Laurent Berger dans Questions Politiques « Homme de gauche et catholique »
Fidèle auditrice de France inter, et de « Questions Politiques » j’ai été choquée par l’intervention de Carine Bécard, résumant Laurent Berger; comme « un homme de gauche et catholique », peu charismatique.
Laurent Berger a gardé son calme et a continué le débat. A sa place, beaucoup se seraient énervés.En quoi la Pourquoi avez-vous parlé de ce film ? En parlant de « J’accuse » vous fermez les yeux sur les crimes commis par le réalisateur. Certes vous ne prenez que l’œuvre, la création de l’artiste, mais avant d’être artiste, d’être un « grand réalisateur », c’est avant tout, un homme. Un homme qui a violé, traumatisé et détruit des jeunes filles. Même si vos commentaires m’ont donné (une petite) envie de voir le film, vous m’avez surtout mis mal à l’aise. Une femme était parmi vous, comment a-t-elle pu valoriser la parole artistique d’un monstre ? Et pourquoi vous autres les hommes, pourquoi vous ne prenez pas position par rapport à ses crimes ? Certes, France Inter soutient le film, mais tapez du poing sur la table. Pensez à vos filles, à vos nièces, à vos amies, à vos sœurs, à qui ça pourrait arriver et à toutes ces femmes en France qui ne sont pas entendues.
Merci pour vos critiques, mais pourquoi ?
J’ai 47 ans et j’écoute le masque depuis toujours, fidèle parmi les fidèles. Jamais je n’aurais pensé ne plus jamais vous écouter et cela me fend le cœur.
Tout autant que cela me l’a fendu quand j’ai vu le film de Polanski au programme. J’ai eu la nausée en écoutant les critiques unanimes sur ce film que j’imagine formidable mais que je boycotte tout autant que je vais boycotter cette émission culte.
Nous ne parlons pas d’un homme présumé innocent mais bien d’un homme reconnu coupable. J’aurais tellement aimé (rêvé) que vous appeliez à le boycottiez-vous aussi en ces temps où chacun a un rôle à jouer pour que la honte change de camp…
Une ex auditrice triste et terriblement déçue.
J’écoute votre émission très régulièrement et ce depuis des années, et je vous remercie pour vos avis tranchés, vos bons mots et vos saillies.
Je vous écris ce soir pour la première fois suite à la programmation du film de Polanski dans votre émission. Ce n’est pas la critique artistique que je vise, n’ayant pas vu le film. Mais j’ai été assez choquée par la manière dont vos critiques ont encensé le film et l’auteur, le présentant comme l’un des plus grands réalisateurs existant, sans à aucun moment faire référence au contexte troublé dans lequel sort cette œuvre.
A une période de prise de conscience du cinéma français -et de la société toute entière-, suite aux révélations d’Adele Haenel à Mediapart ; et alors que votre émission est diffusée à la veille de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, j’ai le sentiment que le Masque et la Plume est complètement passé à côté de ce mouvement sociétal profond et riche de transformations.
Aujourd’hui en 2019, il n’est pas possible d’entendre sur une radio du service public pendant 20mn les louanges d’un artiste par ailleurs accusé à 5 reprises d’agressions sexuelles. C’est manquer de respect aux victimes, et de manière plus générale à toutes les femmes qui ont été l’objet de violences sexuelles et sexistes. Je ne dis pas que le film n’aurait pas dû être programmé lors de l’émission, mais une remise en contexte aurait été nécessaire, pour évoquer les faits ainsi que l'(im)possibilité de différencier l’homme de l’artiste. Là, à vous écouter, on avait l’impression que le « pauvre » Roman Polanski était victime d’une cabale féministe à l’instar de Dreyfus, et que vos critiques faisaient un mausolée à la gloire d’un homme injustement attaqué par le « système ».
La place et le traitement que vous avez accordé à ce film m’a donc mise très mal à l’aise. J’espère qu’à l’avenir vous saurez prendre davantage la mesure de ce que représente ce moment historique de libération de la parole que nous sommes toutes et tous en train de vivre, car il est loin de concerner le seul milieu du cinéma français.
Non, je ne vous écouterais plus, cela suffit cette schizophrénie contemporaine. Vous devez tous être très protégé et loin des prédateurs au Masque à la Plume cassée.
