Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), est l’invité du Grand entretien de France Inter ce 22 novembre. Des réactions d’auditeurs à lire ci-dessous

Je tiens tout d’abord à vous dire que je vous écoute assidûment, et que j’apprécie la qualité de la matinale, ainsi que le travail que vous faîtes.
Je me permets de vous contacter à la suite de l’interview de Martin Hirsch, ce matin. En effet, il n’a pas su répondre à la question très simple que vous lui avez posée, Léa, à savoir : « Sur les 300 personnes hospitalisées en soins critiques en Ile de France, combien y en a-t-il qui ont reçu les 2 doses de vaccin ? ». Il s’est emberlificoté, malgré votre aide, dans une réponse très peu claire, pour finir par dire que plus on vaccinait, plus on allait augmenter le nombre de vaccinés en soins critiques. Or, cela devrait être le contraire, puisqu’on ne cesse de nous répéter qu’il faut nous vacciner, qu’il faut une 3e dose…etc…
De plus, on sait désormais que le vaccin n’est pas aussi efficace que prévu, de l’aveu même des épidémiologistes. Mais les non vaccinés, dont je fais partie (je ne suis ni antivax, ni complotiste, mais je ne peux me satisfaire des réponses données quant à l’efficacité et à l’innocuité des vaccins sur le long terme), sont souvent tenus pour responsables de la progression de l’épidémie.
Pourtant, le constat du relâchement des gestes barrières, particulièrement de la part des vaccinés, qui se croient protégés, et flagrant. De plus, les non vaccinés ne peuvent se rendre dans tous les lieux pour lesquels la passe sanitaire est requis, ou alors, ils se font tester et sont forcément négatifs s’ils accèdent à ces lieux ; tandis que les vaccinés ont d’emblée un passe qui ne garantit en aucun cas qu’ils ne sont pas transmetteurs su virus : n’étant pas testés, ils peuvent donc contaminer du monde, et être malades, ce qui semble être le cas actuellement. Et je présume que si vous avez posé la question du nombre de vaccinés en soins critiques, c’est qu’il est en augmentation, en effet.
Avez-vous finalement pu obtenir une réponse précise, chiffrée, à cette question très claire et précise, qui donnerait une bonne idée de la situation ?
Enfin, serait-il possible également que vous receviez pour le grand entretien, un médecin, pas forcément médiatisé, ou un chercheur, qui émet des doutes quant au vaccin, du simple fait de ses constats quotidiens auprès de ses patients ou de ses recherches ? Cela permettrait de confronter tous les points de vue émanant de scientifiques.
Vous remerciant pour votre travail, et par avance pour votre réponse, je vous souhaite une bonne journée.

Auditeur fidèle de France Inter, je souhaite réagir au fait que M. Hirsch, à nouveau votre invité, soit interrogé sur « la situation des hôpitaux français ». Or, la situation de l’APHP, certes plus important CHU de France, n’est en aucun cas représentative de celle des autres établissements du pays, particulièrement les hôpitaux dits généraux ou spécialisés en santé mentale. Je pense utile de préciser ce point.
Par ailleurs, je travaille dans un établissement public frontalier de la Suisse, laquelle « siphonne » les infirmiers français par des salaires mirobolants, ce qui accroît énormément les difficultés rencontrées partout sur le territoire et conduit à d’importantes fermetures de lits partout dans le département. Un bon sujet d’enquête pour les journalistes !
Merci et bonne journée.

Il est beaucoup question du COVID mais j’aimerais attirer votre attention sur l’état de la psychiatrie publique. A Cholet 18 lits ont été fermés faute de médecin, 22 lits seront fermés début janvier. Ce sont 40 lits en tout soit l’équivalent d’un accueil prévu pour 120000 habitants environ. Où iront les patients ?
De plus, étant moi-même psychiatre depuis 15 ans, je ne m’étais jamais posé de question sur mon engagement pour le service public et aujourd’hui, je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir. Nous manquons de moyen. Notre force thérapeutique en psychiatrie s’appuie sur le lien humain. Quand il a 3 infirmiers pour 20 patients, ce sont les traitements, les chambres de soins intensifs (chambre d’isolement) qui sont privilégiés. Les professionnels de la psychiatrie ne s’y retrouvent plus.
Je souhaite juste profiter de votre émission, que j’écoute chaque matin, pour alerter un peu plus encore sur la psychiatrie. Nous avons besoin de moyens humains. L’ARS n’accepte de financer que les « nouveautés ». Les moyens existent donc mais il faut financer l’existant : plus d’infirmiers, plus de psychologues, plus de psychiatres.

