La nageuse attaquée par un requin dans le port de Sydney n’a pas été « gravement » mais « grièvement blessée ». Ce qui est excusable chez monsieur Tout-le-monde ne l’est pas dans la bouche d’une journaliste habilitée à parler sur une chaîne nationale comme Franceinfo. N’oubliez pas que si au micro vous vous adressez à une personne, à savoir votre collègue de la tranche horaire, en réalité, des millions de Français qui ne sont ni linguistes, ni profs de français vous écoutent, et inconsciemment ou non, se fient à vous pour le bien parler. Dans le domaine de la langue, vous avez un rôle prescripteur que vous devriez prendre à cœur.
Mesdames et Messieurs les journalistes pourraient-ils s’abstenir de prononcer la ridicule expression « TOUT PILE » en annonçant l’heure ?
Il aura fallu attendre 30s pour entendre le 1° « impact ».
Quel désespoir d’entendre ce mot utilisé. Plusieurs milliers de fois par jour par tous les médias.
Quel appauvrissement de la langue et surtout de la pensée. Pourquoi ne pas utiliser le bon mot ? Par paresse certainement, un refus de constater dans quelle bulle langagière vous êtes engagés, comme à une époque la cerise sur le gâteau.
Votre métier est de parler.
Pour parler votre outil est la langue.
Utilisez sa richesse pour nous faire comprendre les subtilités du monde et non pas ce franbish (globish).
Je termine par une facilité ; « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. »
Entendu ce matin dans la bouche de votre journaliste interviewant des acteurs de Scènes de ménage : « On verra des guests dans ce prime ? ». Et voilà what language on speaks sur Angl… pardon Franceinfo. Désolant !
Votre journaliste interroge une invitée à propos des attentes du gouvernement : « Il n’y a pas un petit côté déceptif ? ». Déceptif ? Je constate que votre journaliste ne sait parler ni français, ni anglais. Le mot « déceptif » n’existe pas en français, on dit « décevant ». Et si votre journaliste veut utiliser le mot anglais, il a tout faux : en anglais, « deceptive » signifie « trompeur, fallacieux », « décevant » se disant « disappointing ». Alors, n’essayez pas de briller avec une langue que vous ne maîtrisez pas et qui dénature le français parlé à l’antenne. Essayez de nous parler français, tout simplement !
Ce matin je n’étais pas ni dans la colère ni dans la rage, ni dans la grogne, mais dans l’irritation politique, j’ai oublié de préciser par rapport au choix du vocable « grogne », les personnes désignées ne sont pas des grognards de Napoléons ni des cochons (animaux très intelligents) mais incapables de s’exprimer avec des propos réfléchis et intelligibles et quand je discute avec mes potes paysans bio de la Confédération paysanne, à propos de la situation, de l’agriculture française et mondiale, j’entends dans leurs bouches -pas dans leur groin- des analyses argumentées aussi fines et précises que celles des spécialistes émérites de l’agriculture, du même niveau que mes des amies ingénieures ou ingénieurs agronomes de l’école d’Angers, dont la qualité de formation a été distinguée récemment dans la revue Capital, et mille lieues au-dessus des analyses du présidence de la FNSEA, et celui du CNJA.
Ce message s’adresse aux auditeurs qui, comme moi s’intéressent à la langue française et qui écrivent à la médiatrice. Je suis passablement irrité par tous ces anglicismes qu’on entend trop souvent à l’antenne, et je remercie ceux qui écrivent pour s’en plaindre, m’évitant ainsi de la faire.
Mais je suis tout autant irrité par ceux qui prétendent détenir l’exclusivité de la prononciation des mots : ode ou Aude ? Cela dépend de la région d’où l’on vient. Cabrel chantait bien la Dame de « Hotte » Savoie sans que ces Parisiens jacobins ne la ramènent.
Autre chose : on pourra arrêter de dire « profs » ou « écolos » quand ceux-ci cesseront eux-mêmes de se nommer ainsi.
C’est un constat de tous les jours, consternant de répétitivité : le service public audiovisuel n’est absolument pas enclin à montrer l’exemple en matière d’usage abusif des anglicismes.
Mardi matin 8h30, un journaliste dit que les écologistes veulent pour l’Europe un « green deal » et un « social deal ». Banal exemple.
Au mieux, tel journaliste emploiera d’abord l’anglicisme, puis traduira, en ajoutant, avec un petit ricanement honteux, « en bon français ». Mais pourquoi ne pas s’exprimer d’emblée en bon français justement ?
Au pire, et c’est la norme, on ne s’embarrassera pas de traduire, quitte à propager les mots les plus difficiles à prononcer pour nous francophones, avec le mauvais accent qui nous caractérise, tel par exemple la « shrinkflation », que nos amis québécois ont depuis le début remplacé par réduflation.
Des consignes fermes seraient appréciées.
Réarmer la France… commençons par sa langue, vendue à l’encan par les suivistes piteux et sans imagination de la culture dominante.
Je vous aime bien, et même si je ne suis pas anglais j’ai un petit niveau… qui fait que je n’en peux plus d’entendre systématiquement la plupart des journalistes (et vous ne faites pas exception) prononcer le GOUARDIANNE quand ils citent un des plus célèbres (et excellent) journaux britons… Alors please, please, non le « u » ne se prononce pas, on dit le GARDIAN, comme on mange à Nîmes une gardianne de taureau !
Pouvez-vous faire passer cela auprès de vos très bons journalistes afin que mes oreilles arrêtent de saigner à chaque fois?
Je vous en saurais gré (de savoir gré, je dis ça juste au cas où…).
Merci, je vous aime quand même !
