Quand allez-vous cesser d’utiliser des expressions comme ‘plutôt vrai’ ou ‘plutôt faux’ ? Vous prétendez aider à démêler le ‘vrai’ du ‘faux’, mais votre vocabulaire est un parfait exemple de ce qui alimente au contraire les théories délirantes sur les ‘vérités finalement relatives’. Les mots ont un sens.

Le présentateur des infos ce lundi matin a eu l’indélicatesse de parler des nombreuses « ménagères » qui ont regardé l’Eurovision samedi soir.
Avec des qualificatifs de cet ordre nous ne sommes pas près de faire évoluer les mentalités et le regard sur les femmes !
Merci de votre attention !

Ce matin une chronique sur France Info à propos de l’Eurovision 2024. Le journaliste parle de la « ménagère » devant sa télévision. Est-il resté bloqué aux années 50 ? Une femme est-elle une ménagère ? Ne serait-il pas temps de faire évoluer le vocabulaire ?

Vos présentateurs utilisent de plus en plus souvent la forme masculine ET la forme féminine des substantifs. Hier, c’était je crois « les présentatrices et les présentateurs », ce matin à propos de la campagne de dépistage de l’hypertension : adressez-vous à « votre pharmacienne ou votre pharmacien ». Je me contenterai de reprendre le commentaire de l’écrivain haïtien Gary Klang dans Le Point : « Ces obscurantistes, ces faux dévots, au nom d’une prétendue morale égalitaire que j’appelle moraline, prennent plaisir à déformer la langue et à tuer toute fluidité ; or chacun sait qu’il n’y a pas de belle langue sans fluidité. ». A méditer !

Ce matin à propos de la semaine de 4 jours, votre journaliste évoque à plusieurs reprises la possibilité de prendre « un jour off ». Quand on pense aux nombreux messages d’auditeurs dénonçant l’usage du franglais sur vos ondes, on ressent ce « jour off » comme une sorte de provocation. Quelle différence avec un jour libre ? Vous pourriez également parler de la possibilité de se libérer un jour par semaine. La langue française n’est-elle pas assez riche, pour que vous deviez avoir recours à l’anglais ?

Epargnez-nous “candidater”, qui est un anglicisme, pour le remplacer par postuler. Faites le savoir.

Votre chroniqueuse qui se plaint des mots disparaissant de la langue française et des anglicismes en utilisant le terme « déceptif » …. Ce mot EST un anglicisme, contrairement à « décevant » … “Déceptif” n’est pas français et signifie trompeur… Toute cette diatribe sur la langue française qui est menacée et la grammaire … et l’académie française gnagnagna …

Accaparé par un grand nombre de futilités, je suis certainement passé à côté de la Réforme des poids et mesures… Merci de m’indiquer, pourquoi vos journalistes utilisent le « terrain de foot » (pour les surfaces) et la « piscine olympique » (pour les volumes) ? Je n’ai pas repéré la nouvelle mesure pour les poids.
Je le reconnais, c’est navrant, mais je n’ai pas la moindre idée de ce que signifient ces mesures ! Je n’ai jamais mis les pieds sur un terrain de foot, ni dans une piscine olympique.
Puis-je vous suggérer d’en profiter pour faire du « placement de produit » ? Ex : « c’est X pot de pâte à tartiner », « c’est n bouteilles de Koka », “c’est la surface de z pizza Gratonny » …
SVP : « l’Info juste » dont vous vous réclamez, mérite a minima, le respect de la précision.

Cet après-midi, expliquant la recrudescence des épidémies de choléra, vous évoquez son bacille, que vous prononcez « baciye » comme “bille”, “quille” ou “vanille”, alors qu’on ne prononce pas le « ye ». Malgré les deux « l », « bacille » se prononce « bacile », comme “ville” ou “mille”.

Entendu sur France Inter le 8/05 : « je voudrais savoir ce que ça fait, en fait ».
Pour ma part, j’aimerais savoir « ce que ça ferait en fait », de ne plus entendre « en fait » à chaque phrase (et en l’occurrence 3 fois dans la même phrase dans cette émission) prononcée par des professionnels de ma radio préférée.
La direction d’Inter ne pourrait-elle pas organiser des sessions de désintoxication de cette « enfactomanie » pour les animateurs et journalistes ?
Pour ma part, je me suis résolu à une solution radicale contre cette pollution : je coupe le son et je boycotte l’émission dont il s’agit.
Il m’est assez de subir cette pollution pendant les journaux, dans les propos de personnes interrogées, qui sont majoritairement gagnées par ce mal, accompagné de « du coup » et de « effectivement ».

