Vu de l’étranger, (UK), la France semble se délecter dans la violence. Le petit frisson du Gaulois révolutionnaire qui perdure peut-être ? Peut-être qu’il s’agit d’un problème de mentalité nationale généralisée, et du côté de la police et du côté des manifestants. On entend toujours du « je ne suis pas pour la violence MAIS… » Non, soit on est réellement pacifiques, soit on ne l’est pas. Et je crains que beaucoup en France cherchent le petit frisson…

On parle des bavures. Mais on oublie que la police n’a plus d’autorité au quotidien et encore moins par rapport à d’autres polices de pays démocratiques (Canada, Allemagne…). La frustration du quotidien entraîne de potentiels bavures, des comportements défouloirs… On doit laisser nos forces de l’ordre faire son travail, sans obligatoirement les pointés du doigt , sauf preuve réel de bavure. J’aimerai qu’on parle d’avantage des jugements de bavures (ou du manque de moyens pour les jugements voire des réparations). Arrêtons de regarder l’instant.
Le maintien de l’ordre implique un minima de réplique violente.

En 5 ans, les policiers sont passés de « on vous aime » à « on vous craint ». Mais ces policiers sont toujours les mêmes. Ne serait-ce pas l’attitude violente des manifestants qui aurait changée ?

Vos journalistes usent et abusent du mot « tension » à propos des manifestations.
Votre journaliste nous parle de tensions pendant les manifestations parisiennes et annonce dans la foulée qu’il y a eu une quinzaine d’interpellations. Même lorsqu’il y a nommément des blessés, des heurts violents avec la police, vos journalistes parlent toujours de « tensions ». Eh bien non, tension = situation d’équilibre précaire, de désaccord dans des relations entre personnes, entre groupes de personnes, entre collectivités, entraînant des risques de conflit, de crise, de rupture (CNRTL). Tant qu’il y a tension, il y a des risques mais il ne s’est rien passé de grave, il n’y a surtout pas matière à interpellation, pour reprendre l’exemple d’hier. La tension, c’est la situation dans laquelle on se trouve AVANT que n’éclatent heurts et violences.
Alors, s’il vous plaît, ne collez pas la même étiquette sur des choses aussi différentes et laissez aux mots leur sens propre, pour respecter la langue elle-même et pour respecter les auditeurs qui ne savent plus quoi croire lorsque vous parlez n’importe comment.

Les policiers ne se » jettent » pas impunément sur des manifestants pacifiques il faut arrêter les délires. Jets de projectiles en tous genres, dont acide, comment ne pas reconnaître. la volonté délibérée de tuer du flic . Je ne parle même pas des insultes récurrentes et provocations. Les policiers sont humains, et sans doute mal formés au maintien de l’ordre, mais jamais de la vie des bêtes sanguinaires.

J’ai 60 ans. Moi aussi, je note un changement dans les manifestations actuelles. Dans le passé, j’ai participé à de nombreuses manifestations avec mes enfants, même quand ils étaient petits. Maintenant je déconseille à tout parent d’y aller avec des enfants. Mais même si j’y vais la peur au ventre, je continue à aller manifester car je refuse de me laisser intimider.

Pourquoi ne faites-vous pas une émission sur les violences permises à certains manifestants depuis plus d’un an en France ? L’expression violente et les casses de magasins, voire les quartiers où les pompiers ou les policiers sont attaqués, est-ce une expression démocratique ?

Merci pour votre émission. Mais pourquoi se sentir toujours obligé d’inviter le syndicat Alliance quand le thème de la police est abordé ? Son discours (très bien décrypté par l’un des auditeurs à l’antenne ce soir) est connu et immuable. En revanche, des séminaires importants se tiennent actuellement à la Sorbonne autour de ces thèmes. Je vous invite à vous renseigner et inviter le philosophe et sociologue Geoffroy de Lagasnerie qui explore ces sujets comme aucun autre actuellement. Meilleures salutations.

Les policiers et les CRS risquent leur vie dans ces manifestations et comme vous l’avez dit à l’antenne, ces gilets jaunes venaient pour tuer !!! Heureusement qu’ils se défendent et plus la répression sera forte plus peux être Que les Manifestants réfléchiront avant de venir tout casser.

Depuis quelques années, à chaque manifestation, par automatisme, les cortèges et périmètres de manifestations, sont systématiquement « nassés ».
Les manifestations sont pris pour ainsi dire pour des souris. Possibilité d’entrer sur le dit périmètre, impossible d’en sortir, pour finalement être littéralement « chargé » par ces nouvelles unités (BRAV-M, etc.), en fin de manifestation.
Le but est bel et bien de faire peur, d’inciter les gens à ne plus manifester, voire à provoquer l’énervement, attiser réactions impulsives, potentielle violence.

