Prudence : la bonne traduction pour le terme anglo-saxon « deportation » n’est pas « déportation » mais « expulsion » contrairement à ce que l’on a pu entendre sur les ondes de Radio France. La connotation n’est pas la même en Europe et aux USA. En croyant choisir le mot « déportation » directement issu de « deportation » vous vous laissez quelque peu colonisés par une certaine vision du monde (américaine) et vous videz le mot « déportation » de sa charge historique européenne.

Ça devient lourd d’entendre le mot « racisé », encore une stigmatisation, décidément, ce besoin normatif, celui de se penser au centre. Votre chroniqueuse sur France Inter peut-elle expliquer les critères pour être qualifié de racisé ? Quelle en est la norme ? La « quantité blanche » ? Pfff.. Une pensée rétrograde s’est installée, c’est affligeant. Un auditeur “racisé” donc. Et universaliste.

Entendre votre intervenant maison spécialiste des Etats-Unis employer ce mardi l’expression “gender gap” à propos de l’élection américaine et que votre journaliste intervieweur ne le reprenne même pas en proposant la traduction est vraiment honteux. D’ailleurs même vos journalistes dans d’autres émissions emploient cette expression. Truffer vos échanges de mots anglais que certains auditeurs ne comprennent pas, c’est mettre ces auditeurs volontairement de côté. C’est snob et méprisant. Le parisianisme des élites dans toute sa splendeur.

Pourquoi votre journaliste utilise-t-il l’expression « think tank » alors qu’il existe en français les mots « centre de réflexion » bien plus explicites et couramment utilisés par d’autres médias.

J’en ai assez d’entendre sans arrêt sur ma radio préférée Amérique ou Américain pour États Unis ou Etatsunien. Preuve de la réussite de l’impérialisme américain ! Je ne sais pas ce qu’en pensent les habitants des autres pays d’Amérique, mais, moi, ça m’énerve. Ceci est valable pour toutes les émissions de votre station.
Mais, je continuerai à écouter Inter que j’aime. Je suppose que les autres stations font comme vous.
Autres habitudes de langage. Barnier est locataire de Matignon. Quel est le montant du loyer ? Le fief du député Untel. Il me semblait que la féodalité était terminée. Vous me direz que nous sommes sous une monarchie républicaine. Il y en a d’autres qui ne me reviennent pas à l’esprit en ce moment.
Continuez vos excellentes émissions, en essayant de vous corriger.

Soyez vigilants sur l’emploi de la préposition et de l’article devant les noms de départements.
A la Martinique, à la Guadeloupe, à la Réunion, dans la Nièvre, dans la Seine-Maritime etc… Et non « en », tarte à la crème de la facilité.

Pourriez-vous vous démarquer de l’anglicismania ambiante s’il-vous-plaît ?
Parmi les nombreux exemples, ce soir au 19h, pour traduire « under control » dans un témoignage en anglais (à propos des inondations en Espagne) votre correspondant ou journaliste (comme plein d’autres…) utilise « sous contrôle » ! On dit (on disait ?) « maîtrisé » en français (sauf cas particuliers).
Et les innombrables « snipers » et « check points » au lieu de tireurs isolés et postes de contrôle, etc. Ce n’est pas compliqué pourtant !
J’ai l’impression qu’une certaine paresse intellectuelle collective nous fait glisser peu à peu dans l’américanisation de notre culture et donc de notre société.
Merci de transmettre aux bonnes volontés !

Est-ce par snobisme que le terme « Occasion » n’est plus du tout utilisé au profit de l’anglicisme « Opportunité » ? Si le croisement des langues vivantes est intéressant quand il enrichit le vocabulaire, il est vraiment regrettable quand il l’appauvrit. Non, une occasion n’est pas toujours opportune. En utilisant « opportunité » à la place de « occasion », on alimente le soft power anglosaxon déjà si puissant. Dommage !

S’il vous plaît, demandez à vos commentateurs de prononcer UNE ESPÈCE DE et non pas UN ESPÈCE DE.

Donald Trump à peine réélu, certains journalistes de Radio France se (re)mettent à lui attribuer une particule en l’appelant Donald De Trump.
Les vieux réflexes aristocratiques ne sont pas morts à Radio France.

Les tics verbaux de vos interlocuteurs deviennent réellement insupportables : N’est-il pas possible sur une chaîne qui se veut culturelle d’exprimer son propos sans l’inonder de « en fait », « du coup », « donc », et j’en passe ?
Quelle plaie ! Cela agace tellement sur la forme que le fond en devient inaudible.
Je regrette donc sincèrement de quitter cette émission.

J’écoute avec plaisir vos émissions quand mes activités me le permettent.
Je trouve que vos jeunes journalistes sont de plus en plus affûtés.
En revanche une “critique littéraire” qui dit “au jour d’aujourd’hui” et “à la base”, ça me fait très mal aux oreilles !
Je ne sais pas qui elle est, car j’ai pris l’émission en cours de route mais je ne donnerais pas beaucoup de crédit à ses critiques !

Encore entendu sur Franceinfo : “Merci d’avoir été notre invitée” !!! Comment faut-il vous expliquer que cette formule est complètement incorrecte ? Votre intervenante a accepté votre invitation ! C’est en cela qu’il faut la remercier et pas pour avoir “été votre invitée”. C’est à se demander si parfois vous comprenez le sens de vos propos.

Les intervenants parlent de plus en plus mal le français ! Ce matin, nous avons entendu des dizaines de « voilà ». Pour remplacer les « en fait » qui émaillent en masse les émissions ? Ce matin, nous écoutions pourtant des personnes qui baignent, par leur métier, dans la littérature française. Si l’on rajoute les expressions anglaises, accompagnées de « comme on dit »… C’est vous qui le dites, monsieur, pas le public : vous participez à l’élimination de notre langue par l’invasion de mots et d’expressions anglaises. Désespérant !

Serait-il possible de faire faire un stage de français aux chroniqueurs. Exemple ce jour, votre journaliste des sports : « La chute que vous avez fait ». Sans une hésitation.

La Direction de France Culture ne pourrait-elle pas donner à ses producteurs ainsi qu’à leurs invités, un livret ou une feuille sur lesquels seraient listés les tics de langage ou expressions stupides du genre « comme ça » où « je vais y arriver  » lorsqu’ ils butent sur la prononciation d’un mot etc…
Je n’ai pas le temps de lister mais si cela vous intéresse pourrais le faire sur votre demande.
Il est vraiment affligeant d’entendre cela dans des émissions de bon niveau culturel et en particulier littéraire. Il faut mettre en garde les invités, acteurs, chercheurs… qui arrivent à placer la même expression toutes les deux propositions, du type « en fait « .
Je finis par couper en m’interrogeant sur la gouvernance et ses critères.
Cela n’empêche pas la grande qualité de certaines émissions dont les producteurs savent choisir des invités sachant s’exprimer.