« Moins pire »

Je suis un de vos auditeurs fidèles, notamment de France info le matin. Une faute de français choquante se répand sur vos ondes alors qu’on qu’il y a une volonté des locuteurs de s’exprimer dans un français correct. On entend très souvent « moins pire » qui est une faute. Je l’ai encore entendu ce matin dans une chronique concernant l’entreprise Salomon qui fait des skis. Ce n’était pas une personne interrogée mais un journaliste, ça fait mal aux oreilles : je vous suggère de consulter le site de l’académie française http://www.academie-francaise.fr/plus-pire-moins-pire et de passer le message.

Votre chroniqueur a dit tout à fait sérieusement « … est moins pire. » Si ce barbarisme peut s’employer dans une cour de récré ou à la caserne, il est déplacé dans le cadre d’une information, surtout quand des millions de personnes vous écoutent. En tant que journaliste, une immense responsabilité vous incombe, à savoir celle de ne pas « lancer » des fautes de français qui ne manqueront pas de se répandre ensuite sur le territoire… Faire ensuite machine arrière est quasi impossible, Académie Française ou non. 

Au nom de la langue de Molière, un grand merci à vous d’y penser.

« L’année 2020 sera « moins pire » que prévu ». On peut bousculer la grammaire pour plaisanter : dire par exemple « je vais viendre », comme on l’entend quelquefois dans la bouche des enfants. De la même façon, lorsqu’on se permet de dire « c’est moins pire que… », c’est en blaguant. On se permet ainsi une énormité grammaticale pour piquer l’attention de ses auditeurs et les faire sourire. En revanche, utilisée telle quelle dans une chronique économique sérieuse, l’expression reste… une énormité grammaticale. Mode d’emploi : « pire » ne désigne pas une chose dans l’absolu, comme mauvais, grave, inquiétant, c’est un comparatif (2020 sera pire que 2019). On ne peut donc pas dire qu’une chose est « moins pire » Il faudrait dire que l’année 2020 sera « moins mauvaise » qu’on ne le craignait. 

« Aborigènes » et « arborigènes »

Il me semble qu’il ne serait pas inutile de rappeler aux journalistes intervenant à l’antenne, voire aux autres également, que les habitants originaux de l’Australie s’appellent les « ABORIGÈNES » et vivent au sol à l’inverse des « ARBORIGÈNES » qui eux vivent dans les arbres et sont en général des animaux. 

« À l’autre bout du monde »

Il ne se passe pas un jour sans entendre  « À l’autre bout du monde » ou « Au quatre coins du monde ». C’est agaçant. Je reste persuadé que la terre est ronde et ne peut avoir ni bout ni coin. 

« Province » et « régions » : à lire les explications de Bernard Cerquiligni

Serait-il possible que la présentatrice du journal de 9 h de France Inter le samedi, surtout lorsqu’elle évoque des manifestations antiracistes (13 juin 9 h), emploie le terme de « régions » et non « province » (terre vaincue) qui établit une hiérarchie entre Paris et les autres territoires nationaux ? De même qu’on fait du racisme inconscient à questionner une personne noire sur ses origines, il y a là aussi une forme de racisme inconscient.

Je voudrais attirer votre attention sur le mot « province » que vous employez souvent,  « les grandes villes de province », cela est choquant, nous ne voulons plus être appelé « province », radio France n’est pas radio Paris, et France inter n’est pas Paris inter, et nous sommes ici en Auvergne, comme vous en France, dans toute sa diversité et sa richesse, comme vous nous payons nos impôts, ce ne sont pas des impôts de « provinciaux », mot qui désigne dans la culture Française souvent les arriérés, les gens des campagnes un peu en retard….Je suis fils de résistant, petit-fils de soldat de 14, et ma famille ne sait pas battu en « provinciaux », pour défendre la « province », ils se sont battus pour la France tout simplement. J’ai été élevé (il y a longtemps….) dans cette vision unitaire de notre beau pays. 

Vous pouvez dire région, nommer ces villes (ce qui serait la moindre des choses), aussi nommer les régions, donner un peu plus de d’attention à ce qui n’est pas Paris. Province et provinciaux (son corollaire) est un mot blessant, méprisant, et je voudrais juste que vous le sachiez. 

Merci à vous si vous lisez ce petit mot, nous sommes de fidèles auditeurs dans une belle région, ouverte à tous et qui ne démérite pas.

