Je suis outrée d’entendre dans deux chroniques successives ce que vous insinuez sur les enseignants pendant la crise.
1ère intervention « Si les personnels de la grande distribution avaient été aussi courageux que les professeurs, on n’aurait rien eu à manger ». Comment pouvez-vous laisser dire cela alors qu’écoles, collèges et lycées ont été fermés par ordre du gouvernement, que les enseignants ont poursuivi leur tâche à distance et que beaucoup sont intervenus auprès des enfants de soignants ?
Puis le Défenseur des droits parle de la réouverture des écoles qui se ferait « selon le principe du volontariat des parents et des enseignants » : c’est complètement faux ! Les enseignants qui n’ont pas de contre-indication médicale ont repris dans les écoles et interviennent dans les collèges et lycées dans la mesure où ils sont appelés. Ce sont les conditions sanitaires très strictes qui empêchent d’accueillir tous les élèves et en aucun cas les enseignants qui font à la fois les cours à distance et en présentiel en ce moment !
Merci de le signifier un peu plus à votre antenne si vous ne voulez pas contribuer à la dégradation de l’image des enseignants. C’est en effet une des causes de la croissance des inégalités entre enfants car si les parents dénigrent l’école, les enfants n’auront pas envie de s’y donner !

Je suis enseignante en milieu rural, pas de syndicats de parents ni d’enseignants, un maire très volontaire pour ouvrir l’école au plus grand nombre. Mais notre gros problème, c’est le protocole sanitaire qui nous empêche d’accueillir plus d’enfants ! J’ai 10 places dans ma classe, je dois accueillir 6 enfants de professions prioritaires (soignants, justice, employés pôle emploi), il ne me reste que 4 places à repartir entre les 20 autres enfants ! Alors donnez-moi une solution, venez dans ma classe et je vous suis, pas de problème, je ne rêve que d’une chose : retrouver mes élèves et refaire classe, c’est mon métier, plutôt que de faire ce semblant d’école qui devrait porter le nom de garderie nationale.
L’invitation est très sérieuse, je vous attends, je ne suis qu’à 100 km de Paris, trouvez-moi une solution, parce que cette situation n’est pas de la responsabilité des enseignants. C’est trop facile de nous désigner comme les responsables alors que nous subissons ce protocole inique.

Monsieur Toubon a parlé un peu vite du volontariat…
Si les parents, élèves, étudiants reviennent -ou pas !- à l’école sur la base du volontariat, ce n’est EN AUCUN CAS la possibilité laissée aux enseignants… Nous sommes fonctionnaires, nous fonctionnons.
La rentrée des lycées a eu lieu le 2 Juin, nous sommes rentrés, nous étions là …. Nous avons trouvé fort peu de public, élèves ou étudiants de BTS, avec nous…

Entendu vers 07h30 :
Je viens d’écouter cette déclaration de Jacques Toubon : « Les enseignants ont repris sur la base du volontariat après le confinement ». Monsieur Toubon devrait vérifier ses sources. Cette assertion est tout à fait inexacte.
Entendu aussi un peu avant une comparaison entre le travail des fonctionnaires de l’éducation nationale et des employés de la grande distribution pendant la période de confinement ; j’ignore qui a déclaré ceci mais outre que c’est injurieux pour les enseignants – une fois de plus – cela montre une absence de vérification des informations et/ou d’analyse de ces informations. Désolant !

