Je m’interroge sur votre volonté de continuer à parler de confinement lorsque je suis moi-même sur le chemin du travail et l’autoroute est saturée. Cela ressemble plus à un couvre-feu élargi qu’à un confinement il n’y a personne de confiné autour de moi nous allons tous au travail comme d’habitude, les enfants à l’école comme d’habitude…

J’habite Divonne-les-Bains dans le 01, collé à la frontière Suisse. Depuis le début du confinement, il n’y a aucun douanier à la frontière ni côté Suisse ni côté Français, il y a des centaines de Suisses ou plaques Suisses qui continuent à venir en France pour se promener au bord du lac ou faire leurs courses au Carrefour qui se trouve à 500m de la frontière, inadmissible. Nous français on joue le jeu, on reste confinés ou on sort très peu avec une attestation, et eux continuent leur petite vie tranquille à l’étranger sans contrainte. De plus le week-end, le soir ce sont les jeunes français qui passent la frontière pour aller faire la fête en Suisse car les bars et les restaurants sont ouverts. Et après, ils rentrent tranquillement. Lamentable aussi.

Aucune disposition n’est prévue pour des déplacements essentiels qui prennent plus d’une heure ? Ex : vous habitez à trente kilomètres de la plus proche moyenne surface et à vingt kilomètres de la première pharmacie, du premier médecin, de la première boulangerie, de la première pompe à essence. Tout déplacement en voiture : temps de conduite + temps de faire ses courses = au minimum deux heures et demie mais plutôt trois heures Je prends la précaution de me déplacer qu’une fois par semaine, mais je ne peux pas faire moins et cerise sur le gâteau, je suis une personne à mobilité réduite encore indépendante mais tout se fait plus lentement. Ces déplacements sont essentiels. Comment faire ?

Quand il s’agit de faire passer plus ou moins intelligemment les opinions sur tous les changements sociétaux de notre temps (écologie, homosexualité, culture bobo parisienne, etc etc), les médias sont à la manœuvre. Ok, pas de problème. Alors pourquoi en cette période de grave crise sanitaire, des présentateurs ne font que relayer et donc amplifier la « colère » (comprendre l’irresponsabilité) de personnes égoïstes et incompétentes ? Jamais une interview de citoyens lambda qui acceptent, mettent en œuvre et participent à ce que tous aillent mieux. Jamais un appel à la solidarité « active » envers les plus fragiles par la mise en valeur des micro-initiatives locales dont chacun/chacune pourrait s’inspirer.

Je suis une auditrice régulière de votre matinale et de France Inter en général. Je me permets toutefois de réagir à la suite d’une observation et du ton de ce matin. Votre antenne ouvre, il me semble, trop l’accès aux mécontents devant les nouvelles mesures de confinement. Oui, bien sûr la mesure de confinement est un choc, pas agréable, générant un impact économique non négligeable. Mais quel est notre choix ? Continuer à vivre comme si le virus n’existait pas ? Continuer notre petite vie individuelle comme si de rien n’était en laissant chacun se débrouiller face à la contagion et après tout si les autres entrent en réa et peut être en meurent, c’est pas mon problème. Je suis un peu surprise par le ton adopté ce matin dans votre matinale que je perçois agressif et revendicateur qui ne me semble pas adapté à la période. Les temps sont durs, c’est vrai, je ne le conteste pas. La gestion des hôpitaux des décennies précédentes a été calamiteuse. On y a remplacé les mandarins par des administratifs et à n’en pas douter, la gestion de cette épidémie générera un retour de balancier !

Quel crédit accorder au nos gouvernants concernant le Covid, lorsque l’on voit l’incapacité à gérer les vaccins contre la grippe ?

Un détail qui n’en est pas tout à fait un : la journaliste rappelle que ce soir seront énoncées des mesures annonçant « le pire ». Sous-entendu le pire serait le confinement. Non, le pire c’est la mort de nos parents, de nos grands-parents, la maladie dont on se relève difficilement. Face au pire, les mesures raisonnables n’ont pas été prises : ouverture de lits, réouverture des hôpitaux de proximité, hausse des postes aux concours de profs et baisse drastique du nombre d’élèves par classe, embauche de soignants, fermeture des hypermarchés et développement des petits commerces. Drastique baisse du temps de travail pour que chacun-e trouve un emploi, proche de chez soi, capable de prendre le temps de se nourrir et d’être soigné correctement. Mettre de l’eau partout dans les villes pour se laver les mains, c’est un minimum. Le pire, donc, c’est de n’avoir pas fait tout cela ni même commencé un début : depuis mars, on avait le temps. Le pire c’est de faire semblant.

Encore une fois, ce sont les journalistes qui manipulent l’esprit des citoyens. Je viens d’entendre « on supprime donc tous les plaisirs de la vie avec les nouvelles mesures ». De rattacher toutes les activités de loisirs aux seuls plaisirs de la vie alors que ce monde de plaisirs est si vaste et que la lecture d’un livre chez soi, cuisiner, écouter ou composer de la musique, être avec sa famille en sont déjà. Mais quel abrutissement.

