J’écoute Les Midis de Culture ce 27 mai à 12h55. Le mot “gérer”, qui pose un problème à votre invité et qui estime qu’il est capitalo-centré et capitalo-originaire, est un emprunt au latin “gerere” verbe qui, selon le superbe dictionnaire historique de la langue française, « comporte l’idée d’activité propre au sujet ». Donc étymologiquement, « gérer ses émotions », « ses amours » n’a donc rien d’aberrant, contrairement à l’idée préconçue de votre invité. On fait souvent cette erreur de mettre à distance des mots que le capitalisme, le « management » (autre mot français) ont chambardé en se les appropriant…
Dans le journal de ce jour (mercredi 29 mai), il a été question d’une affaire de prostitution forcée sur une mineure de 12 ans. Or, dans son lancement, la présentatrice a parlé d’une « adolescente », terme repris par le reporter, qui a également utilisé celui de « jeune fille ». Mais à 12 ans, n’est-on pas plutôt encore une enfant, une fillette, à la limite une « préadolescente » selon la terminologie utilisée dans les structures d’accueil ? En utilisant des termes comme « adolescente » et « jeune fille », on atténue la gravité des actes. Je dirais même qu’on rentre dans la logique des pédocriminels qui préfèrent parler d’ado.
Merci de sensibiliser vos rédactions à ce point sémantique.
Fidèle auditrice depuis plus de 20 ans, je suis ennuyée que mon message soit à charge mais je suis ulcérée par le traitement médiatique du viol des mineurs et j’attends mieux de ma radio favorite et de référence.
Entendre durant le flash le traitement du procès des 6 clients de proxénètes d’une enfant de 12 ans (retrouvée « en pyjama Disney »), le journaliste l’a nommé « la jeune fille » me choque profondément. Il s’agit d’une enfant. Une ENFANT. Ou d’une mineure.
La qualifier autrement contribue à la défense des clients dont la ligne consiste visiblement à dire qu’elle était habillée comme quelqu’un de majeur.
Je vous remercie par avance pour la prise en compte de ma remarque.
Je voulais juste rappeler à une partie de vos journalistes que le nom « espèce » est féminin donc on dit bien UNE espèce d’homme.
Et « au jour d’aujourd’hui » est un pléonasme à éviter sur France Culture aussi !!
Merci pour tout le reste !
Entendu ce matin à propos du programme d’aujourd’hui à Roland-Garros : « night session ». Comment se fait-il qu’une radio de service public puisse encore en 2024 tolérer ce genre de sottise et de paresse intellectuelle crasse ? Pourquoi n’y a-t-il pas près du micro une note de service rappelant que la langue nationale est le français ?
Je pense qu’il faudrait faire savoir à la journaliste qui intervient en direct depuis le stade Roland-Garros que le terme « night session » qu’elle emploie régulièrement peut très simplement être traduit en français par « session de nuit » ou « session de soirée ». Pourquoi sur une station de radio française employer un terme anglo-saxon en commentant une compétition qui se déroule à Paris alors que ledit terme existe en français ?
Il s’agit d’une erreur fréquente sur l’usage des mots « chiffre » et « nombre ». Ce matin, votre journaliste dit : “J’avais donné ce chiffre… 29 %, un petit tiers des moins de 35 ans sont certains d’aller voter…”
Or il ne s’agit pas d’un chiffre, puisqu’il n’y en a que dix : 0,1,2,3,4,5,6,7,8 et 9. Dès qu’il y a usage des chiffres seuls ou à plusieurs, pour décrire une quantité, il s’agit de nombre.
Encore, par 2 fois votre journaliste et un autre présentateur, annoncent la « commémoration du 80ème anniversaire (guerre mondiale) » Commémorer = se remémorer (l’évènement, pas l’anniversaire). Déjà signalé 150 fois, mais rien à faire, cette faute de français est répétée à longueur d’antenne !
J’apprécie vos émissions, les divers sujets abordés.
Cependant pourriez-vous donner comme consigne à certains de vos intervenants de ne pas abuser de l’usage de l’adverbe »effectivement » ?
Utilisé à outrance, comme une virgule, cela alourdit le propos qui en devient inaudible et indigeste.
Pourquoi tant de fautes (mille Z’accusations), d’usages d’anglicismes alors que les mots français existent, de mots trop familiers, etc. De plus, ne connaissant certainement pas l’anglais, pourquoi utilisent-ils des mots qu’ils ne comprennent certainement pas ?