Non, l »oeuvre d’un prédateur contemporain qui fuit la justice n’ a pas être défendue. Maintenant, je vous invite tous à venir participer à une ou plusieurs thérapie de groupe ou des victimes de viols, de pédophiles essaient de se reconstruire. Allez y, allez y! et expliquez pourquoi nous devons dissocier l’œuvre de l’auteur. Vous mettez sous les feux des projecteurs un prédateur qui un jour s’en prendra peut être à un ou une des vôtres.
Adieu Masque et Plume.
Cher masque, dimanche était le jour des manifestations contre la violence faite aux femmes. Quel que soit le point de vue de vos chroniqueurs, je n’ai pas compris qu’ils se soient sentis autorisés à ne faire aucune mention des faits reprochés au cinéaste. Un mot peut-être pour ses victimes, même si vos critiques estiment qu’il est nécessaire de faire la fameuse différence entre ‘l’homme et l’oeuvre’. J’ai pris cela comme une gifle faite à toutes les femmes violées, agressées, réduites au silence par des institutions soucieuses de maintenir un status quo. C’est dans des moments comme celui-là que l’âge de vos chroniqueurs se fait sentir. Pour en finir avec l’impunité, une partie de la société essaye de faire entendre que la perception des œuvres peut être affectée par le comportement de leurs auteurs. Le déni de cette transformation ne fait pas honneur à vos critiques. Où était votre général Picquart ce soir?
Chers Masque et Plume,
J’imagine (j’espère) que mon message ne sera pas le seul. J’accuse étant un film France Inter, bien évidemment vous l’avez traité. Et vous l’avez tous vu, sans prise de position face au criminel qu’est Polanski. Je suis extrêmement déçue par votre équipe, qui oublie apparemment que c’est un criminel condamné, qui fuit la justice américaine depuis des décennies. 12 femmes l’accusent, 11 d’entre elles ont moins de 18 ans.
Je rappelle que Bertrand Cantat a tué la femme et l’actrice. L’homme et l’artiste sont donc une seule et même personne. En cessant d’encenser ces hommes qui abusent de leur pouvoir, nous créerons un nouveau monde égalitaire.
Adieu Masque, Adieu Plume.
Ce personnage est accusé d’avoir commis plusieurs viols (parfois après avoir drogué sa victime, qui s’était présentée à lui dans un cadre professionnel) et vous le cautionnez.
En ce cas, pourquoi ne pas laisser prêcher les prêtres accusés de pédophilie? Selon votre logique, il faudrait pouvoir distinguer le prêtre de l’homme.
Êtes-vous seulement capable de citer sans réfléchir les noms de trois réalisatrices qui disposent du budget de Polanski pour faire leurs films?
Les réalisatrices et les artistes femmes sont censurées parce qu’elles sont de sexe féminin, mais la juste cause à vos yeux, c’est de soutenir le présumé violeur en tant qu’artiste.
Ne voyez-vous pas que cela revient à alimenter la culture du viol, qui conduit inlassablement à relativiser ce crime?
Pendant votre émission, il y a eu au moins un viol en France (45 par jour).
Le violeur peut être rassuré: on dira le plus grand bien de son art et il ne sera probablement pas inquiété.
Ne comprenez-vous pas que les victimes sont agressées par votre complaisance?
Cher Masque,
J’accuse Michel Ciment de cécité : tous ceux qui comme moi t’écoutent depuis trente ans ont compris qu’il était un ami de Polanski et que ça lui ôtait tout regard critique ; avant même qu’il ne soit tourné, tout film de Polanski est pour Michel une réussite ; c’est finalement assez vain et il se ridiculise presque.
Par ailleurs, je t’accuse toi, mon Masque, du même travers de complaisance pour glisser sous le tapis, en trois mots vite prononcés en amorce, le contexte autour de Polanski qui pose quand même sérieusement question.
Allez, mon Masque, reprends-toi !
Roman Polanski rapproche l’affaire Dreyfus et son histoire personnelle et des persécutions qu’il subirait encore aujourd’hui. « Des histoires aberrantes de femmes que je n’ai jamais vues de ma vie et qui m’accusent de choses qui se seraient déroulées il y a plus d’un demi-siècle » peut-on lire dans le dossier de presse. Est-ce que ce rapprochement sert ou nuit au contenu du film ? La question ne sera pas posée.
