Des auditeurs ont écrit au sujet de la place accordée à la sortie du dernier album de Taylor Swift sur les antennes :

Entendu vendredi 3 octobre au journal de 7h30 : premier titre consacré à Taylor Swift.  
Pendant 2 minutes (sur un journal de 10 minutes) !   
Ok France Inter vous cherchez une cible en particulier ? C’est l’effet Gen Z ?   
Les limites planétaires sont atteintes les unes après les autres, la justice est attaquée, le gouvernement n’a pas de ministre, et France Inter parle de Taylor Swift ?!??!  
Tout va bien, il n’y a rien à voir…  
Et après on écoute des journées “santé mentale”…  
Je suis vraiment déçue pour cette radio…

France Inter, il est 7h30, le journal s’ouvre et… nous avons 2 minutes sur le nouvel album de Taylor Swift. Je crois tomber de ma chaise. Des médecins de MSF viennent d’être ciblés par Israël et on compte de nouveaux morts, Israël arrête dans les eaux internationales et palestiniennes des navires pacifistes, les grèves se multiplient en Europe et en France, la guerre continue en Ukraine, au Congo, au Soudan, l’Espagne vit à nouveau des inondations catastrophiques, la forêt amazonienne est sur le point de basculer dans une destruction irréversible, etc. Mais non, Taylor Swift sort un album, et ça mérite bien les deux premières minutes de votre journal.   
France Inter, vous êtes une honte chaque jour plus irréversible elle aussi.   

Je me questionne sur votre couverture très généreuse des moindres faits et gestes de Taylor Swift sur France Inter.
J’admets qu’il s’agit là d’une personnalité publique incontournable du 21ème siècle, mais je trouve que vous en faites beaucoup trop. 
À chaque sortie publique de Madame, vous nous gratifiez d’un article, d’un reportage pour nous donner des informations proches de la presse « people ». 
Tantôt sur la sortie d’un nouvel album, tantôt sur sa présence lors d’un événement public. Je ne suis pas sûr qu’il en soit ainsi pour d’autres artistes, ou pour d’autres personnes ayant un vrai impact sur notre quotidien. Après tout, il ne s’agit que d’une chanteuse pop américaine.

Je ne connaissais pas la « vedette » Taylor Swift. Des extraits musicaux démontrent que je n’avais rien perdu ! Ne pensez-vous pas que la sortie de son dernier disque ne méritait pas un tel traitement médiatique et les titres du journal de 13h ? 

Est-il vraiment nécessaire de nous inonder avec Taylor Swift, qui ne représente que le soft power américain ? 

Écouter ce matin la matinale de France Inter et lors de la capsule musicale de Aline Afanoukoé, elle a parlé du dernier album de Taylor Swift. C’est une question qui me trotte dans la tête depuis un certain temps : je ne comprends pas pourquoi vous offrez à une star internationale comme Taylor Swift une publicité à une heure de grande écoute sur un média public français.  
Dans la mesure où je reste persuadé que le succès d’un artiste est largement dû à la visibilité qu’on lui donne, j’imagine qu’il y a des milliers d’artistes français ou européens qui pourraient facilement combler cette place.
À partir de là je me pose la question c’est un problème de temps pour préparer les émissions, si c’est un problème d’audience pour ce genre de grand sujet satisfaction à l’auditeur, si c’est une ligne éditoriale assumer par France Inter, qu’est-ce qui peut décider un producteur de radio à diffuser ce genre d’information ? C’est peut-être aussi un partenariat qui vous l’impose voire même des publicités mais je n’ose l’imaginer.  
La question se pose pour ce cas d’un exemple particulièrement flagrant de ce qu’il ne faudrait pas faire pour moi mais cela se pose aussi pour des centaines d’interventions toutes les semaines de personnes qui disposent déjà d’une notoriété publique évidente et à qui on offre une visibilité nationale pour la promotion de leur production artistique.   
Sur les antennes de Radio France vous faites aussi effectivement une large part à beaucoup de gens beaucoup moins médiatisés mais je m’interroge toujours sur une visibilité démesurée de certaines personnes ou de choix éditoriaux qui ne me paraissent pas correspondre à la philosophie d’un média public.