Je vous ai écouté cet après-midi sur France Inter à propos du “Dark tourism” .
J’ai été excédé par votre emploi abusif de ce petit mot « en fait » généralement inutile. Parfois deux fois en cinq mots. Je sais bien que nombreux en usent (et souvent suivi de » du coup »).
Réécoutez-vous et vous constaterez qu’effectivement vous devrez faire un effort pour éliminer ce tic de langage. J’espère que vous recevrez ce conseil amical sans en être offensé, ou blessé.
La dernière Lettre de la Médiatrice mentionne la prononciation fautive (fotive ?) de « ode ». Je voudrais ici signaler la faute inverse. Dans les bulletins météos par ailleurs sans accent on entend trop souvent « hausse », prononcé « osse » comme dans une bosse, une cosse ou une rosse, alors que « hausse » rime avec « grosse ». Merci de bien vouloir faire suivre ce message.
Bonjour, pourriez demander à l’ensemble des intervenants et journalistes de faire attention à bien dire CET après-midi et pas C’t après-midi. Les collégiens disent C’TA mais quand on a la chance de passer à la radio il faut l’effort de ne pas manger des lettres. Merci.
Je suis auditeur des radios France Inter, France Bleu Provence, FIP et France Musique et de nombreuses heures par jour.
Je suis choqué et déçu d’entendre en permanence l’utilisation d’anglicismes sur toutes ces radios. Ce n’est malheureusement pas spécifique à Radio France.
Par exemple l’émission Zoom Zoom Zen de ce vendredi 26 janvier le sujet est le « tourisme macabre » avec l’utilisation juste après de l’anglicisme « dark tourisme ».
L’émission du 25 janvier était « L’astroturfing ».
L’émission du 17 janvier était « Situationship ».
L’émission du 11 janvier était « gaming ».
Je ne fixe pas cette émission en particulier mais juste un exemple de la dérive depuis de nombreuses années.
Je précise que je suis ingénieur chez Airbus et je suis donc bilingue.
Il y a la nécessité de l’utilisation de l’anglais dans un cadre professionnel ou touristique.
Dans une émission radio cela est totalement inutile d’autant plus quand les mots français existent.
Je vous remercie pour votre attention et j’espère entendre prochainement une évolution positive de ce comportement.
Ce n’est malheureusement pas la première ni je pense, la dernière fois que je fais part de cette remarque : encore ce matin, j’entends un journaliste qui parle des « écolos » au lieu des « écologistes « . Non, non et non ! Employer ce raccourci, c’est porter un jugement négatif, or ce que j’attends de journalistes, c’est de traiter l’actualité de façon neutre et objective. Le minimum du minimum est d’utiliser un langage adéquat. Ces raccourcis sémantiques desservent la qualité d’analyse d’un média public de très grande qualité, or, vous, journalistes, avez un tel pouvoir d’influence sur l’opinion publique qu’il est de votre responsabilité d’être vigilant et impartial.
Que pouvez-vous faire ? N’y a-t-il pas de charte éthique des journalistes ? Pouvez transmettre ce message aux journalistes à l’antenne (soyons fous) ?
Pour le journaliste sur Franceinfo, “Espèce” est toujours féminin ; une espèce.
C’est fou cette propension, pour ne pas dire manie, à utiliser les mots empruntés à l’anglais au cours de votre émission. Plus crazy encore, si c’est le choix du thème du jour.
Vous allez me répondre (me faire un feedback) que c’est impossible (not possible) généralement car aucun mot typiquement français n’existe. Une telle réponse ne démontre que la connaissance bien superficielle de votre langue maternelle. Ce qui est problématique car en tant qu’homme de radio (speaker) c’est bien là votre matière « première »(looser). 9 fois sur 10 un tel mot existe.
Pris de court, vous allez alléguer que le néologisme choisi recouvre une invention nouvelle souvent d’origine étrangère et notre pauvre langue française n’a pas eu le temps d’en créer un. Je réponds : ce n’est pas une raison recevable .
Mais aujourd’hui (Today), vous l’aviez belle, d’utiliser ce mot magnifique et ludique : SIMILITANTISME. Au lieu de cela, vous l’avez à peine cité une fois, furtivement, (quickly) au cours de l’émission ! Pour votre gouverne, il s’agit d’un mot-valise dont les 2 caractéristiques principales sont : la créativité et le côté ludique d’une part (first), et d’autre part (and second) la compréhension immédiate du sens grâce aux « matériaux » constituant le mot. Ce qui n’est pas le cas de « Astroturfing ». Cette regrettable erreur de stratégie vous a amené à vous enliser dans un marécage d’explications boueuses voulant trouver une parenté entre le gazon synthétique et la mésinformation. A noter que votre joyeuse équipe de « bras cassés » vous a laissé gentiment patauger ! Ils auraient pu vous souffler que la coiffure de TRUMP soit en gazon synthétique (roussi).
Mon cher (My Dear ), je le sais, vous voulez absolument conserver mon estime. Pour cela une seule solution pour vous racheter : programmez une émission sur les mots-valises (C’est aussi un jeu que d’en créer des comiques*). Si le sujet ne vous parait pas assez « épais » (thick) parlez-nous de l’inventivité de la langue française. Il y a bon nombre de spécialistes qui peuvent traiter de cela avec gourmandise en fuyant tout pédantisme. A défaut, je suis à votre disposition, en tant qu’amateur éclairé voulant servir notre belle langue. (language). Invitez-moi à cette émission, ce sera parfait. (perfect).
P.S. la langue française n’est faite que d’emprunts qui l’ont enrichie au cours du temps…Je vous ai distillé un peu d’anglais pour que ma prose vous soit supportable.