Pourquoi la première image du film avertit-elle que tout ce qu’on va voir ici sont des faits avérés ( la phrase exacte n’est peut être pas celle-ci. Je n’ai vu le film qu’une fois mais je ne crois pas me tromper sur le sens) alors que le film est tiré d’un roman. Et qu’il romance plus d’une fois la vérité en attribuant à Picard un rôle qu’il n’a pas eu ? La question ne sera pas posée.
Pourquoi le film s’appelle -t-il « J’accuse » alors que Zola est traité comme une figure quasi muette, que son procès est décrit comme celui qui aurait opposé Picard et les accusateurs de Zola ? La question ne sera pas posée.
Ce film réduit l’Affaire à la recherche obstinée de la vérité par un militaire antisémite mais honnête face à la machination antisémite de la caste militaire. Pourquoi ne parle-t-il ni de la ligue des droits de l’homme, ni de Bernard Lazare, ni de Jean Jaures, ni de bien d’autres ? La question ne sera pas posée
Ce regard porté sur l’Affaire permet-il d’en tirer des leçons pour aujourd’hui ? La question ne sera pas posée
Comment un critique aussi avisé que Michel Ciment peut-il affirmer que ce film est Le film sur l’affaire que nous attendions depuis un siècle ? Je me pose la question
Mes amis du dimanche soir,
Passons sur votre « oubli » des affaires que Roman Polanski a aux fesses pour nous arrêter sur le cinéma, et le cinéma seulement. Les bras m’en sont tellement tombés en direct que je suis allé vérifier sur votre site internet : vous avez consacré 12’15 » à ce J’accuse certes bien ficelé mais quand même très empesé, limite ampoulé, pour ensuite expédier en 8 minutes Les misérables, film majeur dont je parierais qu’il va s’inscrire dans la durée, comme La haine (qu’on aime ça ou pas) l’a fait avant lui en France, ou comme Boyz N the hood l’a fait aux Etats-Unis, il y a bientôt trente ans.
Mais bon, c’est Polanski. La carte, les copains, tout ça…
Je vous garde comme amis du dimanche soir mais franchement, c’est pas toujours facile.
Cher M. Garcin,
Déception, agacement, colère : j’hésite sur mes propres sentiments après vous avoir entendu, les uns et les autres, escamoter le contexte des violences faites aux femmes qui entoure, entre autres, la sortie du film de Polanski. Bien sûr, cet homme reste présumé innocent et c’est très bien ainsi dans un pays de droit. Mais de là à ne rien contextualiser… Je fais le pari que s’il s’était agi d’un film d’Harvey Weinstein (qui jusqu’à nouvel ordre, n’est pas plus condamné par la justice que Polanski), vous vous seriez montrés plus diserts et bien plus donneurs de leçons, comme vous savez si bien le faire.
Comme disait Desproges : « me gourre-je ? » 🙂
Roman Polanski n’a pas su maitriser son sujet.
Les rouages de l’affaire, les manipulations qui ont amené la condamnation de Dreyfus, sont sont bien souvent laissés dans l’ombre.
La narration est aussi décousue que les galons du condamné.
Si on connait l’histoire, on est désorienté, si on ne la connait pas on est perdu.
On ne voit qu’un fois Estherazy, personnage clé !
On zappe la scène capitale des aveux d’Henry.
On assiste en revanche aux aventures du colonel Picard, figé dans son uniforme comme un rôti de dindonneau surgelé dans son emballage qui s’adonne à des séances lénifiantes de puzzle tout en poursuivant une relation amoureuse à feu doux.
Les quelques bons moments sont dus à la présence et la justesse de Grégory Gadebois qui apporte le seul supplément de corps à cette oeuvre désincarnée.
A la question, Monsieur Polanski est-il coupable d’avoir commis sur un sujet aussi important, un film aussi insignifiant, la réponse est oui.
Cher Masque,
Je t’écris car je ne comprends pas ton engouement pour ce film mineur (sans jeu de mots) de Polanski. Quelle froideur et quelle distance confinant à l’absence d’empathie pour un sujet qui aurait mérité le déchaînement des passions! Convoquer le ban et l’arrière-ban de la Comédie française pour donner si peu à jouer, c’est triste! religion de Mr Berger intéresse les auditeurs?
