Assassinats à la Préfecture de police de Paris

Pourriez-vous m’expliquer pourquoi le sujet des assassinats de 4 policiers et 2 autres blessés a été à peine évoqué au journal de 8h ?
Moins de 30 secondes consacrées à un potentiel attentat au sein d’une institution française avec un bilan plus lourd que de nombreuses attaques isolées ces dernières années. Comment ne pas accorder à cette information le temps qu’elle mérite? Même s’il n’est pas question d’attentat, je suis choqué que ce sujet ait été à ce point écarté : c’est choquant…

Le journal de 8h commence par un vote à l’assemblée qui passionne les foules (40 députés présents…), suit un commentaire sur le déplacement du Président dans l’Aveyron (primordial sûrement), et 8 minutes après, cette personne daigne nous parler succinctement de la tuerie à la Préfecture de Police de Paris, info secondaire pour France Inter apparemment ! Votre journaliste nous avait habitué à mieux, drôle de façon, si l’on peut dire, de traiter l’actualité…

Scandaleuse hiérarchisation des bulletins d’info de ce 4 octobre. Ce matin, journal de 8 h, arrive en énième position l’annonce d’un attentat faisant quatre morts dans une préfecture… J’ai à peine fait attention, crû qu’il s’agissait d’un fait divers en Egypte ou autres…. Or je découvre que c’est en France, au sein de la préfecture de Paris !!!!! Comment pouvez-vous en faire un titre noyé au milieu d’autres ? C’eut été en 2015, auriez-vous fait de même ? Devons-nous être habitués à nous faire tuer par les islamistes ? Est-ce normal de mourir sous les coups d’un collègue islamisé ? Ne devons-nous pas savoir les graves menaces qui pèsent sur notre pays ?
 
Oui, c’est GRAVE. Et bien plus important qu’une séance de nuit pour une reconnaissance d’ une poignée d’enfants nés de GPA, votre premier titre.. Cela concerne TOUS les Français, et Européens. Votre choix de le placer en « loucedé » est typique de cette volonté de ne pas « stigmatiser », d’habiller systématiquement de « maladie mentale » des actes militants et mortifères. Les Français doivent savoir ce qui les menace réellement et sont assez grands pour juger. Ce n’est pas faire du catastrophisme putassier à la TF1 ou à la BFM que mettre ce titre en premier, c’est dire ce qui est  En outre, à l’égard des proches de ceux tués par cette folie idéologique, ce traitement de l’info, cette banalisation, est un mépris. Imaginez deux secondes que quatre personnes de France Inter soient mortes sous vos yeux… Bref, chez vous, l’indignation de CHARLIE a pris du plomb dans l’aile.

Je sais que traiter l’information à chaud n’est pas chose facile, mais : Agression ce jour à la Préfecture de Police de Paris: – L’agresseur est neutralisé…… – L’agresseur est mort. (vers 14h25….) – L’agresseur a été …. neutralisé (qu’est ce que cela veut dire ?) – L’agresseur a été abattu. Ayant lui même agressé une des personnes sur son chemin. – La personne est dans un état grave. – La personne est morte. Pourquoi ces informations contradictoires ? Qui montrent la précipitation, l’avidité de livrer des informations, n’importe lesquelles, mais ….. il faut dire quelque chose !! A tout prix. Est ce du Journalisme (avec un J majuscule) ou du « journaleux » ??? La Qualité de votre prestation est en cause. Etes vous capable de dire : « nous ne savons pas encore si….. mais probablement…xxxxx « . Non, trop pressés de faire de l’audimat sans doute !!.. C’est très dommage.

L’islamo-fascisme au coeur des services de police de la France ? Je suis halluciné !

Je trouve désolant que lors des flashs infos de la soirée, le « le lien non établi » entre la personnalité de l’agresseur et sa conversion à l’islam » ait été évoqué. Cette présentation des NON faits n’est pas digne de France Inter.

Je tiens à vous signaler la colère que le journal de 18h m’a suscité ce 3 octobre, au sujet du drame de la préfecture de police de paris. Il nous a été livré l' »information France Inter » que le responsable de la tuerie s’était récemment converti à l’islam … SANS AUCUN AUTRE COMMENTAIRE ! Quelle est la valeur informative de cela ??
L’information sur un éventuel islamisme radical serait valable, s’il est considéré que ça avait motivé ce geste. Il n’y avait à ce moment là pas d’information de ce type (ou peut-être non confirmée ?). Livrer l’information d’une simple conversion récente à l’islam ,comme cela a été fait, instille simplement dans les esprits un amalgame plus que déplorable entre islam et islamisme radical ! C’est assez grave en fait ..!
Si je souhaitais entendre ce genre de raccourcis très malheureux, j’écouterais Sud Radio … Je n’en ai pas envie et vous remercie pour tout le reste de votre travail.