Je constate la persistance de « merci d’avoir été l’invité d’Inter » en dépit de messages d’auditeurs déjà diffusés. Je reprends l’un d’entre eux qui reste d’actualité encore ce matin.
« A la fin de chaque émission, vous remerciez votre invité avec la formule  » merci d’avoir été notre invité », à chaque fois cela me fait sursauter. Le sujet du jour prête à vous adresser la remarque suivante : c’est France Inter (vous, la rédaction) qui choisissez l’invité du jour, qui accepte ou non l’invitation qui ne relève pas de sa propre initiative. Vous devriez donc le remercier non pas d’être votre invité – c’est plutôt lui en général qui vous remercie pour votre invitation – mais d’avoir accepté votre invitation.
Merci à vous d’être plus vigilant.”

Les érudits qui animent les émissions de France Culture, et les experts qui y sont interrogés, me semblent être entrés (pas tous, mais une belle proportion) dans une participation active à la transformation de la langue française.
Le concours d’anglicismes n’en est plus à ses débuts : c’est à qui en balancera un nouveau. C’est cocasse quand l’orateur se reprend après avoir dit quelque chose en français, pour le traduire en anglais (avec une prononciation personnalisée et incohérente). L’adoption de mots d’autres langues est considérée comme un enrichissement, à priori cela semble évident, mais je n’ai jamais lu d’étude linguistique à ce sujet, donc je ne sais pas si cela a été scientifiquement corroboré. En ce qui concerne les anglicismes, actuellement envahissants, avec ma cervelle simple je perçois un remplacement et non un enrichissement.
Je suis à présent dérangée par ce torrent de simplification.
« Ce sont » n’existe plus, probablement plus aisé de se limiter à « c’est ».
La suppression de la négation « ne » semble être un fait acquis.
« Il » devient « i ».
« Nous » est un mot dépassé. A quand le « pour on bla bla bla », « c’est à on de bla bla », ou « i on faut de ceci ou de cela » ?
Les liaisons disparaissent ; j’attends d’entendre, par exemple, « lé enfants » et “ penson y », chez les pionniers du changement ! Je serais intéressée par ce qu’ont à dire des linguistes de cette sonorité mouvante de la langue, qui se « voyellise ».
Le futur simple est pénible, fatigant, utilisons systématiquement le verbe aller et l’infinitif. Futur simple à la poubelle avec son compagnon l’imparfait, et d’autres – moi-même n’ai connu qu’un peu le subjonctif présent.
La marque du féminin sur les adjectifs va-t-elle disparaitre ? En tout cas elle est régulièrement oubliée. Au moment où l’on féminise des noms ! Le masculin l’emporterait…
Oui, l’oral est moins maitrisable que l’écrit, d’autant plus lorsque l’on se trouve en direct, devant une grande audience invisible. Et toutes ces suppressions simplifient le parler, on peut causer beaucoup plus vite, beaucoup plus. L’important serait-il de caser un maximum de mots ?
J’ai un grand plaisir à entendre des intellectuels africains, qui parlent un français qui va disparaître, un Français travaillé, réfléchi, mais non dénué de spontanéité. Une langue d’athlète du langage.
Et je me pose la question : quel est l’effet de cette simplification de la langue, dans laquelle se lance allègrement « l’élite », sur les processus de pensée des dizaines de millions de citoyens que nous sommes ?

Je suis toujours choqué d’entendre des fautes de français sur l’antenne ; de la part d’invités, vous n’y pouvez rien, d’accord, mais de la part de journalistes et de chroniqueurs !… Rappelez, je vous en prie les règles d’accord des participes passés avec l’auxiliaire « avoir » ! Mes oreilles vibrent lorsque j’entends : « les chansons que vous avez ECRITS » !!!!!!

Suis-je un vieux grincheux. Certains pourront le penser à la lecture de ce qui va suivre.
Il ne s’agit pas pour moi d’être en désaccord avec un quelconque de vos journalistes de cette station bien aimée que je suis depuis… mais de lancer un cri à la suite de la prononciation de quasiment tous les journalistes, intervenants… sur l’habitude qui est la leur de prononcer JUIN en lui adjoignant un O fantôme et donc de dire JOUIN.
Et pour le maréchal faut-il parler du maréchal JUIN ou du maréchal JOUIN ? Et pour le 7ème mois, pourquoi ne pas dire JOUILLET ? Etc, etc…
Où trouver la justification de ce glissement phonétique ? Existe-t-elle ? L’académie a-t-elle l’autorité pour se prononcer sur la prononciation ? Faut-il créer un comité de résistance ? Enfourcher nos chevaux de bataille, emboucher les trompettes ? le combat est-il déjà perdu ?

Je vous écris pour évoquer l’utilisation qui est faite sur votre antenne du verbe « enjoindre ». Non seulement il connaît une inflation inexpliquée mais aussi et surtout, les journalistes l’emploient de manière systématiquement erronée. Est-il possible de les informer de la construction que réclame ce verbe : il s’utilise comme le verbe ordonner, ni plus ni moins. On enjoint à quelqu’un de faire quelque chose.
Ce serait fort appréciable que les journalistes cessent de se piquer de modernité fautive mais qu’ils se piquent de grammaire.