Monsieur Berger est surement plus charismatique que la majorité des hommes politiques invités à France inter. En tout cas il a le mérite de défendre des idées claires et non vindicatives et d’élever le débat sur les retraites, ou il serait préférable que les journalistes ne mettent pas de l’huile sur le feu.
Bonjour, j’étais trés étonné qu’une journaliste demande à Laurent Berger si il est toujours catholique. Mais c’est quoi cette demande! vous avez un problème avec les catholiques et chrétiens, demandez vous à vos invités si ils sont musulmans, évidemment NON, pour ne pas froisser cette religion, n’est ce pas,!!! cela ne regarde personne tout de même, qui est elle cette journaliste, pour cette caricature, ça devient pitoyable cette Radio, et je suis athé, merci
De quel droit la journaliste, interrogeant l’invité Laurent BERGER, se permet de rentrer dans sa vie privée « vous êtes de gauche, vous êtes catholique ! » Qu’est ce qu’elle veut ? Mais zut arrêtons ces émissions chargées de polémiques !!! France Inter doit être au dessus de tout ça… Ça ne fait pas avancer le débat… C’est très triste… et très moche.
Carine Bécard vous répond :
Je voudrais d’abord vous remercier pour vos courriers et pour l’intérêt que vous portez à l’émission « Questions politiques ».
Ensuite, pourquoi ai-je utilisé l’adjectif « catholique » pour qualifier – entre autre – Laurent Berger ? Pour plusieurs raisons.
- L’actuel Secrétaire général de la CFDT a été, initialement, le Secrétaire général de la JOC – la Jeunesse Ouvrière Chrétienne. De 1992 à 1994. A l’époque, il venait de consacrer sa maîtrise d’Histoire (Université de Nantes) à « L’Episcopat de Monseigneur Villepelet ». Cet itinéraire, qui n’est certainement pas à dénigrer, fait donc partie de sa construction. Humaine, politique et syndicale.
- J’ajoute que les experts du monde syndical (le conseiller Raymond Soubie notamment, que j’ai contacté avant d’écrire ce portrait) le rangent parmi les « cathos de gauche ». Je n’y vois aucune stigmatisation. Ni aucune caricature. C’est un fait. Et je n’oublie pas que la CFDT a décidé, que très récemment, de rayer le mot « chrétien » de ses statuts…
- Reste que Laurent Berger ne souhaite plus, manifestement, que cet aspect soit souligné. C’est évidemment son choix. Mais je ne le savais pas et j’en suis sincèrement désolée. Nous en avons, lui et moi, rediscuté après l’émission.
Quant à la question du « manque de charisme » de Laurent Berger, c’est un constat que j’adresse à nombre de nos invités aujourd’hui. Et la 2ème partie de la phrase était, je crois, tout aussi importante : « Mais vous avez acquis une dimension politique … / … vous avez su trouver les mots, ces deux dernières années, pour parler de notre société »
Je me permets d’ajouter que j’aime profondément les trajectoires des gens. Et j’aime les raconter. J’aime les détails, les déclics, les rencontres qui font d’eux ce qu’ils sont précisément. Et je crois qu’il est important de ne pas gommer ce que la société, aujourd’hui, veut trop souvent voir comme des aspérités.
J’espère que mes explications vous auront éclairci.
Netflix
Je trouve que vous faites trop référence à Netflix, chaîne à laquelle beaucoup d’auditeurs ne sont pas abonnés (moi le premier). ça leur fait de la pub gratuite et je ne pense pas qui faut leur faire ce cadeau.Pourquoi dans cette rubrique vous ne faites par référence à des articles de presse Française(par ex les enquêtes de Charlie Hebdo) ou mondiale.
Je suis très étonné des informations récurrentes concernant Netflix. Même si la chronique est bonne car elle permet de découvrir d’autres sujets, la fréquence de citation des séries proposées par Netflix me laisse perplexe. S’agit-il d’une information ou d’une publicité déguisée ?
Il n’y a pas un jour où vous ne fassiez pas la promotion de Netflix en vantant une série qu’il faut ne pas manquer, en dehors du fait qu’une telle promotion finisse par apparaître suspect, une telle insistance n’a-t-elle pas un effet de frustration pour ceux qui n’y sont pas abonné. France Inter traite bien souvent, et c’est bien, des citoyens qui ont des problèmes de ressources, ont-ils besoin que tous les matins on leur indique qu’ils sont hors du monde dans lequel il faut être.
