« Santé Publique France a récemment alerté sur la dégradation considérable de la santé mentale des Français entre fin septembre et début novembre. Entre les séquelles psychologiques dues à l’isolement, le développement de conduites addictives et la difficile prise en charge à distance, « l’après-Covid sera psychiatrique ». Des réactions d’auditeurs à la suite du « Téléphone sonne » du 17 novembre dernier

J’entends avec intérêt vos intervenants qui ont raison de dire que c’est difficile, ce n’est pas marrant pour les jeunes et que tout le monde déprime, mais que faire ? Sortir, vivre, s’embrasser- et attraper le virus et mourir ? Allons, un peu de bon sens, soyons attentifs les uns aux autres et attendons que ça passe d’autres générations ont vécu des situations bien pires – les guerres – où ils n’avaient aucune prise sur les événements. Là il faut juste être raisonnable, savoir accepter un peu de contraintes et garder espoir. Haut les cœurs la vie continue !

Deux questions : est-il pertinent de comparer cette période de pandémie et de confinement aux périodes de guerre qui ont sans doute eu des effets psychologiques généralisés sur la population ? La population générale est-elle aujourd’hui moins à même de faire face à ce genre de crise alors qu’en termes de victimes et de désespoir une période de guerre parait bien pire ?

Grand merci pour vos émissions participatives !
Les jeunes ne sont pas suicidaires et n’attendent plus les grandes décisions politiques pour se projeter dans leur vie dont les choix leur appartiennent !
Répondre à ces besoins en sollicitant plus les leviers d’entraide collective (jardins, habitats et moyens de transports partagés…), en échangeant des habiletés, savoirs-faire, plutôt qu’en espérant, apeurés, paralysés, avoir un emploi rémunérateur épanouissant, de plus en plus hypothétique.
Fonctionner en termes d’affectation à des activités utiles restant primordiales à prendre en compte (accès à une bonne alimentation et eau pour tou.te.s, préservation de notre environnement…). Que cela soit rémunérateur financièrement ou pas, c’est absolument à faire, cela nous rémunère en rétablissant notre qualité de vie et donc notre santé, valeurs placées au-dessus de l’accès difficile à un emploi et à un revenu pécunier.

Est-ce que c’est grave si je dis que tout va globalement bien ?
Est-ce que c’est grave si je me contente de peu ce qui me permet de me projeter dans le futur ?
Est-ce que j’ai le droit de ne pas me plaindre ou d’avoir mal ?
Est-ce que j’ai le droit de donner des idées positives et enthousiastes sur l’avenir à mes étudiants ?
On a l’impression que tout va mal partout ! N’y a-t-il pas heureusement une bonne partie de gens qui restent à peu près mentalement sereins ? Et à vous entendre, on finit par se sentir totalement anormal… Et ça, ça m’inquiète. Il va falloir que j’aille vite consulter.
La résilience, ça commence aussi par ne pas nous accabler tout le temps sur nos maux.
Avec tout ce qu’on traite et qu’on nous expose à la télé et à la radio, la résilience va avoir du mal à démarrer.

Je suis infirmière en Savoie, et en entendant les réactions des gens je ne peux m’empêcher de penser que l’on s’écoute peut-être beaucoup. J’ai le même sentiment avec mes patients qui se présentent aux urgences. J’ai l’impression qu’on infantilise beaucoup et qu’on ne sait plus ce qui est important, à quoi il faut accorder de l’importance et de la valeur. On est plus corvéable à merci que jamais, mais plus que jamais on ne nous entend pas. Comment responsabiliser les gens et leur dire que certains sacrifices sont nécessaires, certains maux sont normaux, que la vie est ainsi faite et qu’on ne peut pas contrôler le monde ou l’environnement, seulement accepter ce qu’il se passe et agir dans la globalité pour notre bien individuel et commun ?

A entendre ce discours ce soir, très à ”la mode” depuis quelques temps, je me sens coupable de ne pas être déprimée comme tout le monde !
Je ne doute pas que cette situation soit vraie pour un certain nombre de personnes mais ce discours rajoute au côté anxiogène de la situation et ne risque pas de redonner le moral.

Terrible votre émission de ce soir ! Au lieu de redonner le moral vous faites en sorte de plonger les auditeurs dans l’inquiétude
Je suis né pendant la guerre, mes parents ont disparu dans les camps d’extermination en Pologne. Malgré tout, durant mon enfance dans des foyers ont m’a appris à ne pas désespérer.

Merci pour cette belle émission, qui nous emmène, enfin, au-delà des problèmes d’intendance. A recommander à nos dirigeants. Et à tous les journalistes.

Je voulais témoigner car contrairement au 1er confinement je suis moins angoissée, anxieuse et oui étonnamment… Je pratique du qi qong quotidiennement et de la méditation, je regarde très peu les informations à la télévision, je privilégie la radio (France Inter).
Mon stress est plus pour mes enfants petits-enfants et tous les jeunes. Le 1 km est pesant également. Se promener sur une plage où en forêt est moins risqué que d’aller en grande surface. Merci pour vos émissions et vôtre empathie.