Vos journalistes ont fait état toute la journée de la qualité de « journaliste-militant » de Taha Bouhafs.
Peut-on avoir une définition permettant aux auditeurs que ns sommes de cerner ce qu’est cette nouvelle espèce journalistique ?
Bonjour,
Lundi 20/01matin, sur votre antenne, et à une heure de grande écoute, j’ai entendu parler de Taha BOUHAFS, présenté en tant que journaliste, ce qu’il est très probablement. Cependant, par respect pour l’auditeur et le crédit d’objectivité qui est pré-supposé sur une antenne publique nationale de grande écoute, il me semble discutable de ne pas avoir mentionné une autre partie de l’identité de Taha Bouhafs, difficile à obérer, malgré sa nouvelle fonction de journaliste.
Pour avoir été témoin directe des pratiques de ce jeune homme, à l’occasion des élections législatives de 2017, lorsqu’il était tête de liste des Insoumis, je peux vous dire que le mode opératoire qui l’anime consiste essentiellement à provoquer un incident, le filmer, et si possible, l’instrumentaliser sur les réseaux sociaux au profit d’un usage partisan.
Comme vous le savez, il était présent lors de l’incident qui a impliqué Alexandre BENALLAH. J’apprends qu’il est encore présent lors de l’incident au théâtre avec le couple MACRON. Je ne connais pas le détail de ces affaires, mais je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec ce que j’ai vu en 2017 dans les quartiers de Grenoble, en tant que candidate au poste de député suppléante, et je suis ennuyée, pour la démocratie, et pour l’intégrité de la déontologie journalistique que ce jeune journaliste ait été présenté uniquement, comme journaliste.
Je ne remets pas en cause le statut de journaliste engagé etc … Je souhaite simplement que le public puisse avoir accès à l’information complète, et que la nature de l’engagement journalistique ne soit pas mise sous le tapis, comme cela a été fait lundi20/01 sur votre antenne.
Notre démocratie est fragile, nul besoin, si, comme moi vous y tenez, de la chahuter inutilement.
Pascale VIROT
En tant que citoyenne, bien qu’également adjointe au Maire d’une petite commune et suppléante d’un député En Marche
Dans un papier consacré à la perturbation d’une pièce de théâtre à laquelle assistait le Président de la République, il est question de M. Taha Bouhafs, présenté comme un journaliste. Certes, ce monsieur est, semble-t-il, titulaire d’une carte de presse. Doit-on considérer pour autant qu’il est digne du titre de journaliste ? Je relève en effet que la charte des journalistes de Radio France stipule qu’un journaliste digne de ce nom «tient l’esprit critique, la véracité, l’exactitude, l’intégrité, l’équité, l’impartialité, pour les piliers de l’action journalistique ; tient l’accusation sans preuve, l’intention de nuire, l’altération des documents, la déformation des faits, le détournement d’images, le mensonge, la manipulation, la censure et l’autocensure, la non vérification des faits, pour les plus graves dérives professionnelles».
Je me permets donc de solliciter, par votre intermédiaire, la société des journalistes de Radio France pour savoir si, au vu de cette charte, elle considère que M. Taha Bouhafs est un «journaliste digne de ce nom» et, en particulier, s’il traite l’information dans un souci d’intégrité, d’équité et d’impartialité.
Je vous transmets ce lien parce que je suis choquée quand j’entends au journal, citer cette personne.. :« le journaliste
Taha Bouhafs’.. » et ce, avec une complaisance insistante! Regardez ce lien et dîtes moi si vous cautionnez l’appellation.. Pour moi il s’agit juste d’un militant activiste ( voire au-delà ), et je ne considère pas que les seules vidéos de son tel portable soient des actes de journalisme ! Je sais qu’il y a eu des soutiens des médias envers ces nouveaux journalistes autoproclamés pour qu’ils aient le droit à une reconnaissance leur permettant l’accès à certains événements, mais je ne cautionne pas et je m’étonne même de ce soutien. Je ne comprends pas que des gens qui ont passé un concours, suivi un cursus et validé un diplôme, donnent accès à leur titre à des individus d’un niveau de 3ème ! Et encore ! Comment voulez vous que la confiance dans les médias remonte dans ces conditions de «sensationnel » !
Je pense que c’est un véritable débat déontologique que doivent aborder les journalistes.. les vrais, afin qu’ils s’affirment en tant que professionnels défendant leur travail. https://www.facebook.com/groups/615645305840744/permalink/651588762246398/
Ce matin sur l’antenne de France Info, vers 9h je pense, un présentateur de la station a commenté l’interpellation de Taha Bouhafs en des termes qui sèment le doute sur : l’engagement politique de Taha Bouhafs et sur sa qualité de journaliste. Une effet, ce présentateur a rappelé que Taha Bouhafs était en attente d’une décision concernant l’attribution d’une carte de presse à son endroit. Ces propos faisaient suite à une interview de Aurore Bergé porte-parole de LREM qui elle affirmait clairement que Taha Bouhafs n’était pas journaliste. Concernant sa qualité de journaliste, et comme l’a rappelé l’avocat de M. Bouhafs, il n’est pas nécessaire d’avoir une carte de presse pour être journaliste mais le commentateur de la station France Info semble l’ignorer…. Tout comme Madame Bergé, ce qui est moins grave je trouve. Concernant son militantisme : oui c’est affirmé, M. Bouhafs est clairement engagé politiquement; engagement qui n’émeut absolument pas la profession quand à longueur de journée sur la radio publique : M. Dominique Seux par exemple nous explique à France Inter les bienfaits de la finance boursière et spéculative ou que M. Colombin nous explique à France Info les bienfaits des écrans sur nos enfants alors que les études médicales disent unanimement le contraire, ou quand vos présentateurs payés par mes impôts m’expliquent que la course automobile telle le Paris Dakar ou la formule 1 ça doit m’intéresser et que ce n’est pas néfaste pour la planète, quant aux « informés » on a systématiquement le gars de Valeurs actuelles qui est un journal d’extrême droite et ce n’est jamais rappelé . Mince alors ! Tous ces gens-là ne sont pas « engagés » ? …. Merci de rappeler sur vos antennes a minima qui peut prétendre être journaliste. C’est le B.A.BA
Lors des bulletins d’information, les journalistes de France Info qualifient Tahar Bouhafs de « journaliste militant ».
Avec la même rigueur journalistique, qualifieront-ils également les journalistes des médias dominants (et certains du service public) de « journalistes militants » ? Ou alors , seuls les journalistes ayant inconsciemment intégré le néolibéralisme ont-ils droit au titre de journaliste sans aucun qualificatif supplémentaire ?