Je suis psychologue clinicienne en libéral et je vous adresse un cri d’alarme car partout on parle des commerces essentiels/ non essentiel et je comprends leur souffrance. Cependant, rien, aucun mot n’a été prononcé à l’endroit des divers professionnels du secteur du soin. Psychologue, psychomotricien, orthophonistes et bien d’autres. Le gouvernement nous a oublié. Pas un mot pour savoir si nous sommes confinés ou si nous pouvons poursuivre nos soins auprès de nos patients. Total, l’activité a aussitôt chuté. Les gens ont intégré l’annonce gouvernementale comme le premier confinement si bien que quand bien même nous aurions le droit d’exercer la population nous croit confinés. J’ajoute à cela le fait que j’ai contacté l’ARS vendredi et ils ne savaient rien quant aux mesures nous concernant. Je lance ce cri d’alarme en espérant qu’un média nous rende audible. Nous sommes dans un gouffre psychique et économique massifs. Une précarité phénoménale nous attend. Certains perdront leur maison !!!

Une vie importante se passe dans les transports, sujet que le président n’a pas abordé dans son allocution. Il a précisé que les gestes barrières devraient être observés même en famille. Question : comment observer les gestes barrières dans le métro aux heures d’affluences ?

Cette fois encore, les décisions sur les sorties possibles (une heure de promenade) sont peut-être compréhensibles en ville mais inadaptées au milieu rural. En quoi une promenade solitaire dans les nombreux chemins agricoles entourant un village et dépassant le km est-elle dangereuse ?
Puis-je emmener mon véhicule au garage le plus proche pour une réparation qui était prévue avant confinement ?

J’ai 26 ans, j’habite seule. Depuis juin dernier, je fais très attention, en permanence, aux gestes barrières. A l’exception des soirées avec des amis. C’est ce dont vous parlez. Or, lorsque je vois des amis, je sais que je suis potentiellement contaminée. Donc je fais extrêmement attention au bureau, dans l’espace public, avec n’importe qui. Ce que j’observe aussi : au bureau, beaucoup de personnes entre 40 et 60 ans ne respectent pas les gestes barrières, contestent le télétravail etc. Les personnes âgées entre 35 et 70 ans ont eux aussi une vie sociale et organisent des dîners ou se voient au restaurant ! Cibler les « jeunes » me paraît très caricatural.

Nous avons été enfermés pendant plus de 2 mois, nous portons sans cesse le masque, nous respectons le couvre-feu… Et le gouvernement pendant ce temps n’a rien anticipé : on parlait de 2ème vague mais qu’est-ce qui a été fait ? Quelles mesures ont été prises au lendemain du premier confinement ? Pourquoi n’a-t-on pas ouvert de nouveaux lits, préparé cette 2ème vague ?
Le premier confinement a été un échec puisque les gens se sont largement contaminés pendant l’été, la prise de conscience au niveau du pays a été nulle, on nous a dit de partir en vacances comme si de rien n’était. Maintenant que le virus est là, pourquoi arrêter le pays : le remède sera pire que la maladie sur le plan économique et surtout pour la santé mentale de tout le monde.

J’écoute France Culture et France Inter qui sont mes sources d’information depuis toujours. Je suis sidérée de constater le peu de place qui est donné à l’analyse des conséquences du reconfinement. Ces jours, j’entends plus parler des élections américaines que de ce que vivent au quotidien les gens en perte de proches, d’emploi, de lien social… Pour ma part, je ne sais plus vers me tourner pour dénoncer les effets inhumains de ce reconfinement. J’ai perdu ma maman voici 8 jours pour cause de covid et je n’ai pas pu être près d’elle ni de mes enfants. Mon test covid est aujourd’hui négatif mais je ne peux toujours pas voir mes enfants pour cause de reconfinement. Mes enfants sont reclus à 50 kms de mon domicile et c’est comme si le monde entier nous séparait. On m’empêche d’honorer la mémoire de ma maman avec mes enfants, mes amis, mes soutiens. On m’isole, on m’interdit de faire mon deuil. J’ai juste le droit d’aller travailler et de faire mes courses en supermarché. Où est la cohérence ? Alors, Oui aux gestes barrières. Oui à des mesures de protection raisonnées des personnes face à la covid, Mais Non à cet isolement inhumain. Je veux voir mes enfants. Je veux voir mes proches. Je veux pouvoir faire mon deuil avec eux. Je veux pouvoir marcher, courir, faire du sport librement dans la nature avec eux, dans le respect des gestes barrières et d’un groupe restreint. Je veux pouvoir me reconstruire. Je veux que ceux qui sont isolés ne le soient pas plus Je veux que ceux qui vivent dans des lieux de vie et dans des conditions difficiles puissent en sortir Je veux vivre hors de cette pression psychologique insoutenable qui nous est imposée Je veux la santé physique, morale et économique et non pas l’une au détriment des deux autres Je veux vivre avec la covid dès lors que je ne peux pas faire sans A quelle porte faut-il frapper pour être entendue dans ce monde devenu fou ? Qui pour relayer cette souffrance ? Voilà mon sentiment, que faites-vous ? En espérant que cet appel au secours aura un écho.

