C’est la moindre des choses que de rendre hommage au Général de Gaulle sur France Culture. Ils n’étaient pas si nombreux les Français en 1940 qui ont préféré l’honneur, le sens de la Patrie et de la Liberté.
Nous leur devons notre liberté d’aujourd’hui

Bonjour à toute l’équipe, 
Merci pour cet entretien, dans la matinale de France Inter, comme toujours intéressant, drôle un peu, professionnel, et le délicieux accent anglais de Mr Jackson. Inviter un historien anglais pour parler de Charles de Gaulle, j’adore l’idée. Vous mettez tous les sujets que vous abordez à notre portée et ça c’est essentiel. Belle journée à tous. 

Cet homme est un héros et ceux et celles qui l’ont suivi aussi. Merci à eux. Des membres de ma famille y compris…Même si certains lui ont dit non plus tard. Mais c’est une autre histoire (1958 et 1962)…Les férus d’histoire comprendront. 

Je suis un vieux pied-noir. J’avais 9 ans quand, le 17 juin 1940, Pétain proclamait : « Je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur. » Le lendemain, de Gaulle répondait : « …rien n’est perdu… j’invite les officiers et les soldats français… à se mettre en rapport avec moi. »
J’ai eu alors deux patries pendant cinq ans : la France de Vichy, et la France Libre.
18 ans plus tard, j’étais sous-lieutenant dans ma ville natale, Mostaganem. J’ai fait présenter les armes par ma section à de Gaulle, qui est passé devant moi avant d’aller prononcer un discours qu’il a conclu par : « Vive l’Algérie française ! » Il a fait rédiger notre Constitution, qu’il a fait approuver le 28 septembre 1958 par tous les Français, y compris par les Français maghrébins d’Algérie. Par ordonnance du 15 novembre 1958, il donnait à ces Français maghrébins, les droits dont jouissaient tous les Français.
Mais, le 16 septembre 1959, il prononçait le « discours sur l’autodétermination » : « … je considère comme nécessaire que ce recours à l’autodétermination soit, dès aujourd’hui, proclamé. »
Cela a été interprété comme sa volonté de donner à l’Algérie son indépendance. Pourtant, dans ce même discours, il a dit : « depuis que le monde est le monde, il n’y a jamais eu d’unité, ni, à plus forte raison, de souveraineté algérienne. » et : « Le 28 septembre dernier, les Algériens ont, par référendum, adopté la Constitution et marqué leur intention que leur avenir se fasse avec la France. » et : « La sécession, où certains croient trouver l’indépendance… entraînerait une misère épouvantable, un affreux chaos politique, l’égorgement généralisé…. »
C’est la sécession, dont il ne voulait pas, qui a triomphé.
Les hommes politiques qui nous gouvernent déterminent-ils l’avenir ? Je crois pour ma part qu’ils chevauchent le cours des événements en tentant de le guider vers la direction qu’ils croient la meilleure, mais ils tiennent quelquefois les rênes d’un destin sauvage qui les entraîne où ils ne voulaient pas aller, aboutissement qu’ils se croient obligés ensuite de cautionner pour ne pas perdre la face.

Un homme exceptionnel !
Avec du recul, on se rend compte du trou abyssal entre les politiques du 21e siècle et Charles de Gaulle.
De Gaulle, c’est une France forte, moderne, indépendante avec des hommes politiques qui ont pour seul objectif l’intérêt national et celui du peuple français.
Maintenant et depuis longtemps, ce sont les intérêts personnels qui comptent pour le monde politique et réglementation du Parlement européen (Maastricht) favorable aux Allemands/Hollandais.
Je n’ose même pas penser à son jugement envers les choix politiques effectuées qui ont mené la France à la médiocrité.
Désespérant !

On doit pouvoir questionner ce personnage équivoque à l’autoritarisme finalement bien moins éclairé qu’il n’y paraît. En d’autres termes, plutôt euphémistiques, il faut bien reconnaître que de Gaulle, qui était un militaire et qui l’est resté, a eu beaucoup de mal avec la liberté en général (surtout quand il s’est agi de celle des autres) – la liberté d’expression en particulier -, la démocratie et la justice sociale : sous son régime, pas de redistribution des fruits d’une croissance pourtant record ; pour s’en convaincre, il suffit de se pencher sur la condition ouvrière avant Grenelle : salaires, droits des travailleurs et syndicaux. Et s’il lui est arrivé d’avoir une très haute idée de la France – une France sans Peuple ? -, c’était très certainement parce qu’il avait une très, très haute idée de lui-même et de la classe dont il était issu : une classe née pour guider, diriger…
Devinez qui ou quoi ?!
Des oies, ou bien plutôt… pour rendre à de Gaulle les propos qui lui appartiennent : des veaux.

Personne n’a entendu son appel.
Les Français étaient sur les routes l’Exode…
C’est l’affiche du mois d’août qui a diffusé l’Appel du 18 Juin…

A t-on besoin d’un héros en France ? Non. Nous en avons déjà et ce ne sont pas des politiques. Et nous en avons eu et ce n’est pas De Gaulle, qui a passé la guerre en Angleterre. D’autres, en France cachaient des Juifs, des opposants au péril de leurs vies; d’autres comme Jean Moulin sont morts sous la torture, d’autres faisaient des faux papiers, minaient des voies ferrées, etc… Ce sont eux les vrais héros !

Bon mais maintenant il devient ridicule de se revendiquer encore du gaullisme. C’était une autre époque et le contexte très différent..

