Depuis plus d’un mois, des milliers de Maisons de la presse et de kiosquiers font face à une pénurie de journaux à la suite des problèmes financiers du distributeur de presse Presstalis. Avec eux, ce sont de nombreux lecteurs qui n’ont plus accès à leur presse quotidienne. Ils nous écrivent pour que cette actualité soit davantage traitée sur les antennes.
Aucune information à l’antenne de France Inter sur l’absence de journaux nationaux et de magazines dans les points de distribution de la presse en France ? En tant que citoyen cela m’interpelle et pourquoi pas vous, le principal média d’information radio ? Parce que Paris n’est pas touché ? Il est insupportable de n’avoir pas accès à la presse écrite en France !
Quand pourrons-nous à nouveau lire la presse en dehors de Paris ?
Au cours du confinement la presse nationale parvenait chez les marchands de journaux de province et depuis le 11 mai, grève de la société chargée de diffuser cette presse.
A mon grand étonnement j’entends peu parler de cette situation. La presse papier est vitale pour les personnes qui ont du mal à lire sur écran (il y en a). Et pour l’archivage et la comparaison du traitement des sujets, c’est plus facile !
Il y a des lecteurs en dehors de Paris !
Cette remarque est à partager avec les autres journalistes de l’antenne.
Je ne comprends pas pourquoi il n’y a aucune information sur la situation de la distribution de la presse en région suite à la mise en liquidation judiciaire du distributeur. Cette situation a des conséquences sur la liberté d’expression tant du côté des journalistes concernés que des citoyens qui n’ont plus accès à leurs journaux et magazines. Sans oublier les marchands de journaux impactés en plus par le confinement.
Je ne comprends pas pourquoi aucun journaliste sur votre onde ne s’empare du sujet. Pas de Téléphone sonne, rien le matin… Est-ce encore un relent de parisianisme, Paris n’étant pas touché puisque ce sont les filiales en région qui ont été liquidées.
Je vous remercie pour l’attention portée à ma requête.
Mercredi 10 juin, Sonia Devillers recevait le directeur de So Press dans L’Instant M sur France Inter. Ils ont évoqué ensemble la situation de la distribution des journaux. Les auditeurs nous ont écrit :
Enfin ce matin vous évoquez le problème de la grève relative à la diffusion de la presse nationale dans les campagnes.
Depuis plus d’un mois impossible de trouver un journal autre que local chez les petits débitants de journaux tandis que dans la plus belle ville du monde on glose sur le confinement et les libertés publiques. De qui se moque-t-on ? Un mois que les médias télé radio phoniques se taisent !
Merci de parler enfin de cette grève de la distribution Dans la région de Lyon plus rien depuis un mois Revolant pour les lecteurs à une époque où ils ont besoin d’info et pour nos marchands de journaux en perdition merci à France Inter.
Désolé de ne pas pouvoir vous suivre complètement sur la revue de presse, mais peut-être ne le savez-vous pas puisque vous êtes parisien, mais dans le reste du pays il nous est impossible de lire la presse: le Monde, Libé, Le 1 etc… Pas de journaux nationaux, pas de magazines, pas de presse donc. Je trouve très curieux que les journalistes de France Inter n’aient aucune idée de ce qui se passe en France?
Depuis deux semaines je ne peux acheter de quotidiens nationaux et magazines. Il ne m’a pas semblé entendre de débats ou émission d’explications sur ce fait qui il est vrai ne concerne que la province.
Je suis heureuse de retrouver petit à petit les journaux d’information de France-Culture. Mais je m’étonne que, sur cette chaîne, ou sur les autres, il soit à peine fait mention des problèmes de distribution de la presse écrite. N’habitant pas la région parisienne, je ne trouve chez les marchands de journaux, ni les hebdomadaires, ni les quotidiens, hormis les quotidiens régionaux, et ce depuis plus de 2 semaines. Et la semaine prochaine, il n’y aura peut être pas de mensuels. Vous parlez abondamment de divers secteurs en grande difficulté, mais pas de celui-ci. Il est vrai que cette crise-là n’est pas liée au coronavirus !
Les revues de presse sont très intéressantes mais depuis trois semaines la presse n’est plus distribuée dans la métropole de Lyon (ni ailleurs peut-être). Alors pourquoi ne pas parler de cette disparition et tenter de l’expliquer. Merci. Je ne veux pas me contenter de m’informer uniquement avec la télévision.
