La prise de position de la directrice de France Culture concernant Alain Finkielkraut est parfaite, très équilibrée : on peut ne pas être d’accord avec les idées de ce dernier, c’est le cas de Sandrine Treiner, c’est aussi le mien, mais où va-t-on s’il n’y a plus de pluralité possible, plus de place au débat à l’antenne ? Alain Finkielkraut a commis une erreur, mais c’est fort de prendre ses distances avec une polémique excessive, de rappeler des principes et de s’en tenir aux faits, de ne pas céder à la volonté de quelques-uns d’en découdre, toujours les mêmes on suppose. C’est un bel exemple. Courageux.
Ce petit message est simplement pour apporter mon soutien à M. Alain Finkelkraut dont j’avais écouté l’intervention sur LCI et sont j’apprécie l’émission, Répliques. J’ai apprécié aussi le message clair adressé aux auditeurs par la médiatrice de France Culture.
Je lis à mon habitude la lettre de la médiatrice, que nous écoutons par ailleurs à la fin de l’émission de cette chère Olivia. Mais jamais jusqu’à présent cela ne m’avait paru à ce point essentiel, plutôt comme un effet de mode donnant le change de façon quelque peu conformiste, même si instructive comme source d’informations diverses. C’est en effet la réponse de Me Treiner concernant le producteur de Réplique qui me conduit à penser le contraire. Qu’en cette période où la vindicte sectaire, parfois l’expression haineuse, le plus souvent l’intransigeance des postures, une personne ayant responsabilité n’abdique pas de la nécessité de penser, de préserver ainsi des espaces de dialogue et de confrontation conduisant à la correction des croyances qui accompagnent chacune et chacun d’entre nous, est d’un courage inespéré, et relève d’une éthique personnelle et d’une déontologie professionnelle admirables. Merci madame pour la beauté de ces paroles qui nous appellent à être de bonnes personnes.
France Culture rythme mes journées depuis un accident qui m’immobilise souvent. Depuis 12 ans, je constate avec bonheur que la radio s’est ouverte rajeunie, diversifiée. Mais Fienkelkrault De grâce, non ! Votre réponse, Madame Treiner, m’a profondément et durablement mise mal à l’aise…
Merci Madame Treiner de ne pas avoir cédé à l’emballement médiatique contre Alain Fikelkraut.
Mon mari et moi (ainsi que de nombreux amis) ne pourrions-nous passer de son émission hebdomadaire « Répliques ». Lieu d’échanges et de possibilité de se cultiver.
Une fidèle auditrice
Je suis scandalisé par la réponse de Mme Treiner concernant les propos de M. Finkelkraut tenus soit hors antenne de France Culture soit lors de l’émission Répliques. Elle cautionne la théorie fumeuse de la séparation de l’homme et de l’artiste. France Culture n’aurait pas à juger des propos de M. Finkielkraut à partir du moment où ils seraient tenus dans d’autres média. Elle cautionne la théorie fumeuse de M. Finkielkraut qui relierait le développement intellectuel de l’enfant à la puberté, ce dernier deviendrait un adulte dès ce changement physique. Si je comprends le « philosophe » l’adulte amateur de chair fraîche qui a l’œil rivé sur le pubis de l’enfant a le feu vert à l’apparition des poils ! Nombre d’invités que j’ai entendus pendant de longues années lors de l’émission Répliques m’ont beaucoup apporté mais je ne peux plus faire la séparation de l’homme et de son présentateur hargneux et vindicatif. Qu’elle le veuille ou non Mme Treiner fait partie du monde germanopratin de l’entre soi, il serait bon qu’elle donne des signes d’indépendance par rapport aux intellectuels dominants de ce milieu. En dehors du cas de M. Finkelkraut je m’interroge sur la pratique de France Culture voire de Radio France de donner un bail à vie à un producteur sur une tranche horaire. Ce bail emphytéotique m’apparait comme une appropriation privée du temps de cerveau disponible de l’auditeur.