Il faut montrer l’avant, la provocation et l’après la répression. Sinon, c’est faire le lit des violences à venir conduisant à la guerre civile. Le non-respect de la règle (déclaration de la manif, interdiction des zones interdites) entraîne automatiquement le genre de situations que l’on connaît.

Cette émission mériterait plus d’objectivité
On devrait aussi décrire le contexte d’agressions ultra violentes que subit la police . Des gens venus pour casser du flic …
Les riverains des manifestations pourraient en témoigner .
FI pourrait les inviter .

La violence policière est injustifiable. Ce n’est pas plus de formation qui empêchera un policier de frapper quelqu’un à terre, on n’a pas besoin de formation pour s’apercevoir qu’un homme étouffe sur étranglement. Je trouve inadmissible que l’on puisse trouver des excuses à l’injustifiable. Un policier est payé pour se maîtriser et maîtriser les moyens qui lui sont donnés, c’est son métier.

Mon soutien pour la police française qui est assez exemplaire étant donné les conditions dans lesquelles elle travaille, tant en raison de la violence de certains manifestants que du mépris venu de l’Etat
bravo à eux et merci de nous protéger, y compris lors de manifestations non violentes où les manifestants sont respectueux de la loi et des personnes (mais ces manifestations-là n’intéressent pas les médias et ils n’en parlent pas, ce qui contribue d’ailleurs à rendre les manifestants violents pour qu’on parle d’eux…)

Pourquoi ne parle-t-on jamais des policiers infiltrés en civil parmi les manifestants et qui sont parfois à l’origine de provocations à l’encontre des CRS, (Jets de projectiles ou motivation de la foule), comme si ils voulaient que cela déborde et discréditer ainsi les manifestations. D’où reçoivent-ils leurs ordres ?

Bonjour, à Nantes, véritable terrain de jeu et d’expérimentation de la police, les forces de l’ordre sont toujours les premières à provoquer les manifestants. Aujourd’hui à 46 ans, j’ai peur d’aller manifester, j’interdis à mes enfants de 17 et 29 ans d’y aller, car j’ai peur de la police, j’ai peur pour mon intégrité physique, j’ai peur des armes de guerre de la police ! Et j’ai particulièrement peur de la BAC qui vient clairement pour casser du manifestant, se défouler sur les citoyens qu’ils considèrent comme des salauds de gauchos ou d’anarchistes… Sans la police, les manifestations seraient calmes.

J’habite Dijon et je peux témoigner que les policiers nous ont gazé à chaque fin de manifestation contre la réforme des retraites. J’ai également été gazée gratuitement par la bac en rentrant chez moi dans une petite rue. C’était une scène de guerre et j’ai eu la peur de ma vie. Je ne faisais que rentrer chez moi et était totalement pacifiste.
Sur Dijon, les policiers et particulièrement la bac est assez violente et gaze très très facilement.

Très dommage de ne pas avoir invité David Dufresne qui a documenté les dérives policières depuis plus d’un an !

Le constat est malheureusement simple : Les inégalités deviennent abyssales, la classe moyenne est vampirisée par les taxes en tout genre, la colère monte et pour la contenir, ordre est donné de taper fort, très fort !

J’entends souvent que dans les pays européens les polices sont formées à la désescalade; sauf qu’en France la police demeure toujours violente et la répression reste policière. Qu’en est-il dans les autres pays

Le combat n’est pas équitable… et ils tapent sur des gens qui n’ont rien fait ! j’y étais. et ce ne sont pas les individus à risque qui sont frappés.

Jeudi 16 janvier, Sibeth Ndiaye répondait à une question de Mme Salamé sur les violences policières :
« Je pense que c’est important, dans un Etat de droit, de bien comprendre les choses. Et dans un Etat de droit, vis-à-vis de ceux qui exercent une violence qui est une violence légitime, il faut à la fois avoir de la confiance, de l’exigence. De la confiance, parce que dans un Etat de droit, ceux qui sont dépositaires d’une violence qui est légitime, qu’ils sont légitimes à exercer, ce sont les forces de l’ordre. » (sic)
Pour la porte-parole du gouvernement, la violence peut donc être légitime, et l’Etat peut en être dépositaire… Nous voilà prévenus.
Il n’y eut personne dans le studio de France Inter, ce 16 janvier, pour relever l’énormité des propos de Mme Ndiaye, et lui demander des explications pourtant indispensables. Il me semble que c’est éminemment regrettable.

Monsieur Alliance, Ça vous écorche de parler de  » personnes » et non pas d « individus ». Essayez de respecter les gens, des personnes tout respectueusement.