N’est-il pas prioritaire de briser les chaînes de contamination ?
Choqué de voir lors du match de rugby France-NZ, 80000 personnes agglutinés, avec très peu de port du masque. En se tenant simplement aux chiffres, on peut estimer que 80 personnes sont potentiellement positives (avec un taux d’incidence de 100). Mais, il faut tenir compte du passe vaccinal, soit, on peut donc estimer qu’il y avait entre 4 et 15 personnes positives susceptibles de contaminer 20 personnes chacune. On voit déjà ici qu’un passe sanitaire efficace, c’est de demander un test négatif et pas une vaccination à jour (avec une efficacité moindre pour les parcours vaccinaux complets du mois de juillet) …
Cela est d’autant plus surprenant que la presse allemande a soulevé le problème plusieurs fois en constatant que les matchs de foot avec une jauge à 50 % était le point de départ de plusieurs chaînes de contamination. (11 cas positif pour un match dans le nouveau stade de Freiburg fin octobre).
Notre situation sanitaire n’étant pas si différente de celle de l’Allemagne, il est fort à parier que nous atteindrons le même niveau de contamination en France d’ici 1 mois, et, il sera plus difficile à un ministre indolent devant le relâchement des gestes barrières devant ses yeux de demander des efforts.
Étonnés également de ne pas voir un seul médecin spécialiste du covid (que l’on voit régulièrement dans les médias) s’offusquer de cela….

Assez de Martin Hirsch lequel doit avoir un abonnement à France Inter. En province, nous sommes en désert médical et n’avons rien à faire des hôpitaux de Paris. Rééquilibrez les points de vue SVP.

Mr Hirsch n’est pas gêné de parler de l’hôpital uniquement à propos du covid ou autres maladies qui l’encombrent ?? A-t-il lu l’essai du Pr Velut, chef du service de neurochirurgie du CHRU de Tours, écrit il y a deux ans et où il dénonce l’état de l’hôpital avec la fermeture de lits, et sur tout l’emploi de « managers » censés leur apprendre comment « gérer » les services avec ce qu’ils ont, c’est-à-dire de moins en moins de moyens au lieu de nommer des vrais « techniciens » de la médecine et de la chirurgie ?? C’est un petit livre très édifiant et qui porte à sourire parfois si le sujet n’était pas si grave.

Martin Hirsch oublie de dire que 3 salles opératoires sur 5 sont non fonctionnelles malgré les efforts de tous (manque d’IADE ….) et même en Ambulatoire et ce dans le plus grand Hôpital de l’APHP.
Des reports opératoires multiples et des dégâts collatéraux existent.
Pourquoi masquer la vérité ?

Salaire infirmière. Une augmentation en moyenne de 300€ mais une perte de salaire d’une moyenne de 200€ du au gel du salaire depuis la crise de 2008, l’augmentation n’est malheureusement pas à la hauteur espérée…

Temps de travail des internes à l’hôpital.
Juste pour vous informer qu’un interne des hôpitaux travaille entre 70 et 100 heures par semaine …pour 1504 euros mensuels… !

La bonne formulation ne serait-elle pas : tant que le pourcentage de gens vaccinés hospitalisés est inférieur au taux général de vaccination qui est de 87,6 % c’est que la vaccination marche.

En citant l’Allemagne comme son modèle d’assurance maladie avec un assureur unique, Martin Hirsch se ou nous trompe : en Allemagne, chaque personne a le choix entre plusieurs assureurs au premier euro, soit des assureurs mutualistes soit des assureurs privés pour les personnes ayant un revenu élevé et pour les fonctionnaires. L’équité entre assureurs est assurée par des reversements entre assureurs en fonction des populations assurées. Pas de monopole de l’Assurance maladie en Allemagne contrairement à ce que dit le Directeur de APHP.

La langue française permet d’utiliser un autre mot que « chance » quand on parle du risque d’aller en réanimation.
Affligeant.

Des économistes démontrent que le problème de financement de l’hôpital vient d’une cause technique. Les dépenses publiques de santé augmentent, mais au profit de la médecine de ville (car non régulée) et au détriment de l’hôpital (que l’on peut réguler). Pourquoi ne pas remédier à cela ?