En écoutant le journal de 8h, après celui de 7h, je ressens lassitude et agacement en entendant encore parler du « relâchement » des jeunes face à la Covid. Si vous tenez, comme tous les autres médias, quelle que soit leur qualité, à agiter cette catégorie aussi floue que stigmatisante, vous pourriez quand même à un moment dire à quoi ça correspond. Parce que des indices que vous laissez paraître, il semble que les jeunes ce soit les 15-30 ans voir 35 ans ce qui fait quand même une catégorie assez large, de surcroît, une catégorie qui ne passe pas sa vie « en boite » comme le suggérait le journal de 8h. N’hésitez pas aussi à vérifier l’âge moyen des professions en première ligne (caissières, infirmières, en ce moment personnel du tourisme, aide soignante…) et vous verrez peut-être que « les jeunes » sont contaminés pas seulement parce qu’ils passent leur temps en rave-party ou en boite à défier les règles. On peut vraiment se demander s’il y a « relâchement » de ces « jeunes » ou est-ce que c’est juste une focale qu’on met aujourd’hui sur eux histoire de désigner un responsable ? La plupart du temps votre radio parvient à éviter ces poncifs mais là d’entendre chaque jour reprendre ce cliché qui ne produit rien d’autres que de la stigmatisation et de l’opposition intergénérationnelle c’est vraiment agaçant. J’écris très rarement ce type de mail mais là j’avoue que retrouver sur votre antenne cette espèce de cabale générale anti-jeune est particulièrement agaçant, d’autant que ceux-ci tendent déjà à être les premières victimes de la crise économiques actuelle. Autant pour la double peine…

Rapports humains et virus : ce dont on ne parle pas en matière amoureuse et sexuelle.
Comment flirter et avoir des rapports sexuels en ces temps de virus ? Faut-il s’abstenir ? Se tester avant le moindre bisou, ou un rapport sexuel ? Changer de pratiques (éviter les rapports buccaux ? etc… Personne n’en parle. Ma question n’est pas du tout une blague.
Une jeune amie proche (35 ans) déclarée positive au test, pense ne plus devoir faire l’amour avec son compagnon, par précaution.
On est loin du problème du masque !

Comment faites-vous pour proposer à des personnes qui habitent le « monde rural » d’être testé plus souvent alors qu’il n’y a des tests que dans les villes d’une certaine importance ? Les laboratoires sont loin des ruraux et par conséquence les tests aussi…
Avec un paradoxe les urbains se sont réfugiés à la campagne pendant le temps fort de la pandémie et puis sont retournés dans les grandes villes où il y a des centres de tests organisés et les ruraux sont restés sans, pratiquement, aucune prophylaxie. Une fois de plus les ruraux sont les laissés pour compte. L’absence de test du corona virus s’ajoute à l’absence de transport en commun, l’éloignement de la culture, le désert médical, les commerces qui ferment, etc. la liste est longue.
Et donc la réponse à la question posée dans votre émission est « Oui bien sûr il faut tester le plus de gens possible sachant que pour une grande partie de la population c’est quasi impossible ! ».

Je réagis à une phrase entendue dans Interception à l’instant « les enfants ont vu leurs parents aller travailler « la peur au ventre ». 
A quoi bon entretenir ainsi l’angoisse ? 
J’habite l’Oise (rappelez-vous … le tout premier foyer) j’ai travaillé pendant toute la période (dans l’industrie) et ni moi ni mes collègues n’avions la peur au ventre, au contraire on en parlait entre nous en se disant qu’on ne se sentait pas menacé. On prenait en compte les mesures barrières en se disant « le virus ne passera pas par moi ». Dans notre secteur d’activité les angoissés se mettaient en arrêt maladie ! 
Je veux dire par là que OUI il y a des gens qui allaient bosser la peur au ventre, et c’aurait été mon cas dans certaines professions (caissières de supermarché, chauffeurs routiers, ces derniers sont les héros méconnus de vos émissions, ils ont fait des miracles), mais NON tout le monde n’allait pas travailler la peur au ventre !! 
Dans les nombreuses régions où le virus ne circulait pas par exemple les gens râlaient de subir des mesures injustes, ils n’avaient pas peur. 
Bref n’inventons pas une angoisse rétrospective s’il vous plait ! 

Je trouve que plusieurs propos tenus sur votre antenne peuvent jeter le flou sur les risques de contamination par le Covid. Non avec le masque et du gel hydroalcoolique, nous ne sommes pas protégés : nous protégeons les autres et diminuons les risques de les contaminer et de se contaminer. Nous serions protégés si nous étions dans un scaphandre sous pression. Les masques ne filtrent pas la totalité de l’air que nous respirons. Une personne contaminée par le covid et parlant dans un lieu clos va émettre des micro-gouttelettes qui peuvent rester en suspension pendant plusieurs heures, et contaminer potentiellement un collègue même éloigné de plusieurs mètres dans un garage. Donc le port du masque est fortement conseillé en lieu clos. Je trouve que ces propos à une heure de grande écoute sont dangereux. Je suis effarée, au retour de vacances de mes collègues, d’entendre que le virus est moins dangereux, que la plaque de plexi de 1m entre eux bloque le virus, etc…

Tout a l’heure au téléphone sonne, une auditrice a dit que si un enfant n’avait pas de fièvre, c’était sans doute un simple rhume. La journaliste et l’invitée ont semblé d’accord. Or dans plus de la moitié des cas d’enfants avec symptomes, il n’y a PAS de fièvre.
Les faits ont confirmé depuis les recherches faites en Chine.
Il est donc logique (et d’ailleurs demandé dans le protocole) de sortir de la classe tout élève présentant de la fièvre OU des symptômes évoquant le covid (et ce sont souvent les mêmes symptômes qu’un rhume…)
En entendant cette information, des parents vont s’imaginer qu’un enfant enrhumé peut être accueilli sans avoir fait le test. Ce n’est PAS le cas. Il faudrait le préciser, et le répéter : on peut avoir le covid sans fièvre, c’est très fréquent, surtout chez les jeunes. On peut aussi transmettre le virus avec peu de symptômes, et même sans avoir de symptômes.
Je trouve cela vraiment problématique qu’un journaliste relaie une fausse information, qui va à l’encontre des préconisations des autorités de santé et risque en plus de causer des conflits dans les établissements scolaires. Un rectificatif serait bienvenu.

Entendu ce matin à 7h30 à propos des prélèvements faits dans notre laboratoire à Lille a l’Institut Pasteur. Reportage révoltant où l’on a entendu plus des gens mécontents que le personnel du labo (une infirmière, pas le biologiste) qui tentait d’expliquer les problèmes auxquels on est confronté (pénurie de réactif) et qu’on essaie de régler comme on peut. Avec comme d’habitude « ya ka  » et « faudrait qu’on… On gère chez nous 700 à 800 tests par jour et c’est pas si mal. Les fournisseurs de réactifs ne suivent plus et on n’y peut rien. On n’a aucun intérêt de limiter le nombre de patients qu’on prélève tous les matins.
il faudrait que vos journalistes se renseignent un peu avant de dire que le Drive où le reportage a été fait a été détruit ce Week-end !

Depuis le début du covid, j’entends sur les médias que le monde va changer ? Le COVID nous aiderait ou nous permettrait de changer notre monde ???? En quoi serait-il le levier de ce changement annoncé ? Pourquoi le changer ? Pour quel monde ? Ai-je mal compris ? En tant que journalistes vous pouvez nous renseigner, informer, creuser le sujet.