Je constate que la journaliste utilise fréquemment, et ce matin encore, le terme « sérum  » pour dénommer le vaccin contre le coronavirus. Un vaccin n’est pas un sérum. Ce n’est pas un point de détail, l’utilisation de termes exacts est indispensable, afin d’assoir la crédibilité de l’information délivrée, particulièrement en ces temps de controverses parfois mal intentionnées.

J’ai entendu, et ce n’est pas la première fois, le présentateur voulant évoquer le vaccin, le nomme « précieux sérum ». C’est une grosse erreur susceptible de semer la confusion chez les auditeurs qui n’en ont pas besoin sur le sujet.

Merci de dire aux journalistes de Franceinfo qu’un sérum ce n’est pas un vaccin. Tous les jours dans les news ils utilisent allègrement l’un pour l’autre. Peut-être qu’un cours de CM2 leur rafraîchirait les connaissances. J’écoute avec attention.

Est-ce que les journalistes de France Inter pourraient arrêter de confondre sérum (immunisation passive par des anticorps ; classiquement d’origine animal) & vaccins (injection d’un antigène pour obtenir une synthèse d’anticorps par le patient) ?

Chère Madame, cher Monsieur, Je veux tout d’abord vous féliciter et vous remercier pour l’excellente qualité de vos émissions et notamment pour les Matins de Guillaume Erner. Je suis professeur de maladies infectieuses au CHU de Liège. Je suis convaincu que la précision des explications données au public est fondamentale pour obtenir une large adhésion autour des vaccins. Je sursaute donc à chaque fois quand j’entends plusieurs de vos journalistes considérer que « sérum » est un synonyme adéquat quand ils parlent de vaccins. Le « sérum » de Pfizer, de Moderna, etc. Un sérum est un terme médical désignant la fraction du sang enrichie en anticorps. On traite en effet des patients atteints de covid par des sérums prélevés chez des convalescents de la maladie. On espère ainsi que ces préparations enrichies en anticorps neutralisants pourront sauver des vies. Un vaccin est conceptuellement proche de cela mais n’est pas cela. Bien entendu, le mot sérum est passé dans le langage courant et je ne réagirais pas à son utilisation dans « sérum de vérité », « sérum de jouvence », « sérum contre la crise » etc. Toutefois, dans ce cas précis, je pense que France Culture doit être plus rigoureuse encore dans l’utilisation des termes justes. Avec mes très cordiales salutations.

Merci de ne pas confondre vaccin et sérum. Le vaccin qui correspond à une injection d’antigène/microbe/virus, protéine atténué ou ARN qui stimule le système immunitaire d’un individu et lui permette de réagir lors d’une exposition à l’agent infectieux visé : c’est une préparation du système immunitaire à visée préventive et durable. Le sérum, consiste à injecter des anticorps qui ont été produits lors d’une infection d’un individu (ou de culture de cellules) vers un autre. C’est une immunité passagère, transférée qui agit comme un médicament. Il ne s’agit donc pas d’une vaccination.

Je voulais vous faire part d’une erreur fréquemment commise sur votre (et d’autres) chaîne au sujet du vaccin covid. La terminologie de « sérum » fréquemment utilisée n’est en effet pas adéquate. Un sérum est une préparation à partir d’une partie du sang humain ou animal dans le but de donner au patient un mélange d’anticorps. Ceci est différent d’un vaccin où l’on injecte un antigène (pour le covid la protéine spike ou le matériel génétique qui code pour elle). En effet, le vaccin va permettre à l’individu qui le reçoit de générer des anticorps contre le coronavirus. De l’autre côté, le sérum va fournir ces anticorps directement au patient dans un but thérapeutique rapide (dans le cas du coronavirus, ces anticorps auront été générés par l’infection dans d’autres individus et sont transférés à l’individu malade). Je vous souhaite une belle journée,

Une petite remarque à l’intention de votre journaliste qui, à 2 ou 3 reprises, au cours du journal a parlé d’injection de sérum au lieu d’injection de vaccin, sérum et vaccin étant 2 choses très différentes : le sérum apporte des anticorps étrangers, le vaccin apporte des antigènes déclenchant la réaction immunitaire conduisant notre organisme à fabriquer ses propres anticorps.

J’ai entendu 2 fois dans vos journaux, l’emploi du mot sérum à la place du mot vaccin, sans doute pour éviter des redites. Mais ce sont 2 choses différentes : le sérum est une solution injectable contenant des anticorps. Il va protéger la personne qui le reçoit (en sous-cutané) des anticorps contre une maladie qu’il pourrait avoir. Exemple : une personne peut recevoir un sérum antitétanique lors d’une blessure avec un objet rouillé, si elle ne peut justifier d’un vaccin antitétanique récent (avant de recevoir une dose de vaccin antitétanique). Un vaccin est une solution contenant un (ou des) antigène(s), c’est à dire un corps étranger à notre propre organisme, qui va induire une réaction immunitaire de l’organisme chez lequel il est injecté et la fabrication d’anticorps dans les 10 (à 12 jours) environ après l’injection. Pour la Covid, cet antigène est un IRM messager synthétique du coronavirus. Je vous écris ce message en tant qu’infirmier ayant aussi à la base une formation de laborantin avec une formation en Immunologie. Par ailleurs merci pour vos émissions que j’écoute avec intérêt.

Le journaliste vient de dire 2 fois « sérum » à la place de vaccin. Est-ce intentionnel ? C’est une erreur ! Un sérum n’est pas un vaccin. Exemple : il y a un vaccin antitétanique et il y a aussi un sérum antitétanique. N’avez-vous pas un conseiller scientifique qui contrôle le texte des infos ? C’est grave pour les auditeurs ! Comment se fier à vos infos si vous vous trompez ? Ce serait génial s’il existait un sérum anticoronavirus ! A votre disposition pour tout autre conseil !

Je voudrais signaler la différence entre un sérum et un vaccin, l’un n’étant pas le synonyme de l’autre. Le vaccin introduit dans un organisme tout ou partie d’un virus ou d’une bactérie inactive afin d’entraîner le développement dans l’organisme d’anticorps ciblés contre cette bactérie ou ce virus, et ce lors d’une prochaine éventuelle contamination. Le sérum apporte à l’organisme des anticorps tout prêts qui vont répondre immédiatement à une attaque bactérienne ou virale déjà existante de cet organisme.
Je me permets cette petite remarque en tant que pharmacienne retraitée qui passait son temps au comptoir avec ses patients-clients à leur expliquer clairement les points qui avaient besoin d’être éclaircis. J’aime beaucoup votre journal et j’écoute un grand nombre d’émissions de cette radio.

Dans vos bulletins vous confondez sérum (anticorps = immunité passive) et vaccin (antigène = inducteur d’immunité active). Le taux effarant de français anti-vaccins mérite qu’une information exacte contribue à combattre les inepties des complotistes qui circulent.