La FNSEA
J’aimerais bien que les journalistes arrêtent de dire « les agriculteurs » et que vous rajoutiez « de la Fnsea ». En simplifiant ainsi vous excluez tous les agriculteurs bio et autres permaculteurs qui sont de plus en plus nombreux et qui ne se reconnaissent pas dans ces manifestations bruyantes et parfois violentes et dans ces revendications du droit à continuer à empoisonner la terre. Les mots ont un sens et c’est le devoir du journaliste d’être rigoureux et ainsi de ne pas relayer de fausses ou partielles informations.
Tous les riverains ne sont pas ds l’insulte, la violence. La FNSEA met en avant quelques événements qui sont à condamner, mais malheureusement, les pesticides sont une réalité. Je suis riveraine et concernée par les pulvérisations de pesticides. Et puis, il y a d autres syndicats agricoles comme le confédération paysanne mais on n’entend que la FNSEA. Quand donnerez-vous la parole aux riverains, victimes des pesticides?
Le Nouveau rendez-vous
Quand dans l’émission (très) NRV du 18 novembre, Marion Guilbaud répond à l’amorce de Laurent Goumarre nous annonçant une « révolte du son » :
« Ah ouais, carrément, mais carrément ! Il est punk, il est queer, il est gay, il est juif, il est sauvage, il est spirituel, il est politique… Il coche toutes-les-cases ! »,
je suppose qu’aucun auditeur n’a été assez subtil (ou susceptible ?…) pour relever l’anomalie et vous demander ce que venait faire le mot « juif » dans cette litanie de qualités, certes très prisées sur France Inter.
Je ne peux que conclure que cette étiquette est également perçue comme un point fort qu’il vaut mieux pouvoir arborer fièrement si l’on veut encore avoir quelque espoir de trouver sa place dans le monde du show-biz et des médias – comme notamment sur vos chaînes…
Et j’ai adoré comment ces deux « lourdauds » de Bourseiller et Goumarre ont ramé comme des fous pour tenter de faire passer cette sortie pour du second degré ! (En se demandant si :
« Est-ce qu’au moins il est sado-maso ?
Bien sûr qu’il est sado-maso, comme tout le monde !
Ah ben j’espère, parce que tant qu’à faire… »
Mdr !) Petit entre-soi édifiant de bêtise mêlée d’auto-dérision et d’auto-satisfaction, et consternant pour l’auditeur de base – mais vigilant ! – que j’espère encore pouvoir prétendre être…
« Tomber enceinte »
Dans l’émission Modern Love, est-ce que ça serait possible que vous bannissiez de votre langage l’expression « tomber » enceinte ? Je n’ai jamais été enceinte mais si ça avait été le cas, je n’en aurais jamais parlé comme d’une chute (France Inter)
Modern Love est vraiment une excellente émission…je suis choqué en tant qu’homme comme à l’habitude d’entendre une femme dire : »quand je suis tomber enceinte »…certaines sont tombées sept à huit fois de suite si vous voyez ce que je veux dire…nous parlons là d’un acte extrêmement responsable quand à l’avenir de ce futur adulte et l’avenir que l’on nous promet demanderait à ce que cette acte soit mûrement réfléchi… je peux me tromper mais je suis hyper sensible quand à la condition humaine…longue vie à cette émission… (France Inter)
Les violences faites aux femmes
Les violences sont insupportables, et aux personnes plus faibles encore plus, femmes, enfants, personnes dépendantes. Mais consacré un tel temps médiatique à ce sujet quand bien d’autres sujets plus graves sont omni-présents dans la société. J’en passe mais incivilités, agressions aux soignants et pompiers etc.
on commence enfin en ce moment à parler des enfants dans les couples avec violence conjugale, enfin !
La couverture de l’actualité c’est aussi mettre les choses en perspective, questionnez, approfondir, se demander pourquoi on évoque les victimes mais pas les bourreaux ? Un enjeu a deux faces voire plus il faut avoir une vue systémique. C’est souvent le cas, mais là on semble être pris dans une tornade sans fin.
Pourquoi ai-je entendu ce jour à midi que la manifestation de ce jour est « une manifestation où sont attendues de nombreuses femmes »????
