Une chroniqueuse nous dit ce qu’elle pense d’un album musique, la journaliste la remercie « infiniment ».
Un humoriste termine sa chronique, l’animateur le remercie « infiniment ».
Une présentatrice météo indique les températures de la journée dans plusieurs villes françaises, le présentateur la remercie « infiniment »
Des économistes achèvent leur débat, le journaliste les remercie “infiniment ».
Un animateur cède sa place à un autre animateur et , je vous le donne en mille, ce dernier prend soin de remercier « infiniment » son collègue.
Avez-vous reçu des consignes pour devenir infiniment pompeux ? Vos remerciements emphatiques sont ridicules.

Peut-on rappeler à vos journalistes que l’on dit : « à vélo » et « à moto » car personne ne rentre dans une moto ou dans un vélo….

Votre chroniqueuse a utilisé “déceptif” dans sa chronique au sujet d’un film. Je souhaite lui transmette la définition de l’académie française au sujet de cet adjectif : Déceptif, néologisme tiré de l’anglais deceptive, est un faux ami et c’est à tort qu’on lui donne le sens de « décevant ». L’anglais deceptive signifie en effet « trompeur ». Cet adjectif est dérivé de deception, lui-même emprunté de l’ancien français déception, « tromperie ». Dans les textes médiévaux, on rencontrait certes l’adjectif déceptif et ses dérivés, fréquemment associés à des termes comme faux, traistre, pervers, cauteleux, tricheur, etc., mais ce mot est sorti de notre langue depuis plus de cinq siècles.
On se rappellera qu’aujourd’hui déception signifie « désappointement » et non « tromperie », et que le français a à sa disposition des termes comme décevant ou trompeur qui permettent d’éviter tout malentendu.

Comment quelqu’un, producteur d’une émission sur France Culture, qui prétend aimer et défendre la langue française peut-il commencer une question par « C’est quoi … ? ». Parce que cette formule qui déchire l’oreille est extrêmement répandue et que vous vous laissez porter par le courant?

Deux sujets d’actualité mériteraient un petit rappel sur le sens des mots :
“L’ISOLEMENT” des vieux coupés du monde.
“L’ISOLATION” des bâtiments dans le cadre de la lutte contre les passoires thermiques.
Cet emploi aléatoire des deux mots ne se limite pas à France Inter.

France Culture, je me permets de vous demander :
– de ne plus utiliser les « c’est quoi, c’est qui »,
– de ne plus dire « je me demande ce que » mais je me demande « ce que » (et divers),
– de NE PAS INTERROMPRE les personnes invitées,
– surtout pour dire en une ou plusieurs phrases inutiles et interminables ce que vous pourriez dire en une seule, brève et claire.

Dans un journal du week-end, votre présentateur emploie une expression incompréhensible : « thinktank ». C’est vraiment si compliqué de dire « groupe de réflexion » ?