Franglais

Résident en milieu allophone, j’éprouve des difficultés à lire du franglais sur le site Franceinfo. Le titre : Vrai ou Fake, devrait être remplacé par : intox. 

Autre remarque : Le Live. Est-ce que cela ne pourrait-il pas être changé pour simplement : Le direct ? 

Encore des « cleustères » et des « cohouorkïngues » (co-working en français : collaboration, espace de travail partagé) et des « processes »…

L’un de vos journalistes devrait être muté aux USA à moins qu’il ne soit qu’en stage en France !!! Il faudrait lui rappeler qu’il intervient sur une chaine de radio qui se nomme FRANCE inter, dans un groupe dénommé radio FRANCE. Ce jour 16 Juin 2020 en quelques minutes il parle de « forwarder » pour transférer un message, puis de « closter » d’entreprise pour groupement ou pépinière d’entreprises. Merci d’intervenir auprès de la direction de radio France et de France Inter pour que les critères de sélection inclus l’usage du Français et non celui de l’anglais.  A moins de privilégier des formations en langue française dans le cadre de la formation continue. 

Distanciation physique

 Quand allez-vous diffuser une information qui ne nous divise pas ? Une barrière c’est une rupture de lien avec autrui, ainsi chaque geste devrait l’être ? une distance sociale, c’est une distance de communication et donc de vie, et non une distance physique, de nature sanitaire et alors protectrice est-ce que vous pouvez faire en sorte de diffuser ces nuances dans vos propos du quotidien ? Je suis chef de service en protection de l’enfance et je pense que ces messages utilisés de gestes barrières et de distance sociale sont de nature à division sociale, si cela vous intéresse je peux témoigner.

Liaisons

Écouter Guillaume Gallienne juste avant de passer une bonne nuit est souvent un grand plaisir. Ce soir Monsieur Gallienne n’a pas hésité en parlant des mousquetaires d’Alexandre Dumas des « Quatre z´amis ». Quelle déception. 

« Mer Méditerranée »

Dans les bulletins météo votre animatrice utilise systématiquement le terme « la grande bleue » à la place de « mer Méditerranée ». Faut-il lui rappeler que l’Océan Atlantique, qui borde nos côtes sur toute la façade Ouest, est beaucoup plus grand que sa grande bleue, et qu’il est souvent très bleu… Signé : une bretonne vexée 

« Écolo »

Lorsqu’ils parlent des candidats aux élections municipales les journalistes utilisent constamment le terme « ecolo » pour parler des écologistes : ce raccourci est dévalorisant, légèrement méprisant, réducteur. On les regarde comme des gens qui veulent bien faire mais ne peuvent avoir des responsabilités politiques. Ce jugement est inacceptable de la part de journalistes.  

Chronique du 16 juin 2020 : 

« C’est bien d’érotisme dont il s’agit » 

Et on croit bien de faire appel à vous pour disserter ! 

L’érotisme dont il s’agit… d’accord 

C’est bien d’érotisme qu’il s’agit… d’accord. 

« de …dont » … redondance puisque « dont » = de qui, de quoi, duqel, de laquelle, desquels, desquelles. 

Prononciation

Étant un fidèle auditeur de France-info, j’aimerais beaucoup que soient prononcés correctement certains mots revenant souvent dans les sujets traités ou leurs commentaires, notamment : *on dit le mois de » JUIN » et non de  »JOUIN » ; *on dit un » déjEUner » et non un  »déjner » (l’orthographe  »eu » montre que l’on doit entendre le son  »e); on dit » inéLIgibilité » et non » inégibilité ». Je pense que les journalistes ont aussi le devoir d’éduquer le public à la langue française. Merci de leur en faire la remarque.

Terme inexact

Juste un petit mot à l’attention de Mathieu Vidard, dont j’aime beaucoup les émissions, mais qui a parlé hier à plusieurs reprises d’une « nappe de diesel » répandue dans le nord de la Sibérie si mes souvenirs sont exacts. 
Le mot « diesel » désigne le moteur inventé par Rudolf Diesel ou les véhicules qui en sont équipés, mais pas le carburant… 
Il peut s’agir de gazole, gas-oil ou gasoil, de fioul ou fuel ou encore de mazout, mais pas de diesel… qui ne peut donc pas se répandre en nappe !