Enseignante moi-même, ayant hésité entre le public et le privé pour enseigner, j’ai finalement choisi d’enseigner dans un établissement public.
Je pense que cette guéguerre vient en grande partie d’une méconnaissance du fonctionnement de la « partie adverse »…
Le but est le même, les problématiques aussi mais les moyens sont parfois différents.
Le choix des parents du public ou du privé dépend aussi de l’enfant, de son caractère, de ses besoins et difficultés et ce choix n’est pas forcément idéologique.
Échanger, discuter, bref se connaître et accepter la différence est un chemin sur lequel il faut s’engager…
Merci pour vos émissions.

Je viens d’écouter votre émission et j’aimerais vous suggérer de vous intéresser un jour au recrutement des enseignants qui travaillent dans l’éducation publique et celle privée. En effet des différences fondamentales existent et elles sont essentielles. Les collèges et lycées publics travaillent avec des enseignants affectés par l’Académie et le privé avec des enseignants choisis par l’établissement. Professeur de Lettres Classiques en retraite, j’ai effectué toute ma carrière dans le public, et nombre de mes camarades d’université de Paris-X ont choisi le privé pour ne pas être affectés loin de chez eux. Après mon CAPES obtenu à Paris, j’ai fait mon stage d’enseignant à Rennes et eu pour poste définitif permanent, un lycée du bassin minier du Pas-de-Calais. J’ai ensuite choisi de me tourner vers le Français Langue Etrangère et ai ainsi pu enseigner dans divers pays étrangers. Mais les stratégies d’évitement de ces affectations existent, et choisir l’enseignement privé est un des recours possibles. Porter un regard sur tout cela pourrait intéresser et éclairer vos auditeurs.

Merci pour la très grande qualité de votre matinale sur France Culture. Aujourd’hui, le sujet sur l’école privée et l’école publique était passionnant mais le regard porté sur le privé concernait surtout le privé de grande ville et omettait le privé de campagne qui a très peu de moyens et accueille une grande mixité sociale, dans des endroits où le public n’est pas présent.

Enseignante dans le public, je tiens à préciser que le concours de recrutement des professeurs dans le privé est plus facile que celui des professeurs dans le public en raison du rapport entre le nombre de candidats et le nombre de postes. Le but n’est pas de remettre en question les compétences de mes collègues du privé, mais de relativiser l’idée selon laquelle les professeurs du privé seraient plus élitistes, mieux formés ou plus performants.

Fille d’enseignante du public, j’étais très attachée à ce que mes enfants suivent leur scolarité dans le public. L’aîné a donc suivi ce parcours avec grand succès. Pour le second, il a rencontré de réelles difficultés dans le public (précoce, deux ans d’avance), harcelé par ses camarades. Jusqu’au point de faire une tentative de suicide en 5ème. Nous nous sommes donc résolus à le placer dans un collège privé. Où il a poursuivi une brillante scolarité. Tous deux sont ingénieurs aujourd’hui.
C’était il y a une dizaine d’années. Tout comme pour l’hôpital, nous avons pu constater une dégradation constante année après année des conditions de travail des enseignants. C’est assez consternant.

La question public/privé est simple : il faut arrêter de faire subventionner le privé par l’état, et réserver cet argent pour le public.
Ensuite, le système sera sain : un privé réellement privé, payé par des capitaux privés.
Et un public payé par les impôts, avec une qualité meilleure s’il récupère les financements de l’école privée.
Et s’il vous plaît, arrêtez de parler d’école « libre ». Il n’y a aucune liberté dans le concept d’école privée.

Nous avons mis notre enfant – le type qui ne fait pas naturellement ses devoirs et préfère faire autre chose – à l’école privée à partir de la troisième quand nous nous sommes rendus compte que dans l’école publique l’institution ne lui enverrait jamais de message fort. S’il était resté à l’école publique il aurait continué à passer en classe supérieure malgré des résultats mauvais, et aurait raté son bac. Il est aujourd’hui vétérinaire…
Le problème dans le public est la démission de l’institution vis à vis de l’exigence, oui l’exigence à avoir vis à vis des élèves. Trop de capitulation face à la nécessité de l’effort.

Mon ainé est allé dans un collège public, nous étions uniquement « public » jusqu’à son passage là-bas.
Le collège avait un niveau REP, il était un bon élève. Il s’y est très fortement ennuyé et s’est fait reprocher avec d’autres bons élèves de ne pas relever le niveau des autres élèves qui tournaient à 4 de moyenne. Le collège était en roue libre au niveau sécurité et surveillance.
Pour mon second, je me suis dit que ce n’était pas possible la mixité au prix de ne pas faire avancer mes enfants au collège, du coup il est allé dans un collège privé bienveillant, non élitiste.
Au lycée, mes enfants sont revenus en lycée public, avec de supers lycées publics.
Je suis partagée.

Etant donné les résultats de l’école publique, je comprends parfaitement que des parents choisissent le privé.
Nombre d’enseignants l’ont bien compris, eux qui mettent prioritairement leur enfant dans le privé.

