S’il est vrai que nous savons que nombre de petits commerces sont fermés pendant cette période, il me parait malvenu de faire une telle publicité au site de commerce en ligne en citant des dizaines de fois par jour le nom de l’entreprise du multi milliardaire Jeff Bezos. Et pourquoi ne pas citer les noms de site de commerce en ligne qui œuvrent en France ?
Quand vous habitez au fin fond de l’Ariège, que le premier commerce est à 30 km, la première librairie aussi, vous êtes bien content de trouver Amazon pour toutes vos commandes !
Est-ce le rôle du service public d’information que de diffuser une pétition très orientée, sans même en discuter les « attendus » ? Pourquoi, ainsi, cibler particulièrement une entreprise et laisser un flou total sur les « autres profiteurs de la crise » ? Pourquoi les vieilles entreprises françaises de la vente par correspondance se sont-elles faites en partie damer le pion par cette entreprise venue des USA ? Parler du « monde rêvé par Amazon » est trop facile : n’est-ce pas les Français eux-mêmes qui ont favorisé, sans aucune contrainte, la montée en puissance de cette entreprise ? Mais il est vrai qu’en période de profond désarroi, trouver un bouc émissaire est malheureusement un réflexe commode. Accessoirement, je serais curieux de savoir combien parmi les signataires ont eu recours au service de cette société ? Je serais aussi curieux de connaître le profil des acheteurs sur cette plate-forme et, en particulier, la part des jeunes générations (jeunes générations dont les mêmes signataires vantent à longueur d’interventions l’engagement pour un monde plus « frugal ») ?
Pour répondre aux auditeurs à ce sujet, Emmanuelle Daviet recevra Matthieu Mondoloni, Directeur adjoint de la rédaction de franceinfo, samedi à 11h51 et 13h51 sur Franceinfo.
Via la plateforme Amazon il y a beaucoup de petits commerçants, cette grande visibilité sauve leurs entreprises et leurs emplois. Dont les libraires. Et oui, il faut œuvrer pour qu’Amazon paye les impôts.
On parle beaucoup d’Amazon, je pense effectivement qu’il y a un problème de fiscalité mais je voudrais comprendre pourquoi L’Europe accepte que L’Irlande accueille Amazon avec sa propre fiscalité. Pour moi c’est un problème européen plus que strictement français.
Vous oubliez de parler d’une chose essentielle avec votre invité : Tout le monde galère à boucler les fins de mois, et vous critiquez et stigmatisez les personnes qui commandent sur internet (Amazon et autres) pour baisser leur coût car oui sur Amazon et autres c’est moins cher ! Comment faire ?
Dans ce que j’entends et lis, les mesures concernent les acteurs locaux (dettes des commerçants, reports de loyer, crédit d’impôt, inciter les bailleurs à faire un geste …). Mais le grand gagnant est surement Amazon et tous les sites qui peuvent être délocalisés. On s’endette (j’entends que la dette privée augmente), nous devrons rembourser et l’argent part à l’extérieur. A quand une mesure qui limite cette fuite ?
Merci à Laurent Berger d’avoir décliné la proposition d’un auditeur de soutenir une pétition contre Amazon. J’attends moi aussi qu’Amazon paie des impôts etc. Pour le reste à 82 ans et à mobilité réduite je suis une inconditionnelle. Si les gens fréquentent moins les librairies ce n’est pas la faute d’Amazon. Le monde change, je suis heureuse résidant en Allemagne de pouvoir trouver rapidement ce que je désire sur Amazon.
Inviter 2 fois le directeur d’Amazon France sur France Inter, France Culture en quelques jours dans cette période de marasmes pour les petits commerçants et avant le Black Friday et le laisser dérouler ses arguments et contrevérités sans aucun contradicteur suffisamment formé et informé pour être capable de les contrer, est-ce de la provocation ?
Je suis handicapée, j’ai 74 ans et je ne peux sortir. Et j’apprécie qu’Amazon existe… C’est beaucoup plus difficile de commander près de chez soi ! Mais je soutiens l’idée qu’Amazon doive payer sa juste part d’impôt.
Pas très convaincant, le boss d’Amazon France…
Ma façon de le contrer ? Ne pas commander Amazon ! Il y a tant d’autres moyens.
Les gens doivent être responsable. Ce n’est pas à l’Etat ou aux entreprises à le faire pour eux.
Pour annuler le Black Friday, que les gens adoraient l’an dernier, il suffit de ne pas acheter. La déresponsabilisation des gens va nous mener droit dans le mur.
1% du commerce en France, mais c’est énorme ! On nous présente ça comme si ce n’était rien du tout !