Je me permets de vous contacter suite au bulletin d’informations de ce jour à 18h. Vous traitiez de l’attaque qu’il y a eu à la préfecture de police de Paris par un agent de la préfecture de police de Paris du service informatique. 
Je suis dérangée et désolée par un des propos qui a été dit : « France Inter est en mesure de vous dire qu’il était converti à l’islam depuis un an ». Je ne pense pas qu’il ait besoin de préciser sa religion à la radio de cette manière. Cela donne envie aux gens de faire un raccourci : islam = violence et meurtre. Je trouve ça dommage sur une radio qui a votre portée d’inciter à ce genre de raccourci. Ne serait-il pas préférable d’attendre de connaître ses réelles motivations plutôt que de donner ce genre d’informations qui incite au raccourci et à l’amalgame. Je préfère préciser que je n’ai aucune religion.

Je voudrais exprimer mon indignation suite aux propos tenus dans le journal de 18h ce jour. En effet, pendant le sujet traitant du drame survenu à la Préfecture de Police de Paris, votre journaliste a dit  en parlant de l’assassin je cite:  » … France Inter est ce soir en mesure de vous confirmer qu’il était converti à l’Islam depuis plus d’un an, mais le parquet antiterroriste, à ce stade, n’est pas encore saisi… » Pourquoi, alors que rien n’est avéré à ce stade, faire le lien entre islam et terrorisme. Soit le meurtrier est un terroriste islamique et dans ce cas là il faut en effet le dire clairement soit, aucun lien ne permet de l’établir et dans ce cas là il n’y a aucune raison de parler d’islam. C’est faire un amalgame grossier, qui va encore donner du crédit aux extrémistes comme aux « décoloniaux ». Dans le climat actuel, il me semble que les journalistes, qui plus est sur une antenne de grande écoute, devraient être plus vigilants et éviter ce genre d’amalgame.