Quand on est né en 1937, qu’on a assisté aux bombardements dans la cave de la maison près de la gare d’Arras, que l’on a assisté au discours de de Gaulle à l’hôtel de ville à la Libération, que son oncle résistant est mort en camp à Gross-Rosen dénoncé par un français et que l’on a vu sa mère apprendre la mort de son frère et pourquoi ma mère n’a pas vu arriver le fascisme en Allemagne, on ne se pose pas la question de savoir qui était le Général. La France était solidaire, malgré certains opposants qui se réclament maintenant de lui. Comment retrouver une unanimité avec le communautarisme actuel ?

Fabrice Drouelle de France Inter, bravo pour toutes vos émissions que j’écoute quotidiennement et même la rediffusion à 4 h du matin.
J’ai 65 ans et j’ai évolué avec le Général de Gaulle par mon grand-père et mes parents. Merci encore.

Ce fut un grand moment….pour lui….et pour la France, même si perso, je suis assez critique sur ce qu’il a pu faire par la suite.

Ils étaient bien planqués à Londres, ce n’est pas lui qui était dans le maquis en train de résister contre les soldats allemands. C’est facile d’aller se cacher à Londres et d’aller envoyer les soldats se faire tuer.
Et le Maréchal Leclerc qui a libéré la France.

De Gaulle a été le plus grand et irremplaçable Président de la cinquième République, même parfois si, comme avec un grand-père, j’aurais eu des divergences, mais c’est cela aimer confronter ses idées les uns avec les autres avec intelligence et respect.
Pour moi, c’est celui qui a fait que j’ai un père extraordinaire. Mon l’a suivi dès 1940, et hélas, a subi l’arrestation et les camps.
Souvenirs d’un père adoré dont je suis fière mais qui m’a eu trop âgé et je suis l’aînée : il avait 43 ans.
Monsieur de Gaulle merci, car il est revenu des camps et je suis là pour témoigner. Merci.

Depuis ce matin, je suis complètement rassasiée de De Gaulle.. Qu’est-ce qui vous prend ?? A-t-on oublié l’opposition politique à De Gaulle après son retour en 58 (comme sauveur de la France !!) et l’opposition à la 5ème République ? De Gaulle a ses mérites, certes, mais en faire un héros comme votre radio le fait depuis ce matin est mensonger… Et c’est assez insupportable…

De Gaulle a été un grand homme à tous les sens. Pourtant, je lui en veux pour :
1) Être parti du sol français pour envoyer les autres au casse-pipe. Un vrai chef d’armée doit être au contact de ses hommes.
2) Avoir leurré les français d’Algérie avec « Je vous ai compris »
3) avoir fait condamner Bastien Thierry, jeune polytechnicien, qui avait organisé l’attentat contre de Gaulle. Il aurait pu faire preuve de compréhension vis-à-vis de ces jeunes qui se sentaient trahis.
Ceci dit, je reconnais qu’il a fait beaucoup pour la grandeur de la France. Mais cela ne doit pas faire oublier les zones troubles.

J’ai écouté l’entretien de M. Julian Jackson sur France Inter ; vous saluez cette biographie ; sans doute une nouvelle approche faite par un anglais. N’oublions pas les 3 tomes de M LACOUTURE qui le 1er a édité une biographie très documentée sur le général. Elle n’a pas été citée. Merci

Entendu à l’instant sur France Inter : « la biographie de De Gaulle qu’on attendait ». Celle de Jean Lacouture, quand même, c’est quelque chose ! Il eût été intéressant de demander à M. Jackson, qui paraît par ailleurs passionnant, ce qu’il en pense.

Macron se revendique De Gaulle mais quid de la gestion des dépenses publiques sachant que De Gaulle calculait ses notes de frais au centime près sans jamais dépenser plus que de raison ?

Ainsi, selon le journaliste de France Culture, le désastre de mai et juin 1940 n’est pas une défaite militaire mais un choix politique… Il faudrait qu’il nous précise cette curieuse affirmation, nous qui pensions naïvement que les armées françaises, du fait de l’incurie et de l’imbécillité de l’état-major gamelinesque (pour ne pas dire guignolesque) et de la bêtise de nos dirigeants politiques (très IIIème République), avaient été « éparpillées façon puzzle » aux quatre coins de notre beau pays.

Les antenne de Radio France ont consacré des chroniques et émissions à l’appel du 18 juin

Franceinfo

Appel du général de Gaulle : Emmanuel Macron commémore le 80e anniversaire du 18 juin, placé sous le signe de l’amitié franco-britannique

Il y a 80 ans, l’appel du 18 juin – Invité : Jean-Louis Debré

France Culture

Jean-Noël Jeanneney : « Pour comprendre l’Histoire, expliquons, expliquons, expliquons ! »
7h45 : Première Partie : Appel du 18 juin : l’héritage de l’histoire dans les crises actuelles
Jean-Noël Jeanneney, historien, universitaire, producteur de « Concordance des temps » sur France Culture, président de Radio France et RFI entre 1982 et 1986, auteur notamment de Virus ennemi. Discours de crise, histoire de guerres (Tracts , Gallimard)
8h20 : Deuxième partie : Appel du 18 juin : l’héritage de l’histoire dans les crises actuelles

France Inter

L’appel du 18 juin 1940 dans le journal de 7h

Ils s’appellent « de Gaulle » : comment les ancêtres du Général vivent avec son nom

Julian Jackson : « Ça ne veut plus rien dire, que tout le monde se revendique de De Gaulle »

Le grand Rendez-vous : De Gaulle et moi

Affaires sensibles : L’Appel et la Résistance !

France Bleu

L’appel du 18 juin, 80 ans après : ce qu’il faut savoir sur le célèbre discours du général de Gaulle

80 ans de l’appel du 18-Juin : le discours a été fondateur pour la résistance du Vercors

Dans l’Hérault, des cérémonies restreintes pour les 80 ans de l’appel du 18 juin… à quelques exceptions