J’ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi les chaînes de Radio France acceptent que les points météo soient l’occasion de présentation joyeuses, insouciantes de situations météorologiques qui reflètent la catastrophe climatique en cours.
Le sourire dans la voix de vos météorologues est une injure à la conscience écologique. Ces gens pourraient faire un vrai boulot d’alerte, en soulignant que les données météo sont des signaux de la dégradation du climat. Vous voyez ce que je veux dire ?

Certains présentateurs du bulletin météo s’adressent aux vacanciers et ignorent les attentes de la population rurale et des écologistes. Pour eux, le temps est maussade, les averses sont des risques, les nuages sont menaçants, alors que le soleil est généreux, vaillant etc. Ce jour de canicule devrait faire réfléchir…
Quand entendrons-nous : « pluie bienfaisante » « nuages protecteurs » ?…

Votre animatrice météo nous dit ce matin « après un mois maussade » en parlant de la pluie qui est tombée le mois dernier.
Elle conseille aux habitants de la Loire qui vont avoir quelques nuages de « ne pas s’impatienter, vous aurez 30, voire plus. »
Et si je vous écris c’est parce que ce discours quotidien me choque, nous choque, nous militants écologiques, nous agriculteurs, nous simples habitants de la terre qui savent que c’est l’eau qui donne la vie.
Qui savent que les endroits où la pluie ne tombe plus sur cette planète sont ce qu’on appelle les déserts.
Vous les gens de la ville qui avez la parole à la radio, pensez que si vous avez à manger dans vos assiettes c’est parce que nous, dans les campagnes, nous faisons pousser de la nourriture. Parce que nous, nous avons de l’angoisse quand la pluie ne tombe plus. Que cette pluie des semaines passées a été salutaire pour ces champs qui se desséchaient.
Et parler des températures élevées comme une bénédiction, mais c’est carrément choquant, en plein réchauffement climatique. Avez-vous oublié la canicule de l’an dernier ?
Ici en Bretagne, nous avons déjà des réfugiés climatiques, des personnes de sud de la France qui migrent vers nos contrées vertes.
S’il vous plaît, cessez ce discours présent dans tous vos bulletins météo. Saluez l’arrivée de la pluie.
Aucune terre sur terre n’est inhabitable parce que trop humide. Allez y faire un stage de survie quelques jours dans un désert, vous comprendrez que la pluie est la vie qui tombe du ciel.

J’apprécie vraiment la qualité des programmes de France Inter que j’écoute très régulièrement mais je regrette vraiment le ton régulièrement adopté pour la présentation de la météo. Serait-il possible de sensibiliser votre présentatrice météo sur le fait que la pluie n’est pas toujours synonyme de mauvais temps ? Alors que les sols étaient aussi secs en avril qu’au mois d’août habituellement, il me semble terriblement anachronique de faire constamment cet amalgame en public. Alors que les sécheresses sont récurrentes, mettent en danger notre agriculture et notre forêt, il me paraîtrait plus pertinent et utile de rappeler, au contraire, que la pluie est indispensable à la vie, que l’évolution du climat ne va pas seulement provoquer de l’inconfort pendant quelques semaines en été mais qu’à moyen -terme, elle menace de transformer une partie importante de notre territoire en désert et, qu’à plus long – terme, c’est la survie même de notre patrimoine naturel, de notre agriculture et de notre sécurité alimentaire qui est menacée. Ce changement de discours ne serait-il pas d’intérêt public ?

Comment, aujourd’hui encore, votre présentation de la météo peut-elle être si déconnectée des enjeux climatiques ? Vous continuez à utiliser d’un côté, un vocabulaire mélioratif pour le temps ensoleillé et sec et de l’autre des termes péjoratifs pour la pluie. Alors que tant de régions souffrent de sécheresse… À l’ère du réchauffement climatique, c’est peu penser à l’agriculture, à la faune et à la flore qui ont besoin d’eau pour vivre.
Enfin, tout cela est une question subjective et culturelle : vous avez une responsabilité dans les constructions culturelles de vos plus jeunes auditeurs. Personnellement, j’adore la pluie, la brume, le brouillard !

