Bernard Friot, sociologue et économiste, professeur émérite de l’université Paris-Nanterre (Paris 10), était l’invité des Matins de France Culture mardi 4 avril à propos de la réforme des retraites.

Bonjour Monsieur Erner,
Vous nous avez fait vivre ce matin un très grand moment de radio en invitant Bernard Friot qui fut très démonstratif sur ce qui se joue de fondamental dans cette question déterminante du travail.
Nous étions bien loin du catéchisme dont parle Bernard Friot que les médias de toutes natures nous livrent quotidiennement à grandes rasades.
Merci pour ce moment en mesure de nourrir notre intelligence de cette problématique au cœur de ce que nous vivons.

Vous nous avez habitués à des économistes de toutes sortes, plutôt de gauche, radicaux, intransigeants, mais qui avaient un peu de rigueur dans leurs propos… Votre invité de ce matin, a dépassé les bornes, je ne pensais pas qu’on puisse, sur une chaîne qui se veut culturelle, entendre un tel discours. Je vous conseille d’inviter une prochaine fois un autre Bernard Friot, celui des Histoires et des Poèmes pressés. Il est plus utile au genre humain.

France Culture est un phare du monde intellectuel français et j’écoute votre émission chaque matin fidèlement depuis plusieurs années. Le rôle unique de France Culture dans notre pays vous oblige. Votre rôle n’est donc pas de vous démarquer du gouvernement en place (quel qu’en soit le bord), mais d’assurer un éclairage de toutes les facettes des questions que vous abordez, sans jamais faire peser votre propre opinion sur votre choix d’invités et vos commentaires. C’est, je vous le concède, un exercice d’une extrême difficulté. Mais votre position singulière et votre large audience vous obligent.
Je vous assure qu’il existe des gens aux idées intéressantes, par exemple sur la question des retraites dont votre couverture est délibérément à gauche, parmi les penseurs de droite ou les économistes libéraux et en dehors de la ribambelle de sociologues blanchis sous le harnais que vous nous avez servis ces derniers mois.
J’ai entendu avec intérêt Bernard Friot ce matin. Une pensée singulière en effet. N’hésitez pas à faire venir les « singuliers » de l’autre bord. Nous avons besoin de cet équilibre.

Bonjour, à Monsieur Erner et à toute l’équipe,
J’ai écouté mardi matin le discours étrange d’un intellectuel se revendiquant communiste. La question de la retraite pose en premier lieu la question du travail qui elle-même pose la question du parcours de vie de chacun de nous dans une société éminemment plurielle.  Les demi-propositions fleurissent en ces temps de crise sociale, elles fleurissent car personne n’ose proposer une refonte globale de notre fonctionnement du vivre ensemble.  C’est pourquoi je propose « Le Citoyennisme, avec son outil central le Viatique citoyen » (voire site)… En attendant, je vous adresse mes salutations citoyennes.

Merci d’avoir invité Bernard Friot qu’on n’entend jamais nulle part et dont la réflexion mérite d’être connue. Ce fut une belle surprise ce matin qui ragaillardit pour la journée dans ce marasme de la pensée.

C’est dommage parce que votre invité ne contredit pas la thèse macroniste actuelle selon laquelle LFI est plus dangereuse que le RN.
On est sur une thèse sympathique, totalitaire… Et délirante.
Je suis de gauche. L’histoire de la sécu est bien plus complexe que juste inventée par les communistes. Il y en a marre de l’hégémonisme de LFI qui s’abroge tous les progrès sociaux. D’où qu’ils viennent. A mon avis votre invité ne sert vraiment pas la thèse qui contredirait le gouvernement. Or, stratégiquement c’est assez dangereux. C’est rare d’entendre quelqu’un qui défend ceux qui ne le sont jamais. Qui dessine la réalité de territoires sans service public ni d’ailleurs, tout le reste.
Dommage qu’il soit caricatural : les choses ont changé depuis les années 70. Aujourd’hui on peut arrêter d’asséner des vérités qui sont complètement en dehors de la réalité avec un aplomb remarquable. Pourquoi cet hégémonisme victorieux alors que la gauche est en péril ? Pourquoi les marxistes sont-ils toujours aussi sectaires ? C’est triste et fatiguant.
Une démocratie ne se construit pas avec 10% de la population.

Bernard Friot invité sur le 7-9 de Guillaume Erner ? Je rêve !
Et pourtant si, c’était bien vrai. Je n’en reviens toujours pas.
Alors merci, et faites-nous de temps en temps le plaisir d’inviter des personnes qui ne parlent pas en langue de bois et qui nous servent autre chose que la doxa habituelle.

Je m’interroge sur la pertinence d’invité Bernard Friot et de l’entendre faire la promotion de « l’ardeur » au sein d’une émission aussi sérieuse que la vôtre.
Cela me met en colère que des personnes qui participent au confusionnisme ambiant n’est pas de contradiction. Et il y a plein de personnes compétentes à l’extrême gauche à inviter sur le sujet des retraites et de l’éducation populaire.

Merci de nous avoir fait découvrir Bernard Briot et son regard décoiffant sur notre société. Les intellectuels ne sont pas morts ! Mais il faut des médias comme vous pour les mettre en lumière. Bravo pour votre travail. Avec mes salutations les plus cordiales .

Merci, Monsieur, de nous avoir permis d’entendre enfin Bernard Friot. Son absence des ondes en ces temps polémiques sur les retraites est surprenante, tellement sa réflexion sur les protections sociales nous change des avis de « spécialistes » qui se relaient en boucle sur les chaînes de radio, y compris à Radio-France. Cet entretien, décidément trop court, montre qu’on peut vraiment faire autrement… 

Juste ce petit message pour remercier Guillaume Erner d’avoir invité Bernard Friot, c’est tellement agréable d’entendre des voix alternatives qui réfléchissent à un autre monde, bien différent de celui que nous prépare, malheureusement, nos dirigeants.