J’entends souvent sur votre chaîne et dans votre émission ce matin la colère des français sur l’inorganisation du gouvernement et l’inefficacité des mesures. Jamais n’est mis en question le respect des français des mesures prises. Moi je suis également en colère de voir des concitoyens ne pas respecter le port du masque, le mettre sous le menton, ne pas respecter les distances (ce sont souvent les mêmes). De plus si des restaurants des bars ont organisé leur espace de manière respectueuse de la distanciation (même de très petits restaurants qui ont peu de place et perdent ainsi de nombreux repas) je vois et je ne suis pas seule (nous sommes plusieurs amies à le noter et à être très énervées par cet état de fait) que d’autres terrasses soient bondées les clients presque dos à dos sans aucun respect de la distanciation. Un grand nombre de Français sont respectueux des mesures propres à limiter la contamination et d’autres en plus petit nombre y sont indifférents ou opposés. Nous sommes obligés de les côtoyer dans la file d’un magasin, dans un transport en commun, dans le hall des immeubles et si on peut leur rappeler les règles c’est au risque de se faire insulter. Je suis effectivement en colère que cela ne soit jamais dit, jamais mis en lumière dans les médias et au contraire que ce soit dénié en disant que tout a été bien respecté (ce qui a peut-être été vrai durant le 1er confinement mais pas par la suite). C’est une période dure à vivre et plus pour certains ceux qui travaillent loin de chez eux ont des petits espaces de vie. J’entends surtout sur les médias les plaintes de différentes personnes, plaintes liées au fait de ne pas supporter les frustrations qu’apportent les contraintes liées au covid mais peu des interventions sur la nécessité absolue de la responsabilité individuelle.

Je suis choquée par le fait que la situation des établissements culturels n’ait pas été mentionnée par Emmanuel Macron. C’est comme s’ils n’existaient pas ! Et pourtant la culture est essentielle ! On comprend que ces établissements devront fermer ! Et pourtant, ne serait-il pas facile de démontrer que là où l’on oblige des spectateurs assis à se désinfecter les mains, à laisser une place libre à côté de soi, à rester masqué le risque décontamination est quasi nul ? Une enquête d’autant plus facile que les établissements culturels ont les coordonnées de leurs spectateurs. Et une prise de température systématique à l’entrée pour limiter encore plus le risque. Idem pour les restaurants qui respectent scrupuleusement le protocole sanitaire.

Vous reconfinez pour juguler la pandémie, soit. On doit travailler, utiliser des métros bondés pour s’y rendre, là pas de problème de covid, par contre aller boire un verre ou manger au restaurant ou autres loisirs en respectant les mesures barrière et autres, là attention, attention, le covid est là… Quel paradoxe, quel illogisme.

En colère contre ce gouvernement d’amateur. Je suis radicalement opposé à ce confinement qui au-delà de l’impact économique catastrophique est une attente inacceptable à nos libertés… Confiner les plus fragiles et construire des hôpitaux de campagne et ouvrir des lits paraît en toute logique la solution la plus adaptée. Ce sont une fois de plus les petits commerces que l’on écrase, au même titre que notre liberté Inacceptable je suis révolté !

Je suis en colère, comme beaucoup. Peut-on arrêter de postuler que nous faisons n’importe quoi ? Je ne vois que des gens préoccupés et vigilants autour de moi, même si quelques cas d’insouciance restent probablement possibles ici et là. On a sacrifié une jeunesse, les études de nos enfants, leurs relations sociales, en pure perte. Ce ne sont pas eux les plus atteints par le virus ! Qui aura le courage de confiner les plus de 70ans pendant un mois ou deux (comme nous) afin que les hôpitaux puissent soigner (35 pour cent des lits) ceux qui peuvent permettre d’acquérir rapidement une immunité collective ?

Avant de reconfiner, pourquoi des transports en commun dédoublé avec seulement un siège sur deux ? N’est-ce pas là l’erreur ? Est-ce le citoyen qui est responsable ou les politiques publiques qui ont relâché ?

Pourquoi ne parle-t-on pas des mesures barrières qui ne sont pas respectées ? Le re-confinement en est la conséquence directe.

Ma mémoire me rappelle qu’il y a 3 semaines, le ministre du tourisme appelait à partir en vacances de Toussaint, bien relayé par les médias, vous ne parliez que de vacances…était-ce bien raisonnable au vu de l’épidémie ? Maintenant sortons nos mouchoirs.