Est-ce que tout un chacun ne devrait pas etre concerné par la violence « gratuite », et dans ce cas on pourrait parler de » nombreux manifestants »
de la part de ce journaliste homme , sa presentation montrait bien qu’il ne se sentait pas concerné!!!
Dommage pour lui.
PS j’ai très rarement de grincement de dents en vous écoutant( depuis très longtemps), je vous apprécie et admire le travail de beaucoup d’entre vous, mais là je ne peux pas m’empêcher de réagir.
« Race »
L’emploi du terme « races » par l’auteure (sociologue université de Rennes, mes excuses je n’ai pas saisi son nom) est peut-être possible devant un auditoire averti du sens particulier qu’elle semble lui donner ,mais il risque d’être mal compris par des auditeurs lambda comme moi : cela m’a fait bondir!. Merci Nagui d’être intervenu pour expliquer ce que tout le monde n’a pas encore compris, à savoir qu’il n’y a qu’une seule race : la race humaine. Cette auteure risque d’entretenir la confusion et c’est grave, à moins que ce ne soit volontaire auquel cas il est regrettable de lui donner la parole sur l’antenne de France Inter. Ne pourrait -elle inventer un autre mot plutôt que celui-ci, beaucoup trop chargé
La météo
Je suis un fidèle des radios de Radio France et à n’importe quelle heure je trouve une émission qui me plaît sur l’une de vos radios. J’ai juste un petit reproche à faire sur les termes des bulletins météo qui, selon moi, ne sont pas toujours appropriés et pourraient facilement être évités et remplacés. Les termes de « beau temps » et de « mauvais temps » sont à bannir car ils sont subjectifs. Il faudrait leur préférer des termes objectifs : pluvieux, venteux, tempétueux, nuageux, brumeux, ensoleillés, etc… À chacun d’apprécier si c’est du bon ou du mauvais temps pour lui . Par ailleurs la référence aux « mois de pluie » pour décrire l’intensité de pluies journalières intenses n’a pas de sens ! De quels mois parle-t-on, de quelle région ? Il suffirait de dire combien de mm de pluie ou combien de litres au m2 vont tomber dans la journée pour que ce soit explicite, peut être en rappelant que la moyenne annuelle est de x mm si on veut faire des comparaisons.
Ces petites améliorations m’éviteraient de « râler » quand je suis à l’écoute et je ne suis peut être pas le seul…
Tout d’abord, un grand bravo pour la qualité de vos émissions, et félicitations pour votre 1ère place !
Je voudrais juste faire une remarque concernant les quantités de pluie annoncées pendant le bulletin météo.
Elles sont exprimées en « mois équivalents de pluie » (??? c’est quoi cette unité ), comme je ne sais pas à combien de mm de pluie correspond un « mois équivalent » (variable en fonction de la région) , nous voilà bien avancés.
Donc pouvez-vous en plus de ces mois équivalents (voire à la place), exprimer les hauteurs de pluie en mm , voire en mm sur une période donnée, ce qui permet de bien se rendre compte des quantités d’eau.
Rappel: un pluviomètre en gradué en mm.
Le bulletin météo annonce souvent : l’équivalent de deux mois de pluie est tombé aujourd’hui sur telle région.
ça ne veut rien dire, les mois se suivent et ne se ressemblent pas, le mois de pluis n’est pas une unité. L’expression est utilisée pour marquer les esprits mais n’apporte pas plus d’information que : « il a beaucoup plu ». Il suffit de donner la hauteur de pluie tombée pour être factuel plutôt qu’émotionnel.
Les SUV
Je suis en train d’écouter l’émission Secrets d’info sur les SUV, qui explique la catastrophe qu’est le SUV. J’ai entendu sur vos ondes des Pub faisant l’apologie des SUV. Ne peut-on pas allier publicité lucrative et valeurs morales lors du choix de ce qui est émis sur France Inter, dans le domaine de la promotion ?Franchement, où est la crédibilité ?
La femme dans la société
J’écoute cette radio quasiment toute la journée et je pense qu’il est grand temps que France Inter fasse un peu plus preuve d’imagination.
Sujet de prédilection de la plus part de vos animateurs : la femme dans la société (et toutes ses nombreuses variantes). Certes, c’est un sujet très important, mais là nous frôlons l’overdose. Pas une émission n’y échappe ! Souvent accompagné d’un manque de neutralité (Manque d impartialité que l’on peu observer chez beaucoup de journalistes sur divers sujets )
J’ai l impression que ce sujet est devenu le fond de commerce de ma radio préférée .