Les auditeurs ont réagi à a suite de l’émission « Le Téléphone Sonne » du 23 juin : « Grâce à des outils de plus en plus performants, les prévisionnistes sont capables d’anticiper les événements météos majeurs pour les 7 prochains jours, contre 24h auparavant. Comment cette nouvelle performance va-t-elle modifier la gestion des risques naturels ? »

C’est bien d’avoir de très nombreuses prévisions météo disponibles, mais jamais on ne voit une indication sur la conformité des prévisions par rapport à la réalité observée ensuite sur la dernière année !
Donc aucune comparaison possible entre les différentes prévisions disponibles (la chaîne météo, Google. Météo France gratuite, etc…
Comment identifier les bons services sans mesures publiées ?

C’est bien beau de pouvoir prévoir à 7 jours. Mais doit-on plutôt prévoir les phénomènes extrêmes avec précisions et sans fautes, et le plus tôt possible pour éviter les ratés dans les prévisions des catastrophes telles Irma, Vaison la Romaine, les crues de l’Aude en 2019, les inondations dans Nimes, les submersions marines comme Xinthia, Bornes les Minosas. Prévoir les tornades, les chutes massifs de neiges en plaines, les grands froids et la neige qui détruisent les lignes électriques.

Soyons sérieux, les prévisions météo sont devenues très fiables. Bien évidemment, on peut toujours chipoter sur un léger écart ou décalage, je m’y intéresse pour mes sorties et à part de légers écarts sur la force du vent par exemple, c’est parfaitement cadré.
Merci à Météo France.

Un documentaire télévisé a montré que la masse d’air froid sur la calotte glacière arctique était devenue plus ondulatoire en raison du réchauffement climatique, engendrant des variations de temps très rapide sur l’Europe. N’est-ce pas là la difficulté majeure pour les prévisions.

Comme votre auditeur je trouve que les prévisions sur le site de Météo France ne sont guère fiables :
− à 2 ou 3 jours elles changent radicalement
− manifestement l’annonce est plus sur le pire temps que le temps moyen.
Instabilité du temps avec le changement climatique ? Choix du « pire » pour ne pas avoir de critique ou de procès du public au week-end gâché par un pipi de chat  ? Il y a 20 ans, même à 3 jours, la prévision me semblait meilleure. Il peut y avoir la subjectivité du passé mais pas que.

Je voudrais savoir si la suppression des antennes locales Météo France avec le personnel spécialisé sur les phénomènes locaux avait eu un impact sur les prévisions météo.
Est-ce que le simulateur actuel arrive à faire aussi bien que ces anciens spécialistes régionaux ?

Voici le message affiché depuis plus d’un lors de la consultation du site
« Vous êtes sur le site de délestage du site meteofrance.com
Ce site absorbe une partie du trafic en cas de surcharge ou de maintenance du site principal. »

Y a-t-il un réajustement des modèles en fonction des observations passées ? Exemple : ceci a été prévu, et cela a été observé, il aurait donc fallu que le modèle prévoie cela et non ceci : peux on aider le modèle en lui présentant les données passées, et ses propres prédictions : autrement dit, va t’on introduire une sorte d’algorithme d’apprentissage ?

A quoi sert d’être plus précis, puisque nous connaissons précisément l’impact du changement climatique et qu’on ne fait de toute façon rien ou presque ?

Certes, les modèles prennent compte de plus en plus de paramètres, la maille est de plus en plus fine, les calculateurs de plus en plus puissants, mais la météo est de plus en plus chaotique et à faible échelle. Pas plus tard qu’en début de semaine, j’ai regardé la météo à Morlaix pour ce WE pour ma future randonnée : beau temps. Je regarde aujourd’hui : pluies éparses vendredi et samedi… Et c’est systématiquement comme ça. A plus de 3 jours, ça peut changer du tout au tout.