Bravo pour vos émissions qui sont de très grande qualité. Nous venons d’entendre à nouveau l’expression de « clause de revoyure ». Cette expression qui semble dater de 2020, paraît inappropriée dans la mesure où elle est une tournure familière qui indique le souhait de se revoir. Ne conviendrait-il pas d’en revenir à l’expression adéquate, c’est-à-dire une « clause de révision » ?

Sauf à ne pas les écouter, vous ne pouvez pas ignorer les nombreuses fautes de français commises en permanence, par les journalistes, toutes chaînes confondues, dont la profession, déontologiquement, leur impose de parler correctement notre langue. Ils sont, en effet, écoutés par des millions d’auditeurs et téléspectateurs et donnent un bien mauvais exemple notamment aux jeunes qui reprendront à leur compte ce qu’ils entendent. Et donc, merci de bien vouloir lire ce qui suit et le répercuter auprès des journalistes : Il est insupportable d’entendre tous les jours, à la radio et à la télé, l’acronyme NUPES prononcé « NUPE » voire « NUP’S ». Les acronymes comme les sigles sont constitués d’une suite de lettres qui sont les initiales de mots. On appelle sigles les suites de lettres, séparées ou non par un point, qu’on prononce alphabétiquement car impossible de les prononcer comme un mot (ex : TGV). Mais des acronymes peuvent se prononcer comme un mot, grâce, notamment, à la présence de voyelles. Et la prononciation doit faire entendre toutes les lettres quand c’est possible, car ne pas prononcer une lettre c’est supprimer un mot de la suite de mots ce qui a comme conséquence de mutiler l’acronyme ! Exemples : concernant le CAPES, diplôme de l’éducation nationale, le prononce-t-on « CAPE » voire « CAP’S » ? Non ! Et concernant le Centre National d’Etudes Spatiales ou CNES, prononce-t-on « CNE » ? Non ! Dès lors, pour la NUPES, prononcer « NUPE » mutile l’acronyme ! Tous les membres de la NUPES prononcent « NUPESS » ! Vous me direz : concernant le nom vestimentaire au pluriel « jupes », on ne prononce pas le « s »… Evidemment, car le « s » seul n’a ici aucune signification ! Et d’ailleurs aucune autre lettre du mot jupes n’a, seule, le moindre sens… Par ailleurs :

Se rappeler qu’on ne dit pas :

-qu’on a « explosé un record » mais qu’on a pulvérisé un record,

-« au jour d’aujourd’hui » : pléonasme,

-« à l’heure d’aujourd’hui » : stupide !

-« panacée universelle » (pléonasme),

-”qu’on a été voir » mais qu’on est allé voir » (très courant !),

-les décisions « que j’ai pris » … mais que j’ai prises (très courant !),

« les conditions dans lequel »…mais dans lesquelles (très courant !),

-« Après qu’il soit venu » mais dire « après qu’il est venu ». Au plan temporel, après « après que, qu’il, qu’elle, » le verbe suivant est toujours au présent…

« un espèce de comportement », mais « une espèce de comportement ». Car « espèce » est toujours du genre féminin même s’il caractérise un nom au masculin : « une espèce d’engin » et non « un espèce d’engin »… (très courant !),

-les « zhandicapés » au lieu des handicapés. Le « h » de handicapé est aspiré (pas de liaison avec ce mot) ; on ne dit pas, phonétiquement, « les zhandicapés », « l’handicapé », « l’handicap », mais les handicapés, le handicapé, le handicap. Prononce-t-on « les zhangars » pour hangars ?? (très courant !),

-la « problématique », mot nouveau dont se gargarisent trop de gens…mais « le problème ». Car une problématique est un ensemble de problèmes. Or, trop de gens utilisent ce mot pour évoquer un seul problème ! Ça fait « branché », mais vaniteux !

-Concernant « jusque tard dans la nuit », cette expression est un oxymore (utilisation de termes contradictoires). En effet, « jusque » indique une limite spatio-temporelle bien définie et finie : jusqu’à Paris, jusqu’à 13 heures, alors que « tard » indique une notion de limite temporelle floue, non définie ; tard peut vouloir dire 19h, 22h, 23h, 2h du matin, etc,… Il faut simplement dire, si on ne veut ou ne peut préciser d’heure : « tard dans la nuit », simplement !