Fidèle auditeur de France Inter depuis des années, je tiens à vous faire part de mon interrogation, de mon inquiétude, parfois de mon indignation voir de ma colère à l’écoute de votre radio. Le traitement de certaines informations que vous faites me pose sérieusement question.
Si je prends la peine de vous écrire, c’est qu’hier, concernant la triste attaque au couteau à la préfecture de police, ce problème de traitement de l’information atteint son paroxysme. Je suis stupéfait d’entendre que l’agresseur s’était converti à l’islam (18 mois auparavant). Que ce genre d’information soit divulguée sur les réseaux sociaux par Le Pen et consors, c’est leur fond de commerce, abject et nauséabond. Mais que France Inter, en réaction à chaud, sans le moindre recul se permette de donner cette information m’effraie considérablement. A quoi jouez-vous ? Certainement pas à un journalisme de qualité, respectueux des valeurs démocratiques et progressistes qui, je le pensais, vous animaient. Peut-être cette personne a-t-elle voté Macron aux présidentielles ? Faut-il y voir un lien de causalité ? Ne pensez-vous pas que vous participez à un sentiment de stigmatisation dont nous n’avons nullement besoin dans le contexte actuel ? Les fachos de tous pays peuvent vous remercier ! Pour ma part, vous me faites honte. Et vous feriez mieux de vous soucier de ma réaction, plutôt que rejoindre l’information de caniveau qui n’a qu’une conséquence la montée de la haine et de l’intolérance. Prenez ma critique comme un appel.
Je me permet de vous écrire car cela fait quelques jours que je bondis à l’écoute d’autres émissions où je trouve que vous ne permettez pas une information objective. Je ne suis pas croyant, mais je suis sensible à ce que pourraient ressentir les millions de musulmans de France à l’écoute de votre information capitale sur le fait que l’agresseur de la préfecture de police se soit converti à l’islam 18 mois plus tôt tout en affirmant que l’on ne sait pas s’il s’est radicalisé !!!! Hallucinant ! Je ne suis pas non plus gilet jaune, ni black bloc, mais je suis l’actualité sociale et je suis sidéré de ne pas entendre de contradictions ou si peu, face aux défenseurs ou représentants des force de police, le plus souvent d’ailleurs représenté par le syndicat Alliance. Lorsqu’une personne du syndicat Alliance est invitée, il n’y a aucune information pour indiquer ce que représente le syndicat Alliance, aucune introduction. Si vous parlez de Le Pen tout le monde sait qu’elle est d’extrême droite, si c’est Mélenchon tout le monde sait qu’il est d’extrême gauche (et je ne suis ni Lepéniste, ni Mélenchoniste). Lorsque vous invitez le syndicat Alliance Police Nationale, peut être serait-il bon de rappeler qu’il est classé à droite et pas uniquement le premier syndicat de policier, juste un éclairage. Quand vous voyez les images de Gaspard Glanz, journaliste reporter, couvrant la manifestation de ce syndicat, on constate que le service d’ordre arbore fièrement le brassard police, ce qui est illégal. Que ce journaliste est interpelé sans ménagement, comme c’est bizarre. C’est une intimidation et une limitation du droit de la presse. Et vous n’en faites pas mention. Et lorsque vous invitez Alliance Police, vous ne faites pas le minimum d’information qui permette de se faire une idée objective. Chacun se fait son opinion lorsque l’information permet la confrontation des idées. Alors même qu’un journaliste est malmené. Lorsque des gilets jaunes s’attaquent à des journalistes, nous sommes unanimes à le condamner, tout le monde dénonce une atteinte à la liberté de la presse, mais pas lorsqu’un journaliste est pris pour cible par la police ou un syndicat ! Quelle indignation sélective qui fait mal à notre démocratie. Quand vous couvrez des sujets tels que les violences policière sans parler de faits récents, je trouve qu’il y a un manque certain de discernement, ou de professionnalisme. Le syndicat Alliance ou les représentants de la police ne parlent que de la violence de certains manifestants pour justifier l’emploi de la force contre tous, pour mater avant tout un mouvement social et légitimer par conséquent des blessures graves et irréversibles. Ce n’est pas rien si dans les manifestations on les appelle quelques fois « les putes à Macron ». Lors du dernier téléphone sonne sur au sujet des violences policères, personne ne rappelle les faits de violences sur les manifestants pacifiques bloquant un pont, les violences subies par les pseudo-assaillants de la Pitié-Salpétrière, et pour le cas le plus tragique, la mort de Steve Maia Caniço. De quel journalisme peut-on se prétendre lorsque ces faits ne sont pas évoqués lors d’un sujet sur les violences policières !!! Comment est-ce possible ? Au final, vous offrez une tribune à une heure de grande écoute, au syndicat Alliance Police Nationale dont on connait pourtant l’idéologie. Non ? Vous ne connaissiez pas Alliance Police ? Quel amateurisme ! Arte, 28 minutes du 31 juillet 2019, La police française est-elle devenue trop violente ? A 23 minutes, Benoît Barret, secrétaire national adjoint syndicat Alliance Police Nationale : « Il y a des gens qui ne peuvent plus être dans une société telle que la nôtre. Il y a des gens qui sont violents, et ces gens là effectivement la société doit s’en occuper. Leur place c’est en prison et lorsqu’ils sont en prison, ils ne doivent pas en ressortir. C’est des gens qui doivent être aidés médicalement parce qu’il y a des gens qui ne peuvent pas être insérés dans la société. C’est dur ce que je dis, mais c’est la vérité. ». Voilà, entres autres, les propos tenus par un représentant du syndicat Alliance Police Nationale. De quoi interpeller quand même l’esprit critique d’un journaliste. Dans plusieurs de vos émissions récentes, des policiers se plaignant d’attraper des délinquants qui ne sont pas mis en prison. Mais la police ne met pas en prison, c’est la justice qui décide. Telle est le fonctionnement de nos institutions, une garantie de notre démocratie. Édifiant que cela ne soit pas repris. Comme si la sous couvert de souffrance, le pragmatisme des policiers pouvait légitimer une remise en question de la justice. Il s’agit pourtant bien de cela. Je ne pense pas qu’il ne faut pas inviter ce syndicat, mais il faut avoir l’honnêteté intellectuelle de ne pas laisser croire que ce ne sont que des représentants de policiers sans aucune ligne politique derrière. La CGT a sa ligne politique, et elle est clairement identifiée médiatiquement (et je ne suis pas non plus cégétiste !). Là sur des questions aussi sensibles, sur des libertés aussi fondamentales que le droit de manifester, la privation de liberté, les contrôles… Vous jouez avec le feu de ne  pas encadrer mieux ces débats, de laisser penser qu’en France la police pourrait décider seule de la pertinence d’enfermer des citoyens, délinquants ou pas, pris en flagrant délit ou pas !
Je suis très préoccupé. Je pense que la responsabilité des médias est très importante dans une démocratie. Le traitement de l’information doit se faire avec réflexion, avec rigueur plutôt que céder aux sirènes de l’information spectacle. S’il vous plaît, cela n’est pas une simple critique mais un appel, un cri pour vous alerter des dérives nauséabondes dont vous vous rendez complices. Ce n’est pas non plus une leçon de morale, mais bien un sentiment d’inquiétude.