Les auditeurs s’interrogent sur la réouverture des crèches, écoles, collèges et lycées dès le 11 mai.

Moi ça ne me pose aucun problème de rentrer le 11 mai, le 15 juin ou le 1er septembre. Mais je constate d’après l’allocution présidentielle qu’on s’attend à ce que la situation soit encore grave le 11 mai puisqu’elle justifie que les bars, hôtels, restaurants etc. restent fermés.Dans mon lycée de 1400 élèves, toutes les heures l’ensemble des élèves sort en même temps des salles, se retrouve dans les 4 couloirs et les 3 escaliers de l’établissement. C’est la cohue générale. Comment faire ? Et pour les 110 profs, une seule salle des profs, 2 toilettes… Bref, quelle logique entre les précautions prises dans la restauration et le tourisme et ce futur melting pot à virus organisé dans l’éducation nationale ?

Je trouve complètement aberrant que tout le monde envisage la reprise des cours, alors que Covid 19 n’est pas terminé ! Nos voisins belges, allemands, néerlandais… ont prévu la reprise des cours en septembre et le report de tous les examens. Quel intérêt y a t il à reprendre aussi rapidement. Ne vaudrait il mieux pas en profiter pour réfléchir, poser les choses et définir de nouvelles lignes ? Pourquoi les médias approuvent ils cela ?

Maman de 2 enfants je me demande pourquoi on réouvre les écoles (en dehors de permettre aux parents de retravailler) après nous avoir expliquer que les enfants étaient le principal vecteur du virus. Quand elles ont fermé dans en tout premier lieu, on nous a expliqué que c’était vraiment important, quelle cohérence dans ce double langage ?? Les collégiens, lycéens et étudiants sont plus aptes à respecter les gestes barrières mais les crèches, les maternelles et les primaires ?? Je ne comprends pas ! Merci pour vos émissions

Je suis enseignant en collège et souhaite vous transmettre un témoignage: Enseignant, je suis pour la réouverture des écoles le 11 mai. Personne n’était préparé à cette crise, pas même l’éducation nationale. Pour les professeurs, cela constitue un véritable défi. Leur premier réflexe mû par une grande conscience professionnelle et la peur de prendre du retard dans le programme scolaire a été de noyer leurs classes d’informations et de travaux. L’école à distance cache des réalités très diverses, certains élèves ont la chance d’avoir des parents présents à la maison qui, en leur fixant un cadre, facilitent l’apprentissage. D’autres, enfants de salariés des « secteurs essentiels» : grande distribution, transport, santé etc. se retrouvent seul face à un flot de ressources numériques et de consignes. D’autres encore, souvent issus de milieux défavorisés vivent dans des logements exigus, ont des parents qui parlent peu le français voire pas du tout. Ces élèves, déjà en difficulté en temps normal, décrochent davantage durant le confinement. Si on peut éventuellement demander à des lycéens d’apprendre par eux-mêmes – et encore, les profs de lycée vous diront le contraire – les collégiens français sont loin d’être autonomes. Pendant le confinement, on demande aux élèves d’acquérir seuls des connaissances qui constituent autant de nouveautés. Apprendre ne se résume pas à des fiches explicatives et des exercices. Enseigner est un véritable métier et nécessite une présence physique. Depuis longtemps, on sait que les travaux hors de la classe sont propices à creuser le fossé entre élèves les plus performants et ceux en difficulté. C’est d’ailleurs l’esprit de la circulaire de 1956 qui interdit ce type de travaux dans les écoles primaires. C’est en effet dans les familles que le milieu social agit sur les individus. Les devoirs à la maison ne doivent être que stricte réutilisation des connaissances vues et déjà manipulées pendant le cours. Les concepts complexes doivent être exclusivement réservés au présentiel. En tant qu’enseignant, j’ai dû acquérir des savoirs fondamentaux qui me permettent de maîtriser la matière que j’enseigne. Mais j’ai également été formé à des techniques pédagogiques afin de pouvoir transmettre ces connaissances. On ne peut pas demander aux élèves d’être leur propre enseignant et surtout, on ne peut pas se permettre de laisser durant des mois dans la nature des centaines de milliers d’élèves en difficulté. On le sait, le virus est là et pour longtemps, tant qu’il n’y aura pas de vaccin. L’éducation est un droit fondamental. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin des professeurs, de leur professionnalisme et de leur savoir-faire pour assurer ce droits aux élèves français.

