Assez ! Fidèle auditeur de France Inter depuis des décennies, j’ai subi ces derniers jours une avalanche de messages, que dis-je, un véritable plébiscite de France Inter suivi de près par France Info pour inciter les auditeurs à participer au blocage de la France avec des interviews très orientées du soi-disant « peuple » de France. Dire qu’on fait « parler les Français » est une hérésie. Alors que ce mouvement est très minoritaire, en faire un véritable évènement est un appel à l’insurrection visant à tuer la démocratie en France. 
Que 0,0014% de la population française fasse un tel bruit médiatique est affligeant. Nous avons besoin de calme, de sérénité et de stabilité et non d’appels à la révolte. Pour faire le buzz, les journalistes n’hésitent pas à brader notre société ! 

Richard Place, directeur de la rédaction de franceinfo, est au micro d’Emmanuelle Daviet pour répondre aux remarques des auditeurs : à écouter ici

Pouvez-vous m’indiquer quand (si cela arrive) vous interviewez des Français susceptibles de ne pas être d’accord avec la chute du gouvernement Bayrou, de ne pas soutenir la journée du 10 septembre, et d’estimer que tout un chacun peut faire un effort dans la situation où se trouve la France ? 
Pouvez-vous justifier votre prétendue objectivité ? 
Que ce soit sur France Inter ou France Info, nous n’entendons que des Français qui se plaignent (au passage, on ne sait rien de leur situation exacte). La boite des malheurs est ouverte… 
« On a des enfants étudiants, c’est dur ! » : depuis quand les études des enfants n’entraînent pas des dépenses ? Quelles études font-ils ? Si c’est à la fac, ne bénéficient-ils pas d’inscription minimale financièrement ? Ah ! il faut les loger…eh oui ! 
« Je m’en fous royalement de Bayrou » : quelle pauvreté intellectuelle ! 
Les deux jours fériés qui ne le seraient plus, dans un pays qui s’illustre déjà par un temps de travail inférieur aux autres pays…. 
100 000 personnes qui veulent tout bloquer : sur plus de 68 millions d’habitants. 
Vous trouvez donc normal que ce soient seulement les « râleurs », les « excités », les « geignards » qui s’expriment ? Et qui ne sont pas nécessairement les plus déshérités ? 
Vous êtes un service public, que je contribue à financer comme tant d’autres. je trouve insupportable de ne pas trouver sur vos ondes toute la palette des Français. 

J’entends la caisse de résonance des radios pour le blocage annoncé. Ces manques de recul et de modération m’inquiètent et je sens la manipulation de la radio. Cette confiscation de l’actualité, cette annonce de violences sociales générales mercredi, voire davantage, un blocage dans une France entourée de pays qui ne vont pas bien, tout cela me semble délirant, irréfléchi,  dangereux.  La mise en lumière incessante des réseaux, en dehors des syndicats, des personnels politiques, ou de toute organisation identifiable me semble aussi dangereux, irréfléchi, délirant. Enfin, je suis moi-même critique de l’action politique au sens large, mais les journalistes m’inquiètent aussi lorsqu’ils taclent sans cesse le président élu, les institutions, parlent mal des policiers, des professeurs appelés vulgairement « profs » en continu sur les ondes… Que faites-vous ?  
Quelles conséquences ? Quelles inconséquences ?

Auditeurs au quotidien de FranceInfo et France Inter et très concernés et inquiets par la situation politico/sociale/éco du pays, nous sommes surpris dans un premier temps et exaspérés à l’écoute prolongée de vos antennes, en particulier Franceinfo. Au fil des jours et heures depuis la publication sur les réseaux sociaux de l’appel  » Bloquons tout  » vos rédactions se font le relais en amplifiant cet appel à croire qu’elles cherchent àfaire «flamber  » (comme ils disent souvent) les jours à venir. Encore ce matin dans les tranches du 5-7 chaque heures diffusion du même reportage sur les  » Pots de départ de Mr Bayrou  » a Marseille. Et toujours et encore référence aux Gilets jaunes. 
Tous ces éléments laissent à penser que vos rédactions prennent parti pour que ce mouvement débouche sur des troubles comme certains partis politique le souhaitent. Attention, il est de leur rôle d’être partiaux et réservés.  
Par ailleurs à relayer en permanence les relais sociaux ils risquent de finir comme l’arroseur arrosé, attention.   

Entendu ces propos de Français de la rue: “premier ministre pourri”, “vivement Bardella”. Pourquoi exclusivement entendre ces paroles à la veille du “Bloquons tout” ? On aurait dû équilibrer en donnant la parole à d’autres français, bien sûr. Il me semble que France Inter aurait dû montrer plus d’objectivité et de tact à un moment difficile. C’est consternant. 

Auditeur de France Inter depuis un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître, je suis inquiet de la pente sur laquelle glissé France Inter. Ce matin, un journaliste a interrogé… les voisins de M. Bayrou !! Les voisins !! Je n’écoute pas le service public pour entendre de telles choses. Je ne voudrais pas être pris pour un « vieux con » mais je suis inquiet. Le slogan de France a été « Écoutez la différence », Je l’entends de moins en moins…   

Fidèle auditeur de France Inter depuis toujours, je suis tombé de ma chaise ce matin en entendant qu’un reporter était allé prendre les avis des voisins de notre ex premier ministre quant à la chute de son gouvernement. Je vais bien sûr vous rester fidèle, mais s’il vous plaît, évitez-nous ces reportages affligeants qui ne font que conforter la méfiance de la population à l’égard des médias.

 » Paul discute avec Jacques », ouh là là le niveau des analyses… 
Que du journalisme sportif électoral et aucune analyse politique : le gouvernement tombe parce que les Français ne sont pas contents, ce sans le début d’une raison mentionnée. Confusion entre symptômes et maladie, faut le faire ! Vous n’êtes pas des manuels, mais très clairement vous n’êtes pas des intellectuels non plus. Alors vous êtes quoi ? 

En écoutant votre journaliste et ses invités nous expliquer et interpréter la crise du gouvernement sous François Bayrou, et pouvant confronter la gouvernance de deux pays européens puisque je vis depuis longtemps en Italie, je trouve que le risque est un repli sur soi de la France.  Elle cherche à panser ses blessures chroniques sans changer de traitement désormais inefficace car trop résistant dans le temps.  Les voisins démocratiques européens, peut-être pas celui de Giorgia Meloni, ont peut-être un remède pour nous. Avant que Chine ou Russie nous propose le leur d’une effroyable radicalité et sans anesthésie !!  Cessons cette auto-commisération toute franco-française. Arrêtons de jouer perso et faisons équipe avec les bons voisins!