Je souhaiterais faire part d’une critique concernant l’expression entendue « schizophrène » ce jour dans l’émission tout comme dans d’autres émissions de France inter. A l’heure où la santé mentale des personnes est un problème de santé publique majeure en France d’autant plus chez les jeunes (la fameuse génération Z dont vous parliez ce jour) il n’est plus possible d’entendre sur la première radio de France ce terme qui caractérise une vraie maladie psychique porteuse de handicap, qui touche les jeunes. La schizophrénie n’a rien à voir avec le caractère lunatique ou ambivalent des adolescents. Cela engendre de la confusion et de la stigmatisation.
Merci !

Entendu aujourd’hui sur France Inter : « Quel regard vous portez… ? » puis « Comment vous analysez… ? » Et ainsi de suite. Ça ne serait pourtant pas pécher par excès de purisme que de dire « Quel regard portez-vous ? », « Comment analysez-vous ? ». Malheureusement, sur la première radio de France, responsables et journalistes, tout le monde s’en fiche. Quoi qu’en disent les auditeurs. Quelle misère !

L’animateur culinaire écorche régulièrement et allègrement notre belle langue : « la mouelle » (moelle = [mwal]), « poéler » (poêler = [pwaler]), « la couène » (couenne = [kwan])…Et j’en passe. Le service public est un outil de transmission de connaissances, d’idées, mais également de notre belle et riche langue. Pitié pour elle.

Quand Madame Schiappa ne parle pas français, et qu’elle dit qu’elle ne veut pas faire de « name and shame », si vos journalistes n’osent pas la reprendre, parce qu’elle ne sait plus parler français, pouvez-vous au moins traduire pour les auditeurs ? Un grand merci, Votre fidèle auditeur des radios de radio France qui déplore cette mode idiote du franglais.

Au cours de l’émission dont l’invité était Monsieur P N’Diaye, vous avez presque toujours parlé des enseignants en utilisant le mot « profs ».
A une époque où les professeurs sont sous-payés, maltraités, déconsidérés…, l’utilisation de cette abréviation ne fait que renforcer – de façon très insidieuse – le mépris associé à la profession.
Parlez-vous de « toubibs » ?
Parlez-vous de « flics » ?
En famille, entre amis, peut-être, mais je suis toujours choquée d’entendre, dans un média de renom, ce mot de « profs ».
A l’inverse, le ministre a bien été nommé « Monsieur le Ministre de l’Education Nationale ».
NB : concernant la deuxième intervention, on n’est pas « prof de 3ème » comme vous l’avez dit. On est professeur / enseignant en collège, ce qui signifie qu’on a plusieurs niveaux, des 6è à la 3ème en passant par diverses spécificités (Ulis, Segpa, bi-langue…). Là encore vous laissez supposer un travail bien moindre que la réalité.

Pourriez-vous ne plus employer cette expression « trou dans la raquette » que vous utilisez à tout bout de champ. Un très très grand merci

Hélas, je fais partie des auditrices navrée par la perte de vocabulaire, l’emploi de termes non seulement inappropriés mais parfois vulgaires, les formulations que l’on peut admettre lors d’une discussion entre amis, mais certainement pas sur une antenne de radio publique censée représenter et défendre la culture. Ou dois-je penser que justement cela représente parfaitement l’écroulement généralisé, et dont on peut de demander s’il n’est pas voulu, du niveau lexical et grammatical du langage. Moins l’on possède de vocabulaire, moins on est à même d’exprimer correctement sa pensée, plus la pensée s’appauvrit, se standardise si je puis parler ainsi, moins l’on est enclin à et capable de réflexion. Et plus l’on aboutit à un peuple aisément soumis et inconscient de l’être. Je veux, pour illustration de mes propos, l’exemple d’une émission. Une animatrice se permettant de parler ainsi : « y en a plein », « et ces trucs », « les profs », et tant d’autres éléments de langage du même acabit que je n’ai pas pris le temps de noter. Ce que j’interroge, c’est le choix des responsables de cette chaîne, et la baisse générale du niveau d’expression et, partant, du niveau de réflexion, en enchaînement vicieux.