Il a été fait état dans le Journal des difficultés rencontrées par la presse écrite. Je suis surpris d’entendre cela car c’est moi, très branché information, notamment à travers la presse, qui ai des difficultés à m’approvisionner en journaux nationaux ou magazines d’information comme Marianne, l’Obs etc… Mon buraliste m’explique (j’habite en banlieue immédiate de Toulouse une commune de 14000 Habitants quand même) ne recevoir le tout qu’au compte-gouttes. Exemple :4 exemplaires du Canard Enchaîné ! Qu’en pense votre rédaction ? Merci
Absence d’infos sur la privation de presse nationale pour les provinciaux
Je voulais me procurer de la presse nationale notamment celle concernant la carrière de Michel Piccoli. Sur vos antennes comme aujourd’hui vous avez fait la promotion de certains journaux évoquant l’acteur comme par exemple Libération. Mais Nous ne pouvons pas nous en procurer car l’ensemble des journaux nationaux et ce depuis une semaine ne sont plus distribués à cause des messageries en faillite. Faire la promotion de la presse écrite c’est bien encore faut-il pouvoir l’acheter. Vous devriez le dire à l’antenne que toutes les provinces de France sont impactées par ce grave soucis qui mets en danger la presse écrite.
Pourquoi ne pas aborder le sujet de la grève dans la distribution de la presse ? De la fermeture des SAD avec 700 licenciements ? De la non-distribution des journaux les moins riches ? De la censure de fait sur la presse communiste comme l’Humanité qui n’existe pas dans votre revue de presse ? La fin de l’écrit ne vous intéresse pas car pour vous il n’existe que Amazon, Netflix et le numérique.
Merci Sonia pour votre émission. Vous êtes la seule journaliste à en parler. Même le Ministre, M. Riester n’en parle pas. C’est incroyable. Mon épouse et moi-même travaillons dans la presse papier (magazine), vous comprendrez mieux notre inquiétude. J’espère que vos confrères vous écoutent afin d’amplifier le cri de désespoir de ceux qui vivent de ce média. Merci encore, belle fin de journée.
J’ai écouté avec attention votre sujet sur Presstalis, première société de distribution de la presse en France, actuellement en liquidation judiciaire. À aucun moment n’ont été évoquées, même brièvement, les causes de la liquidation judiciaire de cette entreprise, cela aurait été intéressant de savoir. Non, il n’a été question QUE du blocage des dépôts par la CGT et de la perte de chiffre d’affaire d’un propriétaire de non moins quatre (!!!) kiosques à journaux dans des grandes villes du sud-est du pays. Pas même un petit mot sur les raisons pour lesquelles des salariés sont en lutte pour conserver leurs emplois. Lutte qualifiée de « conne » (« c’est con de bloquer les entrepôts ») par votre invité, directeur du magazine « so good », certainement un magazine destinés aux « bobos parisiens » (quand on vend un magazine presque 7 €, on ne s’adresse plus au peuple), mais bon, c’est sa liberté d’expression.
Je suis choqué par le traitement de ce qui se passe autour de Presstalis. Les accusations faites à l’encontre de la CGT et des grévistes sont très lourdes. On n’a entendu que le point de vue d’un marchand de journaux. Pourquoi Sonia Devillers a-t-elle abondé dans son sens? Pourquoi n’a-t-on pas entendu quelqu’un pour expliquer le point de vue des grévistes?
J’ai entendu parler d’attaques cagoulées. Je viens de regarder sur internet; déjà il ne s’agit pas d’attaques de personnes mais plutôt d’actions cagoulées (destruction de journaux dans les entrepôts). Pourquoi font-il cela?
Bref, est-ce que l’instant M a fait une enquête? Est-ce que l’instant M diffuse une info partiale et partielle? Ne serait-ce pas le comble pour un magasine sur les médias (peu critique il est vrai)?
Bonjour, j’ai écouté avec intérêt l’émission de ce jour, où il a été question du blocage par la CGT des messageries Presstalis. Il a été question d’attaques de fourgons de journaux par des hommes cagoulés. Nous avons bien compris que la CGT était un gang de voleurs de diligence. Madame Derwiller a simplement négligé, détail sans importance, de donner la raison de ces blocages. Elle produit une émission sur les médias, qui ne manque pas de donner leçons et conseils déontologiques. Quel dommage qu’elle n’applique pas à son propre ouvrage les préceptes qu’elle diffuse, et qu’elle n’ait pas trouvé le temps de nous donner simplement la raison du mouvement de la CGT. C’est vraiment ballot.
Les articles et émissions autour de la distribution de la presse
Dans « L’instant M » sur France Inter, Sonia Devillers a interrogé mercredi 10 juin, Michel Brunet, un marchand de journaux. L’émission est à réécouter ici.
Sur France Culture, Emmanuel Laurentin abordait le thème suivant dans son émission « Le temps du débat » : « Presse : le papier est-il encore désirable ? ». A réécouter ici.
Sur France Bleu, plusieurs articles et reportages en régions ont été consacrés à la distribution de la presse. Retrouver tous les articles sur cette page.
Sur France Culture, la journaliste Fiona Moghaddam a évoqué la presse en ligne et les difficultés de distribution des journaux papier. L’article est à lire ici.
L’avenir de Presstalis, principal distributeur de journaux en France, est évoqué dans un article disponible sur le site de Franceinfo.