Bonsoir Madame Sintes
A chaque fois qu’un débat est organisé dans « le téléphone sonne » ayant pour thème : la police, vous invitez un représentant syndical pour répondre aux auditeurs. C’était également le cas avec vos prédécesseurs ! Le syndicat est fait pour défendre les intérêts des personnels de police face au Ministère de l’Intérieur, il ne devrait pas avoir sa place à votre micro.
C’est au Ministère de l’Intérieur, à la préfecture de Police de répondre et justifier :
Les ordres donnés aux policiers
Les tirs de LBD et de grenades de défense
Les violences policières…. (croche-pied, tabassages à terre…).
J’adore vos émissions.
Merci

Oui justement, que fait la police quand pour les retraites où elle fait, par intimidation, capituler le gouvernement en à peine une journée ? Comment comprendre que des représentants de la Loi exigent eux-mêmes de déroger à la loi commune ? Puis sitôt après avoir obtenu satisfaction n’ont aucun état d’âme à aller faire comprendre à d’autres catégories par la force qu’elles doivent, elles, accepter une loi qu’eux-mêmes refusent de se voir appliquer.
Je ne veux pas employer de grands mots mais n’y a-t-il pas dans ce comportement une forme là aussi de « radicalisation voire de sédition, de subversion » de la part de cette institution ? Faut-il craindre un jour ou l’autre voir naître un pouvoir militaro-policier tant on a pu sentir, au travers de cet événement, le ministre de l’Intérieur (voire le gouvernement) trembler comme une feuille peut-être même prendre peur ? Peut-on encore faire Confiance ?

On parle des manifs, de la violence de certains manifestants pour dédouaner les violences policières. Mais comment appeler une charge de police, de nuit, sur un quai à Nantes à la fin de la fête de la musique, contre de jeunes danseurs, sinon une violence policière gratuite, injustifiée, aberrante selon le mot d’un syndicaliste policier ? Pour mémoire, l’IGPN a rendu un rapport mensonger pour dédouaner les forces de l’ordre, rapport repris par le ministre de l’intérieur.

Bonjour, je me permets de réagir car le climat aujourd’hui est devenu insupportable car le gouvernement pousse à bout chacun manifeste à sa manière certains sont plus radicaux que d’autres…. certes mais la violence semble se banaliser des 2 côtes à cause d’un gouvernement sourd. Tout ça pour dire que ça devient insupportable mais comment ne pas comprendre qu’un flic pète un plomb quand des manifestants sont cachés derrière des banderoles et caillassent les flics ? Comment ne pas comprendre qu’il y a une légitimité à caillassé quand on voit des vidéos ou un homme interpellé meurt, des femmes et des hommes qui n’ont rien fait finissent à l’hôpital , quand les « baceux » fracassent des crânes ou quand en GAV il y a des humiliations ? Il y a un point de rupture que seul un changement radical de système politique amènera à la fin des violences et tant que les deux côtés n’en seront pas conscient rien ne changera

Pas d’impunité ? Le commissaire responsable direct de la mort de Steve a été muté « dans l’intérêt du service »… et l’IGPN a rendu un rapport d’enquête mensonger. De qui se moque ce syndicaliste policier ?

Pas seulement une question d’armes, de doctrine, d’ordre donnés ou non donné : tenir compte aussi de la sociologie de la police elle-même : pas forcément représentative d’une police « républicaine », mais aussi porteuse d’une sorte de message « idéologique » autour de l’ordre, du refus, d’une certaine manière, de tout ce désordre précisément. C’est ce que dit l’auditeur actuel : on est au limite de « milices autonomes » qui ne sont pas forcément prête à entendre le langage « modérateur » du ministre, qui agit d’ailleurs comme une sorte de pompier pyromane.

J’aimerais connaitre les arguments du syndicat policier lorsque lors d’une manifestation de soutien aux immigrés ( manifestation ici veut dire démonstration, non pas manifestation violente ou revendicatrice ou …., ) lorsque lors de cette journée de solidarité les policiers tirent des lacrymos, peut-être avec une raison inconnue de moi, mais là n’est pas la question, pourquoi lors de cette manifestation les policiers refusaient que ds femmes de 70-80 ans sortent des gaz lacrymo, mais retournent au centre de la panique, dans les gaz ?

J’étais un des derniers samedis à l’angle du boulevard Beaumarchais et de la rue Saint Sébastien, dans le 11ème arrondissement de Paris et je voulais saluer la patience des policiers qui barraient l’accès à la rue Saint Sébastien : une personne a couvert d’insultes la rangée de policiers qui étaient là pendant je pense 10 à 15 minutes … sans qu’ils ne bronchent. Je me demande si elle n’aurait pas assez vite pris quelques claques avec la même attitude en d’autres lieux !