De plus, il me semble que la publicité gagne de plus en plus de terrain et il serai bon d’être un peu plus sélectif quand au niveau des annonceurs .
Pour l’anecdote, j’ai entendu une pub bmw après une émission consacrée à l’écologie ! Et j’en passe…
Avez vous conscience que vous avez beaucoup d’auditeurs grâce a la qualité des programmes mais aussi au fait qu il n y avais pas ou peu de pub ?
Je pourrais aussi aborder la programmation qui parfois me semble digne de skyrock …
Je précise que c’est la première fois que j’écris à France inter.
Paternité forcée
Je vous écris suite à votre réaction au témoignage de Martin, dimanche soir dernier, qui m’a énormément choqué. Martin s’est vu contraint de devenir père contre son gré. Sa compagne d’alors ayant trahit sa confiance. Martin a pourtant parlé des conséquences d’un tel acte : il ne prend plus de plaisir sexuel. C’est un traumatisme.
À l’heure où France Inter lance une campagne de sensibilisation de grande envergure sur les violences conjugales, je constate qu’on ne parle uniquement que violences faites aux femmes. La violence des femmes envers les hommes, invisible à l’œil nu, est totalement absente du débat. Elle est pourtant beaucoup plus présente qu’on ne le pense, et aussi violente que la tyrannie de certains hommes sur leur épouse.
Votre réaction aux propos de Martin m’a pour le moins déçu voire choqué.
Vous auriez pu parler de la définition de la violence : La violence vient aussi des femmes. La preuve en est que Martin, comme d’autres hommes, voit tous ses projets tomber à l’eau pour longtemps, sa vie professionnelle brisée par cette paternité forcée.
Vous auriez pu parler de la naissance : La naissance, selon Didier DUMAS (lire « sans père et sans parole »), se fait en deux temps. On naît d’abord d’un désir commun des parents, d’une réflexion partagée avant de naître biologiquement. Cette première « naissance » – pourtant nécessaire – est ignorée par les femmes qui « font un enfant dans le dos ». Ce manque de reconnaissance se retrouve d’ailleurs dans vos propos, lorsque vous avez dit avoir été « bousculée » par le le témoignage de Martin, car jusqu’ici, lorsque vous vous interrogiez sur le désir d’enfant, vous vous posiez la question vis à vis des femmes, et pas tellement des hommes. Cela reflète parfaitement l’absence de considération du rôle des hommes dans le désir d’avoir un enfant, au sein de notre société.
Vous auriez aussi pu parler du corps des hommes. Car s’il est vrai que le corps d’une femme appartient à cette dernier, le sperme d’un homme appartient, lui, à ce dernier. Et utiliser ce sperme sans son consentement relève du viol.
Bien des sujets auraient pu être levés par ce témoignage.
Au lieu d’aborder tous ces sujets, vous vous êtes contentées de dénoncer d’autres injustices qui n’ont rien à voir avec le cas présent : le fait que la contraception est devenu l’apanage des femmes. Ici, le moyen de contraception avait été discuté et choisi de façon commune par Martin et son ex-compagne. Apporter ce type de réponse pourrait laisser penser que Martin a imposé un mode de contraception alors qu’en réalité, c’est lui qui s’est fait imposé une paternité qu’il ne désirait pas, avec toutes les conséquences que cette trahison a eu sur son organisation professionnelle, sa sexualité, et son mental…
Et encore, je ne parle pas du peu de droits qu’on laisse aux pères quant à l’éducation des enfants après une séparation. C’est un véritable combat, usant, épuisant…
Je veux bien croire qu’un tel témoignage vous a surprise, cela révèle bien à quel point le viol de certains hommes est banalisé dans un société où on entend par ‘viol’ l’acte sexuel non consenti.
Il est important de ne pas monter les hommes contre les femmes. Nous sommes complémentaires et faits pour vivre ensemble.
Je termine quand même sur un note positive en vous disant tout le bien que je pense du concept de votre émission. Vous êtes la seule à traiter de ses sujets et à briser certains tabous sur la sexualité. Je me permets donc de vous faire part de mon avis en espérant un éclairage nouveau sur une réalité trop souvent ignorée.