Le terme école « privée » est vraiment mal employé, pour des établissements dont les locaux et les fournitures sont payés par les collectivités territoriales, et les salaires par l’Education nationale…
Certes, ils sont sous contrat mais il est normal qu’une entreprise (du bâtiment par exemple) respecte des normes.
Le plus souvent il s’agit d’établissements catholiques publics donc, qui ne respectent pas certaines lois comme celles de la laïcité, ou les normes sanitaires pendant le covid. Les enseignants y sont souvent recrutés avec une vague licence, sans concours, avec des contrats précaires.
Je comprends le choix de certains parents, mais déplorent qu’ils deviennent clients de l’école…
Notre école publique fonctionnerait tellement mieux avec tous ces moyens qu’on choisit de distribuer ainsi.

Je suis papa de 2 enfants collège et lycée, l’un dans le public et l’autre dans le privé, mes choix se sont décidés en fonction des différents profils de mes enfants et non d’un soi-disant idéal ou snobisme.
On parle d’un choix mais pour l’un de mes enfants, rester dans le public aurait certainement amené à un décrochage scolaire (car il ne travaille pas suffisamment et a également des difficultés) et le privé lui permet de ne pas être abandonné tout au long de sa scolarité.
Par ailleurs pour l’argument des professeurs non remplacés… c’est sensiblement la même chose dans le privé que dans le public.

Je ne comprends pas, n’accepte pas, le financement des communes à égalité à destination des enfants du public et du privé.
Les parents qui font le choix du privé doivent assumer à 100% le coût.
Et mes impôts n’ont pas à financer l’école privée confessionnelle dans un pays laïc.
Et n’ont pas à financer une école privée élitiste au détriment de l’amélioration des conditions d’enseignement du public.
Cela dit, merci pour vos émissions que j’écoute avec plaisir.

Beaucoup d’heures ne sont pas faites. Ma fille qui passe le bac de français cette année n’a pas de professeur de lettres depuis début octobre. Elle a une spécialité littérature et philosophie sans professeur également. Le débat n’est pas public/privé mais l’effondrement du service public, de l’éducation et des politiques gouvernementales médiocres sur le remplacement. Il n’y a plus de titulaires disponibles et le recours aux contractuels non formés s’intensifie.

Je suis extrêmement choquée de la façon quasiment grossière et tout à fait manichéenne dont est abordé l’enseignement privé sous contrat sur vos antennes. Je viens d’entendre un reportage fallacieux qui laisse entendre que ces établissements font l’objet du même traitement que les établissements publics. Ce qui est totalement faux, je suis enseignante dans un de ces établissements et bien placée pour le savoir. Mon salaire est inférieur à celui de mes collègues dans le public, et j’ai pourtant passé les mêmes concours avec la même formation qu’eux, ma retraite sera moins élevée. Je ne bénéficie pas d’une garantie de mon poste. Et je ne parle pas de tous les autres aspects, le financement des établissements privés sous contrat, hormis les professeurs, qui est à la charge des associations qui gèrent ces établissements. La situation est présentée de façon totalement partiale par plusieurs de vos journalistes. C’est vraiment très dommage, au lieu de chercher une information à la fois apaisée, juste et objective…

Je suis une maman seule, j’ai des jumeaux de 15 ans, ils ont toujours été dans l’école privée depuis la maternelle, mes enfants sont boursiers, et l’école nous fait une remise sur la scolarité et sur les voyages avec l’école. Arrêtez de critiquer et comparer l’école privée et publique. Je suis très contente de l’école, ma fille a passé le brevet avec 19/20, et mon fils 16. Ils sont en seconde, avec 35 élèves par classe. Les profs absents sont toujours remplacés.

Je me permets de vous écrire pour exprimer ma grande déception face au traitement médiatique que vous réservez sur vos antennes à Mme Amélie Oudéa-Castéra, le nouveau ministre de l’Éducation nationale. La focalisation de votre couverture sur son choix de scolariser ses enfants dans le privé me semble non seulement disproportionnée mais aussi détournée des véritables enjeux.
L’éducation est un sujet de première importance et les défis auxquels fait face l’école publique française sont nombreux et complexes. Plutôt que d’alimenter les polémiques stériles, j’attends de Radio France, en tant que média de service public, qu’il contribue à élever le niveau du débat public. Votre mission devrait être d’informer de manière équilibrée et approfondie, en mettant en lumière les véritables problématiques qui affectent notre système éducatif et en proposant des analyses constructives.
Je suis conscient que la situation de Mme Oudéa-Castéra peut susciter des réactions, mais il est crucial de ne pas laisser ces aspects anecdotiques éclipser les discussions fondamentales sur l’amélioration de notre système éducatif, et tout le monde sait les plaies béantes qui infectent les établissements publics ; il faudrait en parler et agir ! Je vous encourage vivement à rediriger l’attention vers des sujets qui méritent une réflexion approfondie et un débat constructif. Cela contribuerait non seulement à une meilleure compréhension des enjeux réels par le public, mais aussi à encourager une démarche d’action et de co-construction pour l’amélioration de l’éducation en France. Les auditeurs comme les Français en général se mettent en position de spectateurs et passent leur vie à critiquer l’état. Combien s’investissent pour agir ? Vos émissions devraient les aider à basculer dans une démarche positive.
Il est important que les médias de service public, comme Radio France, prennent la tête dans la promotion d’un débat public sain et constructif, plutôt que de succomber à la facilité des sujets sensationnalistes. La critique est nécessaire, mais elle doit être orientée vers des fins constructives et éclairantes.
En conclusion, je vous prie de bien vouloir reconsidérer la ligne éditoriale adoptée dans ce cas précis et je vous engage à avoir une couverture plus responsable et approfondie des problèmes réels auxquels notre société est confrontée, en particulier dans le domaine de l’éducation.
Je vous remercie pour votre attention à cette lettre et espère sincèrement voir un changement dans la couverture des sujets d’actualité par Radio France.
Je vous rappelle que nous sommes le pays des lumières, alors éclairez-nous !

