Hier nous sommes allés voir Jojo Rabbit, et nous avons tous les 2 été émus aux larmes, surpris, nous avons ri, nous avons réfléchi, nous avons rêvé…. Bref tout ce que l’on peut attendre d’un film de grand cinéma ! Nous avons trouvé ce film juste et tellement habile… Pour passer sur le fil du rasoir entre le rire et les larmes !!! Allez le découvrir… Et n’écoutez pas la loghorrée des « critiques » du Masque qui ne savent plus regarder… Se veulent plus sélectifs que les Cahier du cinéma mais sont incapables d’autre chose que de vulgarités qu’ils croient drôles…Comme par exemple de prendre de haut, ce soir, un spectateur au motif qu’il n’a que 16 ans ! Viiiite France Inter, RAJEUNISSEZ cette bande de critiques devenus myopes et donnez nous a entendre de vrais professionnels qui aiment le cinéma !
Je suis au regret de vous dire que je suis allé voir jojo rabbit, avec mon fils de 12 ans, et que nous AVONS A DO RÉ! Désolé que vous ayez perdu votre âme d’enfant même si je suis persuadée que ce film ne leur est pas réservé, il est bien plus profond que vous le dites. Je vais très peu au cinéma et d’habitude je n’écoute pas votre émission, maintenant je sais pourquoi.
Bon vent….
Auditrice fidèle du Masque et la plume, j’ai régulièrement partagé vos coups de coeur et vos coups de gueule mais j’ai été extrêmement déçue par votre critique de Jojo Rabbit. J’ai eu la très mauvaise impression que vos critiques n’ont pas vu le film jusqu’au bout (sauf Xavier ?); Non le Hitler-ami imaginaire n’est pas un ami bonhomme, il fait peur. Non, le film n’est pas antisémite et tourne en ridicule les préjugés sur les autres. Le film a le mérite de se placer du point de vue d’un enfant qui a grandi dans un régime totalitaire (faut-il rappeler qu’Hitler accède au pouvoir en 1933 ? C’est à une génération entière d’enfants que la propagande, les camps de jeunesse et les affiches ont été destinés). Dans une Europe, où les populismes et les nationalismes montent en flèche et fascinent, il est peut être bon de rappeler les horreurs auxquelles des enfants ont été confrontés et plutôt que de remployer la sempiternelle leçon moralisante, qui semble ne pas avoir empêcher l’antisémitisme de se propager, peut être peut-on le faire avec le sourire.
J’étais ravie de tomber sur votre émission ce soir pour accompagner mon trajet d’une heure. Quelle déception! Messieurs – et Madame – les critiques, je viens de voir Jojo Rabbit qui m’a enchantée, contrairement à vous. Ce joli film n’est pas une critique du nazisme, mais l’histoire d’un jeune garçon bien naïf enrôlé dans les jeunesses hitlériennes avec tous ses copains et qui met tout son enthousiasme à se conformer aux délires de virilité du parti… Il découvrira l’amour sous les traits d’une jeune juive cachée dans le grenier par sa mère. Car c’est de cela qu’il s’agit, d’amour, le personnage d’Hitler n’étant que le reflet du désir de cet enfant d’entrer dans le moule et peut-être de rechercher une image paternelle, si discutable qu’elle soit! C’est un joli film touchant et très bien interprété, aux yeux ordinaires d’une spectatrice ordinaire, et non d’esprits éclairés comme les vôtres. Bien sûr il ne s’agit pas d’un film abscons pondu par un sombre cinéaste tchéco-abyssinien qui vous aurait sans doute enthousiasmés… Je suis bien déçue.
Je viens d’écouter votre émission de ce soir, et je suis d’une part interloquée par l’arrogance et la suffisance de Pierre Murat, qui semble se délecter de son rôle de critique qui consiste à défoncer, enfoncer les films pour se donner une stature et un genre et bien de l’importance. Mais passons. Je suis encore plus interloquée de la façon avec laquelle vous avez ris, tous, aux dépens d’un spectateur de 16 ans, qui prends le risque de prendre la parole dans votre émission, de donner son humble avis à lui, devant ce par-terre d’éléphants de la critique de cinéma, tous confortablement installés dans ce rôle qui leur est assigné depuis des décennies. Un jeune ! qui vient au masque et la plume ! et qui s’intéresse aux cinéma ! ce sont des espèces en voie de disparition, je ne sais pas si, du haut de vos tours parisiennes, vous vous en rendez compte. Et jeune ou non, il a, comme tout à chacun, comme tout auditeur, droit à un peu d’égard et non à des rires gras et convenus.