J’ai pu constater depuis que je n’étais pas le seul à manifester mon exaspération à voir la langue française martyrisée, torturée par les journalistes. Les fautes –basiques- de français, s’amoncellent au quotidien et s’enrichissent constamment d’anglicismes inutiles. Visiblement, la hiérarchie n’a pas pris la mesure du problème ! Je citerai également certains journalistes qui s’obstinent allègrement à chuinter la fin des mots ou même des noms de leurs collègues : leur avez-vous signalé l’existence d’orthophonistes susceptibles de les guérir de ce handicap ? Chaque « chuinteur » peut effectuer un travail personnel auprès d’eux !

« Pariche », « soiréche », « créativitéche » … (et j’en passe tant et tant !) sont exaspérants à force de répétition !

J’ajouterai, pour finir, deux choses :

Tout d’abord cette sempiternelle phrase proférée par les journalistes en fin d’entretien avec des « experts » invités à développer un thème à l’antenne : « Merci pour ces explications ». Quelle pauvreté intellectuelle ! Le genre ne pourrait-il pas se régénérer ?

Ensuite, merci à tous les auditeurs qui, comme moi, se plaignent de tous ces travers linguistiques déversés en abondance sur l’antenne ! Mais cela sera-t-il suffisant pour faire avancer notre « cause » ?

Merci donc au Rédacteur en Chef de la Rédaction, en lien avec la Direction des Ressources Humaines, sous l’autorité de la Direction générale de Radio France, de mettre en place rapidement les actions correctives qui s’imposent !

Merci de « faire remonter » !

Pardonnez-moi mon humeur un peu critique, mais de nouveau je remarque (et je ne suis pas le seul, d’autres auditeurs l’ont relevé) une formule péremptoire entendue chez France Inter un de ces derniers après-midi : « Chez nous on dit Nup' » ! Les journalistes d’Inter ont-ils défini auprès de vous le pourquoi de cette coupure dans l’acronyme « Nupes », dont j’ai lu d’ailleurs dans les remarques que vous avez reçues que cela revient à supprimer les termes « écologique et sociale » du titre, ce qui semble plutôt maladroit. Les amis enseignants qui ont tenté – et obtenu – leur Capes, le Certificat d’aptitude au professorat du second degré, n’auraient-ils acquis selon eux qu’un vulgaire « Cap' » ? Oserais-je demander encore comment ces simplificateurs (?) de prononciation vont parler un jour de la Cites, lorsque cet organisme international très important qui régule les échanges de plantes et animaux protégés entre les états joueront un rôle dans le flux d’information du moment ? Et que penseront les membres du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche quand celui-ci sera rabougri en « Cne' » ?
Et pendant que j’y suis, je vais également me libérer d’un « autre poids » ! On s’étonne de ce que « les » Français pêchent parfois dans les disciplines scientifiques… Mais c’est tous les jours et même plusieurs fois par jour que nos journalistes météo préférées nous assènent des vents en  » kilomètreures  » alors que ce sont des  » kilomètres PAR heure « … Notez bien que ce qui me renverse le plus, c’est que certains semblent appartenir à Météo France ! Incroyable, n’est-ce pas ! Heureusement, quelques rares exceptions se manifestent parfois – je n’ai pas relevé les noms – et me mettent le baume au cœur.
Je reconnais volontiers que c’est  » moins pire  » que ce que l’on constate cette fois à la télévision, où quel que soit le sens du vent – indiqué de façon évidente par des flèches sur l’écran – ces stupides nuages continuent de se déplacer tout de même d’Ouest en Est. Rien n’est heureusement dramatique dans cette affaire, et « y’a pas mort d’homme ! » comme le dit Jean-pierre Darroussin dans un film. En tant qu’auditeur quasi-exclusif des émissions d’Inter, de France Musique et de France Culture, je ne peux que vous féliciter du travail d’information accompli. Cordialement, et surtout me voilà soulagé.