Je suis étudiante en 5ème année de médecine. Nous, étudiants en médecine, nous sommes nombreux à nous lancer dans ces études longues et compliqués car nous croyons viscéralement dans les valeurs de l’hôpital public. Aujourd’hui notre désillusion est immense. L’état dans lequel nous trouvons l’hôpital public est catastrophique, manque de matériel, manque de personnel, carrières bloquées… Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui ne souhaitent plus faire le sacrifice d’y travailler. Vos mesures d’hier sont loin d’avoir convaincues. Comment comptez vous faire pour que nous, futurs médecins, futurs soignants, retrouvions la vocation de travailler pour l’hôpital public ?

Je travaille comme assistante sociale à l’APHP. Pour les hospitalisation sous Aide Médicale, l’hôpital reçoit une enveloppe forfaitaire qui n’est pas suffisante et ne couvre au final que 20% des frais de l’hospitalisation d’une personne sous Aide Médicale, L’hôpital augment donc sa dette chaque fois qu’il hospitalise une personne sous AME. Évidement à ce tarif là aucune clinique privée ne voudra soigner la personne. Pour quelle raison les enveloppes budgétaires ne sont pas ajustées à la réalité chaque année ? car 20% c’est très loin de la réalité..

De la colère, plein de colère…. L’argent c’est bien mais nous avons besoin de bras pour soigner, il faut embaucher… prime et augmentation de salaire ne permettent pas de prendre en charge les patients en sécurité…. j’ai toujours travaillé à flux tendu… je suis infirmière depuis 30 ans.

Parlons hôpital par exemple : comment parler de revalorisation salariale, alors qu’il ne s’agit que de prime – accordés aux « parisiens », histoire de diviser un peu plus… ! Où sont les vrais moyens et la vraie reconnaissance auxquels nos amis des hôpitaux – et donc nous-même – ont droit ? Que dire d’un gouvernement qui favorise les actionnaires dont les moyens ont augmentés d’au moins 15%, jusque 300% pour certains de ces très très riches ! Le coût de la vie augmente, les retraites sont plafonnées, c’est à dire pour l’ancien fonctionnaire, pas de revalorisation salariale depuis plus de 10 ans. Vous n’entendez pas la colère rentrée de vos concitoyens, et la haine qui finit par les habiter.

L’hôpital public et la santé plus généralement est en situation de mort. Comment l’éducation nationale, ces deux bases de notre démocratie (être en bonne santé, des proches, être instruit , ses enfants) sont les milliers d’un équilibre citoyen! L’hôpital public c’est nous tous. On voit bien que tous les gouvernants successifs vivent dans un autre monde où la médecine À deux vitesses Fait loi. L’hôpital et l’éducation devraient être priorité nationale et dotés de tous les moyens possibles. Si ces 2 instances vont bien c’est la France entière qui ira mieux. Merci .

Edouard Philippe, quand les hommes politiques vont-ils se décider à participer à la réforme des retraites ? Proposer aux hommes politiques de profiter d’une seule retraite et non de cumuler les retraites de leurs multiples fonctions ? Quand pourrez-vous vous attaquer aux avantages à vie des hommes politiques ? De l’argent il y en a en France, mais arrêtez de faire payer sans cesse les revenus moyens à votre seul profit.

On entend beaucoup de politiques en Europe avoir exactement le même discours : il va falloir travailler plus longtemps, c’est selon Edouard Philippe l’essence d’une réforme juste avec comme argument : d’autres le font en Europe. C’est vrai, c’était encore le cas avant-hier en Espagne de la bouche de la ministre du travail.
Cependant, question naïve : Pourquoi Edouard Philippe ne parle d’augmenter les salaires des personnes en activité ? Est-il impossible de toucher aux entreprises mais totalement possible de toucher aux salariés ? Peut-être y aurait-il moins de grèves et moins de mécontentement ?

Pour résoudre le problème de retraites, oui il faut uniformiser les régimes, mais pour remplir les caisses il faut supprimer les exemptions dont bénéficient les entreprises, car les économies qu’elles font ne va pas aux employés mais aux actionnaires.

Avons-nous une idée du nombre de réformes passées ses 20 dernières années directement par l’exécutif par des petits groupes de députés très tard le soir ou le matin ? Questions corollaires : Comment peut-il être légal et légitime de faire passer des lois qui déterminent le futur de la Nation dans de telles conditions. Quel recours existe-t-il pour annuler la vente de biens publics comme la Française des jeux? Les « élus » sont-il poursuivables en justice pour dilapidation de biens publics?

Sur la justification de l’absence d’augmentation des salaires des IDES/ AS. Nous voulons que notre salaire de base augmente pour arriver a des salaires décents ! Nous voulons que ça soit comptabilisé dans le calcul de notre retraite. Pas de remise en cause d’APC ( ratio personnel /soignant) qui a été mis en place pour supprimer le personnel dans les services et le justifier. Ce ratio est obscur et ne tient pas comptes des vrais besoins. Cette pseudo prime est une honte pour l’Etat français qui méprise en fait tout le personnel soignant. Elle n’empêchera pas les agents de partir ni l’absence de recrutement, au contraire!!! Je suis infirmière spécialisée, et je n’encourage malheureusement personne à venir actuellement travailler a l’hôpital pour se faire mal traité, mal payé, méprisé par l’administration et les tutelles. Ces dernières voudraient en plus nous faire croire que nous manquons de conscience professionnelle en refusant leur obole ! Où est la leur ? Le but est-il de faire partir tout le monde car cela en prend bien le chemin… La population ne sera plus soignée, vous compris.

Je suis praticien hospitalier, chef de service, dans un hôpital de taille moyenne, en province. Je reste très méfiant devant des mesures qui ressemblent à un cataplasme sur une jambe de bois. La démographie hospitalière durant les 40 ans de carrière montre une augmentation vertigineuse du personnel administratif, peu productif, et une diminution proportionnelle du personnel soignant, productif. L’absence de réforme de fond sur le fonctionnement de l’hôpital est ainsi préjudiciable et risque de conduire à la mort pure et simple de la santé publique. Le prochain sur la liste des monuments en péril sont les universités. L’exemple: j’ai 2 enfant docteurs es sciences; les 2 sont au chômage.

Manque de moyen dans l’hôpital, dans l’Éducation nationale, dans la fonction publique en général, et en même temps le gouvernement vend ce qui rapporte de l’argent à l’État sur le long terme (Française de jeux, ADP) pour quelques milliards tout de suite… Plutôt que de réduire les dépenses, pourquoi ne pas augmenter les recettes en renationalisant les autoroutes par exemple ? Remettons l’humain au cœur du rêve français (qui est social et non pas libéral).