Pour info le verbe « se rappeler  » est transitif : on se rappelle quelque chose (et non DE quelque chose)
C’est le verbe “se souvenir” qui est intransitif (on se souvient DE quelque chose).

Pourrait-on abandonner l’expression « ménagère de moins de 50 ans » entendue ce matin sur France Info à propos de l’audimat pendant l’Eurovision ? Nous ne sommes plus en 1950 même si les femmes s’occupent encore majoritairement de tâches ménagères, et ce malgré leur emploi !

Encore une fois le niveau de certains « journalistes » de France Inter m’oblige à perdre mon temps (un dimanche de surcroît !) à vous contacter.
Ce matin, le journaliste nous a informés d’un nouvel engouement urbain, le « steetfishing », c’est-à-dire la pêche en ville, sans même proposer un nom français ! Comme si c’était tout ce qu’il y a de plus naturel d’utiliser un mot angliche pour désigner un phénomène nouveau, comportement partagé par l’immense majorité des journalistes de la radio publique, hélas !
Quel mépris pour notre belle langue, quel mépris pour la loi Toubon (évidemment il ne risque rien, ni de la part de sa hiérarchie, ni de la part de la justice !), quelle incompétence crasse !

Pourriez-vous expliquer aux journalistes de France Info que “Shrinkflation” se dit “Reduflation” en français ? Chaque semaine un nouveau mot anglais envahit les ondes alors que l’équivalent français existe. C’est devenu insupportable !!!

Spolier ne veut PAS dire voler.
Spolier signifie dépouiller quelqu’un de quelque chose.
On ne spolie pas quelque chose. On spolie quelqu’un.
Les Allemands ont spolié les juifs de leurs tableaux, ils n’ont pas spolié leurs tableaux.
Les juifs ont été spoliés de leurs œuvres.
Ce ne sont pas les tableaux qui ont été spoliés.

Quand j’entends « évincement » au lieu d' »éviction », quand j’entends des liaisons fantaisistes (« les britanniques se sont rendus-t-aux urnes »), j’avoue que je sature, et que je dois manifester mes doutes quant à la qualité de votre radio, nommée « France Culture ». Ce ne sont que 2 exemples, mais ils me font hérisser les poils sur les avant-bras.

Je propose un grand jeu pouvant impliquer les différents animateurs dans leurs différents tics langagiers.
Je pense principalement à l’un d’entre eux dont l’utilisation continuelle de « HEIN » est exaspérante.
Je propose donc de lui infliger une amende d’1 € à chaque utilisation de ce tic, somme qui bien sûr me reviendrait.

Pour la prononciation des noms chinois : se référer aux règles du PIN YIN. Merci. Le nom du président chinois s’en trouvera mieux. Pour les nom étrangers et japonais : se référer à la phonétique internationale ça évitera à OKUSAI de se retourner dans sa tombe !

Commentant l’arrivée de la flamme olympique : « A Marseille, les gens y-z-étaient heureux ! »
C’est comme à France Inter : les gens y-z-encouragent la Francophonie…

Pouvez-vous me dire d’où vient cette mode pour le mot « ultime » ? Désormais toutes les marques de fringues qui se veulent branchées font des jeans ultimes. Et voilà désormais des recettes de cuisine ultimes.
Un peu ridicule non ?!…

Inutile de pleurer sur le fait que les enfants font des fautes d’orthographe et de français quand vous passez votre temps à utiliser des anglicismes. Et même si ce sont des mots qui viennent de l’étranger, notre langue est suffisamment fournie. Ainsi : moins de produit pour le même prix, ou produit inferieur (“shrinkflation”, “cheapflation”…), c’est de l’escroquerie, basée sur le fait que depuis toujours certains aliments sont vendus au kg ou au 1/2 kg (farine, sucre…). Ajoutons à cela : “overbooké”, “buzz”, “bug”, “business”, “best of”, “loser”, “cool”, “scoop”, “crash”, “sponsor”, “live”, “spolier”, “vintage”, “cash”, “listing”, “challenge”, “customiser”, “pitch”, “burn-out”, “booster”, “dress code”, “bestseller”, “coach”… Tous ces mots existent en français, peut-être que vos intervenants à l’antenne devraient se replonger dans un bon vieux dictionnaire, Larousse de préférence. Merci !

Il est insupportable d’entendre des grossièretés dans la bouche des journalistes quels qu’ils soient, pour dire le dépit provoqué par un film !!!!!!
Ces anomalies de langages relèvent de l’affectif alors que nous attendons de l’analyse.