Je voulais apporter ma contribution suite à l’intervention du Défenseur des droits en lien avec l’actualité s’il vous plait. 
Je suis gêné que les Jeunes comparent la France aux USA. Le « procès » est fait à charge à 200% sur les forces de l’ordre alors que tout le monde sait que les Jeunes ne sont pas tous des enfants de Cœur au grand regret de Mères ! 
Je suis bronzé comme ceux qui se plaignent et la dernière fois que j’ai été contrôlé c’était durant le confinement.  J’avais mon attestation de dérogation, mon permis/pièce d’identité et tout s’est bien passé. Une fois un policier m’a contrôlé à Châtelet les Halles et je me souviens du policier dire : « si toutes les personnes que nous contrôlons étaient comme vous, nous n’aurions pas autant de problème ». Je me Souviens comme disent les canadiens. 
N’oublions que les Policiers sont des humains et non des machines et que l’impolitesse caractérisée de beaucoup de personnes contribue aux réactions que parfois nous pouvons entendre. Vous êtes en IDF, « déguisez » en policiers et allez dans certains vous rendre compte que c’est intenable. Investiguez les zones où certains se plaignent, vous verrez que ce n’est ni tout noir ni tout blanc ! 
Par ailleurs, je suis né au Burkina Faso, j’ai voyagé en Afrique de l’Ouest et Centrale et jamais, jamais je n’ai vu des jeunes en Afrique « se plaindre » comme ils le font ici en France. Et pourtant, l’armée en Afrique n’est pas drôle… on te tabasse et c’est tout. Le Défenseur des droits n’existe pas là-bas ! 
Concernant le travail ou le logement. Au Burkina Faso, le premier document exigé lorsque tu veux postuler à une offre c’est CNIB (Carte nationale d’identité burkinabé). Ça c’est quoi? du tri par nationalité tout simplement et personne ne dit rien. 
Coté logement, lorsque j’étais étudiant à l’Université de Poitiers, je me souviens là aussi, faire nettoyer les appartements de certains étudiants tellement les appartements étaient dans des états d’insalubrité. Et je disais aux camarades, de faire attention parce que s’ils rendent leurs studios dans ces états de saleté, il est fort probable que les bailleurs hésitent à louer à des étrangers (le vécu). Moi personnellement aujourd’hui si j’ai un bien immobilier à louer, je ne suis pas certains de le louer à un africain pour toutes ces raisons… 
De plus, si vous voulez du racisme, si vous voulez des bavures policières je vous prie d’aller voir en Afrique. Là-bas au pays d’origine, ils et nous ne faisons pas le malin parce que ça finira mal tout simplement. 
Les Parents de ces jeunes n’ont jamais eu des problèmes avec la Républiques et c’était des Travailleurs (vous pouvez aller dans un foyer malien pour vous rendre compte de ce que je dis).  
Tant qu’il n’aura pas de respect mutuel entre les Jeunes et les forces de l’ordre les relations seront difficiles. Moi personnellement, sI j’étais policier, je refuserais de travailler dans les quartiers tant que les Politiques ne remettent pas la République partout sur le territoire. 
Je suis un Défenseur de La République et à jamais je ne manquerai de Respect à la République. 
Oui sans doute qu’il y’a encore des choses parfaire, mais respectons-nous et avançons. 
La responsabilité du conflit entre les Jeunes et les forces de l’ordre sont à partager en 3 : les parents – les Jeunes et l’Administration. 

M. Toubon parle des enfants qui ne mangent pas à leur faim, avec l’absence du repas du midi à la cantine, mais est-ce à l’état d’assurer le coût de la nourriture pour les enfants, et la responsabilisation des parents qu’en fait-on. De plus il dit que le contrôle des français d’origine maghrébine est deux fois plus fréquent que pour les autres, mais il suffit de connaitre les statistiques dans les prisons françaises ou on a plus de la moitié des prisonniers d’origine nord-africaine, alors oui il y a une logique.

Jacques Toubon, Défenseur des droits, a dit ce matin que le non-retour à l’école, et le plus souvent sans cantine, empêchait des enfants de bénéficier d’un bon repas pour une journée. Quels repas ont ces enfants les week-ends, pendant les vacances scolaires ? Le droit essentiel, voire universel c’est que les enfants mangent tous les jours, que leurs familles puissent les nourrir normalement. Le covid 19, n’est pas la cause d’une absence d’un repas, cela existe depuis longtemps. Le covid n’est qu’un révélateur de ce qui ne va pas. Le logement, la nourriture, l’éducation, l’accès aux soins… ne sont-ils pas des droits « de l’homme », « des enfants »… Ce matin, j’aurais aimé que vous le rappeliez. Peut-être que les journalistes peuvent demander des explications à leurs invités.