Quel est l’objet de ce discours anti-républicain, rempli de contradictions ? Mme Ouassak évoque son souhait que les mères se mettent ensemble dans une action éducative, tout en dénigrant l’action de l’école républicaine, et incitant à demi-mot à une déscolarisation ? Le discours mentionne une population d’immigrés, alors que la génération de cette dame n’est pas constituée d’immigrés, tout comme ses enfants. Je ne comprends donc pas bien quand elle dit qu’elle répète souvent à ses enfants qu’ils doivent être fières de leurs parents et de leurs pays, faisant référence au pays d’origine de leurs parents ou leurs grands-parents. C’est sans doute évocateur des mémoires transgénérationnelles dans les générations issues de l’immigration. Plutôt qu’un énième discours de victimisation, une réelle solution inclusive pour que cette population se sente chez elle pourrait venir de cette dame qui revendique son niveau d’étude, mais ne semble pas sortir de sa dualité malgré tout.
A l’âge de 15 ans alors que j’aurais pu et aimé continuer une scolarité j’ai dû rentrer dans « la vie active » j’ai travaillé durement, l’injustice frappe partout des personnes issues de l’immigration ou non, mais c’est toujours l’injustice, je n’ai donc pas compris de quoi se plaint longuement Fatima Ouassak. Pourquoi n’a-t-elle pas apprécié d’avoir bénéficié de « l’ascenseur social » qui fait tant défaut à tous et à toutes quel que soit l’origine ? Par ailleurs le matriarcat qui permet aux femmes de supporter leur condition et qui est le garant de toutes cultures patriarcales, de leur transmission, de leur pérennité est peu compatible avec les droits des femmes si difficiles à inscrire dans l’histoire humaine. Je ne suis pas nationaliste mais j’aime mon pays, il est lassant de le voir sans cesse critiqué insulté parfois sans raison réelle. L’injustice c’est souvent la solitude.
D’après le discours de Fatima Ouassak, on n’a pas l’impression qu’elle veuille « se mettre ensemble » avec les enseignants. Les enseignants de 2020 sont-ils devenus fachos ? N’y a-t-il aucun dialogue possible ? Fatima Ouassak crache dans la soupe et prétend que l’école reproduit les inégalités sociales. D’accord. Prenons le problème autrement : et s’il n’y avait pas d’école ? L’école ne peut pas tout, n’est pas parfaite, mais ne faut-il pas pour autant défendre l’école publique ? Est-il très malin de reprendre à son compte les attaques réactionnaires contre l’école publique ? Quant à la « bagarre » pour obtenir des repas végétariens à la cantine, n’était-ce pas logique de rencontrer résistance et hostilité au changement ? L’important, c’est de remporter la bataille et ne pas ressasser les péripéties de la connerie ambiante.
Je viens d’entendre l’émission et je suis très étonnée d’entendre que l’éducation nationale est stigmatisante et discriminatoire et que les parents sont exclus de l’institution. D’une part, les exemples cités problème de cantine ou mise en garde à vue de lycéens ne dépendent pas de l’éducation mais des mairies et de la police et d’autre part dans le système actuel les choix d’orientation pour exemple sont du ressort des parents quels qu’ils soient. L’école ne fonctionne pas bien pour plein de raisons mais n’est pas responsable de tout ce qui se passe. Le message que j’ai entendu était un peu heurtant quand on est enseignant et parent d’élèves. Je ne crois pas que l’école soit raciste par exemple.
Je suis atterrée des propos caricaturaux de votre invitée sur tous les sujets qu’elle aborde : la colonisation (horrible) l’école qui n’écoute jamais les parents, la discrimination généralisée et les accusations portées sur tout et tous. Je ne dis pas que ce qu’elle a vécu et a dit est faux mais je peux vous apporter des faits et dires et actions qui viennent prouver l’inverse. Malheur à moi, je suis nuancé disait Nietzsche… Et le moins qu’on puisse dire c’est que votre invitée ne connait pas ce mot. Son discours est un plaidoyer politique qui utilise tout et n’importe quoi pour faire sa démonstration. Quant à vous le moins qu’on puisse dire c’est que vous ne lui apportez pas la contradiction (vous n’êtes pas là pour ça d’accord) mais pas non plus un questionnement qui incite à ne pas surfer sur de l’écume des généralités et stéréotypes sans preuves…
Cette femme est pleine de haine ; elle est en colère alors qu’elle fait partie de l’élite maintenant. Comment espérerez-vous qu’un tel témoignage apaise les tensions sociales ? On attendrait d’elle qu’elle prône le pardon par rapport à ce que les générations antérieures d’immigrés ont pu subir (j’en fais partie). On en peut plus de ces personnes qui se victimisent, qui ne se remettent pas en question et qui ne veulent pas tourner la page en pardonnant.
J’aime entendre « Une Journée Particulière », le ton de Zoë Varier est immanquablement empathique, conciliant, bienveillant même… Ce jour je fus, au début, émue par les paroles de l’invitée, dont je me demandais qui, elle était… Et puis mon élan de nostalgie (m’identifiant au tout début à cette histoire de main maternelle serrant « trop fort » celle de l’interviewée à la rentrée en primaire) malheureusement s’est terni en limite suffocation : quelle agressivité incessante, quel débit pénible : cette personne instrumentalise, et ses propres enfants, et ses propres parents, dans la seule idée fixe de se maintenir, d’exister, uniquement dans un statut de victime patentée. Pas 1 seule remise en question. C’était lourd, pesant, agressif, caricatural. Mme Varier est restée … stoïque. Moi j’en ai le souffle coupé. Vivement dimanche prochain autrement !
Bien que je sois intéressée par votre émission donnant la parole à des gens « ordinaire » Aujourd’hui je suis choquée par le discours de cette personne qui a bénéficié de l’éducation de la France qui n’a pas connu la discrimination du siècle dernier et qui comprend la violence des enfants issus de l’immigration ! Mais pourquoi avec Son bagage intellectuel, gagné grâce à l’éducation française gratuite elle n’en fait pas bénéficier son pays d’origine ? Pourtant il y a beaucoup à faire ! Alors que fait-elle pour son pays? C’est ce discours qui entraîne les violences que nous subissons ! Merci.
La discrimination est désolante, mais arrêtons de décrire l’école comme inhumaine; nous avons des enseignants qui travaillent formidablement, qui s’éreintent devant des situations de plus en plus violentes et qui font de leur mieux pour aider les enfants ! Le discours que je viens d’entendre me choque, je suis devant mon travail justement pour trouver des solutions à des élèves en souffrances psychologiques, alors arrêtons de généraliser !
Merci Fatima Ouassak, Vous êtes la voix du silence de mes parents, ma mère née dans le Madagascar encore français et mon père réunionnais. Elle, devenue femme au foyer, ou plutôt recluse à l’abris du racisme. Lui, qui ne nous a jamais parlé de sa condition de vie à l’usine. Et qui ont tout fait, comme vos parents, pour que nous soyons prêts à entrer dans la vie. Je vous souhaite le meilleur Madame, en tout.