Je suis choqué par votre analyse du film Jojo Rabbit que j’ai adoré. Vous êtes engoncé dans un mépris tellement général pour tout ce qui n’est pas vous que vous avez été incapables d’être sensible à la poésie et à l’intelligence de ce film. Et votre mépris vis-à-vis du jeune intervenant de 16 est vraiment à vomir. Vous allez réussir à me perdre comme auditeur alors que je vous écoute depuis des décennies : il est temps de faire du ménage et de retrouver de la fraicheur et de l’envie de cinéma.
JOJO RABBIT s’impose un défi de taille : faire rire au sein d’un contexte tragique et ridiculiser l’horreur par la parodie et le sacrilège. Par là même, il engage le spectateur à questionner son propre regard sur cette horreur, sur les limites de sa représentation solennelle ou transgressive, et ainsi, à réfléchir sur la manière dont notre époque, 80 ans après, se retrouve anesthésiée par le spectacle politique, amnésique, incapable de se prémunir de la résurgence des populismes. Waititi va ici plus loin que LA VIE EST BELLE. Car la comédie ne réside pas uniquement dans les facéties d’un père pour protéger son fils comme chez Benigni, mais dans une volonté de faire rire du pire. Bien sûr, Waititi ne trivialise jamais l’Histoire et sa réalité dramatique. Au contraire, il attaque par le rire les codes nazis (les saluts hitlériens à répétition entre Jojo et des agents de la Gestapo) et en rappelle ainsi la nature profondément ridicule. Risible, au sens sardonique. Tout le sel de JOJO RABBIT vit dans cette mécanique d’écriture et de mise en scène. Car au détour d’un calembour idiot attend toujours la rupture de ton qui, elle, offre un contre-champ aussi bien littéral que plus métaphorique à la comédie, rappel brutal de ce qui se cache derrière la gaudriole. Dans cette expérience, le spectateur donne la main à Jojo qui, tout au long des 110 minutes du récit, va être confronté scène après scène au contre-champ de son idéologie, à la réalité de ce qu’elle implique et à la complexité de l’existence. Émergent de cette prise de conscience graduelle quelques séquences mémorables – le long dialogue, sublime, de Jojo avec sa mère au bord de l’eau – et une scène finale splendide où la poésie quotidienne d’une simple danse triomphe de l’absurdité de la haine.
Pitoyables, mes chers amis, vous avez été pitoyables, dans votre frénésie quasi-unanime à vouloir enfoncer ce film décalé, plein d’imagination et de ressort(s). Mais pourquoi donc vous gêne-t-il tant ? Le second degré est-il à présent proscrit ? Vraiment, vous avez eu l’impression que l’ami imaginaire de petit garçon rendait Hitler sympathique, vous qui n’êtes quand même plus des enfants, et ne manquez – a priori- pas d’instruction ???
Je crois au contraire que Taika Waititi, sous une forme souvent burlesque, outrancière, mais également dramatique, montre bien l’embrigadement et le conditionnement de la population allemande, vus par un enfant qui en est lui-même le complice et la victime. Un enfant, donc, pas un adulte ! Et dont la complicité s’amenuise au fil de l’histoire, pour aboutir à la prise de conscience finale, celle de tous ceux qui avaient cru en le nazisme. Et j’ajoute que j’ai ri sans honte des nazis caricaturaux, de même que les scènes entre Jojo et sa mère ou avec la réfugiée Elsa m’ont sincèrement ému. Pas si facile, de passer élégamment en quelques instants du grotesque hilare au dramatique sensible !
Et vous en profitez même pour égratigner au passage l’œuvre de Benigni (La vie est belle) Pourquoi s’imposer cette bien-pensance triste et étroite sur certains thèmes, même s’ils ont cruellement marqué l’Histoire ?
Bonjour le masque,
Je suis chaque dimanche plus accablée en vous écoutant… Mais pourquoi votre sélection de films manque t’elle à ce point d’originalité ? Il me semble que votre rôle devrait être de faire découvrir des films et non pas de sélectionner les films les plus minables de la semaine. Passer autant de temps sur Les traducteurs (on sait d’avance que ça ne vaut pas un clou) ou Jojo Rabbit alors que la même semaine sortent un vrai film d’auteur islandais « un jour si blanc » avec un vrai point de vue et ds acteurs étonnants ou ce très beau documentaire sur Gilles Caron « histoire d’un regard ».
Et même vos conseils de fin d’émission sont de plus en plus affligeants, une série sur netflix par ci, une réédition en dvd d’un film connu et reconnu par là. A croire que vous n’avez aucune curiosité et que finalement, vous n’aimez pas beaucoup le cinéma. Quelle tristesse !