Ce mardi 6 décembre, Jonathan Denis, président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD) et Alexis Burnod, médecin, chef des soins palliatifs à l’Institut Curie, membre de la SFAP (Société française d’accompagnement et de soins palliatifs), étaient les invités du 8h20 sur France Inter. Réactions d’auditeurs :
Merci pour votre émission en général mais particulièrement ce matin. Les échanges entre Jonathan Denis et Alexis Burnod sont très intéressants et permettent de nourrir la réflexion de l’ancienne infirmière que je suis. Je confirme, il y a des îles d’humanité à l’hôpital qui apportent soutien, réconfort aux patients et à leur entourage.
Infirmière anesthésiste de mon état, je me permets de vous signaler que tout soignant devrait avoir pour objectif de travail et de prise en charge la dignité et le respect de la personne soignée et de son entourage. La limite de notre action et façon d’agir est souvent dû à un manque de temps et une pressurisation de notre rôle notamment par la hiérarchie. Celle-ci ne qualifiant l’efficacité des soins que par la quantité d’actes et non la réponse aux besoins de nos patients à un temps particulier. Merci pour votre émission et votre humanité.
Jonathan Denis a raison : la fin de vie n’est pas l’affaire de la médecine ni de la religion. Serment d’Hippocrate : … « Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions »… Aider à vivre, c’est aider à mourir.
Lors du décès de mon épouse j’ai très mal vécu les 3 semaines d’hôpital et sa mort seule durant la nuit. J’ai le sentiment de m’être fait voler sa mort après 4 années d’accompagnement quotidien et 51 ans de mariage. Les techniciens des soins gériatriques n’ont tenu aucun compte de ce qu’elle souhaitait et de ce que nous souhaitions.
Pauvreté de l’hôpital, surcharge des infirmières mais aussi arrogance de certains médecins souhaitant que les patients meurent en bonne santé.
Je suis d’accord avec l’invité qui explique que le rôle du médecin ou d’un soignant n’est pas de donner la mort. Mais ce qui semble avoir été oublié dans le serment d’Hippocrate c’est que le médecin doit aussi combattre la douleur quelle qu’en soit l’origine…
Je suis choqué par les propos du médecin de soins palliatifs sur l’euthanasie. La décision de mourir est un droit individuel élémentaire, n’en déplaise aux conservateurs du monde médical. Respect à L’ADMD et à son digne représentant.
Ma maman et ma meilleure amie toutes décédées d’un cancer (72 ans, 47 ans) ont été en soin palliatif. QUEL ENFER ! Pour elles pas pour nous !
Elles se « réveillaient » en disant : “je suis encore là ?”
Les soins palliatifs c’est l’attente passive que le corps se dégrade.
Non au terme « suicide » assisté, ce n’est pas un suicide de vouloir que tout s’arrête rapidement quand malheureusement on ne peut plus guérir !
Qu’est que c’est que ce vieux discours conservateur. Je suis belge et j’ai signé les papiers afin de décider de mourir quand je le déciderai et également si je ne peux plus le décider. ON A LE DROIT DE MOURRIR. NON A L’ACHARNEMENT !!!!
Nous parlons là du DROIT à mourir dans la dignité, pas l’obligation. Nous sommes là, devant le même problème que pour l’avortement. Chacun doit pouvoir choisir.
Concernant le débat de ce matin sur la fin de vie, quand le Dr Burnod parle de progrès sur le traitement de la douleur, combien de malades de cancer, maladie neurologique ou autre vont s’étrangler dans leur douleur de ce matin car les progrès sont encore minimes, voir régressent face au recul sur certains antalgiques ? Les progrès, le patient lambda, ne les voient pas, que ce soit au quotidien ou en fin de vie (signé une personne qui subit une maladie neurologique depuis 27 ans et continue d’entendre qu’il faut apprendre à vivre avec la douleur).