Je viens de quitter ma voiture où j’ai écouté vos journalistes débattre du « non-respect » par notre président de la République des institutions françaises, car il a décidé de nommer Monsieur Barnier comme premier ministre. Je vais juste rappeler quelques données :
-oui la gauche est arrivée en tête des élections législatives à 178 sièges… soit 30% de la population française – en cela, ça ne gêne personne semble-t-il qu’elle puisse exiger gouverner comme bon lui semble.
-oui, je suis surpris de la nomination de Monsieur Barnier comme premier ministre
-non, je ne crois pas encore que Monsieur Barnier fasse partie du Rassemblement National
-oui, je pense que Monsieur Barnier reste un républicain avant tout et ne fait pas partie des extrêmes, même si une partie de ses idées sont fortement à droite.
Pour ma part, j’aurais été à la place du Président Emmanuel Macron, j’aurais certainement tenté un risque et proposé un référendum :  » voulez-vous des membres de la France Insoumise au pouvoir ? » – Pensez-vous qu’à cette question, nous aurions eu une réponse positive ? Je rappelle que seulement 30% des gens ont voté pour la gauche, pensez-vous que 50% des Français accepteraient que l’extrême soit au pouvoir lorsque nous voyons que nous sommes en capacité de nous mobiliser pour empêcher que l’extrême droite arrive au pouvoir ? Merci de regarder les données dans leur ensemble, et pas seulement le fait que la gauche rassemblée a une majorité relative inférieure à 1/3 des élus.

Certes il est un peu malaisant de voir nommer un Premier ministre issu d’un parti très minoritaire dans les dernières élections depuis plusieurs années.
Mais il est tout aussi choquant d’entendre le NFP crier au déni de démocratie et refuser d’entrer au gouvernement ; idem pour le RN sur ce dernier point.
S’ils veulent faire jouer la démocratie, qu’ils acceptent des postes au gouvernement, la diversité est bel et bien un de leurs thèmes après tout. Ces gens sont de mauvaise foi, ils se prétendent vainqueurs alors qu’ils ont perdu comme leurs concurrents (avec la proportionnelle qu’ils réclament, ils n’auraient pas gagné non plus), ou bien ils « boudent », ce qui est puéril, évidemment ils refusent de « se mouiller » avant 2027, en lâches égoïstes.
C’est faire preuve d’un profond mépris des électeurs qu’ils disent représenter. C’est désespérant et ce n’est pas ainsi que l’on mettra un terme aux blocages politiques ou à la défiance des électeurs.
Question : cela les aidera-t-il en 2027 ? J’en doute. Je ne dois pas être la seule qu’ils ont perdue.

Je suis assez surpris de ce qui est dit sur la situation politique actuelle, une question sur laquelle les journalistes et les commentateurs insistent c’est : pourquoi les responsables des partis ne se réunissent pas autour d’une table pour négocier un programme de gouvernement et former une coalition ? On reproche au NFP et surtout au parti socialiste de ne pas avoir soutenu l’option Bernard Cazeneuve sans jamais dire dans quel but, avec quels principes. Pour le NFP l’objectif est clair, il faut en autre rétablir les services publics, travail énorme qui va exiger beaucoup de moyens, on ne peut plus creuser la dette, donc il faut une réforme fiscale, revoir les niches fiscales dont l’efficacité n’a pas été démontrée etc… sur cette question fondamentale il n’y a pas de demi-mesure on est pour ou on est contre, l’option Barnier va se casser la figure car il ne va pas changer fondamentalement la politique suivie par Emmanuel Macron qui a été largement battu. Dans le pays il y a ceux qui vivent dans une relative aisance et ceux qui souffrent, la France des quartiers et la France des clochers comme le dit si justement François Ruffin, ces derniers majoritairement se divisent en trois blocs : les abstentionnistes, ceux qui votent pour la gauche et ceux qui votent pour le RN, Macron est politiquement fini mais s’il appelle Lucie Castets, tout ce qu’il a fait depuis 7 ans disparaîtra quand on connait le narcissisme du personnage c’est inconcevable, il préfèrera éventuellement le chaos et donc on va vers le chaos. Je ne pense pas que les radios de Radio France mettent bien en relief cette situation, il n’y a pas de débats sur ces enjeux qui sont cruciaux.

La tonalité négative vis-à-vis de notre nouveau Premier ministre aux informations de samedi m’a semblé excessive et pas conforme à l’éthique du service public.
Dès le début, Michel Barnier a été accusé d’utiliser un slogan s’apparentant à la méthode Coué alors que sa déclaration est conforme à la Constitution : « Le président doit présider, le gouvernement doit gouverner ». Ensuite, il fallait juste rendre compte qu’il cherche des signes d’ouverture et ne pas rajouter le mot « essayer » en donnant l’impression qu’on n’y croit pas. Enfin, conclure sur le fait que la gauche est arrivée en tête des élections ne correspond pas aux analyses plus nuancées des politologues d’une réalité complexe.

Est-il envisageable d’inviter des personnes qui ne passent pas leur temps à adouber Michel Barnier ?
Notamment dans les émissions « Les Informés » sur Franceinfo, le nouveau Premier ministre reçoit des fleurs pendant des heures depuis des jours…
Qu’en est-il des autres avis ? Vous n’auriez donc trouvé personne qui a un point de vue différent ? C’est réellement regrettable.

A Franceinfo l’état de grâce n’existe que pour la France Insoumise… (pour elle promotion permanente…).
Dès la nomination du Premier ministre, Franceinfo a donné selon ses habitudes la parole aux personnes « en colère » etc qui emploient sans nuance et sans contradiction des paroles toxiques… L’idéologie agressive de certain e s journalistes est toujours à sens unique.
Quelle déontologie de la presse ??? Le pays a-t-il besoin d’analyse calme et de remise en marche ou d’excitation, de haine, de vindicte ??? Quel abus de pouvoir médiatique ! On n’en peut plus.