On entend énormément parler des écoles mais qu’en est-il des crèches. J’y travaille et personnellement il me paraît difficilement concevable de porter un masque (par rapport à nos liens avec les tout petits), de plus comment enseigner les gestes barrières à des enfants de moins de 2 ans?
Merci pour votre émission

Le président a parlé de test des personnes ayant des symptômes. Mais on peut penser que beaucoup d’enfants, moins sensibles au virus, n’auront pas de symptômes. Si les mesures barrières sont difficiles à obtenir, comment à éviter la propagation du virus par les enfants sans symptômes ?

Bonjour, je suis professeur des écoles. J’ai été, comme tous les collègues de mon école, volontaire pour l’accueil des enfants de soignants. Il y avait 4 enfants le jour où je suis allée à l’école: 4 ans, 5 ans , et 2 enfants de 7 ans. Impossible de garder les distances pour les petits et impossible d’aider les 2 plus grands enfants pour leur travail scolaire sans toucher les mêmes supports ou les approcher.
Je ne parle même pas de l’accompagnement des petits aux toilettes et du lavage de main qui ne s’effectuent pas à distance ! Merci

Avant d’imaginer la manière dont pourrait s’effectuer cette rentrée, ne faut-il pas attendre les directives précises du gouvernement ? En passant, il semblerait que les enfants soient très peu vecteurs pour la transmission du virus

Je m’interroge également sur la sécurité des enseignants. Moi-même enseignante en classe de CP et porteuse d’une pathologie cardiaque je me questionne sur ma santé et la dangerosité de mon poste face à des enfants et au quotidien d’une classe.
Comprenez bien que ce n’est pas un manque d’envie de reprendre et de retrouver mes élèves avec qui je suis d’ailleurs restée en contact mais je crains pour ma santé. Cordialement

Qu’en est-il pour les classes préparatoires concernant la reprise des cours le 11 mai car nous sommes considérés dans l’enseignement supérieur mais nous sommes dans des lycées donc que sommes nous actuellement ? Un lycée qui reprend les cours le 11 mai ou bien un enseignement supérieur qui ne reprend pas avant l’été ?

Je suis élève en 1ère année hypokhâgne, et de nombreux élèves en cpge ne savent pas si nous sommes considérés comme le lycée ou les études supérieures ? De plus, nous nous demandons comment se passeront les admissions pour la 2ème année et comment vont se dérouler les cours par télétravail ? Nous sommes inquiets car le rythme de la prépa est difficile et malheureusement nous ne sommes pas tous égaux pour suivre les cours et continuer à travailler depuis chez soi. J’espère que vous pourrez nous éclairer.

Bonjour, ma fille est en BTS… dans un lycée ! est ce que c’est considéré comme études supérieures ? De plus, elle s’est inscrite en 3e année de licence pour l’année prochaine.
Est ce que les universités vont accepter des élèves avec une année scolaire blanche ?

Je suis professeur des écoles en maternelle, avec des élèves de Petite et Moyenne Section (29). En maternelle, en classe, on utilise un matériel qui est collectif, on manipule. Les élèves ont souvent les doigts dans la bouche. Quelles activités faire sans utiliser ce matériel ?
Les toilettes aussi sont collectives, 9 WC pour 58 élèves.
La cantine ? Imaginez…
Les couloirs utilisés par 140 élèves…
Autant dire que les masques, le gel,…
Est-ce bien sérieux tout ça ? Alors qu’il y a encore 7 000 personnes en réanimation. Dans 3 semaines et demi, on accueille les élèves (sans concertation, sans préparation, sans formation pour gérer une classe avec des consignes de sécurité nouvelles et impossibles à tenir avec des jeunes enfants). Avec quelles consignes (Doit-on accueillir un élève qui tousse ?) ? La responsabilité des enseignants vis à vis de la santé des élèves sera engagée. La santé du personnel aussi.

Dans le cas du déconfinement, et si les enfants reviennent à l’école, comment appliquer les gestes barrières : distances et masques ? Les salles de classe ne le permettent pas. Les enfants, en particulier en maternelle et en élémentaire, n’en sont pas capables. Ils contamineront leurs professeurs et leur famille. Que faudra-t-il faire à l’école dans le cadre de la reprise des cours ?

Dans le cas du déconfinement, et si les enfants reviennent à l’école, comment appliquer les gestes barrières : distances et masques ? Les salles de classe ne le permettent pas. Les enfants, en particulier en maternelle et en élémentaire, n’en sont pas capables. Ils contamineront leurs professeurs et leur famille. Que faudra-t-il faire à l’école dans le cadre de la reprise des cours ?

les lycées et enseignement supérieur professionnel sont encore une fois le parent pauvre.
Aucune information sur leur fin d’année scolaire.
Les lycées et étudiants sont en général en stage, aujourd’hui confinés, avec des rapports en rendre pour bloquer leur année. Qu’est il envisagé ?Aucun mot sur ces filières d’excellence