Chère France Inter,
Je t’écoute depuis 50 ans car j’apprécie le professionnalisme et l’objectivité de tes journalistes, qualités qui les poussent à creuser les sujets à fond et à en couvrir tous les aspects. Il est pourtant un sujet pour lequel les infos sont toujours tronquées, parcellaires : c’est la chasse. On le sait, la chasse est un sujet éminemment sensible, on l’a encore vu ces derniers jours. Mais à chaque fois qu’il est traité, c’est de manière binaire et manichéenne (les pros vs. les antis), alors que c’est loin d’être si simple. Encore cette semaine, le sujet a été abordé de la même manière : on entend le son de cloche de Willy Schraen et celui des écolos anti-chasse. La tradition contre la cause animale à tout prix.
Et on oublie systématiquement le « troisième volet » du débat : les surpopulations de certaines espèces et les dégâts induits. Il y a bien parfois quelque allusion aux dégâts sur les cultures par les sangliers, ou la colonisation des zones péri-urbaines par ces derniers, mais c’est toujours traité concomitamment à un autre sujet, jamais traité « à fond ».
En revanche, on n’entend JAMAIS parler des dégâts sur les forêts. Les dégâts sont présents dans toutes les forêts françaises, y compris en montagne. Dans plusieurs régions forestières, la régénération de la forêt est quasiment compromise tant les populations de cervidés (cerf et chevreuil) sont importantes. Or, si la forêt a toujours été indispensable pour tout ce qu’elle nous procure (source de biodiversité, de matière première, lieu de loisirs…), c’est encore plus prégnant aujourd’hui dans le contexte du dérèglement climatique. L’énorme enjeu de la forêt de demain est de trouver des peuplements résistants aux changements climatiques, ET de faire baisser de manière DRASTIQUE les populations de cervidés.
Sachant qu’en plus il y a de moins en moins de chasseurs, je ne sais pas comment on va résoudre ce problème si en plus ils ne chassent pas le dimanche (chose étonnante, c’est que les chasseurs eux-mêmes n’avancent que très rarement cet argument en leur faveur)…
Alors s’il vous plaît, chers journalistes de France Inter, la prochaine fois que vous parlez de la chasse, n’oubliez pas cet aspect, allez creuser du côté de la forêt !
Merci beaucoup.
Je précise ici que je suis forestier à l’Office National des Forêts, et qu’à titre personnel je déteste la chasse.
La chasse ne devrait pas être un loisir, mais un métier fait par des agents de l’état, et ne concerner que des espèces dont la surpopulation pose des problèmes.
Cette fois c’en est trop, je suis un fervent auditeur depuis 20 ans, j’ai toujours écouté avec rigueur tes émissions, défendu ta ligne éditoriale face à tes détracteurs (en particulier face aux droites extrêmes) mais là je n’y arrive plus, tes émissions et tes chroniqueurs (que je ne peux pas appeler journalistes) avec leurs lignes éditoriales contre la ruralité et plus particulièrement la « chasse » (ça y’est j’ai prononcé le mot qui fâche). Et oui je suis un connard de chasseur, un alcoolique qui vide son chargeur le dimanche dans la nature ou sur les cyclistes (dixit un chroniqueur). Et oui je suis un assassin alcoolique qui ose manger des animaux (dixit un animateur). Je n’en peux plus des traitements de l’info à charge face à ma pratique que je ne considère ni comme un loisir ni comme un sport, mais simplement une pratique on ne peut plus adaptée aux enjeux écologiques et sociaux actuels… (On pourrait développer cet aspect en d’autres lieux).
Bref, j’ACCUSE certains intervenants de l’antenne de ne pas faire leur travail avec la neutralité nécessaire lorsque l’on exerce dans une maison du service publique. Je vous demande donc : de remettre les choses en ordre, de programmer des reportages neutres sur la pratique modérée de 90% des chasseurs et les activités connexes qui ne consistent pas qu’à tuer bêtement des animaux… Merci de faire remonter un peu le niveau, je souhaiterais retrouver ma France Inter qui m’a permis de m’élever culturellement, moi le petit habitant de la ruralité.
J’aimerais comprendre pourquoi nous avons encore droit à autant de stupidité ; une application smartphone pour protéger les promeneurs envers les chasseurs.
On continue de marcher sur la tête.
Effectivement, c’est une application qui existe déjà et qui va être recyclée pour l’occasion. Mais l’utilisation actuelle n’a rien à voir.
Comme si les bonnes relations entre les citoyens tenaient à une application mobile. Les chasseurs et les tous les utilisateurs de la nature se parlent déjà. Et très souvent assez bien.
Je veux dire enfin que les chasseurs ne sont vraiment pas aidés avec un Lobbyiste tel que le leur. C’est un vrai clown qui ne prend plaisir qu’à poser des aiguilles où il n’y a rien à dire. La ruralité n’existe plus. Pour les ruraux qui existent encore, la chasse n’est pas un loisir qui permet de se détendre.
Le premier problème de la chasse est le respect de la sécurité avec des armes très puissantes, c’est tout.
Lorsqu’Aurore Berger vous a dit qu’on ne peut pas interdire la chasse le dimanche parce que cela reviendrait à interdire la chasse. Pourquoi ne pas lui avoir proposé de partager la journée : chasse possible le dimanche matin jusqu’à 13h00, interdiction de chasse l’après-midi surtout après un repas plus ou moins alcoolisé !
J’ai écouté votre chroniqueuse sur le dimanche sans chasse et la présentation de la nouvelle loi chasse du gouvernement. Cette « journaliste » ou plutôt militante « écologiste » a présenté sans aucune objectivité, en faisant des remarques personnelles et orientées à chaque nouvelle disposition prise par le gouvernement.