Je vous remercie pour votre émission de ce matin sur l’école sur France Culture, et notamment pour l’apport de qualité de vos deux interlocuteurs, qui ont évité les pièges d’un débat souvent passionné ; il ne s’agissait du reste pas d’un débat et c’est très bien.
Je ne peux m’empêcher de vous faire part d’une anecdote que l’actualité vient de me glisser : en prévision de l’épisode neigeux à venir à Lille, où nous résidons, nous avons reçu une notification de chacun des établissements où sont scolarisés nos enfants ; le lycée Faidherbe, public, sera fermé deux jours, tandis que le lycée Saint-Paul, privé, a confirmé rester ouvert… N’est-ce pas délicieusement ironique ?

Je suis une institutrice à la retraite. Je continue d’intervenir dans les classes pour aider les enseignants à monter des spectacles, bénévolement et, toujours bénévolement, je suis Déléguée Départementale de l’Éducation Nationale. C’est dire si je défends l’école publique.
Je suis outrée des propos tenus par notre nouvelle ministre.
Je n’ai rien contre l’école privée si elle était véritablement privée. Les enseignants sont payés par l’État, ce que presque tout le monde ignore puisqu’ils sont persuadés qu’ils paient pour cela. D’autre part, les directeurs privés ont le statut de chefs d’établissements, toujours contrairement au public. Ce qui fait qu’ils peuvent embaucher pour pallier les absences. Impossible dans le public. Et, comble de tout, diplômes non requis… Lorsque j’ai passé l’école normale, une amie tentait le concours avec moi. Elle n’a pas été reçue. Cela ne l’a pas empêchée de finir institutrice, comme moi, … dans le privé !
Alors, plus de moyens financiers, plus de possibilités matérielles et humaines, pas difficile de paraître plus performante.
De plus, un élève un peu perturbateur, on le renvoie. Toujours impossible dans le public… et heureusement ! Alors, forcément, les résultats aux examens ne peuvent qu’être meilleurs.
Les coupes drastiques des différents gouvernements ont fait que plein de postes ont été supprimés. Volontés politiques.

Cette ministre devrait dire : j’ai vu les faiblesses du public au point de mettre mes enfants dans le privé, comptez sur moi ! De quels lycées proviennent la majorité de nos hommes politiques ? ou de quels quartiers ?
Venez vous installer à Vallauris, et dites-moi où vous inscrirez vos enfants… Allez vivre à St Maximin la saint Baume, dans certains quartiers de Marseille, je vous pose la même question.
Pourquoi pas un mot sur la prise en charge par l’établissement privé de ces locaux, les travaux d’entretien, la prise en charge des cantines, du personnel non-enseignant, n’est-ce pas une économie pour l’état ? Mon directeur disait : là où le privé met 1 €, le public en met 5.
Beaucoup de parents bourgeois refusent de « cocouner » leurs enfants (ils ont des convictions !) donc les inscrivent dans le public mais les bardent de cours particuliers dès lors que rien ne va plus (et je ne mets pas en cause l’enseignement qu’ils reçoivent) et surtout paient des études supérieures privées, envoient les petits à l’étranger (trop difficile en France !), sans compter les prépas privées telles qu’en médecine ou autres… Nous avons fait l’exact inverse avec nos enfants. Plus question de privé postbac (4 enfants : médecin, architecte, orthophoniste (en France !) et aide-soignante).
Qu’est-ce que l’inégalité liée à l’enseignement scolaire privé par rapport aux études supérieures !!!

Est-ce qu’un producteur de fraises refuse de manger ses fraises ? C’est pareil pour l’école, si l’on est enseignant dans le service public on y met ses enfants. Le contraire signifie que l’on n’a pas confiance en son propre travail. On ne devrait pas pouvoir être ministre d’un service que l’on dénigre. Mes enfants ont été à l’école publique et y ont appris le respect des différences, l’égalités entre tous.