Quand les journalistes de Radio France (et autres) arrêteront ENFIN de se ridiculiser en anglais à force de tous se recopier les uns les autres à prononcer « … le Washington PÔst … » au lieu de « … le Washington Post … » (comme on dit « La Poste », et pas « La pÔste »). C’est vraiment ridicule !!! Et les “cÔst guard » etc, etc. Pfff…
Je vous remercie de bien vouloir employer des mots pertinents en français pour caractériser les choses. Les conditions d’accès aux indemnités chômage ne vont pas être « durcies » mais dégradées. Par ailleurs je vous rappelle, au cas où cela vous aurait échappé, que les caisses de l’assurance chômage sont excédentaires.
Je suis fortement agacé d’entendre sans cesse dire “iZraël” et “iZraéliens”, depuis quand le nom de ce pays a-t-il un “Z” ? Il n’existe pas plus d’”iZraéliens” que de “paleZtiniens”. De même qu’est-ce que le “capitaliZme” ou le “socialiZme” ?
Au cours du journal ce matin, votre journaliste a parlé du festival de Cannes et employé l’expression « standing ovation » qui saluait un réalisateur.
Je ne comprends pas qu’il n’ait pas utilisé l’expression française « ovation debout » dont notre langue peut être fière et que le réalisateur en question mérite effectivement bien ainsi que notre soutien. France culture s’honorerait d’une fidélité à sa mission de service public de parler dans les concepts de notre langue, qui exprime notre pensée, pour promouvoir ce qui, plus que jamais nécessaire aujourd’hui, demeure l’humanisme enraciné dans notre histoire.
Je suis de plus en plus exaspéré par les inutiles substitutions à nos expressions françaises au profit d’une envahissante intrusion anglo-saxonne qui s’impose toujours plus dans les médias. Je ne refuse nullement les emprunts toujours utiles d’expressions et de concepts qui peuvent enrichir notre langue et notre pensée : le génie du français pratique cela depuis les origines, empruntant au persan, à l’arabe à l’italien, à l’anglais, etc. avec bonheur et l’étranger nous enrichit. Mais pourquoi disparaître quand nous existons ? « Ovation debout » est si beau à dire ! « Classe de maître », magnifique expression pour dire le respect du « maître » en matière d’art, etc. Vous devriez, à France-Culture honorer notre belle langue.
Merci de lutter pour le service public, service de l’authentique culture populaire.
Nom de Nom ! Est-ce qu’on pourrait entendre au moins la liaison entre « c’est » et « un », (entre autres), « cétun » plutôt que « céhun » !? Et « ajouter » au lieu de « rajouter » quand il y a lieu ?
Et pour dire « gageure », entendre « gajure » au lieu de « gajeure » ou encore « jôle » au lieu de « géhole » pour « geôle » !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Les personnes qui s’expriment, invités ou non, pourraient-ils éviter les « exactement » avec un appui exagéré sur la deuxième syllabe ;
conséquence, le mot perd son sens puisqu’il n’est plus que le signe de la volonté plus ou moins consciente de faire partie du voyage comme disait Brel.
Triste manie de plus en plus courante sur tous les médias, y compris Radio France, à prononcer la combinaison de la lettre « r » avec une autre consonne : b, c, d, f, g, etc… en exagérant bêtement sur celle-ci, les mots en « pr’, « gr », br » « dr », tr », etc. sont devenus impossibles à entendre, tant cette exagération est insupportable ! Qui a bien pu inventer cette « mode » ? Où ces gens-là ont-ils vu, lu ou entendu que la combinaison du « r » avec une autre consonne, en français, devait se prononcer avec une pareille intonation, de plus, c’est absolument insupportable à entendre ! Dans certaines langues étrangères comme l’espagnol ou l’arabe par exemple, on appuie sur le « r », qui en devient guttural, fort heureusement pour nous, cette façon de prononcer n’appartient pas à la langue française ! Au contraire, dans notre langue, c’est même un devoir que de ne pas appuyer sur le « r » pour rendre la langue beaucoup plus douce. De plus, cette « manie » n’est pas utilisée par tout le monde sur vos antennes (et ailleurs), fort heureusement pour nous. C’est donc bien une « mode » ou une tentative de dérive de la langue française. Nous sommes sur une radio publique et il est plus que normal que la langue française y soit respectée ! Merci d’avance !