blanches ont été plus qu’assez entendues sur le sujet du racisme systémique alors qu’elles ne sont pas les principales concernées. J’attends d’un média comme France Inter de se distinguer de la masse médiatique française en donnant la parole aux concernés pour enrichir le débat et permettre à vos auditeurs d’avoir accès aux témoignages et au ressenti de personnes non-blanches, victimes directes du racisme systémique.
Pouvez-vous m’indiquer si vous avez sollicité des personnes racisées sur ce sujet ?
En espérant sincèrement entendre la Lettre d’Intérieur d’une personne racisée